Gérer sagement sa vie sexuelle

Dieudonné Sita Luemba

Le pasteur Dieudonné Sita Luemba, auteur de l’article, a un ministère à multiples facettes. Il est évangéliste, théologien et pasteur. Il est marié à Césarine Tsimba-Kikhela et a 4 enfants. Il est né en 1952 dans la province du Bas Congo (à l’ouest de la RDC). Son père était pasteur.

En 1975, il accepte Jésus-Christ comme son Sauveur et Seigneur.

Il obtient d’abord une maîtrise en chimie à l’Université de Kinshasa. Un peu plus tard, il fait des études en théologie en Hollande, puis en Belgique. Après 7 ans de séjour en Hollande avec sa famille, il revient dans son pays pour participer à sa reconstruction par la proclamation de l’Évangile, puissance de Dieu capable de transformer les vies. Il assume là divers ministères, comme formateur, doyen du Centre Universitaire de Missiologie (CUM). Il a exercé le ministère pastoral au sein de la Paroisse protestante de l’Université de Kinshasa pendant 11 ans. Depuis mai 2003, il est l’évangéliste national de l’ECC (Église du Christ du Congo).

De 1980 à 1985, il a travaillé dans le ministère de Campus pour Christ dans son pays.

En 1985, il fonde un ministère, le Centre International d’Actions Chrétiennes avec un quadruple objectif : l’évangélisation, la formation, la cure d’âme et les actions sociales.

Depuis 1984, il travaille avec l’AEM (Aide aux Eglises Martyres) dont il a été le responsable pendant 15 ans pour toute l’Afrique francophone. Il écrit aussi régulièrement dans le bulletin La Voix des Martyrs publié en Afrique.
Il a également publié une petite brochure, Un regard sur l’Islam.

L’épouse de Dieudonné Sita Luemba dirige une Association pour la lutte contre le SIDA qui a été fondée par le couple. C’est la LISMM, « Lutte contre les Infections Sexuellement transmissibles et le Sida de Maison à Maison ». Elle encadre pour le moment 12 jeunes gens formés dans la connaissance de cette pandémie. Ils vont de maison en maison pour parler aux personnes rencontrées du fléau du SIDA tout en proclamant l’Évangile de Jésus-Christ. Les résultats sont des plus encourageants.

La Parole de Dieu nous apprend que Dieu a créé l’homme et la femme avec tout ce qui les caractérise et les distingue. Différents physiquement, ils sont aussi différents dans plusieurs autres domaines : sensibilité, manière de réfléchir, imagination, manière de parler ou de résoudre les problèmes. Quant à la sexualité, elle englobe l’ensemble des phénomènes relatifs à l’instinct sexuel et à sa satisfaction.

D’octobre 1992 jusqu’en décembre 2003, j’ai été pasteur d’une église locale appelée la « Paroisse protestante de l’Université de Kinshasa ». Dans ce milieu universitaire, c’est chaque jour, surtout le soir, que nous avons été témoins des comportements obscènes de certains étudiants. Beaucoup de ces jeunes recherchent avec passion le plaisir sexuel. Bien que le plaisir ne soit pas mauvais en lui-même, puisqu’il fait partie d’une vie sexuelle normale, il faut admettre que la sexualité peut être mal ou sagement gérée. ÀA nous de rappeler à notre génération que les normes sont ici fixées par Dieu, et que l’homme et la femme ne sont ni les fruits du hasard, ni laissés sans directives par leur Créateur.

Dans Gen 1.26-27, nous lisons : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, […] Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » Parce que l’homme et la femme ont été créés par Dieu, il est tout à fait normal qu’ils cherchent à connaître le « mode d’emploi » prévu par leur Créateur, pour leur vie en général et leur vie sexuelle en particulier. Un utilisateur sage tient compte des instructions et des conseils du fabriquant. Nous gérons sagement notre vie sexuelle quand nous la gérons selon les instructions et les conseils du « fabriquant » de notre vie. Toute autre attitude est insensée ! Lire la Bible, c’est être à l’écoute de Dieu. Elle nous offre le privilège unique de nous révéler la pensée de Dieu. Elle nous révèle la nature de Dieu et Son amour pour l’homme et la femme. Elle nourrit la vie spirituelle et éclaire le chemin de ceux qui se laissent guider par son enseignement.

