Est-il permis de douter ?

J’ai grandi dans une culture chrétienne où le doute à l’égard de Dieu et de la foi était plus ou moins interdit. Je pense qu’il en est de même pour beaucoup des lecteurs de cet article. En tout cas, l’expression verbale de tels doutes était fortement désapprouvée.

Une discussion parents-enfant houleuse

Dans ma jeunesse, à l’époque où je devais encore obéissance à mes parents, j’ai eu une conversation avec eux qui m’a laissé un vif souvenir. Le sujet de notre conversation était leur amour pour moi, dont j’avais remis en question une expression particulière. Ils ne voulaient pas que je participe à une retraite du groupe de jeunes de notre église locale. Or, je tenais beaucoup à être du voyage. Je pense avoir formulé ma question plus ou moins de la manière suivante : « Comment pouvez-vous prétendre m’aimer et refuser de me laisser participer à ce week-end avec le groupe de jeunes ? »

Il se trouve que leur refus était motivé par la doctrine enseignée par l’orateur invité, un homme qui préconisait une approche théologique avec laquelle ils étaient en désaccord. Avaient-ils raison ? Mon objection à leur décision était peut-être fondée. Il est très peu probable que je sois devenu hérétique simplement après deux jours d’enseignement de la part d’un intervenant d’une autre famille d’églises. (Ils ont maintenu leur position, et je suis resté chez moi pour préparer mon Baccalauréat pendant que mes amis du groupe de jeunes partaient passer deux jours dans les Alpes de Haute Provence.)

Quand l’amour est un cadre solide

Toutefois, si je relate cet incident ici, c’est pour souligner un point particulièrement important de mon désaccord d’antan avec mes parents. Je pouvais les questionner sur la réalité de leur amour pour moi parce que j’étais leur enfant et qu’ils étaient mes parents. L’expression de mes doutes n’altérait en rien la réalité de la relation entre nous. Et je le savais ! Même si mes propos leur ont sans doute causé de la tristesse, ils ne m’aimaient pas moins.

Je me rends compte à présent que je pouvais émettre des doutes à l’égard de leurs motivations, de leurs prises de position, et même de leur amour, parce que nous étions ancrés dans une relation qui rendait possible cette attitude de remise en question. Le reste était solide.

Devant la question du doute dans la vie chrétienne, il me semble que nous pouvons tirer un enseignement important de ce genre d’exemple. Quand l’expression du doute est encadrée par une relation charpentée, elle peut servir de tremplin à un échange qui finit par consolider les liens plutôt que de les démolir. La description biblique privilégiée de notre relation avec Dieu est celle de la filiation. Nous sommes ses enfants. Nous vivons dans un monde dont Dieu est le Créateur et qui subsiste grâce à sa présence et à son intervention quotidienne.

L’expression du doute dans la Bible

Sous l’inspiration du Saint Esprit, les textes bibliques gardent de nombreux exemples de comportements assimilables au doute, surtout chez les prophètes et les psalmistes. S’ils pouvaient exprimer leurs doutes de cette façon, c’est sans doute parce qu’ils étaient enracinés dans la terre fertile d’une culture consciente de Dieu et de son œuvre.

L’exemple le plus frappant se trouve certainement dans le Psaume 22, que Jésus lui-même cite à la croix.
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Tu restes loin, tu ne viens pas me secourir malgré toutes mes plaintes. Mon Dieu, le jour, j’appelle, mais tu ne réponds pas. La nuit, je crie, sans trouver de repos. »
Ces paroles reflètent le désespoir d’un homme qui se sent abandonné par Dieu. Or il est important de remarquer que, dans son doute, il n’élabore pas une vision alternative de Dieu, ni ne remet en question l’existence de Dieu.(Un tel cheminement intellectuel est la triste conséquence de notre désir humaniste d’autonomie, dont la revendication publique est exacerbée depuis l’époque moderne.)Pour le psalmiste, l’expression de son doute est une manière de dire au Seigneur la contradiction qu’il perçoit entre son vécu et sa compréhension des promesses divines. Le fait même qu’il compose les vers de cette complainte en les adressant à Dieu est une démonstration d’une relation maintenue avec lui.

