La Paix

(2ème partie)

La Paix pour le croyant

Cet article constitue la 2ème partie de l’exposé sur le thème de la PAIX. Joël Prohin aborde la dimension pratique de la paix de Dieu dans le cœur du croyant et nous exhorte à travers sept textes du Nouveau Testament à rendre la paix de Dieu visible au travers de nos vies.

1. La paix pour le croyant

La perspective du règne de paix de Christ est certainement un puissant encouragement pour tous les croyants. Cependant, comme chrétiens, nous n’avons pas à nous réfugier dans des pensées heureuses d’une paix future assurée ; même si cette vision est un aliment pour notre foi, notre paix est à vivre ici et maintenant. Dans cette seconde partie, nous examinerons les deux aspects de la paix du croyant, puis sa relation avec le Dieu de paix, avant quelques conclusions à visée pratique.

1.1 Les deux aspects de notre paix

Deux paroles du Seigneur Jésus, encadrant le récit poignant de son œuvre de paix à la croix, évoquent chacune ce double aspect de la paix du chrétien :

«Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point» (Jean 14.27). La paix qu’il laisse aux siens est celle qu’il nous a acquise par sa mort; ma paix est sa propre paix, celle dont il jouissait pendant sa vie sur la terre et qu’il nous donne maintenant.

«Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie» (Jean 20.19- 21). Le contexte immédiat des deux salutations «La paix soit avec vous!» indique le parallélisme avec le passage précédent. Les mains et le côté percés de notre Sauveur sont le témoignage de la paix que son châtiment nous a apportée. La seconde mention précède la mission que Jésus donne aux disciples rassemblés et le souhait de paix leur montre – et à nous après eux – que pour accomplir cette mission, nous pouvons jouir de sa paix. Quel repos d’esprit, alors que si facilement nous sommes inquiets quant à l’accomplissement ou au succès de notre travail pour lui !

Les épîtres reprennent la même distinction :
– «…Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ» (Rom 5.1). C’est la paix objective, liée au salut par la foi développée par Paul à la fin du chapitre 3 et dans le chapitre 4.

« Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ» (Phil 4.6-7). C’est la paix subjective, conséquence de notre confiance pour apporter nos fardeaux à un Dieu plein d’amour, de sagesse et de puissance.

Pour résumer, nous pouvons donc distinguer :
– la paix avec Dieu,
la paix de la conscience,fondamentale, acquise définitivement et une fois pour toutes à la conversion, quant à notre péché; elle est objective, car basée sur l’œuvre de Jésus à la croix ;
– la paix de Dieu,
la paix du cœur, à vivre quotidiennement, quant à nos circonstances ;elle est subjective, car fonction de notre confiance en Dieu.

Toutefois, comme souvent lorsqu’on étudie la Bible, il est des notions qu’il est bon de distinguer sans les dissocier. Les deux aspects de la paix sont importants : le second, la paix de Dieu, devrait montrer le premier, la paix avec Dieu. En effet, ceux qui nous entourent ne peuvent pas toujours comprendre ni voir la paix acquise par le sang de Jésus ; en revanche, ils peuvent aisément observer notre sérénité sans stoïcisme dans les circonstances de notre vie. Bien souvent, c’est cette paix qui les fera s’interroger sur notre singularité et qui pourra ouvrir la porte à une présentation de la paix du salut sans laquelle la paix au quotidien ne peut pas véritablement être vécue.

Par ailleurs, comment être serein dans nos circonstances si nous ne revenons pas fréquemment à cette paix fondamentale qui nous est définitivement acquise ? Un auteur chrétien encourage ses lecteurs «à se prêcher l’évangile chaque jour» (1). Notre salut est l’aliment de notre foi et la paix de notre conscience rend notre cœur paisible.

2. Le Dieu de paix

Une question pratique surgit immédiatement : «Mais comment montrer cette paix au quotidien ? Je suis si souvent troublé, en conflit ou dans la confusion». C’est pourquoi, à sept reprises (2), le Nouveau Testament vient nous présenter Dieu comme «le Dieu de paix». Voir Dieu comme le «Dieu de paix» va audelà de la jouissance de la paix de Dieu : c’est être en relation avec celui qui peut donner la paix, car il l’a en lui-même, à la fois quant à lui et quant à toute sa création.