En parlant de la Bible, quelqu’un a dit : « Elle est le guide du voyageur, le bâton du pèlerin, la boussole du marin, l’épée du soldat et la charte du chrétien. Par elle, le paradis est retrouvé, le ciel est ouvert et les portes de l’enfer sont dévoilées. » Heureux sont tous ceux qui se soumettent à son contenu ! És 48.17-19 le confirme :

« Ainsi parle l’Éternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, l’Éternel, ton Dieu, je t’instruis pour ton bien, je te conduis dans la voie que tu dois suivre. Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer ; ta postérité serait comme le sable, et les fruits de tes entrailles comme les grains de sable ; ton nom ne serait point effacé, anéanti devant moi. »

Dans ce passage, Dieu s’adresse à son peuple d’Israël pour qui il est le Rédempteur, c’est-à-dire le Libérateur, le Sauveur. Il se nomme le Saint d’Israël. En lisant attentivement ce qu’il dit à son peuple, nous apprenons trois faits le concernant.

– Premièrement, il instruit son peuple pour le bien de ce dernier.
– Deuxièmement, il le conduit dans la voie qu’il doit suivre.
– Troisièmement, il lui révèle ce qui lui est réservé s’il est attentif à ses commandements : le bonheur.

Mes amis, quand le Seigneur nous demande de lui obéir, c’est toujours pour notre bien. N’oublions jamais qu’il est amour. Par amour, il se soucie de notre bonheur, de notre bien-être. Il veut que nous menions une vie qui vaut la peine d’être vécue, une vie satisfaisante, une vie qui donne aux autres qui nous voient vivre l’envie de devenir enfants de Dieu. Une personne qui gère sa vie sexuelle selon la volonté de Dieu non seulement honore son Créateur, mais aussi se fait du bien à lui-même.

Cher lecteur, avant de continuer, il m’importe de te poser ces questions : « Comment va ta vie sexuelle ? La gères-tu selon les principes de ton Créateur, lui qui ne veut que ton bien ? »
Du mauvais et du bon usage de la sexualité.

Ce que la Bible enseigne sur la gestion de la vie sexuelle peut être résumé simplement : l’activité sexuelle est destinée à s’exercer dans le cadre du mariage. En dehors du mariage, l’activité sexuelle est contraire à la volonté de Dieu. Mais avant d’étayer cette affirmation par des références à l’Écriture, définissons ce qui doit être compris par « activité sexuelle hors mariage ».

La société qui nous environne a recours à bien des termes pour décrire l’activité sexuelle, dont certains sont parfois porteurs de connotations négatives. Parmi eux : adultère, impudicité, fornication, inconduite, impureté, masturbation, homosexualité, lesbianisme, bestialité, prostitution. La liste n’est pas exhaustive.

L’adultère concerne tout rapport sexuel en dehors du mariage entre une personne mariée et une autre personne mariée ou célibataire. L’adultère est prohibé par la Parole de Dieu. Le pratiquer méritait la mort dans l’Ancien Testament. Selon l’éclairage biblique, c’est une folie. Souvenons-nous de passages bien connus : dans Ex 20.14, il est écrit : « Tu ne commettras pas d’adultère. » Lév 20.10 dit : « Si un homme commet adultère avec une femme mariée, s’il commet adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort. » Prov 6.32 déclare : « Mais celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens, celui qui veut se perdre agit de la sorte. »

L’impudicité, la fornication, ou l’inconduite sont la traduction d’un seul mot grec : porneia, d’où vient le mot pornographie. Tous ces mots expriment tout rapport sexuel en dehors du mariage. L’adultère est donc aussi de la porneia. Dans Mat 5.27-28, Jésus dit : « Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis adultère avec elle dans son cœur. » La porneia est prohibée par la Parole de Dieu. Dans Act 15.20, nous lisons : «…qu’ils s’abstiennent des souillures des idoles, de l’inconduite…». 1 Cor 6.13 nous enseigne que : « Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; et Dieu détruira l’un comme les autres. Mais le corps n’est pas pour l’inconduite. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. » 1 Cor 6.18 ajoute : « Fuyez l’inconduite. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est extérieur au corps; mais celui qui se livre à l’inconduite pèche contre son propre corps. » (On relira aussi avec profit les versets suivants : Col 3.5 ; 1 Thes 4.3.)

L’impureté fait référence à toute pratique orientée vers le sexe en dehors du mariage. Elle touche la pensée, la sensibilité, le langage ou les actes.

La masturbation, c’est la recherche du plaisir sexuel seul, sans partenaire.

