La loi et le chrétien sous la grâce

Comment distinguer ce qui est bien de ce qui est mal?

C’est la question qu’on se pose continuellement depuis que le premier couple a désobéi à l’unique interdiction formulée par Dieu au jardin de la liberté totale qu’était le paradis : Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. car le jour où tu en mangeras, tu mourras. Cette mort est morale (immédiate) et physique (à retardement>. En choisissant de désobéir à Dieu. l’homme a détruit la communion avec Dieu, son intelligence et son sens moral ont été obscurcis. L’homme laissé à lui-même a perdu la capacité de distinguer entre le bien et le mal.

Mais Dieu continue à aimer l’homme malgré sa révolte contre Dieu. Pour que l’homme qui en a le désir puisse discerner le bien du mal. Dieu lui a donné la loi. Le chrétien né de Dieu par l’Esprit Saint désire faire le bien. Au début de sa vie chrétienne, il est un bébé spirituel mais Dieu l’exhorte à devenir un homme fait qui, par l’usage de l’enseignement de la Parole, a le sens exercé au discernement du bien et du mal (Héb 5.11-14).

Avant de devenir membre d’une société, on étudie ses statuts et ses règlements. qui révèlent quelles en sont la pensée et les intentions. La loi de Dieu nous montre qui Dieu est, quel est le caractère de Dieu. Vu que Dieu a tout créé, tout se mesure donc en référence à Dieu. Les valeurs exprimées par la loi de Dieu ne sont pas relatives, elles sont absolues. Ce que Dieu déclare bon l’est pour :out le monde. irrespectivement des circonstances. Et si Dieu dit que le mensonge est mauvais, aucun mensonge ne peut être bon. Si Dieu’ déclare qu’un homme et une femme qui se sont unis sexuellement deviennent une chair, une unité indissoluble, les relations sexuelles en dehors de ce con:ex:e sont mauvaises (les mots que Dieu utilise sont adultère, prostitution, fornication). Car une chair exclut « deux chairs », « trois chairs »…

La loi dans l’Ecriture entière exprime donc le caractère de Dieu: non seulement sa sainteté et sa justice, mais aussi son amour et sa miséricorde. Car on constate que la grâce a précédé la loi. Le décalogue commence par ces mots Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte. Le peuple n’avait pas mérité la délivrance de l’esclavage: c’était une grâce, qui fut suivie de la loi : Tu n’auras pas d’autres dieux en plus de moi. La loi a suivi la grâce.

Ce principe se retrouve dans le NT. Nous sommes libérés de l’esclavage du pêché par ce que Dieu a fait en livrant son Fils Jésus à la croix, où il s’est offert comme sacrifice vivant pour que Dieu puisse nous faire grâce de tous nos péchés. Ce qui en découle est logique: Je vous exhorte, frères… à offrir vos corps( Il comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part [qui avez été graciés] un culte logique (Rom 12.1). Cela est suivi d’un ordre qui n’a de sens que pour des graciés : Ne vous conformez pas au monde présent [avec ses fausses valeurs], mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Comment Dieu nous transforme-t-il ? En renouvelant notre intelligence, notre capacité de le comprendre. Et comment est cette volonté de Dieu ? Bonne, agréable et parfaite !

La loi n’a jamais été donnée comme moyen de délivrance. L’observance de la loi n’a jamais procuré le salut, ni dans l’AT ni dans le NT. La loi fut donnée à un peuple (Israël) et à une Eglise déjà sauvés, mais sauvés dans le but de faire la volonté de Dieu, c’est-à-dire ce qui est bon, parce que Dieu est bon et que nous sommes ses enfants.

Mais la loi a une autre portée : elle enseigne à l’homme d’être humble devant Dieu. Je vous invite à vous examiner par rapport à deux seules lois:
Tu ne convoiteras rien qui ne soit pas à toi (loi négative).
Tu aimeras Dieu ton Seigneur de toute ta personne [de toutes tes fibres] (loi positive).

Si le fait de vous trouver confronté avec ces deux lois ne produit pas l’humiliation en vous, il faut croire que vous avez grand besoin de vous repentir.

