Inspiration et autorité de la Bible (3)

(Troisième partie)

Vous les attendiez tous! Voici enfin 1es applications pratiques de l’étude sur l’inspiration et l’autorité de la Bible présentée dans les deux numéros précédents de PROMESSES!

IV Considérations pratiques

"C’est précisément parce que l’Ecriture Sainte est -directement -la Parole de Dieu, que la responsabilité de l’Eglise, des chrétiens et des hommes qui la lisent et l’écoutent est toujours, inévitablement, engagée. C’est précisément parce que l’Ecriture Sainte est la Parole de Dieu, à laquelle nous sommes sans cesse confrontés, et à laquelle il nous est impossible de nous soustraire, qu’aucune échappatoire, aucune évasion, aucun faux prétexte ne nous sont permis et que Dieu demande, réclame, souverainement, la réponse de la foi et de l’obéissance. Avec l’Ecriture nous avons à faire avec la Révélation même de Dieu qui exige notre conversion et notre soumission, nous avons à faire avec la proclamation du grand oeuvre salvateur (sic) de Dieu qui s’est accompli dans l’histoire depuis le commencement jusqu’à Jésus-Christ. Le Seigneur de l’Ecriture et l’Ecriture du Seigneur sont là, ensemble, devant nous, aussi long- temps qu’on peut dire aujourd’hui, dans ces derniers temps où nous sommes. Avec leur pleine et infaillible autorité." (P. Courthial, p.35)

Lecture

Si, au plus profond de nos convictions, nous nous laissons saisir par le fait que Dieu nous a parlé -et nous parle encore -par sa Parole, et que cette Parole est revêtue de toute son autorité, alors notre lecture en sera profondément marquée. ..Nous nous en approcherons avec respect, dans un esprit d’humilité, de dépendance, de soumission et d’obéissance, assurés de l’assistance du Saint-Esprit pour nous conduire dans une compréhension, dans une acceptation, dans une assimilation de la vérité d’En-Haut, et confiants que ce même Saint-Esprit appliquera la Parole à nos vies pour nous éclairer, nous instruire dans la justice, nous transformer, et nous conduire dans le chemin de l’ obéissance. Dans cet esprit de dépendance nous utiliserons les facultés que le Créateur nous a données, d’intelligence, de raisonnement, de recherche, de comparaison, d’analyse, de synthèse et de méditation, pour que cette Parole s’incarne en nous et devienne nôtre. Cette approche nous protégera de toutes les fausses lectures – mystique, illuministe, subjective, sentimentale, etc. – comme des tentations de faire de "l’exégèse", de construire des doctrines sur des bouts de versets, ou d’écarter ce qui n’est pas à notre goût.

"Ainsi donc, mes frères, cet Esprit Saint, que l’on veut exalter en excluant l’autorité de l’Ecriture, atteste lui- même, au contraire cette divine autorité des oracles de Dieu.

On a dit récemment que, en cessant de reconnaître la Bible pour une autorité, on sera amené à rechercher plus ardemment le Saint-Esprit; que l’Ecriture et l’Esprit s’excluent; que là où est l’Ecriture, l’Esprit disparaît.

Ces paroles sont étranges, mes frères; elle seraient énormes de danger, si elles n’étaient énormes d’erreur. Le Saint-Esprit est communiqué à l’homme, mais par le canal des Ecritures. La Parole nous déclare que les Saintes Ecritures sauvent par la foi en Jésus-Christ, que la foi vient de ce qu’on entend, et que l’on entend par le moyen de la Parole de Dieu. Voilà l’enseignement de Dieu. Ces paroles: "l’Esprit et l’Ecriture s’excluent," reviennent aux propositions suivantes: un champ de blé et le pain qui nourrit l’homme s’excluent; une source et l’eau qui désaltère l’homme s’excluent, le soleil et la lumière qui éclaire l’homme s’excluent, le sein d’une mère et lait qui fait vivre l’enfant s’excluent