L’homosexualité, c’est tout rapport sexuel avec un partenaire du même sexe. Quand il s’agit de deux partenaires féminins, on parle de lesbianisme.

La bestialité, c’est tout rapport sexuel avec une bête.

La prostitution englobe toute pratique sexuelle fondée sur le monnayage du plaisir sexuel.

Il devient de plus en plus convenu de relativiser, de banaliser ces pratiques. Il n’en reste pas moins que la Parole de Dieu les condamne. Gardons-nous donc de minimiser la gravité de ces choses. N’oublions jamais que toute vie vécue en dehors de la volonté de Dieu subit des dommages sévères. De même qu’il est impossible de toucher le feu sans se brûler, de même il est impossible de se moquer des conseils divins sans en subir les conséquences. L’Écriture nous indique clairement comment Dieu veut que nous, qui sommes ses créatures, créées à son image, gérions notre vie sexuelle.

Il n’est pas inutile de rappeler quelques-unes des conséquences évidentes de l’anarchie sexuelle.

La mauvaise réputation. Une personne qui mène une vie sexuelle désordonnée est souvent considérée comme dépourvue de caractère et peu digne de confiance.
Les risques pour la santé. Les maladies sexuellement transmissibles (transmises par voie sexuelle) font de plus en plus de ravages, en particulier depuis l’extension de l’épidémie du sida. Mais les autres types d’infections demeurent redoutables : syphilis, blennorragie, herpès génital, etc. Quoique ces infections puissent aussi être attrapées par des partenaires mariés, elles se transmettent souvent par une vie sexuelle désordonnée.
Les grossesses non désirées. Dans la plupart des cas, elles sont sources d’angoisse, de ressentiment, d’incompréhension, et souvent de rejet. Au final, ce seront les pleurs, la peur d’être découverte, la culpabilité, l’invasion des pensées de suicide ou d’avortement.
Les avortements provoqués. L’espoir de cacher le péché commis, par le recours à l’avortement, est trompeur : les effets secondaires, psychologiques et moraux, sont souvent destructeurs. De plus, certains avortements entraînent des handicaps physiques durables dans le corps de la femme, voire sa mort.
Les ennuis avec la justice, lorsque les déviances sexuelles vont jusqu’aux actes de violence, à la contrainte ou à des crimes passionnels.
Les ravages sociaux et humains. Beaucoup de parents sérieux, de tuteurs ou de conjoints légitimes restent blessés à vie à cause de l’inconduite d’un proche.
La perte de l’amitié avec Dieu. Dans le Ps 25.14, il est écrit : « L’amitié de l’Éternel est pour ceux qui le craignent. » Si l’ami d’un président en éprouve de la fierté, a fortiori l’ami de l’Éternel ! La Bible est claire : il est possible de devenir ami de Dieu en acceptant Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur personnel de sa vie, et en se soumettant à ses exigences. Ne pas gérer sagement sa vie sexuelle empêche de vivre en ami de Dieu. C’est la porte ouverte aux obsessions dégradantes, à la perturbation de la vie conjugale. C’est un gaspillage d’énergie mentale et un affaiblissement des défenses à l’égard de nouvelles tentations sexuelles…

Chers amis, pour nous qui appelons Jésus-Christ « Seigneur », est-il nécessaire d’entendre sa question : « Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6.46) Si vraiment Jésus est notre Seigneur, faisons sa volonté. Ce qu’il veut, c’est notre sanctification (1 Thes 4.3). Une vie sexuelle sainement vécue est sûrement d’une valeur immense dans cette perspective.

N’écoutons pas l’Ennemi nous suggérer que les chrétiens se privent de l’essentiel ; en réalité, le croyant qui se conforme à l’Écriture entre dans une vie pleine de sens sur le plan personnel, familial, social, et conjugal (s’il est marié). Il peut suivre le Seigneur sans entrave et sa communion avec Dieu est un solide fondement. Son Sauveur est honoré et son témoignage conséquent. Son énergie peut se concentrer sur d’utiles objectifs, et il recueillera les fruits de son obéissance jusque dans la vie éternelle. Habitué à la maîtrise de ses pulsions sexuelles, il devient plus résistant face à des tentations imprévisibles.

Comment donner une saine orientation à notre vie sexuelle ?

À quiconque se poserait la question : « Que faire si l’on a mal géré sa vie sexuelle ? », je donnerai ce conseil : Ne cédez pas au découragement !

