Devenir une église missionnaire

L’article qui va suivre présente, sous forme de témoignage, les principes qui régissent le développement d’une église locale. C’est le pasteur de l’Assemblée Missionnaire de Bulle (Suisse) qui parle.

Permettez-moi de commencer par une illustration. Quand je pense aux structures d’une église locale, je ne peux m’empêcher d’évoquer une plante qui pousse. Au début il s’agit d’une faible bouture mise dans un petit pot de terre pour lui assurer son développement. Mais au fur et à mesure que cette bouture devient une plante robuste, il lui faut plus de terre, plus d’engrais et un plus grand pot dès le moment où ses racines sortent de la terre.

Il en est de même pour une église! L’église représente la bouture (c’est l’ensemble des croyants qui forment un organisme vivant), et le pot dans lequel la plante se développe pourrait porter le nom de structures! Tout ce qui est vivant demande beaucoup de soin et d’adaptation: la lumière et la terre pourraient représenter la parole de Dieu, et l’engrais les moments d’édification par le culte et les études bibliques.

Quand on parle des structures et de l’organisation, on parle seulement du pot, de l’extérieur, de ce qui soutient une bonne croissance et qui permet à la plante un développement progressif.

Au début de sa vie, il est absolument inutile et même néfaste pour la santé d’une plante qu’elle se trouve dans un trop grand pot. Il en est de même pour une église qui a des structures surdimensionnées par rapport à sa taille et à ses capacités réelles.

Tout au début de l’existence de notre assemblée, nous n’étions que quelques personnes réunies autour d’une table pour étudier la parole de Dieu. Il n’était pas question d’une structure bien établie. Mais à peine une année plus tard, il fallait penser à louer une salle pour organiser des rencontres plus officielles et régulières. C’était un premier pas vers l’élaboration et la mise en place d’une structure qui devait permettre la croissance des membres, et leur épanouissement: il fallait un plus grand pot pour assurer la croissance de la plante.

Celui qui projette de louer une salle pense aussi à créer un conseil qui approuve un tel projet. Pour pouvoir parler d’un conseil, il faut trois personnes au minimum. Dans ce conseil, nous avions convenu de favoriser une croissance rapide et réfléchie: c’est tout le domaine de l’évangélisation, de l’accueil, et des rencontres diverses.

Sans structure, et sans directives précises, les mêmes questions et les mêmes problèmes d’organisation reviennent toujours, ce qui signifie une grande perte de temps et une unité compromise (cf. Act 6.1- 7). Avec de bonnes structures, l’accent peut être mis sur l’enseignement de la Parole et la communion fraternelle au sein des structures établies.

Aujourd’hui, après neuf ans de travail, nous avons toute une structure en place, qui a été développée très progressivement au fur et à mesure des besoins.

Il a fallu des responsables pour toutes les entreprises spirituelles comme pour les activités sportives et récréatives ; nous avons ainsi créé plusieurs branches ou secteurs divers. Chaque branche a son responsable qui donne ses rapports au conseil de l’église et à l’assemblée des membres. Je vais peut-être vous donner quelques exemples des branches existantes: le groupe de jeunes, l’école du dimanche, la garderie, le groupe de dames, la librairie, le cours d’étude biblique de base, la musique, l’accueil et l’approvisionnement en café, la décoration florale, l’enregistrement audio, les nettoyages des locaux, etc.

Notre but est de mobiliser un maximum de personnes capables de participer à la bonne marche de l’assemblée en mettant au service des autres les dons qu’ils ont reçus du Seigneur (même le moindre don a son importance, cf. I Cor 12.4-7; 22-24). Par exemple: nous trouvons qu’un culte qui ne se termine pas par un moment de partage (autour d’une tasse de café) manque de chaleur et de communion fraternelle.

