Evolution ou création?

APOLOGÉTIQUE

Examen à la lumière de la science et de la Bible

A. La théorie de l’évolution: le monde organique

1. Origine

Charles Darwin (1809-82), naturaliste anglais, après un voyage de 5 ans en Amérique du Sud (Iles Galapagos) et en Australie, conçut la théorie de l’évolution.

2. Ce que l’évolution enseigne

a) Tous les animaux connus se sont développés d’une cellule: la vie s’est développée du simple au complexe, d’elle-même. La première cellule (dont l’origine s’explique difficilement) se serait formée spontanément par biogenèse (terme savant qui n’explique rien du tout).

b) Les êtres ont changé par mutations au gré du hasard: les formes plus viables ont survécu et ont évincé les autres (ce qui implique un combat continuel); cela se nomme sélection naturelle.

c) Processus très lent: il faut des millions d’années pour que les espèces se transforment en d’autres espèces.

d) Il y a dans la matière une poussée vers le haut, vers la lente perfection.

3. Opinions scientifiques

Un scientifique anglais écrit: «Il n’est pas nécessaire d’expliquer la vie par le surnaturel ou miraculeux. La vie se produit automatiquement quand les conditions sont justes. Non seulement elle se produira, mais elle évoluera.»

Commentaire: C’est écrit pour des laïques qui ne comprennent rien à la biologie! Car en voici le sens: Il faut produire les conditions justes, qui sont extrêmement compliquées, car si on laisse faire la chance, rien du tout ne se produira. Il faut donc un plan et un architecte (= Dieu). Les lois scientifiques et les expériences faites à ce jour montrent que les théories évolutionnistes sont tout simplement intenables.

Le chimiste et bactériologue français Pasteur(1822-95): «La génération spontanée ne se produit jamais». Ceci est encore valable aujourd’hui.

4. Deux des lois thermodynamiques

a) La deuxième loi thermodynamique:

Il y a décomposition continuelle et perte de complexité. L’énergie totale est constante, mais celle qui peut produire du travail diminue constamment. – Exemple: l’énergie cinétique (dynamique, en mouvement) d’une chute d’eau produit de l’électricité en chemin, mais une fois en bas, l’énergie de cette eau est nulle; pourtant c’est la même eau. Tout va vers le plus probable: l’eau descend. L’évolution voudrait nous faire croire que l’eau remonte.

On nomme entropie la perte d’énergie productive constante; elle aura pour effet la mort de cette planète et de l’univers. C’est justement pour cette raison scientifique que la Bible prévoit l’infusion d’une nouvelle énergie: une nouvelle terre et de nouveaux cieux. Ce qui aura été détruit sera restauré comme au commencement. Les effets du péché (mort, souffrance, larmes, etc.) seront abolis. Il devient clair que le combat pour la survie (nécessaire à l’évolutionnisme) est un effet du péché, une dégénérescence, et non pas une évolution vers le plus parfait. – (Remarque: selon Romains 5.12, la mort n’est entrée dans le monde que par le péché de l’homme; avant, il n’y a donc jamais eu un combat pour la survie impliquant la mort de quantités d’animaux…)

b) La troisième loi thermodynamique:

Dans un ensemble biologique, plus le temps passe, plus il s’établit un équilibre et moins il se passe de choses, d’où un état de chaos!

L’hypothèse de millions d’années qui permettraient l’évolution est une fiction; car plus le temps passe, plus l’énergie initiale se perd. En outre: l’énergie pour créer est exactement la même si l’action dure quelques heures ou si elle dure des millions d’années. D’ailleurs, les méthodes permettant de déterminer l’âge des ossements et pétrifications sont très nombreuses. Il y en a une trentaine, qui permettent soidisant de remonter à des millions, voire des milliards d’années. Celle par le 14C, employée correctement, ne peut guère remonter à plus de 6000 ans.