Ces sept mentions indiquent aussi trois côtés de la paix au quotidien :
– trois sont des souhaits : nous aspirons à vivre dans la paix ;
– deux sont des promesses : indépendamment de ce que nous montrons, Dieu reste pour les siens le Dieu de paix ;
– deux sont des exhortations : nous avons aussi notre part de responsabilité : pour ressentir cette paix, il y a des obstacles à lever.

Dans l’examen succinct de chacune de ces mentions, le contexte nous guidera pour en tirer des leçons pratiques. Nous les prendrons dans l’ordre des livres bibliques pour en aider la mémorisation.

2.1. La paix quant à nos projets

«Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen !» (Rom 15.33)

Quelques lignes auparavant, Paul expose ses projets de voyage (Rom 15.23- 29). Puis il demande aux chrétiens de Rome de s’y associer par la prière (v. 30- 32). Bien que ses résolutions soient fermes, il reste disponible pour changer ses plans : «si Dieu le veut», ajoute-t-il avec soumission. Enfin, il termine par ce souhait de la présence du Dieu de paix. Des incertitudes demeurent quant à la réalisation effective de ses projets – et en effet, ce sera comme prisonnier que Paul rencontrera ces croyants – mais l’apôtre désire qu’ils soient paisibles à ce sujet.

Il en est de même pour nous : combien de fois nous inquiétons-nous par avance pour tel projet, qu’il nous concerne personnellement ou bien qu’il concerne un de nos proches, un frère ou une sœur. La Parole de Dieu ne nous interdit pas de faire des projets, loin de là, comme en témoigne l’exemple de Paul ; mais elle nous indique qu’ils sont soumis à la souveraineté de notre Dieu (Jac 4.13-15). Alors, nous pouvons paisiblement laisser à notre Dieu le soin du lendemain, le nôtre comme celui des autres.

2.2. La paix quant aux agissements de Satan

«Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds» (Rom 16.20)

Peu avant cette deuxième mention, l’apôtre avertit les chrétiens à Rome à propos de mauvais ouvriers qui sont un danger pour la communauté. La règle à suivre est simple : sages en ce qui concerne le bien et purs en ce qui concerne le mal (v. 19). Pour autant, cette persistance du mal autour du croyant et en lui peut être une source de trouble. C’est pourquoi nos regards sont dirigés vers le moment où le plus grand fauteur de troubles, de conflits et de désordres, le diable, sera écrasé sous nos pieds. Quelle extraordinaire promesse d’une victoire définitive ! Satan, défait à la croix (Col 2.15 ; Héb 2.14), bientôt chassé du ciel (Apoc 12.7-12), avant d’être enchaîné pendant mille ans (Apoc 20.2), sera définitivement mis hors d’état de nuire.

C’est un encouragement pour les chrétiens qui connaissent Satan comme le lion rugissant (1 Pi 5.8) : nos frères et sœurs persécutés peuvent envisager avec bonheur le moment proche où celui qui tire les ficelles derrière leurs bourreaux humains sera mis sous leurs pieds.

C’est aussi un encouragement pour d’autres qui se sentent particulièrement la cible des attaques du diable. Satan, par ses agissements, se plaît à pousser les croyants dans la défaite. Des personnes ayant été éclaboussées par l’occultisme peuvent faire l’expérience d’une libération totale dès à présent en vertu de l’œuvre rédemptrice parfaite accomplie par Jésus-Christ à la croix. Cette parole vient donc pour rassurer : indépendamment de ce que nous vivons ou ressentons aujourd’hui, la victoire sur cet ennemi si puissant est déjà certaine.

2.3. La paix quant à la vie dans l’église

«Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme dans toutes les assemblées des saints» (1 Cor 14.33).

La troisième mention se situe dans le contexte des réunions de l’église locale. Les exagérations des chrétiens de Corinthe — hélas tristement relayées par certaines pratiques actuelles — conduisent Paul à un long développement sur le don de parler en langues et sur l’exercice des dons au cours d’une assemblée. C’est la seule occasion où le Nouveau Testament donne quelques indications précises sur le déroulement des réunions, ce qui est la preuve de la latitude dont nous disposons en la matière. Les pratiques sont diverses, dans le temps comme dans l’espace ; mais nul n’a le droit de s’arroger l’exclusivité d’un modèle biblique qui ne reste qu’ébauché ; ces questions de formes, qui font l’objet de tant de débats et de passions, devraient être laissées à leur juste place. Veillons plutôt à respecter les principes de base qui émaillent cette portion : «tout pour l’édification» (v. 26), «tout avec bienséance et avec ordre» (v. 40),«tout avec amour» (16.14 ; cf. tout le ch. 13) ; le reste est secondaire.

