Introduction à l’Évangile de Jean

 

L’Évangile du Fils de Dieu

1. Nature divine de Jésus-Christ

Sans donner aucune indication au sujet de l’auteur, l’Évangile selon Jean commence d’emblée par annoncer la nature divine de Jésus-Christ. Rien n’est dit de sa naissance, rien non plus de son ascendance. Il est Dieu, Parole éternelle, Verbe incréé, le Logos, c’est-à-dire l’expression complète de la Personne et de la pensée divines1.

Les cinq premiers versets de l’Évangile donnent la note dominante de tout le livre. C’est l’Évangile du Fils de Dieu, Dieu manifesté en chair (cf. 1 Tim 3.16). De puissants arguments sont fournis pour démontrer que Jésus-Christ est le Fils de Dieu de toute éternité, existant avant le commencement de toutes choses. Envoyé par Dieu dans ce monde, il est la seule source de la vie éternelle. Jésus-Christ n’est pas un homme qui s’est divinisé ou un dieu qui s’est humanisé : il est Dieu lui-même, fait homme pour le salut du monde. Parfaitement Dieu, il est aussi parfait dans son humanité.

Les quelques miracles mentionnés dans cet Évangile démontrent tous la divinité de Jésus. De même, chaque fois que Jésus se présente en disant :« Moi je suis … », il utilise un terme qui correspond au nom de l’Éternel révélé à Moïse : « Je suis celui qui suis. » (Ex 3.14) L’intention de l’Esprit saint, en conduisant l’auteur dans sa narration, est clairement affirmée : « Ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom. » (20.31)

 

2. Style particulier de l’Évangile selon Jean

Dans sa forme comme dans son contenu, l’Évangile selon Jean diffère grandement des trois autres, mais il les complète et les prolonge : ceux-là commencent leur récit avec la venue de Jésus Christ dans le monde, ou son entrée dans le ministère, celui-ci remonte au-delà du temps pour présenter le Fils de Dieu dans son existence éternelle. Cela ne provient pas de la nature ou du caractère de l’auteur, mais bien plutôt de la nature de la Personne adorable qu’il nous décrit. Matthieu, Marc et Luc présentent Jésus sous trois angles différents, mais cependant proches les uns des autres2. L’Esprit de Dieu conduit Jean de façon différente pour faire connaître le Fils de Dieu, l’Être divin qui se présente lui-même à travers le texte de cet Évangile. Des miracles accomplis durant le ministère de Jésus, Jean n’en mentionne que sept, et ils ont tous valeur de signe. Par contre, il rapporte les paroles de Jésus plus que tous les autres évangélistes. Lorsque les Juifs demandent au Seigneur : « Toi, qui es-tu ? », Jésus leur dit : « Absolument ce qu’aussi je vous dis. » (8.25, Darby) Il n’avait nul besoin d’être accrédité par qui que ce soit, car il reste lui-même en toute circonstance.

L’Esprit saint a utilisé différentes personnalités pour écrire les divers livres de la Bible. Chacune d’elles a eu son propre style selon son propre tempérament. Quand il a fallu décrire le service de Jésus, Dieu a choisi Marc, un jeune serviteur qui avait fait l’expérience de sa propre défaillance, mais qui avait été relevé. Mais pour parler du Fils de Dieu, le Fils de l’amour du Père, nul n’était mieux placé que Jean, « le disciple que Jésus aimait ». En effet, dépeindre le Fils de Dieu, c’est parler de l’amour divin, car « Dieu est amour » (cf. 1 Jean 4.8,16), c’est parler aussi de la vie, de la lumière et de la vérité. Ces thèmes remplissent l’Évangile selon Jean comme chacune des Épîtres de cet apôtre.

Le style de l’Évangile selon Jean est d’une limpide simplicité, ce qui met cet écrit inspiré à la portée de chacun. Malgré un vocabulaire limité à environ 700 mots grecs différents, l’Évangile selon Jean est d’une très grande profondeur et d’une très grande beauté. Jean, comme un miroir, reçoit la lumière divine et la reflète. Il rend inépuisables les merveilles révélées au sujet de la personne de Jésus-Christ.