Si l’on est conscient de ne jamais avoir reçu Christ dans sa vie comme Sauveur et Seigneur personnel, ou si l’on doute de son salut, il faut promptement redonner à Dieu la place d’honneur qu’il mérite. Lui confesser d’avoir géré sa vie sans tenir compte de sa volonté. Lui demander pardon. Croire que tout péché confessé est pardonné, selon ses promesses (Prov 28.13 et 1 Jean 1.9). Prendre la décision de se détourner de la pratique du péché, et demander à Jésus-Christ de reprendre les rênes de notre vie.

Voici quelques conseils pratiques pour gérer sagement sa vie sexuelle.

1. Faire de son intimité avec le Seigneur une priorité.

Le Seigneur Jésus-Christ l’a bien dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15.5). C’est lui seul qui donne la force intérieure nécessaire pour mener une vie digne d’un être humain. En dehors de son aide, l’homme n’est pas capable de vivre comme Dieu le veut. En dehors de Jésus, l’homme commet de nombreux actes qui le déshumanisent, surtout dans le domaine sexuel. Notre actualité ne foisonne-t-elle pas de scandales, parfois engendrés par des personnes élevées en autorité ou créditées d’une bonne moralité ? Ces exemples devraient nous convaincre que seul Jésus communique l’énergie nécessaire pour vivre dignement, selon la volonté du Créateur. Il accorde cette énergie quand nous le plaçons au centre de nos vies, quand nous lui cédons la direction de nos vies, quand nous cultivons notre intimité avec lui. Jésus vit réellement dans la vie de toutes les personnes qui l’ont reçu. Dans Col 1.27, il est écrit : « Christ en vous… ». Dans Gal 2.20, il est écrit : « …c’est Christ qui vit en moi… ». Celui qui est conscient d’être habité par le Seigneur, qui sait qu’il n’est pas seul, que le Seigneur le voit à tout moment et en tout lieu, gérera plus sagement sa vie sexuelle que celui qui ignore cette expérience.

2. Prier et pratiquer la Parole de Dieu.

Dans Mat 26.41, Jésus a dit : « Veillez et priez pour ne pas tomber en tentation ». La tentation n’est pas un péché. Être tenté ne signifie pas pécher. La tentation est le lot de tous. Dans Héb 4.15, il nous est dit que Jésus « a été tenté comme nous en toutes choses sans commettre de péché ». S’il a pu vaincre la tentation, c’est parce qu’il a appris à puiser sa force en l’Esprit qui l’habitait. C’est vrai qu’il était vrai Dieu et aussi vrai homme. Volontairement, il a choisi de dépendre du Saint-Esprit pour nous montrer, à nous les êtres humains, la manière dont nous pouvons vivre dans ce monde pour plaire à Dieu. Le Saint-Esprit, la prière et la Parole de Dieu occupaient une place très importante dans sa vie intérieure. C’est par la prière que nous mobilisons les énergies du ciel pour agir dans nos vies et dans les vies de ceux pour qui nous prions. La Parole de Dieu est puissante et efficace. Elle est le marteau de Saint-Esprit. Elle est l’épée de l’Esprit. Elle nous rend forts devant toute sorte de tentation. Celui qui prie assidûment et qui se soumet à l’autorité de la Parole de Dieu peut mener une vie de victoire. Le péché est un accident et non une habitude dans sa vie. Une telle personne ne sera jamais dominée par le sexe.

3. Éviter les mauvaises compagnies… et s’entourer de bons amis.

Dans 1 Cor 15.33, il est écrit : « …les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ». Ne dit-on pas : « Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es ? » Les personnes que nous fréquentons ont une bonne ou une mauvaise influence sur nous. Dans 2 Tim 2.22, Paul a recommandé à Timothée : « Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. » Remarquez le type de personnes avec qui Timothée devait rechercher les vertus nécessaires à une vie qui plaît au Seigneur. C’étaient ceux « qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur », et non n’importe qui. Si vos compagnons ou compagnes sont des esclaves d’une sexualité débridée, prenez cette décision : parlez-leur franchement de votre désapprobation, exhortez-les à changer de vie. S’ils refusent, cessez de les fréquenter, sans les haïr, et en vous engageant à prier pour eux le plus souvent possible. Un bon ami, c’est celui qui nous aide à devenir meilleurs selon Dieu. Un mauvais ami, c’est celui dont la compagnie nous avilit. Relisons donc le Ps 1, et gardons-le gravé en nous. Les bons amis viennent de Dieu. Il peut nous les donner si nous les lui demandons avec foi.

