Crucifié « à notre place » ?

Quel rapport entre mon destin personnel et la mort par crucifixion, il y a 2000 ans, d’un obscur ressortissant juif d’une ointaine province de l’Empire romain ?

Telle est la question éternellement débattue par tous ceux qui prirent connaissance de ces faits, y réfléchirent, et déciderent que ce rapport était de la plus extréme importance, ou au contraire choisirent de l’ignorer.

Les premiers écrits néotestamentaires rendent compte de ce débat et nous apprennent que les uns considéraient déja le message de la Croix de Christ comme un scandale, ou une folie — et les autres comme leur seule chance de salut (cf. 1 Cor 1.23-24 ; 2.2 ; Gal 1.6-9).

Pour si injuste et ignoble qu’ait été cette condamnation d’un innocent, il est pourtant un élément de cette affaire que personne ne doit sous—estimer. Cette crucifixion ne fut pas un tragique accident sur la route d’une impuissante victime. Une lecture attentive des Écritures, une écoute des enseignements de Christ lui-même et des apôtres après lui, nous révèlent qu’il fallait que ces événements arrivent, qu’ils étaient selon le plan de Dieu, que Christ savait au devant de quoi il allait, et que sa mort (conjointement a sa résurrection et a son ascension) allait déterminer sa victoire, rendre gloire au Père — et nous ouvrir les portes du salut. Puisqu’il n’y a donc pas de christianisme biblique sans la Croix, il est vital de bien comprendre la signification de celle—ci. C’est a cette tache que nous voulons nous atteler.

Quel sens donner a la crucifixion de Jésus ?

Beaucoup d’opinions se sont formées à ce sujet. Certaines interprétations contiennent des éléments intéressants, mais une seule d’entre elles nous semble entièrement répondre aux critères bibliques. Quelques échantillons des thèses les plus courantes :

1. La mort de Christ constituerait une rançon payée à Satan afin qu’il relâche les pécheurs que Dieu veut sauver. Se fondant sur des passages comme Mat 20.28 ; Marc 10.45 ; 1 Cor 6.20, cette conception fut défendue par Origène ou par Augustin. Quoique astucieuse, elle est liée à une compréhension défectueuse qui a dominé le christianisme jusqu’au xie s. Or, Satan fut jugé à la Croix (Jean 12.31 ; 16.11 ; Col 2.14-15) et sera emprisonné pour l’éternité (Apoc 20.10) ; le Créateur ne lui doit rien.

2. Jésus, par sa vie obéissante aurait fait une récapitulation, un résumé parfait de toutes les étapes de la vie humaine. Il aurait réussi là où Adam et ses descendants ont fauté (cf. Rom 5.12-21 ; Héb 2.10 ; c’était l’opinion d’Irénée). Or, s’il est vrai que Jésus fut sans péché (1 Jean 3.5 ; Jean 8.44), c’est de sa mort, de sa résurrection et de sa glorification que provient notre salut, et non seulement de sa vie terrestre parfaite.

3. Jésus aurait en quelque sorte dédommagé Dieu du déshonneur entraîné par le péché d’Adam : sa mort constituerait une offrande qui compenserait le ravage de nos fautes. Dès lors, Jésus pourrait offrir le salut à ceux qui se convertissent (cf.1 Pi 2.21 ; 1 Jean 2.6 ; Pélage, Anselme, Lélius et Fauste Socin, du ive au xvie s. défendirent ce point de vue). Or, cette théorie ne rend pas justice à des passages comme 1 Pi 2.24 ou Rom 5.6-10. Par sa mort, Jésus n’a rien remboursé à qui que ce soit !

4. La mort de Christ démontrerait l’amour de Dieu, et exercerait par là une influence morale sur l’homme. Cet acte adoucirait le cœur du pécheur pour l’amener à la repentance ; l’homme, étant spirituellement et moralement malade, aurait besoin de cette preuve d’amour (Rom 5.8 ; 2 Cor 5.17-18 ; Phil 2.5-11 ; Col 3.24 ; c’était la position d’Abélard, xie s.). Or, la mort de Christ fut plus qu’une influence morale. En recevant la condamnation que nous méritons, Jésus accomplit le seul acte de justice suffisant au règlement de notre dette envers Dieu (Mat 20.28 ; Apoc 5.9 ; Rom 3.24-25 ; 5.6,10).

5. Une démonstration de la justice de Dieu (théorie gouvernementale), Dieu voulant illustrer, par la mort de Christ, sa haine des violations de sa juste Loi. Les souffrances de Christ n’auraient rien expié du tout ; elles ne feraient que traduire l’estime que Dieu vouait à sa Loi et à son gouvernement de la race humaine (Ps 2 et 5 ; Es 42.21 ; position de Grotius, xvie s.). Or, la mort de Christ fut d’abord le moyen d’apaiser la colère du Dieu offensé (Rom 3.24 ; 1 Jean 2.2), et de fournir au pécheur la réconciliation que ce dernier n’aurait jamais pu obtenir par lui-même (2 Cor 5.21 ; 1 Pi 2.24).

