Jésus-Christ est-il Dieu ?

Dans le numéro précédent de PROMESSES, nous avons posé la question : « Dieu existe-t-il ? ». Nous ne pouvons faire, dans notre petit cahier d’études, de très longs exposés. Mais si vous avez suivi le développement de « Dieu existe-t-il ? », vous aurez saisi que le seul chemin à suivre pour aller à Dieu est de le chercher dans le domaine où il existe, dans celui des valeurs spirituelles. « Dieu EST esprit ». Or, dans toute religion, vraie ou fausse, on a, entre autres choses, parlé à celui que l’on voulait atteindre, on a parlé à l’être supérieur. La Bible nous enseigne que l’on peut atteindre Dieu en priant. « Approchez-vous de Dieu, il s’approchera de vous ». Avez-vous essayé ?

Aujourd’hui, nous ne poserons pas la même question en ce qui concerne Jésus-Christ. Il n’y a aucun doute quant au Christ historique. Christ est venu, il a vécu, il est mort sur une potence, la croix. La religion chrétienne en est la preuve. Mais il y a une question autrement plus importante.

Cet homme était-il Dieu ?

Est-il aujourd’hui-même Dieu ? Dieu éternel ?

Jésus-Christ n’était-il qu’un homme bon, aimable ?

Il en a eu beaucoup d’autres.

Etait-il un bienfaiteur ?

Là aussi il ne serait pas seul.

Un surhomme de l’histoire ? Un prophète dépassant tous les prophètes ?

Un géant de la compréhension de la nature humaine ?
Mais alors, nous n’aurions qu’un intérêt relatif pour lui : un intérêt historique.

La Bible nous le présente comme Dieu. Aurait-il fouillé l’Ancien Testament et découvert un subtil moyen de se faire passer pour Dieu ? Aurait-il été un imposteur, un trompeur, un menteur ? Aurait-il désiré, en présentant un message et un exemple sans égal, se hisser au sommet de l’humanité ? Bien d’autres questions encore pourraient être posées à son sujet.

Jésus-christ s’est-il présenté aux hommes de son temps comme Fils de Dieu ?

On peut dire que, d’une manière générale, il a laissé le soin à ses auditeurs de découvrir eux-mêmes le fait. Par contre, il s’est présenté sous un nom inattendu, celui de Fils de l’homme. Le Fils de l’homme, le parfait représentant de l’homme, le type même de l’humanité, l’être sorti des mains du Créateur, le « second Adam ». l’homme « venu du ciel » alors que le premier homme était de la terre, poussière.

Jésus-christ ne s’est pas présenté comme Fils de Dieu. Il a accepté l’hommage de quelques prophètes, puis il a attendu que les hommes se rendent compte de la valeur de sa personne. A ce moment-là il a accepté leur foi, leur vision, leur certitude. Jean-Baptiste le voyant venir à lui, lui disait ceci : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! ». Jésus accepte la remarque de Jean-Baptiste et lui répond : « Laisse faire pour le moment ; car il est convenable que nous accomplissions ainsi toute justice ».
Plus tard, Jean-Baptiste disait encore : « Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du mande ». « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il s’est arrêté sur lui ». « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise d’Esprit-Saint. Je l’ai vu et j’ai rendu ce témoignage : c’est lui qui est le Fils de Dieu » (Jean 1 : 29-31) .

Nathanaël, un des disciples, lui a apporté à son tour un témoignage de première heure. «Nathanaël lui dit : d’où me connais-tu ? Jésus lui répondit : avant que Philippe t’appelât je t’ai vu, quand tu étais sous le figuier. Nathanaël reprit : Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d’Israël » (Jean 1 .48.49) .

Pierre, un autre disciple, ne voulut, à certaine occasion, quitter Jésus. Au contraire, voici sa confession : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle, et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de Dieu » (Jean 6 : 68-70) .

Thomas, alors que Jsus lui avait assuré qu’il le prendrait dans les demeures célestes, lui pose aussi une question : « Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? Jésus répondit : je suis le chemin, la vérité et la vie à nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaîtriez aussi mon Père ; et, dès à présent, vous le connaissez et vous l’avez vu » (Jean 14 : 5-7). Ce même Thomas pouvait lui dire, un peu plus tard : « Mon Seigneur et mon Dieu à (Jean 20 : 28), témoignant par ces mots qu’il estimait avoir devant ses yeux plus qu’un homme, mais vraiment Dieu le Fils.

