Dieu n’abandonne jamais les siens (Exode 40.16-38)

Le livre de l’Exode se termine comme un bon roman.
Une situation initiale dramatique (l’esclavage), une délivrance spectaculaire (la sortie d’Égypte), quelques péripéties (la mer qui avale des adversaires, le peuple qui se vautre dans l’idolâtrie). Le tabernacle est dressé… Dieu manifeste sa présence.
Ce qu’Israël ne savait pas, c’est que le chemin serait long et difficile, non seulement jusqu’en Canaan mais aussi tout au long de son histoire.

Mais Dieu donne ce dont son peuple a besoin pour continuer et persévérer. Cette dernière partie de l’Exode présente ce que Dieu a fait pour accompagner Israël et pour tout mener à bonne fin. Dieu n’abandonne jamais les siens. Heureusement que nous-mêmes ne voyons pas le chemin qui nous reste à parcourir, tant individuellement que collectivement. Mais le même secours dont Israël a bénéficié nous sera donné jusqu’à la gloire qui est à venir (cf. 2 Pi 1.3 ; Jude 25). Dieu a tout fait pour que nous réussissions notre pèlerinage terrestre afin de vivre à jamais en sa présence.

1. Dieu accompagne son peuple (40.16-19)

16 Moïse fit tout ce que l’Éternel lui avait ordonné. 17 Le premier mois de la seconde année, le premier du mois, le tabernacle fut dressé. 18 Moïse dressa le tabernacle; il en mit les socles, plaça les planches, mit les traverses et dressa les colonnes. 19 Il étendit la tente sur le tabernacle et plaça la couverture de la tente par-dessus, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.[note]Les citations sont tirées de la Nouvelle version Segond révisée 1978, dite « à la Colombe ».[/note]

La phrase : « Moïse fit tout ce que l’Éternel lui avait ordonné » est le leitmotiv de cette fin de livre. Aucune invention spirituelle chez Moïse. Il ne créé pas de religion, un code cultuel, ni des rites efficaces. Il est serviteur d’un Dieu qui se révèle et qui dicte comment l’approcher. Nous découvrons ainsi ce qu’il est, ce qu’il aime, ce qu’il attend, ce qu’il offre… Non par le sentiment, l’imagination ou par la création d’un culte qui nous plaise, mais par révélation.
Les instructions pour la construction du tabernacle sont données aux ch. 25 à 31. La description de la construction est donnée aux chapitres 35 à 39, avec une conclusion qui résonne avec le récit de la création (comp. 39.42-43 avec Gen 1.28,31). Ici, Dieu recréé un peuple, un peuple déchu puis restauré. Ce que décrit l’Exode est le lancement d’une nouvelle humanité, qui préfigure l’engendrement d’un monde nouveau quelques siècles plus tard.
Voilà donc venu le moment d’assembler tout ce qui a été créé. Moïse plante une tente.[note]Le mot officiel est « tabernacle » (michkan). Le mot fait son apparition en Exode 9. Il est lié au verbe « demeurer » et n’a pas de connotation sacrée à la base : il peut désigner une simple tente de bergers (Cant 1.8).[/note]. Dieu, le Créateur de l’univers déclare vouloir habiter au milieu de son peuple ! Pas à côté, ou loin devant, mais « au milieu d’eux » ! Cette tente abrite un sanctuaire (mikdash), c’est-à-dire un lieu mis à part, sanctifié, saint. Le Seigneur vient habiter cette tente et y manifester sa gloire.
Que représente cette tente ? Flavius Josèphe y voit une représentation de l’univers[note] Flavius Josèphe, Antiquités, 3, VII,[/note], d’autres une représentation de l’Église, d’autres encore une incarnation de la présence du Royaume de Dieu en Israël. Voici ce qui me semble être le sens du tabernacle : la présence de Dieu engendre et agence le peuple de Dieu. Il convoque un peuple qui marchera avec lui et selon lui : « J’établirai ma demeure au milieu de vous, et mon âme n’aura pas d’aversion pour vous. Je marcherai au milieu de vous, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez mon peuple.» (Lév 26.11-12). Dieu n’est pas resté sur la montagne. Dieu nous accompagne, dans le désert, sur nos chemins, dans notre pèlerinage !