Non, il n’est pas vrai que là où est l’Ecriture, l’Esprit disparaît. Tout au contraire, rien n’est uni aussi intimement que l’Esprit et l’Ecriture. L’Ecriture fait trouver le Saint-Esprit; le Sain Esprit donne la foi à l’Ecriture. Ce n’est pas l’autorité de l’Eglise qui nous donne la foi à la Parole, comme le prétendent les papes; ce ne sont pas certains principes de la raison, comme le prétendent quelques théologiens protestants; c’est Dieu qui crée lui-même cette foi en nous par sa Parole et par son Saint-Esprit. Nous avons de la divinité de l’Ecriture une démonstration immédiate, provenant de la vie qui a été manifestée et qui est la lumière des hommes. Notre foi à la Parole de Dieu n’est pas une foi simplement historique, comme quelques-uns se l’imaginent, ni une foi simplement philosophique, comme d’autres le pensent ; non, c’est une foi divine, une foi qui a ainsi une certitude, une fermeté intime élevée, inébranlable, comme Dieu qui en est l’auteur" Q.-H. Me d’Aubigné, p.62ss)

Prière

Dans la mesure où nous nous laissons saisir par l’autorité de la Parole de Dieu et, derrière elle, par l’autorité de Dieu lui-même, notre vie de prière en sera transformée… Un exemple saisissant de cela est la prière de Daniel au neuvième chapitre de son livre. Je vois au moins trois liens qui rattachent cette prière aux textes de l’Ancien Testament que Daniel avait (ou aurait) lus:

1. Tout d’abord, c’est la lecture de ces textes qui pousse Daniel à prier, et qui inspire sa prière. Il nomme lui-même les prophéties de Jérémie (ch.25; 29) au sujet des 70 ans d’exil qui touchent maintenant à leur fin. Il semble être au courant des promesses et des menaces de Dieu dans Deut 27 et 28. Peut-être connaît-il aussi la complainte de Dieu (Ezéchiel), qui cherche un homme pour se lever et se mettre à la brèche, et qui n’en trouve pas. Toujours est-il que, bouleversé par ses lectures, il prend le deuil et cherche la face de l’Eternel. Sa prière, déclenchée par la méditation de l’Ecriture, sera aussi instruite et orientée par elle, pour être conforme à la volonté du Seigneur. Cette précaution gardera Daniel de prier à la légère et de formuler des requêtes superficielles, égocentriques.

2. Deuxièmement, dans un élan magnifique de solidarité avec le peuple apostat de Dieu, dont il confesse les péchés comme s’ils étaient les siens propres, il reconnaît surtout, à plusieurs reprises, le point de départ de son dérapage, savoir qu’Israël n’avait pas écouté la Parole de Dieu, ne l’avait pas prise au sérieux, mais s’en était détourné (Dan 9.6,10,11,12,13). Ai-je besoin de faire le parallèle avec nos églises aujourd’hui?

3. Enfin, Daniel fonde ses supplications en faveur du peuple et pour la ville de Jérusalem sur Dieu lui- même et sur ses attributs: ce Dieu grand, redoutable, fidèle pour bénir comme pour châtier, miséricordieux pour pardonner, puissant pour délivrer, juste dans tous ses actes. Mais où a-t-il pu se forger une conception si majestueuse de Dieu, sinon dans une méditation approfondie de sa Parole ?

Bref, prier dans la soumission à l’autorité de Dieu, c’est apprendre à vouloir ce que Dieu veut – à la lumière de sa Parole -en invoquant les rai- sons qui l’honorent et le glorifient.

Foi

Vivre sous le signe de l’autorité de la Parole de Dieu et, derrière elle, de l’autorité de Dieu lui-même, c’est exercer une foi libératrice qui, tout en nous rappelant notre petitesse et nos limitations, nous préservera pourtant du pessimisme. Car cette foi aura pour objet le Dieu de l’Ecriture, tout-puissant et souverain, qui n’arrêtera pas d’accomplir son oeuvre de grâce jusqu’à son achèvement, qu’il s’agisse de nos vies individuelles, de nos églises, ou des nations et du monde. Car cette foi en Dieu, nourrie et fortifiée par sa Parole, cultivera en nous une .Welt- anschauung.~ (conception globale de la vie et du monde) authentique, réaliste, saine et vigoureuse parce que conforme à la pensée et aux desseins de Dieu.

