La méthode de Dieu: Parler

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu ».

A peine nos premiers parents s’étaient-ils éloignés de Dieu, à la suite de leur désobéissance, que le Créateur, dans sa grâce, entra de nouveau en contact avec eux pour leur offrir une planche de salut, un chemin de restauration. L’Eternel Dieu s’approcha d’eux et LEUR PARLA: « Où es-tu ? Pourquoi as-tu fait cela ? ».

De leur réponse aux paroles que Dieu venait de prononcer dépendait leur avenir.

L’Ennemi de l’homme avait obtenu une grande victoire: il venait de placer une barrière entre le Créateur et l’homme. La communion était rompue, l’homme ne pouvait plus adorer son Créateur en toute liberté; il venait d’entendre son verdict: « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière ».

A partir de ce moment-là, Dieu PARLA aux hommes directement et personnellement. Sa manière de faire consista à choisir des hommes. appelés prophètes, et Il plaça dans leur bouche SES PAROLES. Il les revêtit d’une telle puissance de conviction que les auditeurs comprirent qu’il s’agissait vraiment d’un message venant de la part du Créateur. Ces auditeurs devenaient ainsi moralement responsables de croire et d’obéir, selon cette Parole: « Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance du bien et du mal ». De leur décision dépendait leur avenir, comme cela fut le cas pour Adam et Eve.

Après l’envoi de nombreux prophètes, Dieu envoya son propre FILS, pour continuer l’oeuvre qu’il avait commencée en Eden, pour chercher à sauver les hommes égarés. La méthode du FILS était la même: Il s’exprima avec les Paroles même de Dieu. A son tour, Il fit comprendre que l’avenir de l’homme dépendait de la manière dont Son message était accueilli. Il disait: « Quiconque écoute ma PAROLE et croit en Celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et il échappe au jugement, car il est passé de la mort à la vie ». « La PAROLE que j’ai prononcée, c’est elle qui le jugera au dernier jour ».

Puis, au moment de quitter cette terre, Jésus annonça à certains de ses disciples qu’il leur enverrait sans tarder l’ESPRIT DE VÉRITÉ, que cet ESPRIT habiterait en eux et qu’ils seraient guidés « dans toute la vérité ». Il s’agit, bien entendu, de toute la vérité nécessaire au salut de l’homme, vérité nécessaire alors, comme aujourd’hui. « Quand l’Esprit de la vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera ce qui doit arriver » (Jean 16: 13).

La pensée de Dieu ayant été exprimée, le Nouveau Testament ayant été écrit, i! a été spécifié, par le dernier des disciples, qu’il n’y aurait plus de révélation. Aussi personne n’a reçu de vérité supplémentaire, bien que le même ESPRIT oeuvre encore dans le coeur des croyants, leur donnant de comprendre, selon ies nécessités du moment, ce qui a été révélé. C’est ainsi que nous avons un livre, formé de l’Ancien et du Nouveau Testament, la BIBLE par laquelle DIEU NOUS PARLE.

Les périodes difficiles par lesquelles a passé le peuple juif commençaient toujours lorsque la Parole de Dieu écrite ou verbale était négligée. Par contre, toute période de réveil, de purification morale, de conditions heureuses coïncidait avec un retour marqué à l’obéissance à la Parole de Dieu. Il n’en est pas autrement aujourd’hui. Toute période de réveil et de rafraîchissement moral est en rapport avec le retour de quelques personnes à l’obéissance aux commandements divins. Si, sincèrement, les hommes croient, obéissent, mettent en pratique les préceptes de l’Ecriture, ils seront bientôt assurés que le Christ a dit la vérité lorsqu’il annonce: « Les paroles que je vous ai dites sont ESPRIT et VIE » (Jean 6 : 63) .II fera la découverte que son être intime est tonifié, vivifié par un nouvel esprit, et il connaîtra la vérité éternelle de ces autres paroles du Grand Prophète: « Je n’ai point parlé de mon propre chef; mais le Père qui m’a envoyé m’a prescrit ce que je dois dire et comment je dois PARLER. Et je sais que son commandement, c’est la VIE ETERNELLE. Ce que je dis, c’est ce que mon Père m’a ordonné de dire» (Jean 12 : 49-50) .Des millions en ont fait l’expérience; des millions la font. Cela en dépit de tous les sceptiques, de toutes les critiques…

Malgré ses imperfections, la Réformation a été, dans son essence, un retour à la Sainte Ecriture. Dès lors, tout au cours de différents « réveils », de nombreux chrétiens, connus et inconnus, se sont efforcés de s’appuyer sur la Parole de Dieu et uniquement sur cette Parole. Ils ont combattu pour cette Parole comme étant le mot final de la foi, d’une foi vécue journellement. Ils ont été, au cours des années, les promoteurs d’un vrai christianisme; ils ont réalisé une réelle séparation morale du mal, contribuant au résultat final, à savoir un peuple sanctifié pour Dieu.

En disant cela, et l’histoire nous l’enseigne, nous réalisons pleinement que tout réveil peut être suivi d’assoupissement, de sommeil. Veillons donc et prions. Le danger est permanent et il se présente constamment de manière toujours renouvelée.

