La première épître de Jean (2)

DEUXIEME ETUDE

1.5-2.2 : LE PREMIER MESSAGE APOSTOLIQUE

Il se résume par la phrase Dieu est lumière.
[Deuxième message: 3.11 – Aimons-nous.]
Première parole de Dieu dans la Bible : Que la lumière soit! Dieu étant lumière, sa première manifestation est la lumière. Mais aussi: Dieu est amour (1 Jean 4.16).
Q1 Quand le mot « amour » apparaît-il pour la première fois dans la Bible?

Raison : la lumière existe sans référence à la création (existait avant le soleil).
l’amour exige une référence Dieu aime le Fils dès l’éternité; Dieu aime l’homme une fois créé et mis en relation avec Dieu.
Allégoriquement: lumière = vérité, pureté, justice, bien cf. 2 Cor 6.14;
ténèbres = erreur, injustice, mal cf. Es.5.20

Le triple Si nous disons (v.6,8,1O): Références à des faux enseignements. Jean propose des tests pour discerner si celui qui confesse sa foi est vraiment bien chrétien.

LES TROIS FAUSSES DECLARATIONS

1. Dire être en communion avec Dieu et marcher (vivre) dans les ténèbres.
Avertissement: Se méfier des mystiques qui pourtant vivent dans le péché (c.-à-d. calomnient, trompent, sont immoraux…)
Attitude chrétienne: Marcher dans la lumière (être vrai, sincère, ouvert, honnête, juste, moralement pur…).

Conséquence: a) en communion les uns avec les autres
b) purifié par le sang de Christ (en grec: action continue)

Q2 Si nous marchons dans la lumière, de quel péché faut-il alors être purifié?

2. Dire être sans péché.
Conséquence: Impossibilité d’être purifié par le sang de Christ, puisqu’on n’a pas de péché! La séduction consiste à se mentir, à traiter le péché de « complexe de culpabilité », le réduisant à un mécanisme psychique, alors qu’il s’agit d’une véritable culpabilité envers Dieu.
Attitude chrétienne: Non pas nier, mais reconnaître et confesser ses péchés, ici au pluriel (il s’agit de mauvaise actions spécifiques). Puis les abandonner (cf. Prov.28. 13).
Conséquence de la confession: pardon (dette remise) et purification (tache enlevée)
Raison du pardon : il est fidèle et juste.
fidèle: à sa promesse (cf. Jér.3 1.34)
juste: parce que justice a été faite à la croix (cp.2.2)

3. Dire être incapable de pécher (par illumination supérieure reçue).
Q3 Pourquoi cela fait-il Dieu menteur?
But de la lettre de Jean : non excuser le péché, mais s’en détourner (2.1): afin que vous ne péchiez pas.
Mais comme il est impossible au plus saint de ne pas pécher, il ajoute : Si quelqu’un a péché: Jean n’est ni trop indulgent, ni trop sévère.
Dispositions de Dieu pour le relèvement du pécheur:
a) un avocat auprès du Père, qui est lui-même la propitiation: Jésus: sa nature humaine;
Christ: son office messianique;
le juste: son caractère. b) une victime propitiatoire pour nos péchés. qui ne sont pas niés, mais dont le croyant est acquitté sur la base de la mort substitutive de Jésus-Christ à la croix.

Remarque : Christ n’est pas le propitiateur (il n’utilise pas un moyen de propitiation); Christ est lui-même la propitiation.

Q4 Quelle est donc la triple qualification du Fils de Dieu pour acquitter le chrétien qui pèche?

Définition: La propitiation est un apaisement de la colère de Dieu, par l’amour de Dieu, à travers le don de Dieu (= Jésus-Christ, son Fils unique).
Remarque : Jésus a expié les péchés du monde entier, non seulement ceux du croyant (2.2). Par ce fait, refuser le prix payé à la croix est une offense d’autant plus grave.
RESUME: L’enfant de Dieu vit dans la lumière, sans quoi il n’a communion ni avec les autres ni avec Dieu. Quand il pèche, il le reconnaît et le confesse et reste ainsi dans la lumière et la communion. Christ est non seulement la propitiation mais aussi l’avocat de l’enfant de Dieu. Tant qu’il marche dans la lumière, il est continuellement purifié.

