De la drogue à Jésus-Christ

À l’âge de vingt ans, à l’occasion d’un voyage en Espagne, j’ai rencontré des gens qui m’ont proposé de la drogue ; à partir de là, j’ai commencé à prendre du hachisch et de la marijuana. Rentré en France, j’en ai proposé à ma bande de copains d’enfance, et malheureusement je les ai entraînés dans la drogue. Au début, c’était du hachisch et de la marijuana, puis, au bout de quelque temps, nous sommes tous passés à la morphine et à la cocaïne.

Et ça a duré comme ça pendant cinq ans. Pendant cinq ans, tous les soirs, c’étaient des soirées de drogue, à écouter de la musique, à se défoncer complètement. Puis je suis devenu « dealer » car la drogue coûte cher.

En Amérique du Sud

Au bout de quelques années, j’étais complètement détruit, autant psychologiquement que moralement — et même physiquement. Or il y avait dans ce groupe un couple de Parisiens qui m’ont dit : « Viens, Lionel, partons en Amérique du Sud ; en Bolivie, il y a de la bonne cocaïne ; en Colombie, il y a de la marijuana ; nous voyagerons, nous ferons la fête… » Comme je n’en pouvais plus, je leur ai dit : « Oui, je vais venir avec vous. »

Nous avons pris l’avion et nous avons atterri à Lima, au Pérou. Et tout de suite nous avons été en contact avec des jeunes qui se droguaient. La drogue a continué.

Pour en chercher, nous sommes partis vers l’Amazonie. Nous avons traversé la Cordillère des Andes et nous sommes arrivés dans l’enfer vert. Et là, en Amazonie, nous avons décidé de faire quelques jours de bateau pour aller rejoindre un poste complètement perdu en pleine jungle. Pendant que nous descendions une rivière, à l’approche d’une cascade, le courant est devenu beaucoup plus fort. Je me suis retrouvé dans la rivière, entrainé dans une eau boueuse. J’ai senti que je n’arriverais pas à rejoindre le bord et, sans connaître Dieu, j’ai crié à lui : « Sauve-moi ! » Je suis arrivé, en nageant, à bout de forces, à m’accrocher à des arbres et à rejoindre le bord. J’ai arrêté mon expédition et je suis retourné à Lima, où j’ai pris le chemin de la Colombie.

Une rencontre qui a changé ma vie

En Colombie, j’ai rencontré des hippies, qui m’ont dit : « À San Agustin, il y a des champignons hallucinogènes. » Complètement paumé, je me suis dirigé vers ce village où des gens fumaient, se défonçaient. Et je me suis retrouvé là, assis dans une petite gargote, complètement perdu dans mes pensées. Des Suisses avec qui j’ai parlé et à qui j’ai raconté un peu mon histoire, m’ont dit : « Tu devrais aller parler à ce garçon, là-bas. Il paraît qu’il dit des choses intéressantes, il paraît qu’il est chrétien, il parle de Jésus. » Je leur ai répondu : « Ce n’est pas ça qui m’intéresse ; ce qui m’intéresse, c’est la drogue, et le sexe. »

Mais un jour, je me suis trouvé à côté de ce Colombien qui s’appelait Luis Carrera. Nous nous sommes mis à parler (je parle espagnol couramment car ma mère était espagnole). Trente-cinq ans après, je revois toujours son visage, sa sérénité, sa paix, que je ressentais profondément. Il m’a dit qu’il était chrétien, qu’il avait la foi, qu’il croyait au Seigneur Jésus. Jusque là, je n’avais pas voulu l’écouter, mais ce jour-là il a commencé à me parler, de Jésus, de la foi et je lui ai ri au nez. Il m’a répondu : « Lionel, si tu continues dans ce chemin tu vas te perdre. » Sa réponse m’a impressionné. Je suis resté quelques jours avec lui. Je sentais profondément qu’il avait en lui quelque chose que moi je ne possédais pas. Une présence, une force, un amour, une profondeur, une joie qui émanait de lui. Et je lui ai dit : « Luis, tu crois que moi aussi je pourrais connaître cette joie, cette paix que tu as, cette présence ? » Il m’a dit : « Oui, j’ai le Christ qui est en moi. » Et alors là, j’ai commencé à lui demander ce que je devrais faire pour qu’en moi aussi le Christ puisse venir combler ce vide, cette soif d’amour.

Je dois dire que quand j’étais en France, pendant que je me droguais, il y avait quand même une recherche dans cette drogue, une quête du sens de la vie. Avec mes amis, nous cherchions quelque chose, mais nous ne savions pas quoi

.

