La foi chrétienne et le retour au paganisme (2)

3. La tour de Babel

Ce principe religieux propre à toutes les formes du paganisme, quels qu’en soient les lieux ou les époques, de parvenir à un salut opéré par des oeuvres religieuses ou profanes uniquement humaines, est particulièrement mis en évidence par la tentative des hommes à Babel de construire une tour dans le but de relier ciel et terre.

Or toute la terre parlait un même langage avec les mêmes mots. Partis de l’Orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Chinéar, et ils y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre: «Allons! faisons des briques et cuisons-les au feu. La brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de mortier.» Ils dirent (encore): «Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet (touche) au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre.» (Gen 11.1-4)

La suite du récit est connue. Dieu, dans sa bonté et dans sa sévérité, vit cette tour en voie de construction et le dessein insensé des hommes d’essayer d’atteindre le ciel par leurs propres efforts. Ils désiraient ainsi rétablir le paradis sur terre sans Dieu, et pour parvenir à ce but, ils cherchaient à établir une unité entre tous les hommes. En confondant leurs langues et en dispersant les hommes aux quatre coins de la planète, Dieu cassa ce projet. Son succès aurait eut pour effet de rendre permanent et irréversible la séparation des hommes d’avec leur Créateur. Par cette intervention divine, les hommes, malgré tous leurs efforts allant dans le sens contraire, ont été amenés à accomplir, du moins partiellement, l’ordre créationnel adressé à Adam:

Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-là. (Gen 1.28)

Nous nous retrouvons ici à nouveau confrontés au coeur même de la religiosité païenne: la volonté d’atteindre le ciel, de combler la rupture produite par le péché, uniquement au moyen d’efforts humains. Nous voyons en plus dans ce récit le caractère collectif de l’entreprise d’auto-déification des hommes. Il ne s’agit pas seulement de relier terre et ciel – tentation propre à tous les messianismes utopiques – mais, pour ce faire, il faut à tout prix relier les hommes entre eux, les unir tous dans un effort unique.(5)

Ceci nous révèle un nouvel aspect des religions païennes: leur caractère totalitaire, leur tendance à vouloir unifier l’humanité en un seul corps, à fonder un seul empire sur terre. Cette tendance unificatrice totalitaire est apparue fréquemment dans l’histoire des nations païennes. L’Egypte, Babylone, la Grèce, Rome et jusqu’aux plus petites sociétés animistes, ont manifesté le même caractère totalitaire. Les empires modernes, celui d’un Napoléon, le nazisme et le communisme, ont tous manifesté ce même phénomène centralisateur et unificateur. Tous, nous le verrons plus loin, furent fortement marqués par le retour en force du paganisme de toujours.

Relevons encore ici que la confusion des langues et la dispersion des hommes furent des marques, non seulement du jugement de Dieu, mais de sa bonté. La constitution des hommes en nations, peuples, tribus et clans distincts est également un acte positif dont les conséquences bénéfiques se manifesteront jusque dans la vie à venir. Car il nous est dit par le voyant de l’Apocalypse que les feuilles de l’arbre de vie serviront à la guérison des nations elles-mêmes (Apoc 22.2).(6) Aujourd’hui, la renaissance du paganisme est à nouveau accompagnée par l’obsession de l’unité mondiale.(7) Le monstrueux projet de collaboration internationale pour décrypter complètement le code génétique humain, dans le but inavoué de manipulation, et même de création, humaine, n’est certes pas un des aspects les plus rassurants du mouvement d’unification mondiale. Il est évident que par l’universalisation du langage mathématique et par le développement fulgurant de son instrument rêvé, l’informatique, l’homme cherche à nouveau à contourner Cette maudite confusion des langues imposée par le Créateur à Babel. Le mondialisme tant prôné aujourd’hui – beaucoup plus avancé dans bien des domaines que nous ne l’imaginons – lui aussi témoigne de la volonté persistante des hommes de s’unir par leurs propres moyens en dehors du Royaume de Dieu et de son Christ.