5. La paléontologie

Selon l’hypothèse évolutionniste, les fossiles «simples» sont plus anciens que les fossiles «complexes» (évolués). On détermine alors l’âge des couches géologiques d’après les fossiles trouvés. Mais personne n’a jamais prouvé que les formes les plus simples sont aussi les plus anciennes; c’est une supposition nécessaire pour prouver l’évolution. C’est tout, sauf scientifique.

On a trouvé de grandes quantités de fossiles, mais pas une seule forme intermédiaire entre deux espèces. Mais «cela doit exister» (m’a-t-on dit), puisque l’évolutionnisme est vrai. Seulement voilà: cela n’existe pas, donc l’évolutionnisme est faux.

Wilder Smith, scientifique en diverses disciplines, doté d’une série de doctorats, a trouvé, dans le lit de la Paluxy River au Texas, des traces pétrifiées de brontosaures et d’hommes dans la même couche géologique (photographies reproduites dans son livre «Man’s Origine, Man’s Destiny», 1969, livre aussi valable aujourd’hui qu’il y a 25 ans). Ces monstres ont donc vécu en même temps que les hommes, pendant un certain temps. Mais puisque cela contredit l’évolutionnisme, le professeur qui accompagnait Wilder Smith lors de la découverte de ces traces, qui furent donc photographiées, a escamoté les faits en ne publiant que les empreintes des sauriens. Dans un journal scientifique américain, Smith l’en accusa et le somma de rectifier; il n’y eut aucune réaction…

Autre constatation: toutes sortes de formes biologiques peuvent se trouver dans la même couche géologique. Presque tous les mollusques trouvés en fossiles, supposément ancêtres de la chaîne poissons – reptiles – oiseaux – mammifères, existent encore aujourd’hui! De même: 75 % des animaux aquatiques et 60% des mammifères. S’ils ont évolué «en d’autres espèces », pourquoi existent-ils toujours?

6. Les espèces

Chaque chromosome contient un nombre d’informations héréditaires qui garantissent la constance de chaque espèce. Seules des mutations peuvent être artificiellement provoquées; par la suite, elles retournent en grande partie spontanément à la forme initiale.

Le professeur Kish (Budapest) a fait des études sur le sang. Les biogranules, un des composants du sang, ne meurent jamais! Ceux des momies reprennent vie dans l’eau. Ils sont accompagnés de modules chimiques qui fixent l’espèce à jamais.

Autre aspect: les formes intermédiaires imaginaires seraient non viables. On dit que seules les espèces les plus aptes ont survécu. Mais comment cette «aptitude» serait-elle intervenue? Supposons que sur 100 animaux, 50 aient évolué des yeux et 50 d’une autre espèce n’en aient pas encore: seuls les 50 «voyants» auraient survécu! Mais cela n’explique pas comment ils ont été dotés d’yeux au début. L’impasse est complète…

Le grand biologiste français Jean Rostand ne croyait plus à l’évolution des espèces, théorie périmée selon lui. Il a constaté que les mutations observées dans la nature (donc non provoquées par l’homme) sont presque toujours «caractérisées par des pertes ou des atrophies d’organes; enfin et surtout, elles n’apportent jamais rien de véritablement neuf dans l’espèce.» Cependant il ne répudie pas la théorie de l’évolution. Je me souviens d’une phrase de Rostand: «Bien que l’hypothèse de l’évolution soit scientifiquement intenable d’une part, et que d’autre part le concept «Dieu» doive être éliminé a priori, j’y crois quand même.» Peut-on encore parler de science?

