La discipline dans l’église

C’est aux Corinthiens que Paul écrit au sujet de la vie de l’église locale, plus que dans toute autre de ses lettres. C’est aux Corinthiens que Paul dit qu’ils ne manquent d’aucun don (1.7). C’est aux Corinthiens que Paul parle plus qu’ailleurs de la discipline de l’église locale.
C’est aux Corinthiens que Paul écrit au sujet de la vie de l’église locale, plus que dans toute autre de ses lettres. C’est aux Corinthiens que Paul dit qu’ils ne manquent d’aucun don (1.7). C’est aux Corinthiens que Paul parle plus qu’ailleurs de la discipline de l’église locale.
On pourrait en être étonné. 

En effet, on pourrait penser que ces chrétiens qui avaient tout pour bien faire, devaient mener, dans l’église, comme le dit Paul, une vie paisible et tranquille (1 Tim 2.2). Mais dans cette église de Corinthe, rien ne va vraiment bien. Il y a des clans (1.11), de l’immoralité (5.1), des procès entre eux (6.1), de la religiosité (8.1), des problèmes d’autorité (11.3), de comportement à l’égard de la cène (11.33), de désordre (14.33)…Paul relève donc ce qui ne va pas. Il y va de la qualité de vie de l’église, et de son service pour le Seigneur. Paul appelle à comprendre pour aller mieux, pour sortir des difficultés et ne plus y retomber. Paul appelle à apprendre, personnellement et collectivement, à s’approprier une discipline, une véritable respiration spirituelle !
Mais il est vrai que dans notre expérience d’église locale, la question de la discipline est le plus souvent délicate. Elle peut éveiller de mauvais souvenirs, produire des craintes, attiser les différences de sensibilité, monter les uns contre les autres…
Face à cette difficulté que traverse l’église, Paul pose le problème : un homme a des relations sexuelles avec la femme de son père.
Il en donne quatre précisions :
 « On l’entend dire partout » (5.1) ! Autrement dit, la chose est connue, on ne la cache pas, tout le monde en parle et, semble-t-il, personne ne s’indigne. Le problème concerne donc toute l’église.
 « Il y a de la débauche » (5.1). La débauche, c’est une sexualité dévoyée, animale, qui n’a pas de sens, une relation sexuelle sans relation, comme celle qu’on peut avoir avec quelqu’un qu’on ne connaît pas, ou avec qui on n’est pas engagé dans une relation maritale.
 « C’est une débauche telle qu’elle ne se rencontre même pas chez les païens » (5.1). Prendre la femme de son père était doublement mauvais, à la fois un adultère et un inceste. Notons que Paul ne prend pas la peine de rappeler un des commandements du Décalogue, de ne pas convoiter la femme de son prochain (Ex 20.17), tellement le problème est évident.
 Les Corinthiens s’en glorifiaient (5.2) plutôt que de s’en affliger.
Paul connaît donc la situation, et l’a bien analysée. Mais ici, il ne donne aucun détail personnel : description des personnes, des lieux, des actes. Cela ne veut pas dire qu’il n’en connaisse rien. Il garde le secret sur l’intimité des personnes en cause. Il donne l’essentiel de ce qui est à connaître et qui permet à l’église de savoir ce qu’il y a lieu de faire.
Il en dresse quatre perspectives :
 Prendre le deuil (5.2, S21). Prendre le deuil, ici, c’est reconnaître devant Dieu, ensemble et en public ce qui a été mal fait. Paul ne dit pas si le deuil doit être général, en rencontre plénière de l’église, ou dans le cadre du conseil des anciens. On peut penser que pour cette circonstance grave, le fait que Paul ne parle pas des anciens, pourrait impliquer qu’un des anciens est l’auteur de cette faute. Paul pourrait donc, soit demander aux anciens de prendre le deuil, soit le demander à l’église. J’opte plutôt pour la seconde solution, vu que le fait est connu et approuvé de tous.
 Enlever le mal en excluant de l’église celui qui l’a commis (5.2). Il faut noter ici que Paul désigne une seule personne responsable de cette faute plutôt que les deux, alors que l’adultère ne se commet pas tout seul… Paul sous-entend ici qu’il connaît bien le problème et qu’il sait qui doit être discipliné. « Que celui qui a commis cet acte soit ôté du milieu de vous » peut vouloir dire que Paul veut protéger l’église, en demandant à cette personne de ne pas fréquenter l’église à cause de son comportement toxique, ou bien que Paul veut enlever au coupable le privilège d’être avec les frères et sœurs pour qu’il en ressente le manque, ou bien les deux.
