Dieu parle-t-il à travers les calamités ? (Luc 13.1-5)

Près de 4 millions de morts[note]Nombre de morts de la Covid-19 au moment de la rédaction de cet article en juin 2021[/note]. Voilà ce que la Covid-19 a causé dans le monde de ses débuts à la date de rédaction de cet article.
Aujourd’hui, avec les médias, le web, les réseaux sociaux, les calamités nous sont rapportées à la minute près, ce qui est plutôt déprimant. Et quand ce n’est pas un virus meurtrier, c’est un tremblement de terre, un tsunami, un ouragan, une famine, une avalanche meurtrière, une mine qui s’effondre, des attaques terroristes, un déraillement de train, un avion qui s’écrase ou des massacres sanglants.

Mais quand une calamité frappe, quel est le message de Dieu ?

Les Juifs, eux, avaient leur interprétation des calamités. Ils se voyaient supérieurs à tout le monde parce qu’ils formaient le peuple de l’Alliance : ils étaient donc à leurs propres yeux les préférés de Dieu. C’est ainsi que Dieu les bénissait, les protégeait et les gardait des calamités. Et si quelqu’un subissait une calamité, c’est Dieu qui jugeait cette personne parce qu’elle était mauvaise.
Job a perdu tous ses biens, toute sa récolte, tous ses animaux, tous ses enfants, et ce, dans la même journée. Il perdra ensuite sa santé. Ses amis viennent lui expliquer pourquoi il subit pareils maux. Selon Éliphaz, l’innocent ne périt pas, tandis que ceux qui moissonnent les fruits, ce sont ceux qui labourent l’iniquité (Job 4.7-8). Si Job souffre, c’est donc qu’il a péché ! Avec un tel ami, on n’a pas besoin d’ennemi… Éliphaz ne fait que confirmer la pensée juive de l’époque : s’il t’arrive des calamités dans la vie, c’est simplement le jugement de Dieu qui tombe sur toi. Leur croyance restait la même au temps du N.T., notamment dans Jean 9.1-2 : Si cet homme était né aveugle, c’est que quelqu’un avait péché.
Mais que veulent dire ces événements ? Que veut dire une tour qui s’effondre et tue sans discrimination des chrétiens, des non chrétiens, des adultes, des enfants, des personnes immorales et morales ? Que veut dire un avion qui s’écrase et où tous meurent, sans égard à leur moralité relative, à leur spiritualité ou à leur connaissance de Dieu ? Dieu choisit-il certaines personnes en les mettant à un endroit précis juste pour toutes les tuer ?
Or nous connaissons tous des personnes méchantes et mauvaises qui se portent très bien. Elles sont en bonne santé, prospèrent, vivent de longues vies, et font tout ce qu’elles peuvent pour corrompre notre société. Mais nous connaissons également de bonnes personnes qui sont mortes dans des calamités terribles : accident de voiture, déraillement de train, maladie, ouragan. Tout comme le présent virus qui frappe n’importe qui, n’importe où sur la planète. Qu’est-ce que ça veut dire ?

La réponse de Jésus

Dans Luc 13.1-5, Jésus répond à la question. Au verset 1, quelques personnes lui racontent le récit d’une calamité. Ces gens lui rapportent l’histoire de ces Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices.
Il est important de souligner que le sujet sous-jacent est le jugement. À la fin du chapitre 12, Jésus termine son message en parlant d’une personne coupable de quelque méfait, qui va devant le magistrat : mieux vaut pour elle régler son cas avec son accusateur avant d’arriver devant le juge. Sinon, le juge va mettre en évidence sa culpabilité, la remettre au gardien de prison pour qu’elle aille derrière les barreaux jusqu’à ce qu’elle ait payé le dernier sou.
Ainsi, Jésus enseigne qu’il vaut mieux régler son cas avec Dieu avant d’arriver au jugement car il sera alors trop tard et nous subirons la punition éternelle. Cela pique la curiosité des gens. En ayant donc à l’esprit le sujet du jugement, ils posent la question suivante : qu’en est-il de ces Galiléens dont Pilate a mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices ? Est-ce le jugement de Dieu ?
Apparemment, Pilate avait envoyé ses soldats pour trouver quelques Galiléens et les exécuter alors qu’ils offraient des sacrifices. Il n’y avait qu’un seul endroit en Israël où l’on pouvait offrir un sacrifice, c’était au Temple. Et quand le texte dit que Pilate avait mêlé le sang des Galiléens avec celui de leurs sacrifices, ce fut certainement le cas littéralement : le sang des animaux sacrifiés avait été mêlé avec le sang de ceux qui venaient d’être exécutés par les soldats romains sous les ordres de Pilate.
Ainsi, au verset 2, Jésus anticipe leur interrogation et remet en question leur croyance conventionnelle en leur demandant : « Croyez-vous que ces Galiléens aient été de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte ? »
La question sous-jacente de ceux qui racontent cette histoire à Jésus était la suivante : « Comment est-il possible que ces Galiléens aient subi un tel sort de la part de Pilate ? Étaient-ils pires que n’importe qui d’autre en Galilée ? » C’est ce qu’ils pensaient. Que dit Jésus ? « Croyez-vous que ? » Le verbe grec parle de supposer. « Supposez-vous que ? »

Quel est le message de la calamité ?

