Dignité humaine – Liberté humaine

Madame, Monsieur ,

Puis-je vous déranger quelques minutes pour vous entretenir du but de notre vie, de la vision de notre destinée, en rapport avec ce que peut nous apporter le christianisme ?

Tout d’abord, nous désirons proposer une pensée qui n’est plus guère admise parmi nous aujourd’hui: le christianisme est vrai; il est une relation de la réalité. Nous voulons affirmer qu’il n’est pas simplement une théorie, le développement d’une pensée, une conception de l’intelligence ou encore le mélange chaotique d’un certain nombre de mythes !

Il est la description de faits dont nous sommes environnés et parmi lesquels nous vivons – d’une part une réalité visible à nos regards et d’autre part une réalité invisible, sinon par le moyen d’un sixième sens (si l’on peut dire) , par l’esprit.

L’homme est un être privilégié, admirablement formé, bien préparé pour vivre sur cette terre; ses cinq sens ont des possibilités presque sans limites; son cerveau surpasse le plus moderne des ordinateurs. De plus, pour ceux qui peuvent accepter cette pensée, par l’effet d’un don mystérieux, il peut communiquer avec son Créateur.

Or, un point que l’on réalise peu est que l’homme est précieux aux yeux de Dieu.

L’enveloppe, il est vrai, n’est que poussière, un peu de terre. Mais le contenu est de grande valeur – l’âme est décrite comme étant un souffle d’en-haut, car elle est « à l’image du Créateur ». C’est pourquoi nous aimerions vous le faire remarquer: malgré le chaos apparent, malgré les souffrances et les douleurs qui sont le lot de l’humanité, un ÊTRE supérieur, transcendant, suprême, aime l’homme.

C’est pourquoi, si vous estimez qu’il y a au-dessus de vous un Dieu qui règne, si vous n’avez pas repoussé cette pensée, si une vision vous portant au-delà du terme fixé pour la vie humaine ici-bas vous a effleuré, si vous avez cherché à observer quelques-uns des préceptes de sa Parole, vous vous trouvez sur le bon chemin. J’aimerais même dire : vous êtes heureux! Vous avez jeté un coup d’oeil à la réalité d’un monde supérieur: vous êtes en mesure de choisir! Dieu est libre. En créant l’homme, il lui a conféré un droit semblable.

Les hommes ont tous des responsabilités et des obligations dans la famille, dans la vie civile et communautaire. Peut-être en avez-vous dans la vie religieuse ? Tout ce qui nous entoure est important et forme le cadre dans lequel nous vivons. En fait, nous sommes heureux lorsque nous apportons quelque bonne chose à nos contemporains, à notre prochain. Un peu d’amour fait un long chemin. De plus, nous jouissons ainsi de la compagnie de ceux qui désirent le bien de cette pauvre humanité. De multiples façons, de différentes manières, une petite lumière peut briller dans les ténèbres, et plusieurs lumières forment un phare sur le rocher. Un amour partagé, une vision commune donnent courage et confiance dans la course.

Dans le brouhaha des religions humaines, seul le Dieu Créateur des cieux et de la terre est présenté comme étant une incarnation de l’amour.. Il nous est dit que « Dieu est amour », et étant amour, il cherche à manifester cet amour. Il cherche des êtres sensibles qui veuillent répondre à cet amour. « Dieu a tant aimé le monde », l’ensemble de l’humanité! L’homme, et cela vaut surtout dans nos grandes villes, l’homme se sent si seul… Ne serait-il pas heureux de se savoir aimé ? Ce serait si beau d’avoir accès à un royaume d’amour, de justice, de vérité. En réalité, la porte en est déjà ouverte, et d’aucuns en ont pris joyeusement le chemin.

Pourtant, dans un monde où tout semble vouloir se terminer par un saut dans le noir, on s’aventure si peu à compter sur la réalité d’un royaume qui n’est lié ni au temps, ni à l’atome ou à la poudre. Pourquoi fermer volontairement les yeux, éliminer, peut-être sans s’en rendre compte, certains points du problème ? Pourquoi ne pas considérer tous les faits ?

Que penser de certaines lois qui régissent l’âme, l’intelligence, la conscience, la morale ? Qui tient toute cette organisation dans sa main ? Qui peut les suivre sous le verre de son microscope ?

« Du fond de l’inconnu, jetés sur cette terre,
qui roule suspendue au vide illimité,
nous allons tâtonnant dans le triple mystère
de l’être, de l’espace et de l’éternité ».        E. Tavan

Ce n’est point notre conclusion. Car le mystère a été dévoilé. Le chemin peut être parcouru. Beaucoup ont eu le bonheur de le découvrir. Certes, on peut tâtonner, mais « à celui qui frappe, on ouvrira ». Tant d’êtres humains ont béni le jour où le salut a brillé dans leur coeur. Il est vrai que ce chemin peut être quelque peu resserré (Mat. 7 : 13, 14) …qu’importe, il mène à la vie !

Croire en Dieu est évidemment primordial: « Il faut en effet que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe ». La foi en Christ est aussi capitale: « Car il n’y a, sous le ciel, aucun autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés ».

