Jésus-Christ notre rédemption

Dieu, Créateur des cieux et de la terre, créa aussi l’homme. Il le créa à son image et à sa ressemblance. « L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre ; il insuff la dans uses narines un souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante »

Poussière, vase de terre, l’homme est un être fragile, limité, toujours menacé, créature passagère, par opposition à la toute puissance et à l’éternité de Dieu. Mais, dans ce vase, Dieu a placé une âme, une vie, une parcelle de son Esprit: l’homme peut communiquer avec Dieu Il est ainsi le centre de cette nouvelle création, et Dieu lui a confié une tâche importante : « Règne », lui dit-il.

C’est ainsi que l’homme est précieux aux yeux de Dieu. Le vase fragile est habité par une création de Dieu, une âme dont la valeur ne peut être estimée : « Que donnerait l’homme en échange de son âme ? ».

Dieu aime tout homme. Dieu prend plaisir en l’homme. Dieu le prend au sérieux. Dieu ne l’oublie pas : « Son trône est dans les cieux, mais ses yeux observent, ses regards sondent les fils des hommes» (Ps. 11: 4) « L’Eternel prend plaisir à son peuple » (Ps. 149 : 4). « Il mettra sa joie à leur faire du bien » (Jér. 32: 41).

En un certain sens, lors de la chute en Eden, Dieu a perdu l’homme. Le contact spirituel, intime a été coupé. Mais l’homme reste et demeure une création de Dieu, et Dieu ne l’abandonnera pas. C’est ce que nous enseigne la Bible : le chemin d’un retour à Dieu.

Nous voulons venir maintenant au titre de notre message.
« Jésus-Christ… a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption» (I Cor. 1 : 30). Dieu a été désigné à plusieurs reprises comme étant le Rédempteur d’lsraël (Esaïe 49 : 26; 60:16). Jésus-Christ n’est pas désigné spécifiquement par ce terme, mais plusieurs citations nous révèlent la rédemption pour nous acquise par lui : « nous avons la rédemption par son sang» (Eph. 1 : 7).

Le mot « rédemption » n’est utilisé que dans le langage religieux. Les termes de rachat, racheter, rançon nous sont beaucoup mieux connus. La rédemption est le paiement d’une rançon: « Jésus-Christ s’est donné en rançon pour nous tous » (I Tim. 2 : 6). « Vous avez été rachetés à grand prix » (I Cor. 6: 20).
La notion de rachat, de rançon apparaît tout d’abord dans le Lévitique (25 : 23-55). Nous vous prions de lire ce paragraphe. Il semble qu’il s’agit là d’un droit familial très ancien. Job (33 : 23-24) doit l’avoir connu. Il est question d’un ensemble de lois sociales nous en extrayons le droit de rachat, en laissant de côté la question de l’année du jubilé. Les chapitres 2 et 4 de Ruth nous montrent sa mise en pratique : les personnes et les biens d’israélites tombés dans la pauvreté, remis pour paiement d’une dette, pouvaient être rachetés. Les personnes autorisées à le faire étaient désignées par la loi, et c’était un droit.

Supposez le cas d’un homme qui, ayant mal géré ses affaires, ou qui pour cause de maladie est tombé dans l’indigence, vend ses biens ou vend sa propre personne pour payer ses dettes – il devient l’esclave de son créancier –il appartient à un autre, à une autre famille: en quelque sorte, il est perdu… Que faire? Il pouvait être racheté.

Notez bien que, s’agissant d’une loi, le créancier était obligé de rendre la personne ou (et) les biens, lorsque se présentait un membre de la famille qui payait la dette.

En ce qui concerne le peuple d’lsraël, Dieu reconnaît être dans une position semblable à celle du chef de famille. Il a choisi Israël, il l’a élu pour un service spécial, pour un témoignage particulier, Il s’est lié à lui et s’oblige ainsi à prendre soin de lui, et en particulier dans la mesure de ce « droit familial ». Aussi est-il écrit: Ton Rédempteur est le Saint d’Israël il s’appelle le Dieu de toute la terre ». (Esaïe 54 : 5). « Israël, seule nation que Dieu soit venu racheter pour en faire son peuple» (II Sam. 7: 23).