Dieu n’est donc pas un Dieu de désordre et il ne saurait aucunement approuver que dans sa maison, son saint temple, son habitation par l’Esprit, on voie le désordre. Pour autant, il n’est pas dit que Dieu est un Dieu d’ordre et la nuance mérite d’être relevée : Dieu n’approuve pas plus les débordements qu’un ordre figé, sans la vie ni la liberté de l’Esprit. Souvenons-nous que lorsque nous nous rassemblons, Dieu est là ; c’est lui qui «maîtrise», non pas nous. Aussi gardons-nous des deux dangers :
– tomber dans un carcan liturgique : laissons à l’Esprit de Dieu sa pleine liberté d’action, sans craindre le désordre,
– tomber dans un laxisme désordonné : laissons-nous conduire par le même Esprit et restons à notre place en gardant le contrôle conscient de notre action (v. 32).

De plus, cela est vrai tant pour notre église locale que pour les autres églises (3). Il peut parfois arriver que nous entendions des nouvelles inquiétantes d’un possible désordre dans une autre église. Avant toute action éventuelle, prenons conscience que Dieu est là, souverain sur chaque église. Quelle que soit l’inconduite de ses enfants, ils restent à ses yeux des «saints» (voir 1 Cor. 1. 2). Assurés de la promesse de ce verset, nous pouvons prier pour que partout où des croyants sont réunis, ils soient conscients de la présence du Dieu de paix.

2.4. La paix quant aux relations fraternelles

«Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix ; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous» (2 Cor 13.11).

À la fin de sa seconde lettre aux Corinthiens, l’apôtre mentionne de nouveau le «Dieu de paix». Si la situation s’est un peu améliorée entre les deux missives, des tensions persistent dans cette église. En particulier, certains se prennent pour des «super-apôtres» et contestent le ministère de Paul. Ces conflits d’autorité amènent de tristes conséquences, parmi lesquelles des relations fraternelles difficiles (12.20). Mais pour terminer sa lettre, l’apôtre abandonne le ton sévère qu’il a été contraint de prendre pendant trois chapitres. Il adresse cinq exhortations ; si elles sont traduites dans la pratique, elles permettront de connaître Dieu sous son aspect de Dieu d’amour et de paix.

Qui n’aspire à des relations pleines d’amour et de paix entre les chrétiens ? Les conflits qui divisent la chrétienté depuis vingt siècles montrent à l’envi que les relations fraternelles sont difficiles à maintenir. Mais, comme le montrent ces cinq exhortations, nous avons une grande part de responsabilité :
Vivons dans la joie : un esprit chagrin est prompt à relever ce qui ne va pas et à envenimer les situations un peu tendues. Prenons plutôt plaisir à relever les aspects positifs chez nos frères.
Perfectionnons-nous : cherchons à faire des progrès dans la vie chrétienne, en visant toujours plus haut. Plus nous avancerons, plus nous nous rapprocherons du Seigneur Jésus et, donc, les uns des autres ; les liens parfois distendus entre nous seront alors resserrés (4). Il est certain que si nous avions plus de maturité spirituelle, beaucoup de conflits doctrinaux cesseraient.
Consolons-nous : si la répréhension fraternelle a parfois sa place, elle n’est pas le mode naturel d’échange entre croyants. C’est davantage la parole d’encouragement – guidée par l’Esprit, le Consolateur qui habite en nous et parmi nous – qui devrait présider.
Ayons un même sentiment : il ne s’agit pas du culte sectaire de la «pensée unique» sur tous les détails, mais plutôt de la convergence des motivations : vouloir chacun ressembler toujours plus à Jésus Christ. Avoir le même but produira une harmonie sans gommer la richesse apportée par la diversité du corps de Christ.
Vivons en paix : c’est avant tout une disposition d’esprit : ne pas chercher la «petite bête», éviter, autant que faire se peut, les sujets conflictuels, se garder d’un esprit pamphlétaire…

Nous le voyons : notre programme est aussi clair que riche. Une petite suggestion : et si nous commencions à le mettre en pratique dans notre couple et dans notre famille ?