À ma question, Luis m’a répondu : « Lionel, tu n’as simplement qu’à ouvrir ton cœur et laisser le Christ pénétrer à l’intérieur de toi-même et remplir le vide qui est en toi. » Il ne m’a pas dit que j’étais un pécheur, il ne m’a pas dit que j’avais commis des péchés. Mais il m’a dit que lui aussi était un ancien drogué et que, depuis qu’il avait laissé Jésus entrer dans son cœur, le vide était comblé, la paix était venue et avait pris la place de la paranoïa et de l’angoisse (parce la drogue peut produire une certaine ivresse, mais après c’est pire, elle laisse la place à l’angoisse). Alors je lui ai dit : « Luis, moi aussi je veux que ce Christ, ce Jésus dont tu me parles, que je ne connais pas, rentre dans mon cœur. »

J’ai appris ensuite une chose surprenante : un mois avant, Luis était à Bogotà, et il avait eu le sentiment profond que Dieu lui disait : « Va à San Agustin ; là-bas tu rencontreras un jeune garçon, tu lui parleras et il se convertira. » Le Seigneur me cherchait déjà. Moi je cherchais, mais en fait c’était lui qui me cherchait.

Ma première Bible

Comme il se préparait à repartir, je lui ai demandé : « Où tu vas, Luis ? » Il m’a répondu : « Je retourne à Bogotà. » Alors je suis parti à Bogotà avec ce Colombien. Comme nous étions en pleine Amazonie, il nous a fallu plusieurs jours de voyage sur des pistes, en Land Rover. Nous sommes arrivés à Bogotà. Là, j’ai revendu ma drogue et avec cet argent — j’en avais très peu — je suis entré dans une librairie et j’ai acheté ma première Bible.

Dire qu’à mon arrivée, à Lima, au Pérou, comme nous n’avions pas de papier pour rouler les joints, nous arrachions les feuilles d’une vieille Bible dont le papier était très fin et qu’avec ces feuilles, nous roulions des « pétards » et nous nous défoncions toute la journée. Et voilà qu’un mois et demi après, je vends ma drogue et j’achète ma première Bible. Voilà la grâce de Dieu !

J’ai commencé à lire cette Bible. Je me suis rendu compte que c’était cela que je cherchais, cette sagesse, cette plénitude. La Parole de Dieu, la Bible, me disait : « Mon fils » — moi qui n’avais pas eu mon père. Et c’est à partir de ce moment-là qu’un cri est sorti de moi et j’ai appelé Dieu « Papa » — Dieu était vraiment mon Papa ! Ce papa que j’avais perdu quand j’étais petit, qui m’a tant manqué, c’était Dieu qui prenait sa place. Et j’ai commencé à lire, à lire, et je me suis rendu compte de toute cette plénitude d’amour qu’il y a dans le Christ, cet amour qui commençait à pénétrer mon être, à me combler. Cet amour que j’avais cherché auprès de ma mère qui, malgré toute sa bonne volonté, ne pouvait pas me le donner, parce que l’amour que je cherchais n’était pas un amour qu’un être humain pouvait me donner : c’était un amour que seul le Christ était capable de me donner. Et cette rencontre avec Jésus Christ, avec Dieu, n’a pas été une rencontre intellectuelle, mais celle d’un Père avec son fils. Pour la première fois, j’ai compris que quelqu’un m’aimait, profondément. Et à partir de ce jour-là, ma vie a commencé à prendre une orientation complètement différente. Je suis resté quelque temps avec Luis à me nourrir de la Bible. Puis, dans mon cœur, j’ai compris que le Seigneur me disait : « Maintenant, retourne à Vergèze, et va témoigner de ce que tu as trouvé. »

Retour en France

Quand je suis rentré à Vergèze, dans mon village, j’ai revu tous mes copains qui se droguaient toujours et avec quelle joie j’ai pu leur dire : « Ça y est, j’ai trouvé la vérité, je sais que Jésus est vivant, je l’ai rencontré. »

Au début, mes copains ne se moquaient pas vraiment de moi, mais croyaient que j’avais pris trop de drogue. Alors je leur parlais, je témoignais. Je ne savais pas grand-chose, je savais simplement que Jésus était vivant, qu’il nous aimait, que c’était lui le Sauveur, celui qui pouvait donner un sens à notre vie, remplir notre être. Certains se moquaient. Puis, au bout de quelque temps, quelques-uns sont venus me voir : « Lionel, parle-nous un peu de Jésus. » Alors j’ai commencé à leur parler du peu que je savais sur Jésus, de ce que j’avais lu dans la Bible. Et grâce à cela, beaucoup de mes copains se sont convertis. J’avais été un instrument dans les mains du diable pour les amener à la drogue ; par grâce, Dieu s’est servi de moi pour les amener à Christ, le Sauveur. Ce qu’il a fait pour moi et pour mes copains, c’est aussi ce qu’il veut faire pour vous.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

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(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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