Après quoi, Jésus lui fit remarquer : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ! Heureux ceux qui n’ont pas vu, mais qui ont cru ! ».

Les disciples mis à part, comment Jésus fut-il reçu par ses concitoyens ? Pour la plupart, Jésus était un prophète. « Tous croyaient que Jésus était véritablement un prophète » (Marc 11: 32). « Cependant il y en eut plusieurs qui crurent en Jésus ; mais. à cause des pharisiens, ils ne l’avouaient pas, de peur d’être chassés de la synagogue » (Jean 12 : 42).

De ceux-là était Nicodème qui vint vers Jésus, un soir. « Maître, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui » (Jean 3 : 1-16).

D’autres encore étaient persuadés que, véritablement, Jésus était le Messie. Mais ils ne voulaient, ils ne pouvaient accepter d’en tirer la conclusion. Une force inconnue les obligeait même à la repousser ! C’étaient des anciens du peuple, des chefs des prêtres et des scribes, des membres du Sanhédrin (voir Luc 22 : 66-71).

Lors de cette séance mémorable, on demanda à Jésus : « Si tu es le Christ, déclare-le-nous ». Il leur répondit : Si je vous le disais, vous ne le croiriez pas. Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite du Dieu tout-puissant ». Ils lui dirent tous : « tu es donc le Fils de Dieu ? ». Il leur répondit : « vous mêmes, vous dites que je le suis ! ». Par ces mots, Jésus leur montrait qu’il connaissait leur pensée intime, profonde, leur persuasion. Jésus leur a laissé le soin de trancher eux-mêmes la question.

Il n’a eu qu’à faire constater leur propre question, laquelle était en même temps une affirmation : « Tu es donc le Fils de Dieu ? ». C’est ainsi sur la base de cette conclusion, faite par les chefs du peuple, que Jésus-christ a été condamné, condamné à mort pour blasphème.

Jésus-Christ était-il DIEU ?

Nous avons vu (PROMESSES d’octobre 71) que la foi en Dieu s’établit dans le domaine de l’Esprit. Il en est de même en ce qui concerne Jésus-christ. « L’Esprit vient en aide à notre faiblesse ».

La foi en Dieu le Fils est cruciale, de toute importance.

Tout ce qui a été créé a eu un commencement, une durée d’existence, puis une fin. L’homme est dans ce cas. Pour lui, il est important de connaître ce qui était avant et sera après.

Qui est à la base du commencement ?

Quelle est cette intelligence surnaturelle ?

A titre de conclusion

Dans l’Evangile de Jean, au chapitre 1, verset 1 , nous lisons le mot « était », verbe qui a, dans l’original, une valeur passée et présente : il était et il est ; il existait et il existe. Avant qu’il y eut un commencement, la Parole existait et elle existe.
Puis « la Parole », a été faite « chair », c’est-à-dire qu’elle s’est présentée à l’homme.

La « Parole » était et est avec Dieu, mais momentanément, elle a habité parmi nous.

La « Parole » était et est avec Dieu ; mais nous l’avons vue, pleine de grâce, d’amour et de vérité.

Jamais personne n’a vu Dieu ; c’est bien exact, mais en Jésus-Christ et par Jésus-Christ, nous en avons acquis une connaissance très profonde, très émouvante : nous avons appris à le connaître.

Une explication très précieuse nous est donnée dans Héb. 1 : 2 : « il a fait les âges ». Pas seulement le monde, les mondes, mais les « âges ». Avant que notre univers fût, le Fils de Dieu était présent et dans le cadre de l’éternité, il a créé le « temps », des périodes de temps, ce que la Bible dénomme des « âges ».

« Ce Fils (de Dieu) est le rayonnement de sa gloire: l’empreinte même de sa personnalité, et soutient tout de sa parole puissante. Après avoir accompli la purification des péchés, il s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » (Héb. 1 : 3-4) . « C’est toi, Seigneur, qui. au commencement, as fondé la terre ; les cieux sont l’ouvrage de tes mains » (Héb.1 : 10) .

Ce Jésus-Christ est, était et demeurera DIEU.

* * *

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)