4. Éviter les films, les spectacles et les livres pornographiques.

Dieu nous a créés de telle manière que ce à quoi nous pensons souvent a tendance à être transformé en actes. Quelqu’un a dit :

« Sème une pensée et tu récolteras une action. Sème une action et tu récolteras une habitude. Sème une habitude et tu récolteras un caractère. Sème un caractère et tu récolteras une destinée ».

La psychologie confirme cette déclaration. La gestion sage de la vie sexuelle commence au niveau de nos pensées. Ce qui nourrit nos pensées vient de tout ce qui entre en nous par les yeux, par les oreilles, par nos sens. Nous devons ainsi veiller sur tout ce que nous voyons, tout ce que nous écoutons. Les films et les livres pornographiques doivent être rejetés sans appel.

Un jour, un chrétien étudiant à l’université de Kinshasa vint me voir dans mon bureau. Au cours de notre partage, il me dit : « Pasteur, je t’avoue que je ne crois pas que les films et les livres pornographiques soient mauvais tant qu’on peut les voir ou les lire sans chercher à pratiquer leur contenu. » Tous mes arguments pour lui prouver le contraire restèrent vains. A la fin de notre entretien, je lui dis : « Mon frère, je te prie de lire tous les livres pornographiques que tu peux te procurer et de voir tous les films pornographiques possibles. Fais-le chaque jour pendant une semaine. Fais-le discrètement pour ne pas scandaliser les autres. Après tu viendras me voir. »J’obtins qu’il me promette de le faire. Une semaine après, il vint me voir. Je lui demandai comment allait sa vie de prière. Il m’avoua qu’elle était médiocre. Chaque fois qu’il voulait prier, des images de femmes et d’hommes nus revenaient à son imagination. Il était devenu incapable de se concentrer dans la prière. Après quelques échanges, il conclut lui-même qu’il devait renoncer à ce genre de « nourriture ». Je priai pour lui. Il m’apporta tous ses films et livres pornographiques que nous brûlâmes ensemble. Aujourd’hui, il est un serviteur de Dieu qui ne cesse de décourager de telles pratiques obscènes. Il mène aussi une vie de victoire sur l’anarchie sexuelle. Il est un modèle pour plusieurs jeunes gens de son église locale.

5. Éviter d’être souvent avec la même personne de sexe opposé dans des endroits isolés.

Évidemment, je fais allusion à une personne de sexe opposé avec qui vous n’avez pas de lien familial naturel. Vous êtes humain. Vous avez des sentiments. La sagesse conseille de ne pas se tenir loin du regard des autres. Être conscient de leur présence nous retiendra de gestes et de pensées impudiques, du moins dans les cercles de notre société où subsiste quelque pudeur (En effet, sous d’autres cieux, les regards des autres ne gênent plus. En Hollande où j’ai vécu avec ma famille pendant sept ans, des couples entretenaient des rapports sexuels dans des parcs publics, au vu de tous…)

6. Veiller sur son habillement, veiller sur sa langue ; éviter d’écouter des conversations malsaines, éviter les caresses déplacées.

L’instinct sexuel étant puissant, il a d’autant plus besoin d’être tenu en bride, de peur de le laisser nous entraîner dans des dérives que nous pourrions regretter amèrement.

7. Être persuadé qu’il est possible de ne pas être esclave d’une vie sexuelle désordonnée.

Nous ne sommes pas comme des coqs et des poules qui, dans une basse-cour, s’accouplent sans préambule. Dieu nous a créés à son image, dotés de la capacité de dépendre de lui pour vivre dignement. Si vous êtes conscient de mener une vie sexuelle désordonnée et vous sentez incapable de changer, contactez un serviteur de Dieu en qui vous avez confiance, ouvrez-lui votre cœur et il vous aidera par la grâce de Dieu.

En guise de conclusion, un mot de témoignage

Je voudrais partager avec vous les pensées qui me sont venues le premier juillet2004 à Basankusu, dans la province de l’Équateur, en RDC, alors que je méditais sur les méfaits de l’adultère, en préparant un message pour des pasteurs. Je m’étais posé cette question : « Pourquoi ne puis-je pas, moi Sita-Luemba, coucher avec une autre femme que mon épouse ? » Voici mes réflexions.