● C’était son intention originale : le jardin initial, le premier paradis, était un espace où Dieu marchait là même où Adam et Ève marchaient.
● Ce sera la réalité ultime : le paradis éternel de la nouvelle terre, sera un espace où nous marcherons là même où Dieu se trouve, un monde où il n’y aura pas de temple, parce que le Seigneur lui-même sera le temple (Apoc 21.22).

● Cette tente est une représentation temporaire d’une réalité pour Israël, Dieu marchant vraiment au milieu de son peuple.
● Aujourd’hui, nous sommes le temple de Dieu (1 Cor 3.16 ; 6.19), une habitation de Dieu par l’Esprit (Éph 2.22). Le Père et le Fils viennent faire en nous leur demeure (Jean 14.23).

Le tabernacle illustre donc plusieurs aspects de la rédemption :

● Il matérialise la présence de Dieu avec Israël — et anticipe le temple de Salomon.
● Il annonce la présence future de Dieu en Christ sur terre.
● Il annonce la présence future de Dieu par l’Esprit dans l’Église sur terre.
● Il annonce aussi par là-même l’habitation éternelle de Dieu avec les siens (Apoc 21.22-23).

Dieu n’abandonnera jamais les siens parce qu’il marche au milieu d’eux et accompagne son peuple — hier, aujourd’hui, éternellement. L’Esprit en nous dont Jésus dit qu’il sera éternellement avec nous, nous l’assure.

2. Dieu pardonne son peuple (40.20-21)

20 Il prit le Témoignage et le mit dans l’arche ; il plaça les barres à l’arche et mit le propitiatoire au-dessus de l’arche. 21 Il apporta l’arche dans le tabernacle; il plaça le voile qui sert de rideau, et il en couvrit l’arche du Témoignage, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse.

À l’intérieur de la tente se trouve l’essence même du culte israélite, symbole du culte à venir : l’arche, ou le coffre de l’alliance. C’est une caisse rectangulaire de 70 cm de large et de hauteur, et de 1,15 m de longueur. Pour se le représenter, c’est grosso modo la taille de deux lave-linge mis l’un devant l’autre.
Ce coffre abrite le « Témoignage », c’est-à-dire les tables de la loi, les dix paroles que Dieu en personne a gravées pour Moïse (31.18). On imagine donc Moïse placer ce texte exceptionnel, qui influencera le monde entier par sa valeur légale, morale et spirituelle, avec beaucoup de tendresse et d’attention.
Mais le décalogue est aussi un code écrasant puisqu’il révèle ce que Dieu attend, et que l’être humain n’arrive pas à faire et à être. Le coffre renferme donc le témoignage de notre
culpabilité, que ce soit dans notre relation avec Dieu (première partie des dix paroles) ou dans notre relation les uns aux autres (seconde partie). En les lisant, nous réalisons vite que nous devons tous faire le deuil de toute prétention à une justice personnelle. Nous sommes profondément idolâtres, foncièrement centrés sur nous-mêmes et incapables d’aimer notre prochain de manière adéquate. Pire, Jésus note que la simple intention initiale d’un péché (de la colère ou de la convoitise) nous rend aussi coupables que la réalisation de ces péchés (le meurtre ou l’adultère). Nous sommes ainsi condamnés par nos actes qui sont fâcheusement loin de telles exigences.
Mais il y a un symbole d’espoir. Moïse « mit le propitiatoire au-dessus de l’arche ». Le propitiatoire est un terme un peu compliqué qui signifie simplement « couvercle ». Il recouvre le coffre où se trouve le Témoignage — les dix commandements qui nous accusent sont donc « couverts ».

Depuis qu’Adam et Ève ont pris conscience de leurs péchés, ils n’ont eu de cesse de chercher un moyen de couvrir leur nudité par leurs propres efforts — que ce soit par des feuilles de vignes, ou en rejetant sur les autres leur manquement. Depuis Genèse 3, Dieu n’a de cesse de convaincre les humains, conscients de leur faillite spirituelle, que des feuilles de vignes sont insuffisantes et que seule la peau d’un substitut saura les couvrir…