7. L’état de nos connaissances

a) Il y a eu des animaux qui ont vécu il y a des milliers d’années.
b) Il y en a qui sont en train de disparaître.
c) Si certains animaux complexes ont disparu, il continue à y avoir des créatures extrêmement simples unicellulaires (à une cellule).
d) Les fossiles n’offrent aucune explication quant à l’origine des espèces. Chaque nouvelle espèce apparaît complète; il n’y a pas de formes de transition. C’est aussi le cas pour les soi-disant «ancêtres» de l’homme.
e) Les arbres généalogiques qu’on a inventés (p.ex. pour le cheval) sont de la pure fantaisie. On peut tout aussi bien dessiner les différentes formes de la bicyclette pour arriver à la moto, afin de montrer son «évolution ». En fait, chaque type a été employé et représentait un véhicule intelligemment construit et propre à son usage.
f) Il est impossible, à ce jour, de montrer comment une espèce se serait transformée en une autre. Il n’y a pas l’ombre d’une preuve.
g) La chance est exclue: Eddington a estimé que, si toutes les conditions requises pour qu’il puisse y avoir de la vie sur la terre devaient s’accomplir par hasard (!), il y aurait une chance de 10600 (donc 10 suivi de 600 zéros!) pour la formation d’une seule protéine; c’est un chiffre astronomique dont il résulte une impossibilité statistique totale. – Illustration: La chance serait la même si l’on prenait tous les caractères nécessaires pour imprimer les fables de La Fontaine au complet et les jetait d’un avion, en s’attendant qu’ils se mettent en place prêts à être imprimés.

Ceux qui excluent a priori la possibilité d’un Dieu-Créateur ont recours aux idées les plus invraisemblables pour redonner un élan à l’évolutionnisme. Examinons une des hypothèses avancées:

8. La loi de la récapitulation

Le zoologue Ernest Haeckel (1834- 1919) imagina cette loi en postulant que l’embryologie offrait une preuve de l’évolutionnisme. Selon lui, chaque animal répéterait, pendant sa vie d’embryon, l’histoire de son évolution passée. Ainsi pour les mammifères: cordon médullaire (de l’épine dorsale) => branchies =>coeur (1 ou 2 ventricules). On en déduit qu’ils ont passé par les stades de transition: amibe =>poisson => reptile =>mammifère simple => variété moderne.

Mais il est évident que c’est une simplification gratuite du problème. Les étapes de l’embryon ne correspondent pas ou très rarement à un ancêtre probable. Ainsi l’embryon humain ne ressemble jamais à un singe. Le professeur Kellog dit: «La loi de la récapitulation est généralement fausse ».

L’absurdité de cette loi devient évidente en prenant l’exemple du papillon. Vu que la chenille devient chrysalide (souvent sous forme de cocon immobile), l’ancêtre du papillon aurait été un animal sans mouvement, sans sexe, ne se nourrissant pas, composé d’une gelée crémeuse sans organes…

Conclusion: comme la loi de la récapitulation est une pure spéculation, toute la chaîne de la transformation des espèces imaginée par l’hypothèse évolutionniste à partir d’une protéine initiale due au hasard est scientifiquement intenable.

Explication

Les embryons des mammifères se ressemblent parce qu’ils passent par des stades physiologiques ayant les mêmes fonctions de base (respirent de l’oxygène, ont des lymphes, du sang, un coeur, des muscles, etc.). Ils sont donc bâtis de la même façon pour vivre dans la matrice maternelle de la manière la plus efficace et économique. Quant aux «branchies », on a prouvé que ce ne sont pas des branchies du tout. Si la loi de récapitulation prouve quelque chose, elle prouve que les mammifères ne descendent pas du poisson.

Je ne m’arrêterai pas à la fiction du «big-bang» (= immense explosion) qui serait à l’origine de l’univers. Depuis quand une explosion a-t-elle jamais produit autre chose que destruction et désordre? Et puis: explosion de quoi? Les corps célestes tournent avec une telle précision que leurs trajectoires sont calculables à l’avance. Seule une impulsion mathématiquement exacte reçue de l’extérieur peut expliquer ce phénomène. La création de l’univers par un Dieu omnipotent en est la seule explication logique.

Conclusion inéluctable:

L’évolutionnisme est une idéologie, voire une religion, et non une science.

B. La création: le monde spirituel

Comme le monde spirituel ne peut s’expliquer, on le passe tout simplement sous silence. Mais c’est en tenant compte de la dimension spirituelle que la nécessité d’une création éclate le plus brillamment.