"La foi. Prenez donc garde, mes frères: tremblez de perdre cette foi aux saintes Ecritures que Dieu vous a données. "La sainte Ecriture, c’est notre mère", disait Luther, "c’est le sein, ce sont les flancs dans lesquels nous avons été formés pour la vie éternelle…" Je vous dis donc à tous: Mon frère, la sainte Ecriture, c’est ta mère, car c’est elle qui t’a enfanté dans cette heure souveraine de cris de douleurs, d’angoisses, où un homme nouveau est né pour le monde éternel. C’est ta mère, car c’est elle qui t’a nourri, comme un enfant nouvellement né, du lait spirituel et pur qui fait croître. C’est ta mère, car c’est à ses pieds que tu t’es assis quand elle te racontait ces belles choses que Dieu a faites aux hommes. C’est ta mère, car c’est elle qui a apaisé les troubles de ton âme et qui a essuyé tes pleurs ! – Et tu pourrais douter de ta mère !" (J.-H. Merle d’Aubigné, p.70s)

Obéissance

On parle beaucoup de réveil à l’heure actuelle, à tel point que ce mot est devenu un piège, surtout s’il est détaché d’un retour à la Parole de Dieu et d’une redécouverte de ses exigences. D’ailleurs, où trouvez-vous la notion du réveil dans le Nouveau Testament? Ne devrions-nous pas revenir aux priorités véritables de la vie chrétienne telles que les apôtres les voyaient? Nous constaterons alors que Paul, par exemple, insiste toujours à nouveau sur la consécration, la soumission à l’autorité du Seigneur, l’ obéissance et la croissance vers la maturité. Car il sait que la crédibilité de l’Eglise, devant le monde, est à ce prix, qu’elle dépend moins des .signes et prodiges" que de vies qualitativement différentes, transformées par la puissance du Saint-Esprit.

"L’obéissance. Mes frères, gardez les saintes Ecritures et surtout obéissez aux saintes Ecritures. Que votre obéissance à la Parole de Dieu soit absolue et vivante. Ce n’est pas seulement en théorie que l’on peut renverser l’autorité de la Parole de Dieu; on le peut aussi bien en pratique; et nous tous, hélas! nous le faisons chaque jour. Oui, je m’accuse moi-même, et je vous accuse comme prenant quelque part à cette funeste erreur. ..Savez-vous ce qui vaincra cette erreur qui menace d’envahir les Eglises? Ce ne seront pas les réfutations des docteurs, mais ce sera la fidélité des disciples, par la vertu de Dieu" {ibid. p.71s).

Témoignage de l’Eglise

Le pasteur James Boice, connu aux Etats-Unis pour son ministère d’enseignement biblique systématique, dans son église à Philadelphie et à la radio, constate la quasi-disparition de cette forme de prédication:

"Quiconque examine sérieusement l’état de la prédication en notre vingtième siècle doit constater une contradiction étrange. D’une part, on reconnaît partout qu’il y a un grand besoin de bonne prédication, qui est généralement définie comme l’ exposition de la Bible. Et cependant, d’autre part, rarement a-t-on vu si peu de bonne exposition biblique …/… (Les fidèles) savent ce qu’ils veulent: un pasteur dont le but principal sera d’enseigner la Bible avec fidélité semaine après semaine, et aussi d’incorporer ce qu’il enseigne dans sa vie personnelle. Mais des pasteurs conformes à ce modèle sont apparemment de plus en plus rares et difficiles à trouver. Qu’est-ce qui ne va pas? …/… Une réponse proposée est que l’attention s’est déplacée de la prédication à d’autres formes nécessaires du ministère pastoral: la relation d’aide, la liturgie, la dynamique de groupe et d’autres préoccupations …/… Mais la faiblesse de ce point de vue est dans le fait qu’il n’est pas nécessaire de mettre ces choses en opposition avec la bonne prédication …/…