La loi exprime comment l’homme fait a l’image de Dieu doit vivre pour refléter le caractère de Dieu. Comme Jésus reflétait parfaitement le Ca­ractère de Dieu, le but de la loi de Dieu est de nous faire toujours plus semblables à LUI ! Le problème. ce n’est pas la loi, c’est moi C’est pourquoi. quand Jésus a été crucifié, mon Moi irrémédiablement mauvais a été crucifié avec lui, et l’on sait bien qu’un mort ne fait plus ni mal ni bien. Dieu a échangé ma vieille vie contre une vie nouvelle, la vie même de Jésus-Christ.

Jésus est une des personnes du Dieu trinitaire, dont la vie n a ni commencement ni fin. Et c’est cette vie-là que j’ai reçue ! La vie éternelle que j’ai en moi est la vie de Jésus Christ, de sorte que l’apôtre Paul peut parler aux Colossiens de Christ, votre vie (3.4) et écrire aux Galates : Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi (2.20).

Cependant. cela ne fait pas de moi un homme qui ne pèche plus jamais. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes (1 Jean 1.8). Pourquoi? C’est que le péché continue à habiter en nos corps mortels, et seule la puissance supérieure du Christ habitant en notre esprit peut le vaincre. Qui me délivrera de ce coms de mort ?demande l’apôtre Paul. et il répond: Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur! (Lisez maintenant, je vous prie, Rom 6.1-11 et 7.14 25, car ce qui précède se base sur ces textes.)

Quand vous survolez la terre dans un avion, la pesanteur ne semble plus être en action. Mais que les réacteurs s’arrêtent, et elle va montrer toute sa force. De même, la loi du péché reste active, mais elle peut être surmontée par la puissance de la vie du Christ en nous. En d’autres termes : Seule la puissance du Saint Esprit qui habite en nous peut nous rendre capables de mettre la loi de Dieu en pratique, tant que nous restons en communion avec Jésus-Christ (tant que les réacteurs ne s’arrêtent pas).

La question se pose maintenant: Combien de la loi de l’AT s’applique au chrétien vivant sous le régime de la grâce?

Plusieurs réponses ont été données à cette question. En voici trois:

1. Aucune des lois de l’AT s’applique aux chrétiens, car ils ne sont plus sous la loi, mais sous la grâce. C’est juste et faux.
Juste si l’on croit qu’en observant la loi Dieu doit nous compter justes (c’était l’idée des Pharisiens).
Faux si l’on croit pouvoir ignorer la loi puisqu’on est justifié par la grâce.
Jésus a recommandé la loi de Moïse il a prédit que celui qui l’observerait serait appelé grand dans le royaume des cieux!

2. Seuls les dix commandements s’appliquent à nous. Dans un sens, oui. Or, tout le monde est d’accord que les dix commandements résument toute la loi. Donc toute la loi reste valable Calvin a essayé de mettre chacune des lois sous un des dix commandements. Mais cela montre seulement que tous les commandements sont valables.

3. Après la Réforme, la vue suivante devint populaire. surtout parmi les Puri­tains : Toute la loi de l’AT doit être appliquée littéralement, sauf les lois rituelles ou cérémonielles. Cela revient à dire que tout adultère dans l’Eglise doit être puni de mort, de même que toute pratique occulte ou homosexuelle, et même tout faux prophète doit être exécuté, Il est évident que cela ne peut être l’application de la loi sous la grâce.

Jerram Barrs, dans son étude intitulée « Une éthique biblique »(1), propose ce qui me semble la solution juste: Toute la loi s’applique. en tant que principe fondamental, au chrétien d’aujourd’hui et a pour but de le guider.

Paul écrit aux Galates que la loi fut donnée pour les mener à Christ. Mener qui? Les Juifs. Ainsi, la loi devait préparer Israël à la venue du Messie. Nous ne sommes plus. en tant que chrétiens, assujettis à la loi dans un sens littéral, mais nous sommes assujettis aux principes qu’elle incarne.

Nous examinerons tout cela de plus près au prochain numéro de notre revue.

Jean-Pierre SCHNEIDER

1 « A Biblical Ethic » publié dans un recueil d’articles sous le nom de « What in the World is Real? » (Communication Institute, Champaign, Illinois, 1982).

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)