1. En couchant avec une autre femme, j’agirais contre la volonté de Dieu. Dieu défend l’adultère. Un des commandements de la loi de Dieu dit clairement : « Tu ne commettras point d’adultère » (Ex 20.14). En tant qu’enfant de Dieu, je ne peux que me soumettre à la volonté de Dieu, mon Père céleste, quels que soient mes envies, mes désirs et mes aspirations.
2. En couchant avec une autre femme, je n’aurais rien de plus que je ne puisse trouver chez mon épouse. Dieu m’a donné une épouse qui n’a rien à envier à une autre (de mon point de vue, mon épouse est la plus belle femme du monde). Que gagnerais-je avec une autre ?
3. En couchant avec une autre femme, j’attristerais le cœur de mon Dieu et des saints anges, car j’agirais contre sa volonté. Cela équivaudrait à me détruire moi-même. Quelle idiotie !
4. En couchant avec une autre femme, je réjouirais Satan et les démons qui aiment nous voir nous vautrer dans les péchés. Je refuse d’être le pourvoyeur des fêtes du camp ennemi.
5. En couchant avec une autre femme, je détruirais ma réputation. Même si ce péché n’était dévoilé qu’à ma propre épouse, serais-je heureux de vivre avec un tel secret entre elle et moi ? La Bible affirme que la réputation vaut mieux que de grandes richesses ou que le parfum (Prov 22.1 ; Ecc 7.1).
6. En couchant avec une autre femme, je perdrais mon autorité et ma puissance spirituelle. En effet, il est impossible de mener une vie sexuelle désordonnée et de conserver l’autorité et la puissance de Dieu dans son ministère. Il serait totalement illusoire de se raccrocher à des fétiches, à des moyens occultes, ou à de quelconques pratiques religieuses pour tenter alors de retrouver une certaine puissance spirituelle.
7. En couchant avec une autre femme, je serais un traître et infidèle à mon épouse. En effet, lors de la bénédiction de notre mariage, je lui avais promis devant Dieu et des témoins que je lui resterais fidèle dans les bons comme dans les mauvais jours, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Quelles que soient les tentations sexuelles qui peuvent m’arriver, je dois demander au Seigneur la force nécessaire pour résister et pour rester fidèle à mon épouse.
8. En couchant avec une autre femme, le risque d’attraper une infection sexuellement transmissible et/ou le virus du sida n’est pas nul, car une femme qui accepterait cet acte avec moi peut l’avoir accepté avec d’autres. Le virus du sida est contracté dans 80 à 90 % des cas lors de relations sexuelles. Même le préservatif ne constitue pas une protection absolument fiable.
9. En couchant avec une autre femme, je serais un chrétien hypocrite, un chrétien non cohérent qui ne fait pas ce qu’il prêche aux autres. Un des besoins de l’Église africaine, c’est des chrétiens cohérents, des chrétiens qui pratiquent ce qu’ils enseignent. Un hypocrite enseigne de faire telle chose, mais lui-même fait juste le contraire.
10. En couchant avec une autre femme, je détruirais ma paix intérieure par un sentiment de culpabilité qui me rongerait. Vivre dans le péché et avoir la paix intérieure sont des ennemis qui ne peuvent coexister. Pourquoi perturber ma paix intérieure pour un plaisir de quelques secondes, un plaisir que Dieu m’accorde, avec la joie et la paix, dans ma relation avec mon épouse ?
11. En couchant avec une autre femme, je prendrais le risque de briser le cœur de mon épouse, de mes enfants, de ceux qui me sont chers, de ceux qui me considèrent comme modèle, si le péché venait à être découvert. Pourquoi blesser les gens que j’aime, et qui m’aiment ? Quel égoïsme !
12. En couchant avec une autre femme, je détruirais mon ministère. Beaucoup de croyants ont cessé d’être des instruments du Saint-Esprit pour le salut et l’affermissement des âmes à cause d’une mauvaise gestion de leur vie sexuelle. C’est toujours le Diable et ses démons qui profitent du désordre sexuel d’un serviteur de Dieu.

« Seigneur Jésus-Christ, garde chacun de mes lecteurs mariés fidèle à toi et à son conjoint. Dans le cadre du mariage, que tous les désirs sexuels de chacun restent tournés vers sa ou son partenaire. Que chacun tienne à rester fidèle à sa ou à son partenaire jusqu’à ce que la mort les sépare. Que les célibataires trouvent en toi la force nécessaire pour s’abstenir de relations sexuelles tant qu’ils demeurent seuls. Merci Seigneur de nous donner la capacité de gérer sagement notre vie sexuelle pour ta gloire. Amen. »

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)