La réponse est que la dégénérescence à laquelle la prédication actuelle est assujettie est due, non pas à des causes externes, mais à un affaiblissement dans la confiance en la Bible comme Parole inerrante de Dieu revêtue de son autorité, chez les théologiens de l’Eglise, chez les professeurs des facultés de théologie, et enfin chez les pasteurs formés par eux. Il s’agit tout simplement d’une perte de confiance dans l’existence d’une Parole sûre venant de Dieu …/… N’ayant pas la conviction que la Bible est sans erreur en tout et dans ses parties, ces savants et ces prédicateurs font une approche de la Bible autre que celle des "inerrantistes". Dans leur recherche de la Bible (pour autant qu’ils y fassent des recherches), ils cherchent des lumières qu’elle serait capable de jetersur1emonde et la vie tels que le pasteur les conçoit, plutôt que de voir dans l’Ecriture cette révélation surpuissante qui nous dit ce que nous devons penser au sujet du monde et de la vie …/… Notre première thèse est donc que 1a baisse actuelle dans la prédication est due dans une grande mesure à une perte de conviction par rapport à l’autorité biblique, et que cette perte elle-même doit être attribuée à un éloignement de cette conception élevée de l’inspiration qui comprend aussi l’inerrance." (J.-M. Boice, p.125s)

Edification des croyants

Si, par la grâce de Dieu, nous nous laissons corriger, nous redécouvrirons le ministère de la Parole que le Seigneur a confié aux pasteurs/docteurs, pour assurer aux fidèles une nourriture solide par un enseignement systématique de tout le conseil de Dieu. Nous ne permettrons à rien de se substituer à cela. plutôt que de choisir nous-mêmes les thèmes qui nous paraissent importants ou intéressants, nous céderons à Dieu la constitution de l’ordre du jour, par l’étude et l’enseignement suivis de livres entiers de la Bible! Nous veillerons à ce que les les croyants lisent, méditent, étudient les Ecritures eux-mêmes, pour s’en imprégner et devenir véritablement le peuple du Livre qui le connaît, l’aime, le vit et le proclame avec… autorité!

Evangélisation des inconvertis

Nous refuserons toute édulcoration,toute dilution de l’Evangile, toute tentation de présenter un Evangile tronqué ou à l’eau de rose. Car nous n’avons pas une marchandise à vendre, marchandise au goût du jour, avec garantie de rendre nos auditeurs heureux. Certes, nous annoncerons la grâce, la miséricorde et l’amour de Dieu! Mais dans notre prédication de la Croix nous proclamerons que Dieu ordonne à tous les hommes partout qu’ils aient à se repentir car, de toute manière, ils ont tous rendez-vous avec son Fils, Sauveur pour les uns, Juge pour les autres. Et nous n’escamoterons pas le prix que celui qui s’engage dans la foi doit être prêt à payer pour devenir un disciple du Seigneur Jésus-Christ.

"Nous affirmons le rôle unique de la Bible comme le moyenindispensable pour l’évangélisation du monde (Héb 4.12; Luc 1.1-4; Jean 20.30,31; Héb 3.4a; 2 Tim 3.14). Nous ne pouvons pas connaître le Christ divin, véritable, indépendamment des Ecritures. Ainsi, l’Evangile de la Bible doit être le fondement de tout témoignage chrétien.

La tâche (qui nous incombe) d’évangéliser le monde requiertun message de Dieu pour tous les peuples du monde. Les expériences d’un individu ou d’un groupe ne peuvent pas être la base d’un Evangile universel; notre message doit être plutôt fondé sur la révélation de Dieu, sa Parole divine, la Bible qui s’applique à tous les hommes (Mat 24.14). C’est cette Parole, et non pas des opinions personnelles (2 Tim 4.2), que nous devons prêcher. Dieu a promis de bénir ce témoignage-là (Es 55.11), et il ne reviendra pas sur sa promesse (Nom 23.19)" (K.S. Kantzer et B. Fleming, p.993).

Dieu et le monde

Enfin nous proclamerons l’autorité de Dieu sur le monde.Nous rappellerons l’autorité d’Elohim, Dieu Créateur tout-puissant, sur sa création dont il régit le fonctionnement conformé- ment aux lois matérielles qu’il a lui- même établies, lois que nous respecterons nous-mêmes dans une saine gestion des biens qui nous ont été confiés, comme un signe du royaume messianique qui vient.