La récompense dépasse l’absence de conflit entre nous, ce qui est déjà si appréciable : c’est une manifestation toute particulière de notre Dieu comme le «Dieu d’amour et de paix».

2.5. La paix quant à nos pensées

«Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous» (Phil 4.8-9).

Une seconde fois, la présence personnelle du Dieu de paix est conditionnée par une attitude volontaire de notre part, et cela dans le domaine le plus intime et le plus secret de notre être : nos pensées. Qui peut dire qu’il n’a jamais eu des pensées troublées, agitées, confuses, voire pleines d’animosité ? Et qui oserait prétendre avoir la parfaite maîtrise de ses pensées ? Or c’est dans ce domaine que se livre d’abord le combat du chrétien (2 Cor 10.5).

Pour avoir les pensées en paix, la première ressource est d’apporter nos soucis à notre Dieu (4.6-7) ; la seconde est d’avoir des pensées bien occupées et Paul donne sept champs positifs de pensées. Le premier – peut-être le plus important – est le «vrai» ; ne laissons pas notre esprit batifoler sur des légendes, des affabulations, des exagérations ; occuponsle par la source par excellence du «vrai», la Parole de vérité. Le «tout» répété six fois montre que le champ ouvert est vaste, même si, hélas, les pensées que suscite le monde sont plutôt mensongères, injustes, impures, etc.

Mettre en pratique ces versets va plus loin que nous le croyons : chaque fois que, par une lecture, un film, une conversation, je m’occupe de pensées dont le caractère est opposé à ceux qui sont mentionnés ici, je porte atteinte à la paix de mes pensées. Le trouble ou l’agitation qui en résultent ne sont alors qu’une juste conséquence.

Ce programme n’est pas inatteignable et Paul se donne lui-même en exemple : il peut enseigner le contrôle des pensées parce qu’il le vit de façon visible. Comptons donc sur l’aide du Dieu de paix pour domestiquer nos pensées.

2.6. La paix quant à notre sanctification

«Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irréprochable, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ !» (1 Thes 5.23).

La sanctification du chrétien a deux facettes :
— l’une concerne sa position : il est saint, mis à part, dès le jour de sa conversion ; Christ est sa sainteté, de façon objective (1 Cor 1.30) ;
— l’autre concerne sa pratique : normalement, il avance dans la vie chrétienne en étant toujours davantage conforme à son Seigneur ; il recherche la sanctification (Héb 12.14).

Pour autant, le processus de sanctification est d’abord l’œuvre de Dieu luimême (Phil 2.13) : tout comme il a entièrement pourvu à notre sainteté éternelle, c’est lui qui travaille pour produire en nous l’image de son Fils (Phil 1.6). Il s’occupe de nous dans tous les aspects de notre personne, esprit (en premier), âme et corps. Pour certains, les tentations concernent surtout l’esprit, leur pensée ; d’autres risquent de se laisser entraîner par leurs sentiments ; d’autres encore luttent contre des exigences exagérées du corps. Mais notre Dieu s’intéresse à nous dans tous les détails. C’est pourquoi ne soyons pas inquiets sur nos progrès dans ces domaines et ne cherchons pas constamment à quel degré de sanctification nous sommes parvenus. Cette funeste occupation est un sûr moyen pour produire en nous beaucoup de trouble. Le jour vient – l’avènement de notre Seigneur – où Dieu se plaira à montrer devant tous quels progrès il nous a fait faire – parfois à notre insu – pendant notre vie sur la terre (2 Thes 1.10).

2.7. La paix quant à notre service

«Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand berger des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté ; qu’il fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus- Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen» (Héb 13.20-21) !

La septième mention du Dieu de paix concerne notre service. L’œuvre de paix pour nous a été accomplie par le «grand berger des brebis» dont la mort et la résurrection sont les garants de notre paix éternelle.