Justement. Ce couvercle rectangulaire avait sur ses deux extrémités deux chérubins qui se faisaient face. Les chérubins sont les protecteurs de la sainteté du Seigneur dont l’accès est interdit aux pécheurs (Gen 3.24). Ces anges ont devant eux la gloire impeccable, éternelle et glorieuse du Seigneur — tout comme ils sont témoins de notre comportement misérable et indigne. Mais « les chérubins auront la face tournée vers le propitiatoire » (25.20) ! Dieu impose à ces anges puissants de rester concentrés, les yeux fixés sur le lieu même où une fois par an, le jour des expiations, le souverain sacrificateur devait faire « sept fois avec son doigt l’aspersion du sang devant le propitiatoire » (Lév 16.14). Les anges devaient ignorer la crasse des prêtres, les saletés du peuple et ne voir que la bienveillance d’un Dieu qui couvre encore et encore le péché. « Par ce sacrifice, la faute est « couverte », et donc, enlevée, effacée, cachée (Ps 32.1) L’expiation et la propitiation sont présentes dans la racine hébraïque pour « couvrir » (kappar) qui exprime un double but : celui de purifier les fautes des hommes et celui de rendre Dieu propice, favorable, c’est- à-dire d’apaiser sa colère. »[note]Nisus, Pour une foi réfléchie, La Maison de la Bible, 2011, p. 488.[/note]

Les rites de Yom Kippour ne résolvent rien parce qu’il faut chaque année les renouveler. Mais ils annoncent Christ, venu les accomplir pour nous. Nous entrons dans un repos où lui a réalisé tous les « il faut ». Si le propitiatoire reçoit le sang des victimes, le sang versé du Christ, Jésus, le Fils de Dieu, résoudra à jamais la colère de Dieu.

Le tabernacle est une représentation bouleversante de la justification. Dieu n’abandonne jamais les siens parce qu’il a tout fait pour qu’ils soient à jamais pardonnés : « Car par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb 10.14).

1. Dieu sanctifie son peuple (40.22-33)

22 Il mit la table dans la tente de la Rencontre, au côté nord du tabernacle, en dehors du voile ; 23 et il y disposa en ordre les pains, devant l’Éternel, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse. 24 Il plaça le chandelier dans la tente de la Rencontre, en face de la table, au côté sud du tabernacle ; 25 et il en arrangea les lampes, devant l’Éternel, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse. 26
Il plaça l’autel d’or dans la tente de la Rencontre, devant le voile, 27 et il y fit brûler le parfum aromatique, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse. 28 Il plaça le rideau à l’entrée du tabernacle. 29 Il plaça l’autel des holocaustes à l’entrée du tabernacle, de la tente de la Rencontre, et il y offrit l’holocauste et l’offrande, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse. 30 Il plaça la cuve entre la tente de la Rencontre et l’autel et il y mit de l’eau pour les ablutions ; 31 Moïse, Aaron et ses fils s’y lavèrent les mains et les pieds ; 32 lorsqu’ils
entraient dans la tente et qu’ils s’approchaient de l’autel, ils se lavaient,
comme l’Éternel l’avait ordonné à Moise. 33 Il dressa le parvis autour du tabernacle et de l’autel et mit le rideau à la porte du parvis. Ce fut ainsi que Moïse acheva l’ouvrage.

En sortant du lieu très saint, nous sommes « en dehors du voile » (40.22) qui porte les effigies de chérubins, Là encore pour rappeler que personne n’accède à Dieu sans un passe spécial. Ce voile symbolise à la fois la séparation d’avec un Dieu saint et le corps du Christ déchiré pour nous, lorsqu’il se rompra justement à la mort du Christ. Au-delà du voile, dans cette autre partie de la tente, se trouvent trois objets :

● Côté nord, la table des pains : ces pains n’étaient pas offerts à Dieu — comme on le voit dans les temples orientaux — mais présentés puis mangés ensuite par les prêtres. Dieu nourrit les siens !
● Côté sud, le chandelier: chaque jour, les prêtres remplissaient le chandelier d’huile qui devait brûler perpétuellement pour éclairer l’intérieur de la tente. Dieu éclaire les siens !
● Juste devant le voile, l’autel d’or pour le parfum: il recevait les braises utilisées pour les sacrifices offerts à l’extérieur de la tente et sur ces braises, les prêtres répandaient de l’encens. Dieu entend les siens !