4. La délivrance de l’esclavage d’Egypte

Après la délivrance de Noé et de sa famille de la catastrophe universelle du déluge et l’appel d’Abram à quitter sa patrie pour une destination inconnue, la sortie du peuple d’Israël d’Egypte constitue une nouvelle phase dans la lutte immémoriale entre le peuple de l’alliance et les forces religieuses et politiques du monde païen. En Egypte, Moïse et Aaron furent confrontés, non seulement à la puissance totalitaire de l’Empire des pharaons (une monarchie à prétentions divines), mais également à la puissance magique des maîtres de la religion égyptienne. Dans cette longue confrontation avec toute la puissance religieuse et politique d’une civilisation païenne, les serviteurs du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob sortirent victorieux. Leur obéissance et leur foi vint à bout de la puissance occulte très réelle des magiciens et des devins de l’Egypte. Il est intéressant de constater que la Bible n’hésite pas à attester la réalité de cette puissance ésotérique. A la suite de la première plaie provoquée par Moïse, la transformation de l’eau du Nil en sang, l’Exode nous dit:

Mais les magiciens d’Egypte en firent autant par leurs pratiques occultes. (Ex 7.22)

Il en fut de même pour la deuxième plaie, la multiplication des grenouilles:

Mais les magiciens en firent autant par leurs pratiques occultes. Ils firent monter les grenouilles sur le pays d Egypte (Ex 8.3)

Mais dès la troisième plaie, celle des moustiques, il n’en fut plus du tout de même:

Les magiciens employèrent leurs pratiques occultes pour produire les moustiques; mais ils ne le purent pas. Les moustiques étaient sur les hommes et sur les bêtes. Alors les magiciens dirent au Pharaon: «C’est le doigt de Dieu!» (Ex 8.10-14)

La puissance magique très réelle exercée par les magiciens d’Egypte avait de très strictes limites et ils durent eux-mêmes reconnaître la puissance supérieure du Dieu d’Israël. L’occultisme qui se répand si librement partout aujourd’hui est de la même espèce que celui pratiqué par les magiciens de l’Antiquité. La puissance de Dieu lui est toujours infiniment supérieure. Pourquoi donc voyons-nous la croissance presque irrésistible de ce nouveau paganisme autour de nous? Ne nous est-il pas dit que notre foi était victorieuse du monde? Une fois la puissance spirituelle de l’Egypte vaincue, ce n’était plus qu’une question de temps – et de persévérance dans la foi et dans l’obéissance de la part de Moïse et d’Aaron – avant que ne soit également renversé le pouvoir politique, oppressif et totalitaire des pharaons.

5. La conquête de Canaan

Les habitants du pays de Canaan, nous dit la Bible, étaient parvenus à ce comble de décadence morale et spirituelle que Dieu avait prédit à Abraham quatre siècles auparavant (Gen 15.16). Ces nations étaient connues dans tout le Moyen Orient ancien pour leurs pratiques occultes, faisant même venir le magicien Balaam de l’Euphrate pour jeter des sorts sur le peuple d’Israël. La victoire de Dieu sur les puissances de l’Egypte se répéta pour Israël sous l’égide de Josué face aux Cananéens. Mais à cette victoire, l’Eternel avait établi une condition: la fidélité de Josué, et de tout le peuple avec lui, à la parole de Dieu. Voyez l’exhortation que Dieu adressa à Josué à la veille de cette confrontation:

Nul ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie. Je suis avec toi comme j’ai été avec Moïse; je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas. Fortifie-toi et prend courage, car c ‘est grâce à toi que ce peuple héritera du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner. Seulement fortifie-toi, aie bon courage, en observant et en mettant en pratique toute la loi que t’a prescrite Moïse, mon serviteur: ne t’en détourne ni à droite ni à gauche, afin (le réussir partout où tu iras. Ce livre de la loi ne s’éloignera pas de ta bouche; tu y méditeras jour et nuit pour observer et mettre en pratique tout ce qui y est écrit, car c ‘est alors que tu mèneras à bien tes entreprises, c ‘est alors que tu réussiras. Ne t ‘ai-je pas donné (et ordre: Fortifie-toi et prends courage? Ne t’effraie pas et ne t’épouvante pas, car l’Eternel ton Dieu est avec toi où tu iras. (Jos 1.5-9)

Face à un peuple qui, sous la direction de Josué, matchait dans la fidélité aux ordres de Dieu, dans la soumission à sa Parole, les puissances maléfiques qui dominaient les nations cananéennes durent reculer et la victoire fut assurée à Israël. Car le Dieu de Josué était plus puissant que les démons qui se prétendaient les dieux des Cananéens. Les portes de l’enfer, en effet, ne pouvaient prévaloir contre les armées fidèles du Dieu de l’ancienne alliance. Prévaudraient-elles aujourd’hui contre l’Eglise de l’alliance nouvelle?

