Des contradictions dans la Bible ? 10 questions à se poser

« Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, par Silvain, et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais en lui, il n’y a que oui. » (2 Cor 1.19)

En lisant la Bible attentivement, il peut arriver d’être frappé par un texte qui nous semble contredire un autre passage. Selon nos présupposés sur la nature des Écritures, deux options se présentent alors à nous :
• Si l’on pense que la Bible peut contenir des erreurs, on s’empressera de pointer du doigt l’incohérence du texte. Cette attitude face à la révélation nous vient principalement de la « haute critique », c’est-à-dire des théologiens libéraux et rationalistes qui se sont multipliés au XIX e siècle.
• Si l’on croit que la Bible est une révélation complète d’un Dieu qui ne se contredit pas, on va alors essayer de trouver des explications possibles à cette contradiction apparente. De nombreux théologiens érudits ont heureusement gardé cette démarche de foi, et pu trouver des raisons permettant d’expliquer la grande majorité de ces difficultés. C’est notamment le cas de l’équipe de théologiens réunie par Frédéric Godet pour rédiger sa Bible Annotée (terminée en 1900). Ce commentaire répond à bien des problématiques soulevées par les libéraux. Plus récemment, l’Encyclopédie des difficultés bibliques d’Alfred Kuen a répondu aussi à beaucoup de ces incohérences supposées.

Nous croyons que la Bible est fiable dans chacune de ses parties et que ses auteurs inspirés ne se sont pas contredits (cf. verset d’en-tête).
Lorsque nous rencontrons une contradiction apparente, quelles questions se poser pour réussir à résoudre cette tension ?

1. Le contexte immédiat du chapitre éclaire-t-il cette difficulté ?

Par respect pour le travail d’un auteur, il ne faudrait pas penser qu’il dit tout et son contraire à la moindre incompréhension. Par exemple, en Jean 1.11, il est écrit que personne n’a accueilli la lumière, mais c’est une généralité tout de suite nuancée par Jean 1.12 qui reconnaît qu’une minorité l’a acceptée.
De la même manière, Jean dit que Jésus baptisait en Jean 3.22, mais précise en Jean 4.2 que c’était en fait ses disciples qui baptisaient. Ils le faisaient pour le compte de Jésus, d’où le raccourci de langage utilisé au chapitre précédent.

2. L’objectif de l’auteur et son auditoire nous aident-ils ?

Romains 4.1-8 et Jacques 2.14-26 semblent à première vue irréconciliables sur la place de la foi et des œuvres pour le chrétien. La difficulté est résolue par l’analyse de l’objectif des auteurs en fonction de leur auditoire respectif. Les mêmes mots, utilisés par les deux auteurs dans des contextes différents, n’ont donc pas le même  sens. Paul méprise les œuvres (mortes) sans la foi. Il cherche à décourager ceux qui se croient justifiés par leurs bonnes œuvres. Jacques méprise la foi (morte) sans les œuvres. Il tente de réveiller les pseudo-croyants laxistes. Paul et Jacques sont d’accord pour dire que nos propres œuvres de justice (ou œuvres de la loi) ne nous sauvent pas. C’est la foi vivante et agissante seule qui sauve. Les œuvres doivent découler de notre foi et sont un signe de notre réelle transformation, mais ne nous font pas mériter le ciel.

3. Un autre passage biblique donne-t-il une précision utile ?

Cette question doit nous pousser à utiliser un principe d’interprétation très important qui est parfois appelé « l’analogie de la foi ». Cela consiste simplement à confronter le texte difficile à d’autres passages bibliques, potentiellement plus clairs.
Ainsi, pour finir de clarifier l’exemple précédent, la tension entre la place de la foi et les œuvres est clairement résolue en Éphésiens 2.8-10 : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »

4. Le style de l’auteur apporte- t-il un éclairage particulier ?

Le style de Jean est connu pour être très contrasté, avec un vocabulaire limité et très imagé ; les nuances se font donc en conservant la vue d’ensemble. Attention donc au « cherry picking » (« picorage ») qui consiste à présenter des faits (ou certains versets sélectionnés) qui donnent du crédit à une opinion en passant sous silence les cas qui la contredisent.