Historiquement, il n’y a guère de difficultés. Toutefois, une acceptation mentale de la doctrine chrétienne n’est pas suffisante. Une compréhension intellectuelle des vérités de l’évangile n’est souvent que sous-jacente à notre vision de l’avenir, de l’éternité. Certes, par le moyen de l’intelligence, on peut saisir le problème des besoins religieux d’une âme et en mesurer fa nécessité – tout au moins pour le voisin, sinon pour soi-même !

L’assentiment intellectuel à une doctrine n’amène pas encore à adopter cette dernière comme règle de vie. C’est cependant ce qui est demandé par le christianisme: il exige, à la base, une expérience profonde, vécue. A l’écoute de la Parole de Dieu, nous lisons que Jean – Baptiste, le précurseur de Jésus, prêchant dans le désert de Judée, disait: « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Mat. 3 : 2) .Un peu plus foin (v. 12, 17) , Jésus, « ayant appris que Jean avait été mis en prison » continuait dans la même pensée: « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche ». C’est ainsi qu’un sentiment appelé le repentir est au point de départ d’un chemin qui mène à la connaissance du salut de Dieu.

Et alors, pourquoi ce repentir ? Parce que Dieu veut que l’homme se reconnaisse comme étant pécheur, comme étant indigne de paraître devant Lui, le Créateur.

« Heureux celui qui s’humilie,
Car le vrai repentir nous lave et nous délie ».     L de Lisle.

Ainsi donc, si vous avez quelque respect pour Dieu, et de plus si vous avez un sentiment intime, une idée que tout n’est pas terminé au tombeau, ne serait-il pas indiqué de faire, si j’ose dire, un essai ? L’invitation divine est à la repentance – pourquoi ne pas donner quelque attention à cet avertissement ?

Se repentir! De quoi ? C’est à vous de voir. Essayez tout de même. Un moment de tranquillité, de réflexion, de vérité aussi.

Au départ, l’homme a pris une position d’indépendance vis-à-vis de son Créateur. Il a estimé comme insuffisant ce que Dieu lui avait enseigné : il a voulu savoir davantage! S’est-il rendu compte qu’il changeait de maître ? Qu’il tombait dans un piège ?

Se repentir consiste ainsi en un retour vers le Créateur. « O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ». Si une vie, la vie éternelle de paix et de joie est à ce prix, pourquoi ne feriez-vous pas cet effort ? Les conditions sont connues: le but est si grand que l’on ne saurait les mettre de côté. Voyageur, ici-bas lié au temps, de l’état de poussière passer à l’état spirituel et éternel… quel passage, quel miracle ! C’est pour cette raison que les clauses sont précises et formelles, car : « quiconque n’a pas l’Esprit de Christ ne lui appartient pas ».II est fort exact que nul ne peut, simultanément et fidèlement, servir deux maîtres.

Mais reprenons notre affirmation du début et considérons le fait qu’un monde invisible à nos yeux, mais réel, nous entoure; plus que cela, nous observe; plus encore, qu’un ÊTRE tout-puissant nous aime et nous dit, par la bouche de l’apôtre Paul: « Je vous ai instruits en public et de maison en maison, prêchant :

1. la repentance envers Dieu,
2. la foi en notre Seigneur Jésus-Christ ».

Ces deux conditions sont placées sous nos yeux. En effet, nul ne saurait se présenter devant Dieu sans lui dire: « j’ai péché ». « Nul n’est juste devant lui ». Nous en avons parlé ci-dessus. Quant au second point, Dieu exige que l’on vienne à Lui en se réclamant de l’oeuvre de son FILS. Car Jésus-Christ, par une mort expiatoire, a payé à Dieu le Père, la dette que nous lui devions.

Et maintenant, c’est Dieu qui va juger. Il va juger de la sincérité de votre repentance envers LUI et de votre foi envers Jésus-Christ. « Le jugement de Dieu… est conforme à la vérité ». L’homme ne saurait se porter juge de ces deux points: chacun est responsable de sa propre âme, de sa vie, de son choix.

Comme nous l’avons relevé plus haut, un assentiment mental à la doctrine chrétienne ne suffit pas. C’est cependant un pas vers Dieu et un pas nécessaire. Si ce pas est vrai et réel, Dieu y met son sceau : « L’Esprit de Dieu lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ». Nous sommes invités à faire cette expérience. La preuve de la réalité du monde d’en-haut, de Dieu, ne s’acquiert qu’au travers de ce fait.

Quelle que soit, en ce jour, votre foi (ou votre manque de foi) , mettez à part un moment, consacrez quelques minutes, plusieurs jours de suite, et considérez à fond ce qui vous est proposé. Faites-en l’expérience. Il en vaut la peine.

Parce que, si nous sommes honnêtes, Dieu répond.

Chaque homme est libre. Liberté de choix. Liberté de se laisser aimer , d’aimer. Liberté d’accepter l’offre divine, de refuser.

Dieu aussi est digne. Il n’oblige pas. Il a ouvert la porte. Il attend.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)