6. Une démonstration mystique d’amour qui permettrait à la mort de Christ d’exercer une mystérieuse influence sur l’homme pour le pousser à être « bon » ; la mort sacrificielle inspirerait les hommes à agir charitablement ; elle permettrait de « sentir et goûter l’Infini » (Schleiermacher, xviiie s. ; cette théorie s’appuie sur Héb 2.10, 14-18 ; 4.14-16) . Or, les chap. 3 à 7 de l’Épître aux Romains enseignent que l’homme n’est pas bon, et qu’il est incapable d’agir selon les normes divines. Au préalable, sa culpabilité à l’égard de Dieu doit être ôtée : Christ est mort dans ce but.

7. Un accident, parce que Christ, si concentré sur sa prédication du Royaume, n’aurait pas vu arriver sa mort. Cette mort n’aurait pas été destinée à servir à quoi que ce soit (Albert Schweitzer, xxe s.). Or, Jésus a prédit, et accepté, sa mort (Mat 16.21 ; 17.22 ; 20.17-19 ; 26.1-5), laquelle était dans le plan de Dieu (Actes 2.23) parce qu’il fallait qu’un homme parfait subisse le jugement divin à la place de l’humanité (És 53.4-6).

8. Un acte de substitution. Jésus-Christ s’interposa entre la colère de Dieu et la race humaine pécheresse et coupable. Christ s’est constitué comme victime pour endurer la colère de Dieu envers les péchés de l’humanité ; il fut puni à notre place (2 Cor 5.21 ; 1 Pi 2.24 ; Héb 9.28 ; És 53.4-6). Christ, par sa mort, répondit totalement aux exigences divines sur les plans légal, moral, et personnel. Il a offert le seul et unique sacrifice parfait pour régler la question du péché.

Les sept premières conceptions ci-dessus sont déficientes. La huitième est la seule qui corresponde à la généralité de l’enseignement biblique. Regardons de plus près la doctrine de « la mort pénale en substitution de Jésus-Christ ».

La mort de Christ : une satisfaction et une substitution pénales

A-La substitution pénale : une notion largement répandue

Trois observations :

1. La mort de Christ occupe une place importante dans les Évangiles.

2. La mort de Christ fut le but de son incarnation, car sa mission était de donner sa vie comme une rançon2. Ce concept était familier en Israël3.

3. Même dans le monde païen gréco-romain, le principe de « substitution » légale était familier.

Cependant, beaucoup de théologiens, comme nous l’avons constaté, n’ont pas admis la centralité de cette notion. Historiquement, l’abandon du principe de substitution légale coïncide généralement avec l’apparition de toutes sortes de questionnements, tels que :

1. La mort de Christ était-elle une nécessité ou une option arbitraire ?

2. La mort de Christ était-elle ancrée dans l’amour et / ou dans la justice de Dieu ?

3. Cette mort fut-elle le remède à la culpabilité inhérente au péché originel, ou aux seuls actes de péché ?

4. Christ a-t-il souffert pour les crimes de l’humanité, ou seulement pour servir de bon exemple ?

Pour retrouver une base digne de foi, établissons tout d’abord que la nécessité du salut repose sur quatre réalités :

1. Le caractère de Dieu : sa justice (Deut 32.4 ; Ps 89.15 ; Gen 18.25 ; Rom 9.14), sa sainteté (Ex 15.11 ; Ps 89.36a ; Es 6.3 ; Hab 1.13), sa haine du péché (Ps 5.5-7 ; Nom 11.1 ; Héb 12.29), mais aussi son amour (1 Jean 4.7,8,16).

2. La Loi de Dieu (Lév 11.44 ; Deut 5.20, 29 ; 11.26-27 : Jac 2.10 ; Gal 3.10) à laquelle aucun pécheur n’a jamais complètement obéi (Rom 3.23).

3. La nature du péché adamique, inné en chaque être humain (Ecc 7.20 ; Éz 22.4 ; 18.4 ; Jac 2.10 ; Rom 3.9 ; 5.12).

4. Un besoin général de purification et de pardon (Ps 32.1 ; Luc 1.77 ; Act 13.38 ; Éph 1.7 ; Col 1.13-14 ; 2.13 ; Héb 1.3c ; 2.17c ; 7.27e), de victoire sur le péché (Éph 4.20-5.21 ; 6.14-17 ; Rom 7.22-25), de vie éternelle et de sécurité (Jean 3.16, 36 ; 5.21,24 ; 10.27-29 ; 17.2-3 ; Rom 5.17 ; 2 Tim 4.18 ; 1 Cor 1.8-9 ; Éph 1.4-5 ; Jude 1, 24).

B-Harmonie entre l’A.T. et le N.T.

