La prière

Les enseignements de l’Ancien Testament (30)

(Considérations à partir de 2 Chron 20)

Remarque: il est vivement recomman­dé de lire ce chapitre, trop long pour être cité ici.

Le contexte historique

Josaphat, devenu roi de Juda en 870 av. J.-C. à l’âge dc 35 ans, régna pendant 25 ans, temps de grande prospérité. L’Ecriture lui donne ce témoignage: Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel (1 Rois 22.43).

Il envoya des Lévites enseigner la loi de Dieu au peuple. Il fit régner la paix entre Juda et Israël. Pour combattre les Syriens, il s’associa même Achab, roi d’Israël, qui fut tué par une flèche tirée «au hasard»; c’était un jugement de Dieu. Le prophète Jéhu reprit Josaphat pour s’être allié à Achab.

Les peuples voisins craignaient Josa­phat, au point où même les Philistins et les Arabes lui apportaient des tribus. Mais au moment où Josaphat était en train de réformer le système judiciaire, les Moabites, Ammonites et Edomites se liguèrent et commencèrent à envahir Juda par le sud-est. C’est la victoire sur ces nations que relate 2 Chron 20.

Attaque et contre-attaque

(à lire: les v. 1-5)

Les enfants de Dieu sont souvent atta­qués par Satan quand le peuple de Dieu est dans la paix, ce qui fait des jaloux, des envieux. Satan ne supporte pas que règne la paix avec Dieu et des uns avec les autres.

Josaphat a opéré des réformes pour que la justice règne dans le pays. Satan combat toute réforme qui est faite dans l’obéissance à Dieu. Les chrétiens sont attaqués quand ils vivent leur foi. Ils ont une armure (Eph 6): elle doit toujours être prête!

Quelle est alors la réaction à l’attaque de l’ennemi?

1. v. 3-4: la crainte! Ce ne sont que les naifs ou les inconscients qui «se moquent de l’ennemi». Satan est un en­nemi redoutable, car il est puissant, n’ayant pas encore été neutralisé. Le Fils de Dieu, qui est apparu pour détruire les oeuvres du diable (1 Jean 3.8), nommait Satan le «prince de ce monde»; virtuellement, il a été jugé à la croix, mais laissé actif dans le monde jusqu’au moment où il sera jeté en enfer, après le règne millénaire de Christ sur la terre (Apoc 20.10). Mais cette crainte justifiée doit produire une deuxième ré­action:

2. Consulter l’Eternel: c’est une déci­sion à prendre; la prière, le face à Dieu, permet à Dieu d’intervenir.

3. Proclamer un jeûne: il permet àl’homme d’être à l’écoute de Dieu; un jeûne durait en général une journée, ra­rement plus.

4. Chercher l’Eternel: c’est la re­cherche de sa volonté.

La prière de Josaphat: un modèle

(à lire: v. 6-13)

v. 6: Invoquer Dieu demande une atti­tude pleine de respect. Le début de cette prière rappelle le «Notre Père». Josaphat reconnaît en Dieu le Seigneur de la terre, celui qui domine par sa puis­sance illimitée.

v. 7: Josaphat rappelle à Dieu les vic­toires du passé et les promesses faites à Abraham et sa descendance, promesses qui se sont accomplies: le pays a été donné à Israël.

v. 9: Sa foi en la fidélité de Dieu lui donne la liberté de prier: tu écouteras et tu sauveras! Il a le droit de prier ainsi parce qu’il se base sur les promesses de Dieu.

v. 12: Josaphat sait que le peuple de Juda est faible: nous sommes sans force. Mais il ne compte pas sur ses forces. Aussi ne regarde-t-il pas à l’armée de Juda, mais à Dieu: nos yeux sont sur toi.

v. 13: Tout le peuple prie avec Josa­phat (aussi la «marmaille»: sens du mot hébreu), qui doit prier distinctement, à haute voix, afin d’être compris. Tous sont debout devant l’Eternel.

Application:

1. Donnons à Dieu ses titres de souve­raineté quand nous nous approchons de lui dans la prière. Le Créateur, que l’on s’adresse au Père ou au Fils, ne peut ja­mais être le «copain»; la familiarité n’est pas de mise.

2. Même si Dieu n’a pas besoin que nous lui rappelions la victoire remportée à la croix par Jésus-Christ, évoquons-la dans nos prières, car elle est la garantie de toutes les victoires ultérieures. Fai­sons appel aux nombreuses promesses qui nous sont faites en Christ.