Désormais, nous sommes rendus capables de faire des bonnes œuvres. La vie chrétienne est reçue par grâce, sans aucune œuvre de notre part ; mais elle n’est pas purement contemplative (Eph 2.8-10) ! Elle est aussi action et engagement. C’est l’œuvre de paix par nous. L’infinie variété des bonnes œuvres est soulignée par l’adjectif «toute» ; elle n’est limitée que par la volonté de Dieu. En effet, pour qu’une œuvre soit bonne aux yeux de Dieu (et pas forcément aux nôtres), il faut et il suffit qu’elle soit «selon sa volonté». Alors comment savoir si une œuvre est bonne selon Dieu ? Là encore, regardons au Dieu de paix ; il est inutile de nous laisser troubler à ce sujet. En bon maître, il saura nous montrer ce que nous pouvons faire pour lui, si le désir sincère existe dans notre cœur. Ce sera d’abord dans le détail du tissu de notre vie quotidienne ; ce sera ensuite dans les multiples champs ouverts au travail chrétien, dans le monde et dans l’église. Une autre source de trouble peut être l’immensité du travail, en comparaison avec la faiblesse de nos ressources. Regardons toujours paisiblement à notre Dieu qui ne nous demande pas de contrôler l’ensemble de son œuvre, mais d’y entrer pour la part qu’il nous confie.

Mais le verset ne s’arrête pas là. Il y a une troisième œuvre de paix : l’œuvre de paix en nous. Le verset de 1 Thes a déjà touché ce point, qui est de toute importance. Dieu travaille par nous, mais il travaille aussi en nous et c’est dans la mesure où il sera libre de le faire que notre travail pour lui sera vraiment fructueux. Laissons paisiblement notre Dieu nous remplir de son Esprit ; son œuvre en nous sera d’abord de nous occuper du Seigneur Jésus. Ainsi, nous ne serons pas exclusivement centrés sur ce que nous pouvons faire pour Dieu, mais notre occupation première sera de le voir, lui, notre Dieu de paix.

Conclusion

La paix en tout

«Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps, de toute manière ! Que le Seigneur soit avec vous tous» (2 Thes 3.16) !

Nous faisons partie du plan de paix de Dieu, nous avons la paix quant à nos péchés, nous sommes mis en relation avec Dieu comme le Dieu de paix, et cela dans sept domaines importants de notre vie ; nous connaissons ces versets… et pourtant nous sommes encore trop souvent troublés.

C’est pourquoi nous pouvons faire nôtre la prière de ce verset, afin que le Seigneur de la paix nous la donne continuellement et dans tous les domaines. Il est fréquent que nous éprouvions un vrai sentiment de paix sur tel domaine de notre vie, alors que nous sommes très troublés sur tel autre. Et pourtant Christ veut être le Seigneur de paix de tous les domaines de notre vie. Si nous lui faisons confiance sur certains, pourquoi ne pas le faire aussi sur les autres ?

La paix pour les autres

«Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!» (Matt. 5. 9)

Ce sujet de la paix est primordial pour la vie personnelle du chrétien, et c’est d’abord sous cet angle que nous avons examiné ce sujet. Mais le croyant est aussi appelé à être un messager de paix pour les autres, à montrer concrètement qu’il participe de la nature de celui qu’il connaît personnellement comme le Dieu de paix :
— il procure la paix en annonçant la bonne nouvelle de la paix à des hommes et des femmes encore inconvertis (Rom 10.15),
— il procure la paix en vivant en paix avec les hommes (Rom 12.18),
— il procure la paix dans sa famille, dans son église locale par son attitude ; ce ne sera pas une paix à n’importe quel prix (car à quel prix a été payée la sienne !), mais il ne cherche pas le conflit, ni ne l’attise ; au contraire, il cherche dans sa mesure à œuvrer pour la réconciliation.

Oui, Père, je veux chaque jour montrer toujours plus que je suis un de tes fils en répandant ta paix autour de moi !

Notes :
1 Jerry Bridges, Vivre sous la grâce.
2 Il est parfois délicat, voire hasardeux, de bâtir des théories sur des dénombrements de fréquences dans l’Ecriture. Il nous semble cependant que celle-ci correspond à une intention de l’Esprit.
3 La fin du v. 33 peut être rattachée à la première partie du verset tout autant qu’au v. 34 ; le texte original ne permet pas de trancher et les deux traductions se retrouvent en français.
4 Le verbe «perfectionner» est traduit en Matt 4. 21 et Marc 1.19 par «raccommoder» ou «réparer».

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)