2.3-11 : A quoi reconnaître LE CHRETIEN AUTHENTIQUE

1er test L’obéissance morale (v.3-6)
Garder ses commandements est une preuve que l’on connaît Dieu.
[Contrairement aux gnostiques, qui prétendaient connaître Dieu tout en vivant dans l’immoralité; c’est le mensonge du v.4.]
Toute expérience religieuse valable doit être accompagnée de conséquences morales (Tite 1.16).
Q5 Celui qui garde sa parole (v.5): laquelle ?
L’amour de Dieu est parfait en celui qui garde sa Parole; cet amour a une triple portée:
1. l’amour de l’homme pour Dieu;
2. l’amour de Dieu pour l’homme;
3. l’amour que Dieu inspire à l’homme (Rom 5.5).

Notes: (a) « garder » sa parole exprime une obéissance vigilante et attentive à toute la Parole
(b) « parfait » = jusqu’au bout (Jean 13.1), total, au plus haut degré.

Celui qui déclare (1) demeurer en lui (2) doit (3) marcher (4) aussi comme lui a marché (5) (v.6).
(1) implique une obligation morale selon ses dires
(2) trait caractéristique du chrétien; sous-entend une relation personnelle avec Dieu en/par Christ.
(3) impératif catégorique (obligation)
(4) litt. « circuler »
(5) Tous les autres fondateurs de religions ont bien dit, mais n’ont pas fait. Seul Jésus-Christ a vécu tout ce qu’il a dit.
On peut dire: SES COMMANDEMENTS, C’EST LUI-MEME!
Q6 Quelle est la preuve indispensable de l’amour ?
CALVIN: « La conformité de la vie et des oeuvres rendra le témoignage que nous demeurons en Christ. »

2ème test L’amour fraternel (v.7-ll)
Q7 Comment résoudre l’apparente contradiction entre les v.7 & 8 ?
de sorte que : l’amour fraternel = le message original
commandement nouveau : dans son ampleur! Extension jusqu’à la croix (mourir pour un ennemi: Rom 5.7-8).
Il en découle : La doctrine est ancienne: l’expérience chrétienne en est nouvelle.
La lumière véritable(v.8) : les préceptes de l’AT sont devenus réalités par et en Jésus-Christ. Jésus est l’actualisation, le modèle à imiter.
Le commandement d’aimer est vrai pour lui et pour vous: Il l’a vécu par son corps. Nous le vivons par notre corps (en lui).
Q8 Quelle similitude peut-on en tirer?
Il ne risque pas de tomber, ou: de faire tomber (v.1O):
Litt.: » Il n’y a pas de scandale en lui. » (litt.: » piège »)
Dans l’expression de la haine pour son frère (v. 11): idée de « négliger, laisser tomber ». Se traduit par la froideur, les soupçons, les ressentiments, l’aigreur, l’amertume, la répugnance… On dit: « Qu’il fasse ce qu’il veut. » – « Je m’en fiche pas mal. »…

Trois caractéristiques de celui qui hait (n’aime pas) son frère :
1. son état: il est dans les ténèbres.
2. sa manière de vivre: il marche dans les ténèbres.
3. sa vue: il est aveugle (il ne voit pas les besoins du frère).cf Jean 9.41
Q9 quelle conclusion en tirer ?
Caractéristiques de la haine et de l’amour:
Haine: déforme notre perspective; fait mal juger les gens.
Amour: voit juste (aussi les défauts); pense clairement; jugements équilibrés; caractérise la conduite chrétienne.
Résumé: Jean 8.12


Réponses aux questions
      R1 Dans Ex 34.6 (première description détaillée de Dieu), donc après que la loi eut été donnée.
      R2 « de tout péché », au singulier, donc de la souillure de la nature déchue, pour que la communion entre frères et avec Dieu puisse continuer.
      R3 Parce que Dieu dit que le péché est universel (cf Ps 14.1 3. Ecc 7.20; ces deux textes sont cités par Paul dans Rom 3).
      R4 Sa nature : juste; sa mort propitiatoire: sa plaidoirie avocat.
      R5 Non pas certaines paroles (préceptes moraux), mais la Parole en général: qui (a) révèle Christ et (b) embrasse l’ensemble de la loi et de la vie qui l’accompagne.
      R6 La fidélité (comme dans le couple !)
      R7 Le commandement ancien (Deut 6.5 & Lév 19.18) : la parole reçue dès le commencement. 1 Jean 2.24 & 3.11: la Parole entendue dès le ministère de Jésus-Christ.
      R8 Aimer son frère = rester dans la lumière.
Haïr son frère = rester dans les ténèbres.
Note : « frère » signifie un autre croyant.
      R9 Il n’est pas chrétien

Jean-Pierre SCHNEIDER

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)