Voici un principe à retenir : nous ne vivons pas parce que nous méritons de vivre. Nous vivons parce que, même si nous méritions de mourir, Dieu est miséricordieux. Nous savons que Dieu est juste et saint, que le salaire du péché, c’est la mort et que nous méritons la mort. L’âme qui pèche doit mourir. Mais si notre cœur continue à battre, c’est parce que Dieu est miséricordieux. C’est sa patience qui nous amène à la repentance.
À travers l’histoire de l’humanité, Dieu ponctue sa patience avec des événements qui rappellent que la mort guette, mais sans que nous sachions quand… Le message, c’est donc que tu ne sais pas quand tu vas mourir, mais tu vas mourir et tu ne peux le prédire, ni le planifier. Tu as besoin d’être prêt.
Ainsi, Jésus va répondre au verset 3 : « Non, je vous le dis. » Ces Galiléens n’étaient pas de plus grands pécheurs que tous les autres! Les Juifs de Jérusalem avaient tendance à penser que les Galiléens, victimes de la calamité du temple, leurs étaient inférieurs. Mais Jésus rapporte un événement qui est survenu dans leur propre ville, soit l’effondrement d’une tour qui causa plusieurs morts.
Il n’y avait aucune trace de péché dans la première histoire, et pas plus dans la deuxième. Rien n’indique que les personnes tuées faisaient quelque chose de mal quand la tour leur est tombée dessus. Tout comme rien n’indique que les Galiléens faisaient quelque chose de mal quand ils ont été tués.
Bref, ces 18 personnes étaient tout simplement là quand la tour leur est tombée dessus. Aujourd’hui, on dirait qu’elles étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Jésus pose alors cette question au verset 4 : « Croyez-vous qu’elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? » Et Jésus répond : « Non ». Le fait que tu sois vivant ne veut pas dire que tu es meilleur qu’ils ne le sont. Non. La calamité n’est pas le moyen que Dieu utilise pour cibler les personnes méchantes.
Les calamités ne manquent pas dans ce monde déchu. Les habitants de la planète sont aux prises depuis plus d’un an avec un virus meurtrier. Et si on reprenait la logique des Juifs, les gens victimes de la Covid-19 seraient morts parce qu’ils seraient plus coupables et plus pécheurs que les autres. La réponse du Seigneur serait la même aujourd’hui qu’au début du verset 3 et du verset 5 : « Non ». Les gens qui sont victimes de calamités ne meurent pas parce qu’ils sont de pires pécheurs que les autres.
Quel est donc le message de Dieu derrière les calamités ? Au fond, les calamités mettent en relief la véritable calamité qui guette tout être humain. « Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » (versets 3 et 5). La véritable calamité n’est pas d’avoir été tué dans le temple ou par une tour qui te soit tombée dessus. La vraie calamité, c’est que si tu ne te repens pas, quand la mort arrivera, tu périras. Et le Seigneur parle ici du jugement éternel.
La vraie calamité est donc de mourir et d’expérimenter le jugement de Dieu sans être en règle avec Dieu avant d’arriver au tribunal. La vraie calamité est de subir le jugement éternel de Dieu faute de repentance. Le problème n’est pas la façon dont les gens meurent, ni le moment, ni la cause de leur mort. Le problème, c’est de mourir sans se repentir !
Ce n’est pas parce que ton avion a atterri et que l’avion de quelqu’un d’autre s’est écrasé que tu es meilleur que quiconque. Ce n’est pas parce que tu as été épargné par la Covid-19 et ses effets mortels que tu es meilleur que les quelque 4 millions de victimes. Dieu montre simplement envers toi plus de miséricorde, plus de patience, te donnant plus d’occasions de te repentir.
Mais pour les Juifs, c’était une pilule trop dure à avaler. Se repentir ? Nous sommes les justes. Nous sommes les pieux. Nous sommes les spirituels. Nous sommes les élus. Nous sommes les bénis.
Il y a deux choses dans la repentance. Premièrement, elle implique de changer d’avis sur son péché. De reconnaître que si tu as enfreint une des lois de Dieu une seule fois, tu es coupable. Jacques 2.10 dit : « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. »
Heureusement, tout le monde n’attrape pas la Covid-19 ! Et pour la plupart des personnes qui l’attrape, le virus n’est pas mortel. Ce n’est pas le cas du péché. Il est mortel physiquement et spirituellement pour tous. Romains 3.23 précise que tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Tous sont donc infectés et affectés. Et ce virus s’est répandu depuis Adam (Rom 5.12). Pour en être guéri, tu dois d’abord reconnaître ton état de perdition éternelle et ta culpabilité devant Dieu.
Deuxième élément nécessaire à la repentance : tu dois reconnaître Jésus-Christ comme le seul Sauveur. Actes 20.21 parle d’ailleurs de repentance envers Dieu et de foi en notre Seigneur Jésus-Christ. Il n’y a pas de salut sans repentance et, évidemment, il n’y a pas de salut sans la foi en Jésus-Christ. Les deux éléments sont nécessaires.

Conclusion

Le message que Dieu nous lance à travers la pandémie actuelle est le suivant : la mort est une réalité qui peut frapper n’importe quand. Règle ta situation avec Dieu avant qu’il ne soit trop tard. Comment ? En te repentant et en croyant en Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur, qui s’est chargé de tes péchés en mourant sur la croix. Et sa résurrection prouve que le sacrifice a satisfait Dieu le Père.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)