6. Elie et les prophètes de Baal

Mais le peuple de Dieu n’est pas demeuré dans cette victoire que lui assurait son entière confiance en Dieu et sa fidélité à la loi. L’histoire d’Israël que nous retracent les livres des Juges, de Samuel et des Rois nous montre clairement que chaque fois que le peuple de Dieu se détournait de l’Eternel et de sa loi, se compromettant avec les puissances mauvaises en adorant leurs idoles, il était immanquablement livré à ses ennemis.

Quand un seul homme, comme Elie par exemple, se levait à l’appel de Dieu pour s opposer aux religions païennes qui s’étaient infiltrées dans la vie religieuse d’Israël, les puissances du mal étaient obligées de reculer. Lorsqu’Elie, au nom du Dieu d’Israël, lança un défi aux 450 prophètes de Baal pour voir quel dieu répondrait à la prière de ses fidèles, le Dieu vivant ou les Baals, l’Eternel manifesta clairement sa puissance en envoyant en réponse à la prière de son serviteur le feu du ciel pour consumer l’offrande placée sur l’autel.

Au moment de la présentation de l’offrande, le prophète Elie s ‘avança et dit: «Eternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, que l’on reconnaisse aujourd’hui que c ‘est toi qui est Dieu en Israël, que je suis ton serviteur et que j’ai fait toutes ces choses par ta parole! Réponds-moi, Eternel; réponds-moi afin que ce peuple reconnaisse que c ‘est toi qui ramènes leur coeur!»

Alors le feu du ciel tomba. il consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l’eau qui était dans le fossé. Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent la face contre terre et dirent: «C’est l’Etemel qui est Dieu! C’est l’Eternel qui est Dieu!» (1 Rois 18.36-39)

Mais pour obtenir de telles victoires. il fallait des hommes comme Elie, hommes comme nous, nous dit la Bible, des hommes chez lesquels se trouvaient mariées la foi en Dieu et la fidélité à ses commandements.

Le peuple d’Israël cependant, malgré les avertissements répétés de Dieu, s’enfonça de plus en plus dans l’idolâtrie et l’iniquité et fut, pour finir, emporté par les Assyriens. Juda, lui aussi, persista dans son infidélité et à son tour fut déporté à Babylone par le roi Nabuchodonosor. Soixante-dix ans après la déportation, un reste purifié par l’épreuve revint avec Esdras et Néhémie rebâtir le temple et les murailles de la ville sainte.

7. Le peuple fidèle, victorieux même dans l’exil

Nous trouvons dans le récit de la déportation des Juifs à Babylone l’histoire étonnante de Daniel et de ses amis pour nous faire comprendre que même dans les plus grands désastres de l’Eglise, Dieu demeure fidèle à ses promesses. Ainsi Daniel et ses amis, en restant fidèles, malgré tous les obstacles de l’exil, aux commandements de leur Seigneur, Ont pu voir le Dieu tout-puissant intervenir en leur faveur et faire plier les plus grands rois de la terre devant sa majesté. Quel encouragement nous pouvons tirer de ces paroles du roi Nabuchodonosor!

Après le temps marqué, moi, Nabuchodonosor, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération. Tous les habitants de la terre sont comme s’ils n’avaient pas de valeur; il agit comme il lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n’y a personne qui résiste à sa main et ose lui dire. Que fais-tu? (…) Maintenant moi, Nabuchodonosor, je loue, j’exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les oeuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil (Dan 4.31-34).

Après la délivrance de Daniel de la fosse aux lions, le roi Darius écrivit à tout les peuples et à toutes les nations sous son autorité ces paroles extraordinaires dans la bouche du souverain d’une nation, Babylone, maîtresse de tous les arts magiques et divinatoires:

«Que la paix soit avec vous en abondance! Je donne l’ordre que, dans toute l’étendue de mon royaume, on ait de la crainte et du respect devant le Dieu de Daniel. Car il est le Dieu vivant
Et il subsiste à jamais!
Son royaume ne sera jamais détruit,
Et sa domination durera jusqu ‘a la fin.
C’est lui qui sauve et délivre,
Qui opère des signes et des prodiges
Dans les cieux et sur la terre.
C’est lui qui a sauvé Daniel
De la griffe des lions.
» (Dan 6.26-28).

Cet appui extraordinaire de Dieu envers son serviteur était manifestement le fruit de la foi et de la fidélité de Daniel, de son entière confiance envers son Dieu et de sa volonté persévérante d’obéissance, jusque dans les moindres détails, à la loi de Dieu. En cet homme de Dieu exemplaire s’accomplissaient les paroles de notre Seigneur Jésus-Christ:

Celui qui mettra en pratique l’un de ces plus petits commandements, et qui les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux (Mat 5.1).