Ces éléments sont d’abord des symboles du Messie en personne :

● Le pain annonce Jésus, le « pain de vie » (Jean 6.33-34,48,51). Nous vivons de Christ, de son sacrifice, de sa Parole. Notre subsistance est entièrement dépendante de cette connexion vitale à Christ. Dieu nous nourrit.
● Le chandelier aussi annonce Jésus,
« la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme » (Jean 1.9). Jésus s’exclame : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. […] Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde » (Jean 8.12, 9.5). Dieu nous éclaire.
● L’autel d’or annonce Jésus, le prêtre par excellence qui prie et intercède pour nous (cf. Jean 17 ; Héb 7.25). Dieu nous entend.

Ces éléments évoquent aussi l’Église :

● Le pain que nous mangeons est le signe que nous formons un seul corps. Nous tirons notre subsistance spirituelle du Christ et nous mangeons à sa table dès maintenant et pour l’éternité.
● Jésus est celui qui marche au milieu des sept chandeliers qui « sont les sept églises » (Apoc 1.20 ; 2.1). Tout comme Israël devait être lumière des nations (És 49.10), nous sommes « la lumière du monde » (Mat 5.14).
● L’encens reflète la prière des saints (Ps 141.2 ; Apoc 5.8).

Il y a là une forme extraordinaire d’emboîtement qui va des objets qui typifient Christ, à la personne même du Christ qui accomplit ce que les objets prédisent et signifient, et qui représentent aussi le monde des disciples vivant en Christ et pour Christ.
En sortant de la tente proprement dite, nous arrivons sur le parvis où se trouvent deux objets principaux :

● l’autel en bois d’acacia couvert de bronze où les sacrifices étaient offerts,
● la cuve en bronze utilisée pour diverses ablutions.

Dieu n’a pas seulement prévu notre justification initiale (l’autel), mais tout ce qui est lié à la purification quotidienne (la cuve). Ce duo justification – sanctification est d’ailleurs présent tout au long de l’Écriture : le sacrifice de l’agneau pascal était suivi par la période des pains sans levain ; Pierre (2 Pi 1.5-6) et Paul (Tite 2.11-13) rappellent souvent ce schéma
et c’est cette leçon que nous présente Jésus-Christ lorsqu’il lave les pieds de ses disciples, après le repas de Pâques (Jean 13.7- 9). Lorsque Dieu nous accorde le salut et que nous croyons, nous sommes justifiés, à jamais. Mais nous péchons et nous avons besoin que Christ nous purifie nos fautes du jour.

4.Dieu conduit son peuple (40.34-38)

34 Alors la nuée couvrit la tente de la Rencontre, et la gloire de l’Éternel remplit le tabernacle. 35 Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente de la Rencontre, parce que la nuée demeurait sur elle, et que la gloire de l’Éternel remplissait le tabernacle. 36 Quand la nuée s’élevait de dessus le tabernacle, les Israélites partaient à chacune de leurs étapes. 37 Si la nuée ne s’élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu’au jour où elle s’élevait. 38 La nuée de l’Éternel était de jour sur le tabernacle ; et de nuit, il y avait un feu, aux yeux de toute la maison d’Israël, à chacune de leurs étapes.

Lorsque tout est prêt, Dieu manifeste sa présence, glorieuse, puissante, impressionnante. Après tant de souffrances, d’émotions, d’efforts, de rebondissements, le travail est achevé et Dieu se manifeste.

L’ambition initiale de la création où les humains vivaient avec Dieu est partiellement réalisée. Elle connaîtra un accomplissement remarquable dans l’Église où Dieu fait de nous son temple, nous qui avons les arrhes de l’Esprit. Elle annonce l’ambition future où nous habiterons avec Dieu éternellement.
Partout où la nuée se déplaçait, le peuple la suivait. Une coordination assez lourde en résultait : les trois grandes familles de Lévites avaient chacune un rôle à jouer pour démonter et remonter différentes parties du mobilier pendant leur pérégrination (Nom 4). Nous qui formons un royaume de prêtres et de sacrificateurs, nous sommes également appelés à ce service : suivre Dieu là où il conduit son Église, l’adorer en esprit et en vérité tels que le préfigurent les rites et les services du tabernacle. Parfois notre service nous semble insignifiant : un cumul de petites choses qui ne changent pas forcément le monde. Mais là où Dieu se plaît à se mouvoir, là est notre service. Dieu ne nous demande pas de changer le monde, mais d’être fidèles dans le peu qu’il nous confie. Et si tous les chrétiens le font, un grand nombre de « peu » fait « beaucoup » ! (Cf. 1 Cor 12.7 ; 1 Pi 4.10).
J’aurais aimé vivre la venue de Dieu en personne sur cette tente ! De même j’aurais aimé vivre avec les disciples du Christ la transfiguration (Mat 17.2). Mais l’apôtre Pierre, après avoir souligné qu’il a été témoin visuel de la majesté de Christ, nous dit que nous avons quelque chose de plus sûre encore qu’une quelconque expérience humaine, y compris la plus sublime comme celle d’une rencontre avec le Seigneur : la Parole de Dieu (2 Pi 1.18- 21). Ce document écrit nous permet de rencontrer Dieu, tel qu’il s’est révélé.

