La jeunesse, le sexe et la Bible

…Un vent de folie souffle parmi les jeunes de nos pays occidentaux. « Nous voulons la liberté sexuelle », déclarent-ils. C’est ainsi qu’ils veulent partager leurs sentiments avec le monde. Les enfants du peuple d’Israël connurent aussi cette vague « d’amour libre ». Ils s’étaient réunis autour d’un veau d’or au pied du Mont Sinaï pour danser et s’amuser. Certains d’entre eux s’étaient dévêtus. Et Moïse descendit de la montagne avec les dix commandements écrits sur les tables de pierre. Il lut ces commandements au peuple. L’un d’eux disait: « Tu ne commettras pas d’adultère ». Nous avons vraiment besoin d’un nouveau Moïse qui descende de la montagne avec la Loi et nous dise une fois de plus: « Tu ne commettras pas d’immoralité sexuelle ».

Qu’est-ce que la question sexuelle ? Et d’abord, pourquoi Dieu a-t-il créé les sexes ? La Bible ne dit nulle part que le sexe lui-même est mauvais. Nulle part non plus que c’est une chose dont on ne doit pas parler. La Bible contient les paroles les plus franches à ce sujet. Elle dit que Dieu nous a créés homme et femme et qu’une fois toute sa création terminée, il l’a jugée bonne. L’apôtre Paul a appelé le corps: « temple du Saint-Esprit ». Au XIXe siècle, on a trouvé que le corps était une mauvaise chose et que le sexe représentait le péché et la souillure. On a réprimé les sentiments sexuels au-delà de toute mesure, et maintenant, nous vivons une période de violente réaction contre cette attitude passée.

Dieu nous a donné un sexe pour trois raisons: pour la propagation de la race humaine, pour donner sa plénitude à l’amour véritable dans le mariage, et pour que l’homme et sa femme puissent exprimer leur unité. La Bible enseigne que « le mariage doit être honoré de tous et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les adultères ».

Après que Dieu eut sanctifié le sexe par le mariage dans le jardin d’Eden, quelque chose survint: une tragédie. L’homme se révolta contre son créateur et cette rébellion dressa un mur entre Dieu et l’homme. Le péché était né; c’est une maladie et chacun de nous en est atteint. La Bible dit qu’un voile a été jeté sur notre esprit: « Nous sommes aveuglés par le dieu de ce monde ».

Le péché n’affecte pas seulement notre vie intellectuelle, mais aussi nos relations avec Dieu. Il nous sépare de Dieu, nous entraînant dans la mort spirituelle, c’est-à-dire la mort vis-à-vis de Dieu. Cela explique pourquoi certains se plongent dans l’alcoolisme, la drogue, l’immoralité. Nous cherchons le bonheur et la paix. Nous avons été créés pour être en communion avec Dieu, et sans Lui, nous ne trouverons jamais le bonheur.

Le péché affecte la vie sexuelle. Le sexe a été perverti; les gens l’ont utilisé d’une façon que Dieu n’a pas voulue. La convoitise est apparue. Il y a une grande différence entre les mots « amour » et « convoitise ». Des milliers de jeunes pensent être amoureux alors qu’ils n’éprouvent qu’une attraction physique l’un pour l’autre et qu’un désir physique n’amène souvent qu’à la convoitise. Aujourd’hui, on utilise le sexe pour vendre n’importe quoi, du savon ou … des automobiles. Il nous préoccupe au point que nous en sommes obsédés.

Pourquoi Dieu nous commande-t-il : « Tu ne commettras jamais d’immoralité » ? Tout d’abord, il le fait pour protéger le mariage futur. Bien des mariages parmi les jeunes d’aujourd’hui sont des mariages forcés: « Ils étaient obligés de se marier ». Trop souvent ces jeunes n’étaient pas faits l’un pour l’autre. Près de la moitié de ces mariages ne tiennent pas plus de deux ou trois ans. Si nous sommes immoraux avant le mariage, il en sera affecté. N’importe quel psychiatre ou homme d’église qui a étudié la question vous le dira.

Ensuite, Dieu le fait pour protéger nos corps. Le Dr Arthur Curtis, du Michigan, a déclaré récemment: « Les maladies vénériennes qui sont contagieuses ont pris de tragiques proportions, jusqu’à doubler leur étendue ces dix dernières années ».

Troisièmement, il le fait pour nous protéger sur le plan psychologique. Un grand psychiatre m’a dit que la moitié des étudiants qui viennent le voir souffrent d’un profond sentiment de culpabilité sexuelle. Notre nature porte en elle une loi morale. L’immoralité provoque des troubles émotionnels et un état constant d’insécurité. ..