Nous insisterons sur l’autorité d’AdonaïDieu-Seigneur, Dieu des nations, devant qui les peuples sont responsables de se conformer aux lois morales qu’il a établies et révélées dans sa Parole, ce Dieu dont ils ont subi, subissent encore et subiront les justes jugements pour leur impiété et injustice, et avec qui ils ont rendez- vous pour rendre compte de leur comportement. Je vois là un thème biblique important, presque entièrement ignoré par nos communautés évangéliques…

Enfin nous déclarerons, bien entendu, les merveilles de YHVH; l’Eternel qui existe en et par lui-même d’éternité en éternité, Dieu qui se révèle, Dieu de la rédemption, qui vient au secours de l’homme déchu, coupable et perdu, pour le racheter, le régénérer, le justifier, l’adopter, le transformer, et pour entrer dans une Alliance de grâce avec lui. Et tout cela dans la conformité aux lois spirituelles qui émanent de lui.

Gloire soit rendue à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, pour sa Parole inspirée, revêtue d’autorité. Le monde passera, et ses convoitises, mais la Parole de Dieu ne passera jamais, et celui qui s’y soumet pour faire la volonté de Dieu demeure éternellement. Amen.

Bibliographie

  • ARCHER Gleason L. dans "The Foundation of Biblical Authorty" (Zondervan, Grand Rapids, 1979), p.85ss
  • d’AUBIGNE J.-H. Merle, "L’Autorité des Ecritures inspirées de Dieu" (Société des livres religieux, Toulouse, 1865).
  • BERTHOUD Pierre, "L’Autorité et l’interprétation de la Bible", dans"Dieu parle", (Editions Kerygma, Aix-en-Provence, 1984), p.1ss
  • BOICE James Montgomery, "The Preacher and God’s Word", dans, "The Foundation of BiblicalAuthority", (Zondervan, Grand Rapids, 1979), p.123ss.
  • COURTHIAL Pierre, "Fondements pour l’avenir" (Ed. Kerygma, Aix-en-Provence, 1981).
  • EUI Whan Kim, "The Authority of the Bible and the Lordship of Christ", dans "Let the Earth Hear His Voice" (Worldwide Publications, Minneapolis, 1975,) p.985ss.
  • GELDENHUYS J.Norval, "Authority and the Bible", dans "Revelation and the Bible", (Baker Book House, Grand Rapids, 1958), p.369ss.
  • HORTON Frank, notes de divers messages.
  • KANTZER K.S. et FLEMING B., "Authority and Uniqueness of Scripture Report", dans "Let the Earth Hear His Voice", p.992ss.
  • KUEN Alfred, "Messages pour notre temps" (Editeurs de Littérature Biblique. Braine l’Alleud, 1974).
  • LLOYD-JONES D. Martyn, "Authority", (Inter-Varsity Fellowship, London, 1957).
  • MARCEL Pierre, "L’Autorité du Nouveau Testament", dans "Dieu parle!", p.39ss.
  • MORRIS Leon, "I Believe in Revèlation", (Zondervan, Grand Rapids, 1979).
  • PACHE René, "L’Inspiration et l’autorité de la Bible" (Editions Emmaüs, St-Légier, 1967).
  • SCHAEFFER Francis, "God Gives His People a Great Chance", dans "The Foundation of Biblical Authority", p.15ss.
  • STONEHOUSE N.B., "The Authority of the New Testament", dans "The Infallible Word", (Westminster Theological Seminary, Philadelphia, 1946), p,88ss.
  • WELLS Paul, "Quand Dieu a parlé aux hommes", (Ligue pour la lecture de la Bible, Guebwiller, 1985).
  • "WORLD EVANGELIZATION" (Périodique publié par le "Comité de Lausanne", vol. 16, n° 56, janvier 1989).
  • YOUNG Edward, "The Authority of the Old Testament"; dans "The Infallible Word", p.53ss.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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