Dieu n’abandonne jamais les siens…

En conclusion, trois éléments de l’Exode doivent profondément nous rassurer sur le fait que Dieu ne nous abandonnera jamais.

a. La trajectoire existentielle

On dit parfois qu’une vie a un fondement solide si l’on sait d’où on vient, qui on est et où on va. Dieu l’a donné aux Israélites :

  • D’où viennent-ils ? De l’esclavage en Égypte. Impossible de commencer plus bas dans l’échelle humaine !« Dans un monde où les dieux avaient tendance à accorder leur faveur aux puissants et aux concurrents, une marque distinctive de celui d’Israël est qu’il avait jeté son dévolu sur des esclaves. La mémoire de la façon dont il avait libéré leurs ancêtres ne cesserait d’être entretenue par les juifs ; tel un nuage le jour ou un feu la nuit, il s’était clairement tenu plus près d’eux qu’à n’importe quel moment de leurs péripéties passées ou futures. » (Tom Holland)
  • Qui sont-ils ? Un royaume de prêtres (Ex 6). Un petit peuple… grandi au rang de « lumière des nations » (cf. És 42.6 ; 49.6).
  • Où vont-ils ? Vers une terre promise à Abraham cinq siècles auparavant.

Ce périple est aussi celui du Christ, par association

● Il vient de Galilée, le coin le plus méprisé d’Israël.

● Il est le Fils de Dieu, prophète, prêtre, et roi, la lumière du monde.
● Il a réalisé et achevé ce que le culte de l’Exode annonçait et il est à la droite du Père, dans un ciel maintenant ouvert.

Enfin ce périple est aussi celui du chrétien, par association :

● Nous venons de l’esclavage du péché et du diable. Nous commençons aussi tout en bas de l’échelle ! Et Christ nous a libérés.
● Nous sommes « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de celui qui [nous] a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pi 2.9). Malgré nos imperfections et nos souffrances, nos chutes et nos succès, nous sommes transformés de gloire en gloire.
● Notre destinée est toute aussi sûre : Jésus nous prépare une place pour l’éternité.

Le point de contact

Le peuple est en voyage et, de façon touchante, Dieu demande qu’on lui fabrique une tente pour y habiter ! Chaque fois que Dieu se révèle, il communique de façon adaptée et com-
préhensible aux personnes qu’il entend toucher.
Le Fils de Dieu nous rejoint avec compréhension et compassion. Il a connu détresses, deuils, frustrations, colères… Il a été tenté en tout point comme
nous: « Nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans [commettre de] péché » (Héb 4.15).

c. Le repas du Seigneur

Le culte de l’Ancien Testament préfigure le sacrifice de Christ. Sacrifice que Jésus nous a demandé de célébrer lorsqu’il prend part au repas de la Pâques avec ses disciples. À cette occasion, Christ effectua une forme
de triple action qui illustre les trois aspects de notre salut :
Hier : une rédemption — la cène avec le pain et le vin.
Aujourd’hui : une sanctification — le lavage des pieds.
Demain : une glorification
— le repas de communion.
Tout est accompli. Dieu ne nous abandonnera jamais
et nous célébrons avec le repas du Seigneur son salut complet et global. L’Exode se termine sur cette présence vivifiante de Dieu qui est avec nous comme il le fut autrefois avec son peuple — mieux encore puisqu’il habite en nous par son Esprit.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)