5. Le genre littéraire nous donne-t-il une information utile ?

Par exemple, on ne peut pas donner à une parabole autant de poids qu’à un enseignement didactique.
Une parabole vise souvent une idée principale ; l’extrapolation de l’image sur d’autres thèmes peut induire en erreur. C’est le cas pour la parabole de l’économe infidèle en Luc 16.1-9 où l’on pourrait croire que Jésus donne en exemple la tromperie du serviteur. Or ce n’est pas sur ce point que Jésus dirige nos regards dans la « morale » finale qu’il donne à la parabole. Il nous incite à dépenser l’argent que Dieu nous a confié de manière sage pour l’investir dans le royaume éternel.
De même, les proverbes sont des vérités générales qui doivent faire réfléchir le lecteur. Mais cette vérité doit être appliquée avec sagesse au contexte de la situation pratique. Cela permet d’expliquer des contradictions apparentes comme celle de la réponse à donner à « l’insensé » (versets 4 et 5 de Proverbes 26).

6. Une traduction plus précise peut-elle éclaircir le sens ?

Selon 1 Jean 1.8, celui qui dit qu’il « n’a pas de péché » (traduction littérale) est un menteur. 1 Jean 3.9 déclare : celui qui est de Dieu ne « pratique pas le péché » (traduction littérale). Ce vocabulaire traduit une différence entre la pratique assumée du péché et la chute occasionnelle possible du chrétien.
Certaines versions donneront donc l’impression d’une contradiction, alors qu’elle est résolue par une traduction plus littérale.

7. La place au sein de la révélation progressive peut-elle aider ?

Les auteurs bibliques assument le fait que la révélation divine soit progressive. En particulier, les auteurs du N.T. prennent donc le temps de justifier les différences entre l’ère de la Loi, donnée par Moïse et l’ère de la grâce, venue par Jésus Christ (Jean 1.17).
Ainsi, manger du porc est interdit dans l’A.T. (Lév 11) mais clairement autorisé et justifié par les apôtres dans le N.T. (1 Cor 10.23). Pour autant, les commandements de l’A.T. concernant l’éthique sexuelle sont répétés dans le N.T. (1 Cor 6.9-11, etc.) : on ne peut donc pas les minimiser.

8. Y a-t-il plus de passages qui semblent dire l’inverse ?

Avec un verset isolé, on peut imaginer beaucoup d’interprétations possibles, mais avec 10 versets sur le même sujet, l’interprétation devient plus solide. Ainsi, certains affirment que Dieu voudrait avant tout notre prospérité matérielle et physique, principalement par une lecture orientée de certains passages de l’A.T. (És 3.10 ; Prov 13.25). Cependant, énormément de passages nous montrent que la prospérité physique et matérielle n’est pas la règle pour le fidèle (Ecc 9.2 ; És 57.1 ; Act 3.6 ; Phil 4.12 ; 2 Cor 8.2, etc.). Dieu promet plutôt de le soutenir au travers des souffrances (Ps 34.19 ; Rom 8.18 ; 2 Cor 1.5-7 ; 1 Pi 5.9).

9. Cette contradiction apparente est-elle due aux limites de la logique humaine ?

Jésus se décrit souvent comme le Fils de l’homme. Il assume sa pleine humanité mais aussi sa pleine divinité car il ne reprend pas ses disciples qui disent avec Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jean 20.28) Cette contradiction apparente de l’incarnation d’un Dieu infini dans les limites de l’humanité doit être acceptée avec humilité.
C’est une réalité divine qui nous dépasse et la Bible affirme avec force les deux natures de Jésus.
Pour autant, la doctrine de la trinité nous aide à percevoir que cela n’est pas purement impossible : en effet, le Père et le Saint-Esprit n’étant pas incarnés, on ne peut pas dire par exemple que Dieu soit mort à la croix, le Fils seulement est entré dans la mort.

10. Si je ne vois pas de solution évidente, d’autres commentateurs chrétiens en ont-ils trouvé une ?

Martin Luther avait parlé de la lettre de Jacques comme d’une « épître de paille » car il n’avait pas réussi à résoudre la contradiction apparente avec l’Épître aux Romains. Heureusement que d’autres théologiens n’ont pas baissé les bras ! Il faut donc garder la tête froide et se rappeler que la Bible interprète la Bible.

Conclusion

La plupart des difficultés disparaîtront en prenant le temps de se poser les bonnes questions.
S’il reste des points obscurs, ne concluons pas à l’incohérence, car notre compréhension reste limitée. Continuons de creuser ces sujets avec l’aide de Dieu. Pour le reste, appliquons ce qui est clair, il y a déjà de quoi faire !

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)