8. Le retour d’Israël et la falsification de la loi

Israël, à nouveau, se montra infidèle à son Dieu. Mais cette fois ce ne fut pas simplement par imitation de l’idolâtrie des peuples voisins ou par oubli de la loi. La désobéissance d’Israël fut plus profonde encore. Elle fut marquée par un respect apparent des commandements de Dieu, même par un zèle farouche en leur faveur. Mais ce respect était de pure façade et cachait une volonté inflexible de modifier les exigences de la loi par le biais d’une casuistique rationaliste savante dont le but était de réduire les difficultés morales imposées par les commandements de Dieu aux enfants d’Israël.

Le dernier livre de l’Ancien Testament, la prophétie de Malachie, témoigne clairement de cette volonté de falsifier la parole de Dieu tout en prétendant lui vouer le plus grand respect. Voici comment Dieu, par la bouche de son prophète, s’adressa aux prêtres, c’est-à-dire à ceux dont la tâche était d’enseigner la loi au peuple:

Mon alliance demeurait avec Lévi,
C’était la vie et la paix.
Je les lui ai données pour qu’il me craigne,
Et il a eu pour moi de la crainte,
Il a tremblé devant mon nom.
Une loi véridique était dans sa bouche,
Et la fraude ne s ‘est pas trouvée sur ses lèvres;
il a marché avec moi dans la paix et la droiture,
Il a détourné du mal beaucoup d’hommes.
Car les lèvres du sacrificateur
Gardent la connaissance,
Et c ‘est à sa bouche qu’on demande la loi,
Parce qu’il est un messager de l’Eternel des années.
Mais vous vous êtes écartés de la voie,
Vous avez fait trébucher beaucoup d’hommes au moyen de la loi.
Vous avez violé l’alliance de Lévi,
Dit 1’Eternel des armées.
(Mal 2.5-7)

Cette falsification de la loi par les Lévites eux-mêmes, afin d’en accommoder les exigences au goût du jour, au rationalisme grec de plus en plus influent et à l’égoïsme naturel du coeur humain, aboutit à cette tradition des anciens qui, sous les apparences du respect le plus scrupuleux de la loi mosaïque, ne faisait qu’en évacuer le sens exact.(8) Ce fut là l’obstacle le plus important auquel le Seigneur Jésus-Christ fut confronté lors de son ministère terrestre. Cette tradition exégétique et théologique apostate se consolida plus tard dans ce que l’on vint à appeler la loi orale, la Mishna, qui se substitua largement à la loi écrite ancienne, la Thora, pour aboutir finalement à une nouvelle loi écrite, le Talmud.

Ce Talmud rabbinique, cette tradition des anciens, est aujourd’hui le véritable livre saint des Juifs. Il est en fait placé par eux bien au-dessus de la Bible elle-même. Nous pouvons y trouver la plupart des racines philosophiques et théologiques de l’apostasie moderne: la tradition mise au-dessus de la révélation, la critique rationaliste de la Bible, la pire des casuistiques morales, le relativisme de l’éthique de situation, la négation constante du principe de contradiction. même la dialectique hégélienne. Il est faux d’affirmer que le judaïsme moderne, même le plus orthodoxe, repose en premier lieu sur la Bible hébraïque. Comme les scribes et les pharisiens du temps de Jésus, les Juifs d’aujourd’hui s’appuient, non sur la loi donnée à Moïse, mais sur une falsification millénaire de cette loi.(9)

9. La venue du Messie et la victoire définitive de Dieu sur le paganisme

Au temps du Christ, la casuistique rabbinique de la tradition des anciens conduisit à une invasion de la nation juive par les puissances des ténèbres. Il est en effet invraisemblable que si le peuple de Dieu était demeuré fidèle, il ait pu connaître une occupation démoniaque telle que celle décrite par les Evangiles. Les innombrables délivrances opérées par Jésus-Christ et ses disciples parmi ceux qui étaient toujours l’unique peuple de Dieu étaient des signes d’une grande infidélité de la nation toute entière à son Dieu. Ces délivrances si nombreuses étaient annonciatrices de l’imminente victoire complète à la croix du Fils de Dieu sur toutes les puissances de l’enfer. L’évangéliste Luc témoigne de cette puissance victorieuse de la parole de Dieu:

Les soixante-dix revinrent avec joie et dirent: «Seigneur, les démons même nous sont soumis en ton nom.« Il leur dit: «Je voyais Satan tomber comme un éclair» (Luc 10.17-18).

L’apôtre Jean nous dit:

Le Fils de Dieu est apparu, afin de détruire les oeuvres du diable (1 Jean 3.8).