Lors de la libération de la servitude égyptienne, au moment de son départ pour le désert, Israël fut racheté une première fois en raison de la valeur de l’agneau pascal, de son sang répandu par obéissance à la parole de Moïse. Tous les premiers-nés d’lsraël furent épargnés, alors que ceux des Egyptiens moururent. Il en fut de même par la suite : les premiers-nés israélites furent successivement rachetés, un sacrifice étant offert pour chacun d’entre eux. Plus tard, lors de chaque dénombrement, toute personne âgée de plus de vingt ans devait présenter, à ce titre, une offrande de la valeur d’un demi sicle. C’est ainsi que toute la maison d’Israël était considérée comme rachetée par l’Eternel, rachetée de l’Egypte, libérée de l’esclavage au sein d’une nation (famille) étrangère, et mise à part pour glorifier Dieu, par son obéissance à sa Parole.

Il est bien évident que la valeur du sang (ou de la vie) d’un agneau ou d’un bouc ne pouvait être comparée à celle de la vie d’un être humain. « Car, dit la Parole, il était impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » Il est aussi spécifié que la loi de Moïse ne possédait que l’ombre des biens à venir, et non leur réalité»; de plus «elle ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année amener à la perfection ceux qui s’approchent ainsi de Dieu » (Héb. 10).

« C’est pourquoi, le Christ, en entrant dans le monde, dit: Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni les holocaustes, ni les oblations pour le péché. Alors j’ai dit : Me voici. Je viens ô Dieu… pour faire ta volonté » (Héb. 9 : 15). Et encore : « Voilà pourquoi il est le médiateur d’une alliance nouvelle sa mort est intervenue pour racheter les transgressions commises sous la première alliance » (Héb. 9: 15).

La mort de Christ est l’événement central de l’histoire de l’humanité, et la rançon pour lsraël a été payée ce jour-là, en Golgotha. Le rachat de vies d’hommes ne pouvait être effectué que par le moyen du sang divin de Christ. « Le Christ est mort pour des impies », pour tous les hommes. « Car si la faute d’un seul a entraîné la mort du plus grand nombre, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de cette grâce, que nous devons à ce seul homme Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur les autres » (Rom. 5: 15). Car « le rachat d’une âme est trop cher; on (l’homme) ne saurait en payer le prix » (Ps. 49 : 9).

En conclusion, pour ce qui nous concerne, chrétiens, nous constatons que notre dette envers Dieu a été payée: Christ s’est offert lui-même ; ainsi est-il devenu notre rédemption, et la rançon due a été payée à Dieu. Car c’est Dieu qui a été le lésé; c’est DE LUI que l’homme s’est trouvé séparé -par tromperie, par malice, par méchanceté. Le Malin, qui par son astuce, a détourné l’homme du vrai chemin n’était pas le créancier : il n’était qu’un voleur. C’est pourquoi le droit de rachat ne lui revenait pas. Jésus a versé la rançon à Dieu, au véritable propriétaire de l’être humain.

Le salut est gratuit et valable éternellement. Ce qui était impossible à l’homme, le Christ l’a fait, et notre heureuse part est de lui apporter toute notre reconnaissance.

On pourrait se demander pour quelle raison Dieu a trouvé bon d’introduire cette loi du rachat. La Bible, semble-t-il, ne nous renseigne pas. Peut-être est-ce pour faire connaître à l’homme la valeur de sa vie aux yeux du Créateur? Pour lui faire comprendre l’amour du Créateur pour sa créature ? Pour le rendre attentif à ne pas se mépriser personnellement, à savoir, au contraire, qu’étant une création de Dieu, il aura à rendre compte des bienfaits reçus? Pour lui faire réaliser ce qu’il en a coûté à Dieu d’envoyer son Fils unique au secours de l’homme, et de l’abandonner à l’heure du sacrifice suprême ?

Quoi qu’il en soit, Dieu a fait savoir et a démontré qu’un rachat était une nécessité, qu’une rançon devait être versée. Jésus-Christ a été et demeure NOTRE REDEMPTION.

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les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)