Une église qui n’a pas de projet d’évangélisation fait du nombrilisme et s’étouffe elle-même: une plante a besoin d’air frais, n’est-ce pas? L’église du Seigneur reçoit de l’air frais dès l’instant où elle ouvre ses fenêtres vers le monde, vers les besoins d’autrui… Par les groupes d’évangélisation (le stand au marché de Bulle, la distribution des calendriers de porte en porte, le téléphone répondeur, le groupe de dames), nous avons créé de nombreux contacts, qui se poursuivent et qui porteront leurs fruits au temps voulu du Seigneur.

Quand on parle de structures, il faut bien se rendre compte que le propriétaire d’une plante veut que sa plante grandisse et s’épanouisse. Qu’elle devienne grande et belle, qu’elle porte des fleurs, etc. Il en est de même pour ceux qui gouvernent une église. Les anciens devraient être des hommes de vision, des hommes qui visent l’épanouissement des membres de leur assemblée pour la seule gloire du Seigneur. Ils n’ont pas le temps de dormir (de laisser la plante sans engrais ou sans eau). Ils n’ont pas le droit de faire des compromis ou d’oeuvrer pour leurs propres intérêts.

Le Seigneur nous communique une vision pour l’église locale à partir du moment où nous sommes vraiment unis dans une même pensée, et animés d’un même désir, de la volonté de gagner des âmes et de les arracher au jugement éternel.

Actuellement nous avons établi une liste de divers règlements internes dans le but de garantir le bon ordre et le bon fonctionnement de divers secteurs. Par exemple: concernant les groupes de jeunes, d’ados, et de l’école du dimanche, nous avons dû préciser l’âge d’admission dans ces différents groupes afin d’éviter certains problèmes rencontrés dans le passé; nous avons également défini les buts précis de ces rencontres. Et en ce qui concerne les monitrices et moniteurs, nous avons établi par écrit les conditions spirituelles et pratiques demandées pour remplir un tel poste. Il n’est donc pas question pour n’importe qui de s’engager dans une telle responsabilité. Il n’est pas toujours suffisant d’être zélé pour accomplir une tâche, mais il faut aussi être préparé (ou formé) et apte à travailler correctement. Le conseil des anciens doit veiller avec vigilance à tout cet aspect pratique et spirituel de la marche de l’église.

Une bonne partie de ceux qui ont une tâche d’enseignement dans le cadre de notre église locale suivent ou ont suivi des cours de perfectionnement concernant le secteur dans lequel ils ont accepté de travailler. Tous les frères qui me secondent dans l’enseignement des études bibliques ont suivi quelques trimestres ou années dans une école biblique. Ceci est extrêmement précieux pour partager une même vision et travailler tous dans la même direction. C’est grâce aux structures déjà bien établies que je peux aussi me consacrer a d’autres tâches dans le cadre de notre fédération, et me faire momentanément remplacer par d’autres au sein de l’église locale.

Je suis conscient en vous parlant de nos structures que j’ai simplement donné quelques indications, quelques directives sous la forme d’un témoignage ! Quant aux détails, il nous faudrait travailler avec l’appui de passages bibliques et avec l’aide d’un rétroprojecteur, pour expliquer la vie et le développement concret de notre assemblée. Toutefois je souhaite que celui qui lit ces lignes puisse tendre vers des structures qui soutiennent la croissance de l’église, et non le contraire comme c’est encore trop souvent le cas. Les structures ne devraient en aucun cas nuire à la croissance spirituelle des membres d’une église locale. Les structures doivent toujours viser à favoriser la croissance de la vie spirituelle d’une église locale et l’épanouissement de chacun. Que chaque membre puisse y trouver sa place pour mettre ses dons au service du Seigneur et de la communauté.

Qu’en tant que membre du corps de Christ, vous puissiez, cher lecteur, grandir (à l’image d’une bouture en bonne santé) et vous épanouir au sein de votre assemblée, et aussi vous mettre vous-même au service de l’église locale dans laquelle Dieu vous a placé. Que Dieu seul en reçoive toute la gloire! (Col 1.3-6).

J.-B. D.M.

Il est au milieu de vous, et dans le monde entier; il porte des fruits, et il s’accroît, comme c’est aussi le cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu conformément à la vérité.

Colossiens 1.6

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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