 

3. Contexte historique et date de cet écrit

Quand Jean a rédigé son Évangile, peut-être vers la fin du premier siècle, le christianisme s’était déjà propagé dans tout le bassin méditerranéen. Malgré la persécution, les assemblées étaient nombreuses. Cependant, les diverses erreurs qui s’infiltraient parmi les croyants étaient plus dangereuses pour l’Église que les persécutions violentes. Les trois Épîtres de Jean font allusion aux adversaires de Christ — les antichrists, comme il les appelle — dont les uns niaient la divinité (1 Jean 2.22,23) et les autres l’humanité (1 Jean 4.2,3). Dans le but d’amener les incrédules à la foi, de ramener ceux qui s’en sont écartés et d’affermir les croyants, l’Esprit Saint conduit l’apôtre Jean à écrire cet évangile. Aujourd’hui comme alors, le meilleur moyen de combattre les fausses doctrines est de :
– mettre en évidence la divinité de Jésus-Christ,
– présenter l’amour du Père donnant son Fils unique,
– parler de l’excellence de Jésus et de son œuvre en évitant les débats théologiques et philosophiques.

La date tardive de l’Évangile selon Jean peut nous surprendre.3 Le fait même que cet Évangile rapporte surtout les paroles de Jésus nous permet de mieux comprendre que seul l’Esprit de Dieu a inspiré son auteur. D’ailleurs, il en est de même pour tous les écrivains de la Parole de Dieu. Le Seigneur avait dit à ses disciples, avant de les quitter, qu’il leur enverrait le Saint-Esprit pour leur rappeler les choses qu’il leur avait dites (14.26).

 

4. Caractère particulier de l’auteur

Le disciple Jean ne se nomme jamais dans son Évangile, sinon par les expressions « l’autre disciple » ou « le disciple que Jésus aimait ». Est-ce à dire qu’il était le disciple préféré ou qu’il se croyait aimé plus que les autres ? Certes pas, mais ce qui importait le plus pour Jean, ce n’était pas son propre amour pour Jésus, mais bien celui du Seigneur pour lui.

Jean et Jacques (son frère) devaient avoir un caractère naturel violent puisque le Seigneur les avaient surnommés « fils du tonnerre » (Marc 3.17). Ils l’avaient démontré quand ils avaient demandé à Jésus de faire descendre le feu du ciel sur le village des Samaritains qui leur avaient refusé le logis (Luc 9.54). Mais dans la proximité du Seigneur, au fur et à mesure que leur chemin s’approchait de Jérusalem, le « fils du tonnerre » est transformé à l’image de son Maître. Lui-même, d’ailleurs, ne se nomme « le disciple que Jésus aimait » qu’à partir du dernier souper (13.23).

Le ministère paisible exercé par l’apôtre Jean ne l’a pas empêché d’être l’objet de persécutions. Il a été exilé dans l’île de Patmos d’où il a écrit l’Apocalypse (Apoc 1.9). Selon la tradition, Jean a terminé sa vie à Éphèse où il est mort très âgé, vers la fin du premier siècle. Il a été probablement le dernier apôtre vivant à cette époque et a pu communiquer directement la Parole de Dieu à une deuxième génération.

 

5. Considérations générales

Le livre de la Genèse commence par la création des cieux et de la terre. Cette première création, ayant été corrompue par le péché, devra être détruite un jour (2 Pi 3.10). L’Évangile selon Jean s’ouvre sur ce qui précède toute création et introduit le croyant dans le domaine de la nouvelle création qui ne prendra pas fin, celui de la vie éternelle.

Cet Évangile montre Dieu dans la proximité de l’homme et place l’homme croyant dans la présence de Dieu. On a comparé sa structure à celle du tabernacle construit par Moïse :

Ch. 1-12 : la cour où Jésus se présente à son peuple.

Ch. 13-16 : le lieu saint dans l’intimité duquel Jésus s’entretient avec ses disciples.

Ch. 17 : le lieu très saint où nous assistons à la sainte communion entre le Père et le Fils.

Dès le chapitre 18, c’est la réalisation desfonctions du culte lévitique :

Ch. 18 : le Seigneur, en parfait holocauste, s’avance lui-même.

Ch. 19 : Jésus s’offre lui-même sur l’autel.

Ch. 20 : l’œuvre est achevée, Jésus se présente pour bénir les siens.

Ch. 21 : préfiguration de la manifestation de Christ à son peuple terrestre pour la bénédiction milléniale.

 

 

  1. La Parole (Logos), dans le passage de Jean l, a une signification plus profonde qu’ailleurs. Ce n’est pas seulement ce que Dieu dit, mais c’est l’expression totale de ce qu’il est. C’est une Parole active, vivante et dynamique, c’est la révélation de la divinité dans la personne de Jésus-Christ : « Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. » (1.18)
  2. C’est pour cela que ces 3 Évangiles sont nommés les Synoptiques
  3. Dans les années 90-100 après J-C. , selon la plupart des commentateurs évangéliques et beaucoup de théologiens non évangéliques. (NDLR)

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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