D’une enfance déchirée à la dignité en Christ

L’auteur de ce témoignage est marié et père d’une petite fille. Il est de nationalité congolaise. Il est juriste et assistant d’université. Diacre de l’Assemblée Evangélique «La Réconciliation» à Kinshasa, il fait également partie de l’équipe des responsables de la salle de lecture PROMESSES, établi dans l’immeuble du Centre Biblique de Matonge, place Victoire, à Kinshasa. Bob Banzelyno est co-fondateur d’une ONG de protection des Droits de l’Enfant: Dignité de l’Enfant. Pour plus de renseignements: B.P. 409, Kinshasa 1, RDC, tél. (243)818103161/ (243)8959671, E-mail: dignitédelenfant@yahoo.fr
– Net: www.dignitedelenfant.org.

Ma mère s’était mariée régulièrement. Après six ans de vie conjugale heureuse, pendant lesquels naquirent quatre enfants, elle et son mari se séparèrent, sans pour autant divorcer juridiquement. Au bout de quelques mois, le mari de ma mère prit une autre compagne. Ma mère, de son côté, entreprit de partager sa vie avec un célibataire dont elle eut un garçon. J’étais né.

Quelque temps plus tard, mon père, réalisant qu’il entretenait des relations coupables avec ma mère (qui était encore juridiquement mariée), se rétracta pour ensuite se marier régulièrement avec une autre femme. Le départ de mon père incita ma mère à demander le divorce de son premier mari. Le juge de première instance, en vertu du principe que tout enfant né pendant le mariage a pour père le mari de sa mère, prononça ce divorce en prenant soin de me classer dans la lignée clanique du mari de ma mère, qui, aux yeux de la loi, et sous certaines réserves, était considéré comme mon père. Ma garde lui fut également attribuée. Le mari de ma mère ne me désavoua point et ne contesta pas la paternité qui lui était attribuée, bien que je sois né pendant une période de sa séparation notoire d’avec ma mère.

A 4 ans, j’étais donc tiraillé entre deux pères: l’un biologique (qui craignait d’être poursuivi pour adultère s’il me reconnaissait), l’autre juridique (car mari légal de ma mère à ma naissance). Je me sentais étranger aussi bien chez mon père juridique que dans la maison de mon père biologique, chacune de leurs femmes ayant réussi à dresser ses enfants contre moi. De là il m’arrivait de me demander si ces enfants étaient bien mes frères et mes sœurs au vrai sens du terme. Aussi, à plusieurs reprises, ai-je fugué pour rejoindre ma mère, qui vivait désormais pratiquement seule.

Dans ces conditions, j’ai développé pendant toute mon enfance une nature introvertie, timide, craintive et complexée, surtout devant certains camarades que je voyais entourés d’affection par leurs parents. Longtemps, j’ai cherché à cultiver des amitiés, mais sans succès. Jusqu’à un certain âge, je n’ai pas eu d’ami, sinon ma mère, qui était tout pour moi.

Un jour d’avril 1987, après une sérieuse fracture au genou lors d’une rencontre de football universitaire, je fus hospitalisé dans une clinique de la place. Pour éviter l’amputation de ma jambe gauche, le traitement nécessitait une énorme somme d’argent que ne put assumer mon père juridique (chez qui je passais certains de mes week-ends, habitant en semaine à la cité universitaire).

Ma mère se résolut alors à voir mon père biologique. Il paya bien la facture de mon hospitalisation, mais laissa entendre qu’il s’agissait là de son dernier geste en ma faveur, tant que je continuerais d’habiter chez mon père légal.

D’autre part, ce dernier, ayant appris que ma mère était allée voir mon père biologique pour honorer la facture de l’hôpital, décida de me chasser de chez lui, dès que je sortirais de l’hôpital. Ce jour-là, moi qui avais jusque-là deux pères, je n’en eus plus aucun.

A chaque chose malheur est parfois bon. La multiplicité des lignages claniques auxquels je pouvais être rattaché (tant de l’Est que de l’Ouest de mon pays) me permit de subsister tant bien que mal, en fonction de l’alternance des différents blocs tribaux à la tête de l’Université. Dans les années 1990, l’Université fut fermée et les étudiants des Homes évacués; je fus alors hébergé dans la famille d’un ami. J’étais plongé dans des soucis et accablé par diverses maladies. Ma famille d’accueil, par crainte du pire, envisagea de se débarrasser de moi.

J’étais au désespoir; chaque lever de soleil était une amertume; je me sentais de trop. Je me rendais compte, à cette époque, que la pire des choses au monde qui pousse les gens au suicide, est le sentiment de leur inutilité. Cependant, je rends grâce à mon Dieu toutes les fois que je me souviens d’une de mes sœurs aînées qui, un jour, voyant ma détresse, me lut ces versets de Paul aux Philippiens: «Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâce, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera votre cœur et vos pensées dans le Christ Jésus» (Phil 4.6-7).

Cette exhortation transforma ma vision de la vie. Je découvris Christ, le reçus dans mon cœur. J’expérimentai sa paix, cette paix à laquelle tous (enfants nés dans le mariage ou hors mariage) avons été appelés pour former un seul corps.

Cette paix a régné en moi lorsque l’Eternel, considérant sans doute que ma mère était comme mon dieu, décida souverainement de me l’enlever juste après l’obtention de ma licence en droit. Je me sentis une fois de plus inutile et frustré sans cette merveilleuse femme qui représentait tout pour moi. Même si cette épreuve fut très pénible, néanmoins, sur le plan spirituel, Dieu m’a rappelé de la considérer comme un sujet de joie complète (Jac 1.2).

Effectivement, la mort de ma mère m’a comme libéré de ma frustration de ne pouvoir compter sur aucune autre personne qu’elle. Dieu m’enleva celle qui m’avait élevé et que j’aimais, pour laquelle j’avais formé plusieurs projets, et m’a laissé mon père, que je haïssais, afin de m’apprendre à l’aimer. Aujourd’hui, j’aime mon père. Votre situation est peut-être pire que la mienne. Peut-être ne connaissez-vous pas votre père biologique. Peut-être vous fait-il honte ou vous renie-t-il. Peut-être êtes-vous complexé et frustré, parce que ce vide affectif vous pousse dans la rue, la drogue ou la prostitution, en quête d’une affection qui vous manque.

A vous tous, je voudrais, à partir de mon expérience personnelle, même si elle n’est qu’un cas particulier, vous dire qu’en définitive, que l’on soit né dans le mariage ou hors mariage, d’une femme libre ou d’une esclave, le plus important, c’est de venir à Jésus Christ. En Lui, il n’y a ni esclave ni libre (Gal 3.28), car si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libre (Jean 8.36).

En tant qu’enfant né hors mariage, je reconnais que même si nous pouvons être encouragés quand nous trouvons chez quelqu’un d’autre un écho à notre souffrance, ce secours est trop faible. Il nous faut une voix qui dise «j’ai connu cela et j’en ai triomphé». Cette voix, c’est celle de Jésus-Christ qui a connu la souffrance. D’aucuns disent d’ailleurs de Lui qu’Il est Luimême né hors mariage- je m’insurge contre ceux qui veulent faire intervenir les lois des hommes dans le mystère de sa conception par l’action du Saint-Esprit.

A vous qui n’êtes pas reconnus par vos parents, qui ne connaissez même pas votre père ou votre mère, qui vous dites que vous êtes oubliés par le Seigneur, Dieu (non pas moi) vous dit ceci: «Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point» (Es 49.15).

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)