Après les efforts de tant de chrétiens qui nous ont précédés, mais aussi de ceux de nombreux contemporains, qui veulent s’appuyer sur la seule Parole de Dieu et lui obéir, il n’est pas étonnant que la méthode de travail de l’ennemi de nos âmes soit de supprimer si possible cette VOIX. De bonne heure, Satan a cherché à contrebalancer le témoignage des Ecritures. Il n’est pas possible de dresser ici une Liste de ses principales attaques. En bref, nous pouvons dire qu’il a cherché à retrancher « quelque chose des paroles de ce livre» et qu’il a aussi cherché à « ajouter » (Apoc. 22: 18-19) .

La puissance de l’Ecriture sainte devait être brisée, cela surtout dans les sphères du protestantisme! Brûler le Livre, les pasteurs et les lecteurs n’est plus possible. Il faut recourir à d’autres armes. Il faut mettre la Bible en question, la critiquer, la falsifier, la nier. C’est ce que fait le Trompeur, le Serpent ancien. A Eve, il avait adressé la question spécieuse, destinée à la mettre en erreur: « Quoi, Dieu a-t-il vraiment dit ? » Quoi, est-ce tout à fait certain ? Est-il réel que Dieu ait parlé ? N’y a-t-il pas un doute en la matière ? Mais, si par hasard Dieu a parlé, a-t-il vraiment dit quelque chose ? Dit-il positivement: Vous ne mangerez les fruits d’aucun arbre du jardin ?

Le tentateur savait pertinemment que Dieu avait dit quelque chose d’absolument différent. « Tu peux manger librement les fruits de tous les arbres du jardin » ; cela avec une seule exception. La permission de Dieu était positive, généreuse. La question posée par Satan était négative: Vous ne mangerez les fruits d’aucun arbre… ? Restriction mensongère. La question trompa Eve, la remplit de confusion. Sa réponse le montre, elle ne sut rappeler le texte exact de la permission du Créateur; elle le corrompit de trois manières.

1. Elle omit le mot « librement », diminuant ainsi l’idée de la bonté de Dieu.
2. Elle ajouta les mots: « Et n’y touchez pas », présentant le commandement plus rigoureux qu’il n’était et apportant la notion que Dieu rendait l’obéissance plus difficile.
3. Elle altéra les paroles de Dieu: La punition concernant la désobéissance était indiquée par: « Tu devras mourir ». Mais Eve admit que cela pouvait n’être qu’une possibilité: « sinon vous mourrez ».

Un doute ayant été créé dans l’esprit d’Eve, l’ennemi put passer plus loin et nia complètement la Parole de Dieu, en rassurant Eve: « Vous ne mourrez certainement pas ». « Vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal ». L’effet désiré ne se fit pas attendre : Eve perdit confiance en Dieu. Dès lors, moralement, elle était séparée de son Créateur, et serait restée dans les chaînes de son nouveau maître, si Dieu, dans sa grâce, n’était pas revenu à elle et n’avait PARLÉ à nouveau.

C’est ainsi qu’une atmosphère de doute est créée autour de la Parole de Dieu: fables, légendes, fiction, mythes, fraudes, toutes les suppositions ont été mises en avant. Ainsi, par des questions sans nombre, et en ignorant des preuves et des raisons positives, une confusion de pensée a été créée dans l’intelligence moderne, tout comme ce fut le cas pour Eve, concernant la Parole de Dieu.

Poussant plus loin notre recherche, nous constatons que les attaques de l’ennemi ne sont qu’un moyen pour parvenir à un but plus important: attaquer la PERSONNE décrite dans le LIVRE. S’il ne peut attaquer Jésus qui est maintenant auprès du Père, il peut s’attaquer à ses disciples. Jésus l’a dit: « Le voleur ne vient que pour dérober, pour égorger, pour détruire; moi je suis venu afin que mes brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance » (Jean 10 : 10-11). Par contre: 174 Le bon berger donne sa vie pour ses brebis ». C’est pourquoi le voleur hait le Berger et s’efforce d’empêcher les brebis d’écouter et de se confier dans sa Parole éternelle.

D’après le témoignage de Jésus-Christ, l’Ancien Testament est véritablement Parole de Dieu. Discréditer l’Ancien Testament revient à discréditer Christ. Discréditer le Nouveau Testament nuit au Christ et au Saint-Esprit de Dieu. On décrie la Bible pour abaisser le FILS DE DIEU.

La Bible, par elle-même, ne sauve pas le pécheur, mais elle dirige ses yeux vers Christ, tout comme la brebis se confie en son berger. « Désirez avec ardeur le lait pur de la PAROLE qui vous fera grandir pour le salut – si vous avez goûté que le Seigneur est bon… » (I Pi. 2 : 2) .Nous retrouverons cette Parole au jour de Christ: .Alors je vis le ciel ouvert, et il parut un cheval blanc; celui qui le montait s’appelle le « Fidèle » et le « Véritable » ; …il avait un nom écrit, que personne ne connaît que lui-même. Il est vêtu d’un manteau teint de sang, et il s’appelle: la PAROLE DE DIEU (Apoc. 19: 11-13) .

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les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)