Il en est de même avec un texte percutant du prophète Ésaïe(64.11).
« Face à tant de misères, peux-tu, ô Éternel, demeurer sans rien faire et garder le silence ? Vas-tu nous humilier encore au-delà de toute mesure ? »
Même dans le contexte du passage, dans lequel Ésaïe reconnaît la culpabilité du peuple de Dieu et admet que son malheur est mérité, ces questionnements semblent aller plus loin qu’une simple interrogation adressée à l’Éternel. Nous pouvons imaginer l’effet que de telles paroles auraient sur une assemblée de chrétiens si elles étaient priées publiquement lors d’un culte contemporain. Elles expriment l’effroi d’un simple homme confronté à l’apparente incohérence entre ce qu’il sait de Dieu (qui, par sa nature, ne reste pas insensible à la misère) et ce qu’il voit autour de lui (la situation catastrophique du peuple). Or, il semble évident qu’Ésaïe peut exprimer de tels doutes justement sur la base de ce qu’il connaît de la nature divine. D’ailleurs, il a rappelé quelques versets auparavant (v.7) : « Et pourtant, Éternel, toi, tu es notre père. » Cet enracinement de la relation avec Dieu, qui intègre l’être humain dans un monde créé où Dieu est créateur présent, et dans un cadre familial où Dieu est père attentif, semble donner au prophète l’autorisation d’aller très loin dans l’expression de son doute.

De tels exemples vétérotestamentaires (et nous pourrions en examiner beaucoup d’autres) trouvent des échos dans le Nouveau Testament. La citation que Jésus, à l’agonie, livre du Psaume 22 en est l’exemple le plus flagrant, mais d’autres passages néotestamentaires nous montrent des facettes du doute, lors de certaines rencontres de Jésus (Mat 8.25, Marc 9.24) oudans le vécu des premiers chrétiens, par exemple, comme nous le montre la réaction des amis de Pierre lors de sa libération miraculeuse de prison dans Actes 12, alors qu’ils étaient justement assemblés pour prier.

Nous avons peur du doute

Il nous faut reconnaître une mesure de crainte à l’égard du doute, qu’il se manifeste en notre propre cœur ou qu’il soit exprimé par les autres.

Quand le doute se manifeste en nous, une des réactions les plus fréquentes consiste à le taire et à le réprimer, en nous comportant comme si de rien n’était. Il n’est donc pas étonnant que son expression dans la bouche d’un autre chrétien nous dérange. Cela nous rappelle ce que nous préférons oublier. Et nous craignons toujours les conséquences de telles paroles chez les chrétiens plus fragiles. C’est pourquoi de nombreux responsables d’Églises considèrent comme une priorité de corriger ce qu’ils perçoivent comme des remises en cause ou des doutes exprimés lors d’une étude biblique, par exemple, alors qu’une écoute sensible de la souffrance ou de la perplexité serait plus appropriée.

Notre crainte à l’égard du doute provient également de sa proximité avec l’incrédulité. J’ai d’ailleurs été attristé de constater la fréquente confusion entre doute et incrédulité lorsque j’ai fait une recherche sur Internet avec les mots clés « doute » et « foi chrétienne ». L’incrédulité est condamnée dans les Écritures, alors que l’expression du doute n’estpas traitée de la même manière. Comme je l’ai déjà mentionné, douter ne signifie pas cesser de croire, mais consiste à interroger Dieu et les autres. C’est d’ailleurs dans mes moments de doute que je me suis tourné le plus fréquemment vers mon Père céleste dans la prière. Dans le cadre d’une relation sécurisée avec lui, l’expression verbale de nos doutes peut conduire à une consolidation de notre confiance chrétienne.

Une certaine crainte à l’égard du doute est saine

Il n’est bien sûr pas question de recommander le doute. Douter de Dieu ou de la foi n’est pas anodin. On ne peut pas lancer n’importe quoi à Dieu, car nous formulerons toujours notre « n’importe quoi » à partir de notre nature caractérisée par le péché, l’orgueil et l’égoïsme. De plus, notre nature humaine nous prive d’une réelle objectivité par rapport à nos besoins, nos envies et nos attentes. Il nous faut donc veiller à ne pas nous complaire dans une remise en question des voies du Seigneur qui serait surtout inspirée par notre tendance à la révolte et à l’autonomie.

Le doute n’est pas une qualité chrétienne. Il est, à la base, une conséquence de ce que Paul évoque dans 1 Corinthiens 13.12 lorsqu’il souligne que nous ne voyons encore que d’une manière confuse et que notre compréhension spirituelle n’est que partielle. Vivant entre le « déjà » et le « pas encore » de l’œuvre de Dieu en vue de notre salut, nous cheminons dans l’attente du jour où nous n’aurons plus aucune raison de douter.

Si nous pouvons effectivement dire tous nos vrais doutes à Dieu, c’est grâce à ce que nous sommes devant lui — ses enfants — et grâce à ce qu’il est lui-même– grand, assez grand pour entendre même nos doutes, et continuer à nous aimer.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

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(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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