Genèse 1 nous dit que Dieu créa la matière, l’espace et le temps – en un mot: l’univers. Après avoir créé tout ce que la terre contient, il créa l’homme. Il lui donna une intelligence en lui insufflant l’esprit, de sorte que nos pensées ont une valeur, ainsi que nos jugements sur le vrai et le faux, le juste et l’injuste, le beau et le laid.

Que ferait la beauté dans une nature devenue ce qu’elle est par pur hasard (comme si le hasard pouvait «faire» quoi que ce soit)? Aucune théorie de l’évolution ne peut être invoquée pour expliquer la beauté. Au contraire: les longues plumes du paon p.ex. sont belles mais le gênent plutôt s’il est poursuivi par un renard… Selon Darwin, ces couleurs auraient été évoluées pour attirer la femelle. Que dire alors des chenilles aux belles couleurs? ou des couleurs flamboyantes du soleil couchant?

Comment se fait-il que nous puissions jouir de la beauté du monde, de la belle musique, de la poésie, etc? C’est que la matière, même l’organisme vivant (tels les animaux, l’homme et la femme), n’est pas tout, comme l’évolutionnisme l’implique sur toute la ligne. On n’a qu’à observer un crétin.

Dieu a créé le monde. C’est une révélation. Elle ne peut être prouvée par la science mathématique, chimique, biologique, etc. Pourtant, la création est un fait évident, comme le dit Romains 1.18- 23, qui évoque «les perfections invisibles de Dieu qui se voient fort bien depuis la création du monde» en révélant «sa puissance éternelle et sa divinité», de sorte que ceux qui ne veulent pas se rendre à cette évidence «retiennent injustement la vérité captive». Aussi sontils «inexcusables, puisque, ayant connu Dieu» (en considérant la création), ils ne l’ont pas honoré comme tel, «mais se sont égarés dans de vains raisonnements » (tels que l’évolutionnisme; soit dit en passant: l’idée de l’évolutionnisme existe depuis des millénaires dans les philosophies orientales). Résultat: «Leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres». Qui saurait mieux dire?

Personne ne peut prouver ni l’évolutionnisme ni la création par Dieu. C’est une question de foi: on croit l’un ou l’autre. Hébreux 11.3: «C’est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu» (comme le dit bien Genèse 1), «de sorte que ce qu’on voit ne provient pas de ce qui est visible». Toute autre explication taxe notre crédulité et se base sur un tissu d’improbabilités flagrantes.

Le récit de Genèse 1, qui a pour but de révéler que Dieu a tout créé, n’est pas un simple symbole. Il relate l’histoire de la création; c’est le début de l’histoire de la terre et de l’humanité. Car comment croire qu’un enseignement biblique juste résulterait de données fausses? Si les faits présentés par la Bible dans leur déroulement temporel sont faux (des mythes ou des légendes), alors l’enseignement qu’on en tire est faux aussi! Et de toute façon, pourquoi le Dieu-Créateur nous donnerait-il une fausse impression par le récit de la création? Comment Moïse pouvait-il écrire le récit de la création dans l’ordre correct, si Dieu ne le lui avait pas révélé?

Ce que le chrétien peut et doit donc affirmer avec certitude, c’est que la Bible dit vrai:
a) Dieu a créé le monde (ciel, terre, toute vie biologique), quelque méthode qu’il ait pu employer.
b) Le récit de Genèse 1 est entièrement vrai et non seulement symbolique.
c) L’homme est une création spéciale de Dieu, même s’il a été créé de matériaux déjà existants (Genèse 2).

Réflexion: Si le récit de Genèse 1 ne correspond pas à la vérité qu’il affirme, comment pouvons-nous faire confiance à la Bible dans sa totalité? Le début de la Bible ne pose-t-il pas le fondement de la révélation tout entière?

Déduction: Tout honneur revient à Dieu seul. Le but de la création est la glorification de Dieu.

NB: Si les sources ne sont pas toujours indiquées, je peux en garantir la véracité. Je remercie M. Olivier Wetter d’avoir relu le texte et d’y avoir apporté quelques suggestions et rectifications pertinentes.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)