Quatrièmement, Dieu a donné ce commandement pour protéger notre société et raffermir nos nations. Le problème moral peut détruire la structure d’un pays. La Rome antique devint si immorale que sa vie nationale en fut affectée et que le jugement de Dieu tomba sur elle.

La Bible nous montre que l’on peut commettre l’immoralité autrement que dans l’acte sexuel lui-même : par l’imagination, par la façon dont nous nous habillons, par les lectures malsaines, par les films érotiques. Un drapeau flamboyant devrait flotter devant chaque école, chaque usine, chaque bureau, tout lieu où les jeunes se réunissent, un drapeau portant ces paroles: « Tu ne seras pas immoral ».

Une des marques du chrétien est la discipline personnelle. Je ne vois pas comment un jeune de notre époque peut rester pur en dehors de l’intervention de Jésus-Christ. Certains le font peut-être par une grande force de volonté – ils sont peu nombreux. Mais avec Jésus-Christ dans nos coeurs, nous avons à notre disposition des forces surnaturelles qui nous aident à surmonter la tentation.

J’ai dix suggestions à faire aux jeunes d’aujourd’hui à propos des questions sexuelles :

1) Eviter les mauvaises fréquentations. Si vous êtes dans une foule excitée, vous subirez obligatoirement quelque influence,

2) Evitez le « deuxième regard », Vous ne pouvez éviter le premier, mais vous pouvez ensuite détourner la tête, car c’est alors que la convoitise peut survenir.

3) Ayez de la discipline dans vos conversations. Evitez les plaisanteries grossières, les propos à double sens.

4) Attention à votre tenue. C’est à vous que, devant Dieu, revient la responsabilité de vous vêtir décemment. Une jeune femme qui a confié sa vie à Jésus-Christ dernièrement, nous a écrit: « Je vais maintenant m’habiller comme si Jésus allait m’accompagner ».

5) Choisissez soigneusement les programmes de télévision ou les films que vous allez voir.

6) Sélectionnez vos lectures. Tant de livres et de revues sont centrés sur l’attrait sexuel.

7) Veillez à ce qui occupe vos moments de loisirs. Le roi David ne faisait rien lorsqu’il vit la femme d’Urie et qu’il fut entraîné dans le péché.

8) Décidez fermement de ne permettre aucune familiarité de la part des autres et de vous en abstenir vous-même envers eux. Je crois sincèrement qu’une jeune fille qui a confié son coeur à Jésus possède une force intérieure la rendant capable de dire non aux avances d’un jeune homme, le plus charmant soit-il. Et je crois aussi qu’un jeune homme marchant avec le Christ sait discipliner sa vie.

9) Passez du temps dans la méditation des Saintes Ecritures. Le psalmiste disait: « Je serre Ta parole dans mon coeur afin de ne pas pécher contre Toi ». Mémorisez cette parole biblique et vous pourrez ainsi affronter l’ennemi au moment de la tentation. La Parole de Dieu est l’arme que le diable ne peut vaincre.

10) Que Jésus-Christ occupe votre coeur et votre vie. Le connaissez-vous comme votre Sauveur ? Je veux vous dire que Dieu vous aime, et qu’une foi intense en Dieu a gardé bien des hommes et des femmes de l’immoralité. Joseph avait cette foi-là. Et il put refuser les avances de la femme de Potiphar, même en sachant que cela pouvait l’amener en prison.

Vous me direz peut-être : « Je suis coupable. J’ai commis le péché d’immoralité… » Nous n’avons pas la force en nous-mêmes de respecter ce commandement ou n’importe lequel des neuf autres. Mais à la croix de Jésus-Christ nous trouvons le pardon des péchés passés, et un nouvel essor pour vivre dans la pureté.

Vous souvenez-vous de la pécheresse qui lava les pieds de Jésus avec ses larmes ? Elle reconnut en Jésus Son Seigneur et Il lui dit: « Tes péchés te sont pardonnés… ». C’est ce qu’il Vous dit aujourd’hui. Jésus-Christ est mort sur la croix pour Vous. Il a versé Son sang pour Vous. Mais Vous devez accepter le Christ pour vous-même. De nombreux jeunes gens vivent de la religion de leurs parents: ils ont été élevés dans une église chrétienne sans avoir jamais accepté Jésus comme Sauveur et guide de leur vie. Ils ne sont pas sûrs d’être prêts à rencontrer Dieu.

Que faire ? Venir au Christ par la foi. Il a dit: « vous devez naître de nouveau « , c’est-à-dire Vous convertir en devenant comme un petit enfant, sinon le royaume des cieux Vous est fermé. Que signifie le mot « convertir » ? Il signifie « changer ». Je vais changer ma vie. Je vais changer mon attitude. Je vais laisser à Jésus-Christ la première place. Voilà ce que veut dire se convertir au Christ.

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les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)