 Faire les choses ensemble (5.4). L’expression « vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus » montre la nécessité de prendre suffisamment de temps pour en parler, de le faire avec toutes les personnes concernées, en mettant le Seigneur au centre et particulièrement par la prière, croyant que le Seigneur donne la puissance pour mettre en œuvre une discipline adaptée. Dans la pratique habituelle de l’église (Act 15.22), le faire ensemble suppose une concertation des anciens puis une adhésion de l’église locale à la décision proposée.
 « Livrer un tel homme à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus » (5.5). Il n’est pas dans nos habitudes de mettre en œuvre cette discipline extrême ! Personnellement, je ne l’ai jamais fait, ni vu faire. Dans nos pratiques, on essaye plutôt de faire le contraire : soustraire à Satan celui qui est tombé dans ses pièges ! Hyménée et Alexandre sont aussi sous cette discipline de Paul, pour qu’ils apprennent à ne pas blasphémer (1 Tim 1.20). Mais Paul ne dit pas comment le réaliser. Les choses sont peut-être simples : cet homme a servi Satan dans des fautes graves. Il doit connaître ce que Satan réserve à ceux qui le servent, ces souffrances qui l’amènent à mieux discerner le Diable qu’il a servi, pour cesser de le faire. Les anciens pourraient, très solennellement, en sa présence, dire au diable que l’homme est à lui, dans la perspective limitée de la restauration, Dieu étant témoin et garant de ces choses. Cette discipline a pour but son relèvement : « que son esprit soit sauvé » peut supposer qu’il ne l’est pas, ce qui serait très surprenant, s’il est un des anciens. S’il l’est, alors son esprit doit se relever de sa faute.
Les principes de discipline, que Paul préconise ici, peuvent être résumés de la manière suivante :
 On discipline dans le cadre de l’église locale ceux de l’église locale. « Ceux du dehors » (5.13) ne sont pas concernés.
 La discipline est collective, mesurée et appliquée par l’église locale (5.4).
 On lui applique une discipline adaptée, dans une perspective de restauration (5.5). Paul donne par ailleurs dans ses lettres une dizaine de formes de discipline différentes.
 On discipline ultimement « le méchant » (5.13) par l’exclusion, hors de l’église. Le méchant est celui qui persiste dans sa faute, qui ne s’est pas repenti de ce qu’il a fait et qui nuit à l’église locale (2 Cor 7.2).
 Un des responsables est nécessairement en avant (5.3), pour conclure sur la discipline, pour en parler au méchant, à l’église locale et pour la faire appliquer.
 L’église prie pour le relèvement du fautif et l’attend de manière active. Les responsables restent en contact, à la différence de l’église (5.11), avec le méchant, dans une perspective pastorale.
Notons que d’autres passages bibliques (1 Th 5.12 ; 1 Tim 3.5 ; Tite 1.9 ; 1 Pi 5.2) montrent l’importance des anciens dans la discipline.
Dans la conclusion de Paul, on peut noter deux choses :
 Il faut « faire disparaître le vieux levain » (5.7). L’église est donc appelée à grandir, à sortir de ses problèmes, à tirer une expérience des situations difficiles qu’elle a vécue, à amener le responsable du problème à une restauration qui le libère, et qui libère l’église locale. Chaque situation est particulière, et doit être l’objet de rigueur, de concertation et de choix spécifiques. On le voit dans la restauration dont parle Paul plus tard (2 Cor 2.6).
 « Ôtez le méchant du milieu de vous » (5.13). Reprenant ce qu’il a dit dans une lettre précédente, Paul donne des détails sur comment laisser le méchant à l’écart de l’église. Tout cas est particulier, mais il faut retenir le principe général de retenue absolue de l’église à l’égard du méchant, pour son bien et pour celui de l’église.

Tout ce que Paul a dit aux Corinthiens est applicable dans nos églises locales de nos jours. Sachons le comprendre ensemble et en tirer profit, en église comme personnellement.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)