3. Tu écouteras et tu sauveras! Prier ainsi n’est pas de l’insolence, puisque la base en est la parole de Dieu. La lire est une excellente introduction à la prière, car elle nourrit nos prières.

4. Nos yeux sont sur toi: cela n’a pas changé. Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, l’auteur de la foi (Héb 12.1-2). Quelle est cette épreuve? Le combat contre l’ennemi, Satan. Regar­der à nous-mêmes, c’est courir à l’échec.

5. Jésus promet l’exaucement des prières à ceux qui s’accordent pour de­mander quoi que ce soit (Mat 18.19). Les paroles prononcées doivent être comprises par tous, et l’attitude exté­rieure doit exprimer le respect dû à Dieu.

Réponse à la prière

(v. 14-17)

L’Esprit de Dieu révèle à Yahaziel que Dieu va combattre pour Juda: Ce n ‘est pas votre combat mais celui de Dieu. C’est là un écho des paroles de Moise dans Ex 14.14: L’Eternel combat­tra pour vous.

Un exemple éclatant fut le combat de David contre Goliath, que David apo­stropha ainsi: Moi, je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées… Ce n ‘est ni par l’épée ni par la lance que l’Eternel sauve; car la bataille appartient à l’Eternel (1 Sam 17.45-47). David exprima la pen­sée de Dieu ainsi au Ps 35.3: Ton salut, c’est moi!

Pierre a dû apprendre la même leçon lors de l’arrestation de Jésus, qui lui dit: Remets ton épée dans le fourreau. En d’autres termes: «Le salut, c’est moi.» L’épée n’est pas une lame d’acier; c’est l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu (Eph 6.17). Les adeptes de la théologie dite «de la libération» devraient revoir leur idéologie anti-biblique.

Dieu indique au peuple quelle est sa place (v. 16). Et notre place? Elle est en Christ, avec qui nous avons été identi­fiés: morts avec lui à la croix, ressuscités avec lui à une vie nouvelle, montés avec lui au ciel (assis dans les lieux célestes selon Eph 2.6).

v. 17: Aujourd’hui vous croyez; de­main vous verrez. – Aujourd’hui: Nous marchons par la foi et non par la vue (2 Cor 5.7). Demain: Alors nous verrons face à face (1 Cor 13.12); lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est (1 Jean 3.2).

Le principe n’a pas changé: à l’Eternel sera avec vous correspond je suis avec vous tous les jours.

Face à l’adversaire.

(v. 18-30)

Dieu est honoré même avant le com­bat par une louange à haute voix. Le peuple se prosterne, tombe sur ses ge­noux: position vulnérable, mais expres­sions de force spirituelle.

Josaphat est un vrai chef, un vrai ber­ger: il encourage le peuple à placer sa confiance en Dieu et sa parole. Puis il envoie le chour devant l’armée, non pour donner du courage aux soldats (en guise de fanfare…), mais pour faire en­tendre la louange. Chantaient-ils le Ps 136 (car ta bienveillance dure à toujours)?

Résultat: Dieu confond les ennemis, qui s’entretuent; il y a beaucoup de bu­tin, pour lequel Dieu est de nouveau loué, car l’Eternel les avait remplis de joie.

Les peuples environnants ont dû constater que Dieu est puissant. Ils ont appris la crainte de Dieu, de sorte qu’ils cessent de s’attaquer à son peuple (v. 29). Ainsi Dieu lui donna du repos (v. 30).

C’est aussi ce que Dieu veut pour nous: Ne vous inquiétez de rien; mais en toutes choses, par la prière et la supplica­tion, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cours et vos pensées en Christ-Jésus (Phil 4.6-7). Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses oeuvres, comme Dieu se repose des siennes (Héb 4.10).

Considérations sur la louange

Ce chapitre nous fait voir trois aspects de la louange:

 

1. La louange-adoration

Le mot hébreu traduit par «adora­tion» a le sens de «se prosterner». C’est l’attitude qui convient aux créatures en face de leur Créateur. On ne se tient pas n’importe comment en la présence de Dieu.

2. La louange-témoignage

Il y a lieu de donner à Dieu tout hon­neur face à l’ennemi. La louange est alors l’expression de la foi en la toute puissance de Dieu. Ce n’est pas par la louange que l’ennemi est vaincu, mais par la foi: la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi (1 Jean 5.4).

3. La louange-bénédiction

Ce sont les actions de grâces citées plus haut, les remerciements pour la dé­livrance. Ces louanges sont la réponse à la fidélité de Dieu.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)