Et l’auteur de l’épître aux Hébreux est plus explicite encore:

Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, lui aussi, d’une manière semblable y a participé, afin d’écraser par sa mort celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable (Héb 2.14).

Ainsi s’accomplissait la première prophétie messianique de la Bible, celle où Dieu promettait à Eve que sa descendance écraserait la tête du serpent (Gen 3.15). Comme le dit l’apôtre Paul:

…il a dépouillé les principautés et les pouvoirs, et les a publiquement livrés en spectacle, en triomphant d’eux à la croix (Col 2.15).

Jésus-Christ le disait lui-même peu de temps avant sa crucifixion:

Maintenant c ‘est le jugement de ce monde, maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors (Jean 12.31).

C’est cette victoire finale et définitive du Christ sur toutes les puissances des ténèbres qui brisa pour toujours la force spirituelle du paganisme et ouvrit une brèche, que nul ne peut fermer, pour la proclamation victorieuse de l’Evangile à toutes les nations de cette terre.

Jean-Marc Berthoud

Au prochain numéro: B. Le combat de l’Eglise contre le paganisme.

Notes
(5) Sur l’utopisme voyez l’ouvrage de Thomas MOLNAR: L’utopie, éternelle hérésie, Beauehesne, Paris, 1973 (1967).
(6) Sur ‘histoire des nations voyez les ouvrages suivants:
Elie Kedourie: Nationalism, London, 1960
Hugh Seton-Watson: Nations and States. An Enquiry into the Origin of Nations and the Politics of Nationalism, Westview Press, Boulder Colorado. 1977.
Hans Kohn: Nationalism. Its Meaning and History, Van Nostrand, New York, 1955.
Ernest Gelîner: Nations and Nationalism, Cornell, Ithaca New York, 1983.
John A. Armstrong: Nations before Nationalism, Univ. of North Carolina Press, Chapel Hill, 1982.
Il n’existe à notre connaissance aucune étude théologique d’un point de vue évangélique ou calviniste examinant l’enseignement, pourtant abondant, de la Bible sur la place des nations dans le déroulement providentiel des desseins de Dieu. D’un point de vue catholique nous pouvons signaler les études suivantes:
A. Philippe: Le Christ Roi des nations, Séminaire St-Pie X, Riddes, 1986.
Marcel Lefebvre: Ils l’ont découronné, Fideliter, Escurolles, 1987.
Théotime de Saint-Just: La royauté sociale de notre Seigneur Jésus-Christ d’après le Cardinal Pie, Editions de Chiré, Vouillé, 1988.
L’ouvrage du réformateur Martin BUCER est toujours d’actualité:
Martin Bucer: Du Royaume de Jésus-Christ, P. U. F., Paris, 1955 (1558).
Hermann Ridderbos: The Coming of the Kingdom, Presbyterian and Reformed, Nutley, 1976.
(7) Sur la signification des Nations Unies voyez:
Rousas J. Rushdoony: The United Nations in: The Nature of the American System, Craig Press, Nutley, 1965, p. 113-134.
(8) Voyez Matthieu 15.1-9 et les passages parallèles. Sur ce sujet capital de l’apostasie d’lsraël au temps de Jésus-Christ:
Augustin Lemann: Histoire complète de l’idée messianique chez le peuple d’Israël, Desbonnet, Gand (61 Sleepstraat, B-9000 Gand), 1974 (1909).
P. L. B. Drach: De l’harmonie entre l’Eglise et la synagogue, Desbonnet, Gand, 1978 (1844). 2 vols.
M.J. Lagrange: Le Messianisme chez les Juifs (150 av.J.-C. à 200 ap.J.-C.), Gabalda, Paris, 1909.
M.-J. Lagrange: Le Judaïsme avant Jésus-Christ, Gabalda, Paris, 1931.
Sur les rapports entre le faux messianisme politique, juif ou chrétien, et les utopies totalitaire modernes voyez les ouvrages suivants:
Philippe Beneton: Introduction à la politique moderne, Hachette. Pluriel. 1987, p. 63-81.
Henri de Luhac: La postérité spirituelle de Joachim de Flore, Lethielleux. Paris, 1978-1981, 2 vols.
Fric Voegelin: The New Science of Politics, Univ. of Chicago Press. Chicago, 1952.
Erie Voegelin: Science, Politics and Gnosticism, Regnery, Chicago, 1968.
(9) Auguste ROHLING: Le Juif selon le Talmud, Savine, Paris, 1889.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)