Le Nouveau Testament établit que la conception et l’accomplissement du salut trouvent leur anticipation dans l’Ancien Testament ; les divers sacrifices prescrits par la Loi de Moïse sont la meilleure introduction au message de la Croix4. La nécessité de substitution et de satisfaction exigée par le Créateur pour régler la question du péché est du reste aussi vieille que l’homme. Cette nécessité s’est imposée jusqu’à la mort de Christ5. Les victimes offertes sur l’autel avaient pour but de mettre en évidence la sainteté et la justice de l’Éternel, l’état de corruption totale de la race humaine, la culpabilité entière de l’individu. Mais surtout, les sacrifices d’expiation révélaient que Dieu, en tant que Sauveur, était disposé à pardonner les péchés, non sur la base des œuvres, mais en raison de l’offrande d’une vie innocente que Dieu, dans sa grâce, accepterait en guise de substitution pour le coupable. Résumons brièvement cette doctrine fondamentale du christianisme biblique.

C-Portée de l’œuvre de la Croix pour les croyants

Voici quelques termes bibliques clés pour la bonne compréhension de cette œuvre :

1.  La mort de Christ fut une substitution pénale (légale). « Christ est mort pour les pécheurs » (Rom 5.8). Comment comprendre la préposition « pour » ? Elle traduit deux prépositions grecques différentes :

– (anti) : signifie parfois « pour ; au lieu de » (Mat 20.28, Marc 10.45 sont les seules références du N.T. qui mettent l’accent sur la substitution) ;

(hyper: « pour ; à la place de, pour le bienfait d’un autre »6. Toutefois, il semble bien que « hyper » dans 2 Cor 5.14, 21 ; Gal 3.13 recouvre aussi le sens de anti, et probablement aussi dans Jean 11.50 ; 18.14.

Déduction : la mort de Christ fut la mort de tous, parce qu’il subissait la condamnation que mérite toute créature. En devenant l’objet de la colère divine à l’égard du péché de l’homme, Christ a agi « au lieu de nous, pour notre bienfait, et à notre place ». Jésus-Christ assuma tous les égarements des hommes rebelles à leur Créateur. Selon 2 Cor 5.21 ; Gal 3.13, il est devenu « péché » en prenant la malédiction qui nous était destinée. Cette œuvre inouïe dépasse notre compréhension ! Elle ne peut que recevoir notre humble acceptation, notre constante adoration, et surtout déboucher sur une qualité de vie prouvant notre attachement respectueux à la personne de Christ.

2.  Aux yeux de Dieu, la mort de Christ a une valeur éternelle, parce que son amour, sa justice et sa Loi ont été satisfaites ; toutes les exigences divines envers les hommes se trouvèrent satisfaites en cette mort. Christ devint une offrande propitiatoire pour apaiser (la propitiation) le Dieu en colère, offensé7.

 3.  La mort de Christ fut un acte de réconciliation, le but étant de rétablir le contact avec le Dieu dont l’homme s’était volontairement détourné8. Par sa mort, Christ a potentiellement éliminé l’opposition et la rébellion humaines contre Dieu9. Toutefois, il nous appartient, sous l’éclairage de la Parole et du Saint-Esprit, de répondre à cette offre par la repentance et la foi (Act 20.21).

 4.  La mort de Christ fut une rédemption de portée universelle, mais son fruit n’est récolté que par ceux qui le reçoivent, c’est-à-dire par ceux qui passent par une authentique conversion. Trois verbes grecs différents l’expriment plus précisément :

a.  Christ a acheté l’esclave (au marché) pour le libérer10.

b.  En acquérant le pécheur repentant, Christ le libère de l’esclavage et de la malédiction de la Loi. La Loi n’a plus aucun droit sur celui qui s’est réfugié dans l’œuvre de Christ11.

c.  C’est au prix de son sang précieux, de sa vie, que Christ a payé la rançon, le rachat12.

La mort de substitution pénale de Jésus-Christ, satisfaisant et apaisant Dieu, réglant la question du péché, est une réalité. Chez le croyant, cette mort devrait toujours engendrer un amour sincère pour chaque Personne de la Trinité, l’amour des autres, une vraie haine et une solide horreur du péché, un désir de service et de sacrifice, et une dynamique en vue d’une conduite sanctifiée.

D-Portée de la Croix pour l’humanité en général

Une question a divisé, divise, et divisera les théologiens… et ceux qui les écoutent : Christ est-il mort uniquement pour les « élus », les « nés de nouveau » ? Ou bien a-t-il payé la dette de toute l’humanité ?

Puisqu’un verset comme Jean 3.16 est souvent invoqué dans ce débat, que représente donc ce « monde » que Dieu a tant aimé qu’il lui a donné son Fils ? Le mot grec (cosmos) désigne, dans la philosophie grecque, la totalité de l’existence spatiale et temporelle de la création, de l’univers, dans un ordre perceptible (Homère, Hésiode, Anaximandre, Platon, Aristote, etc.). Dans les écrits apocryphes de la LXX, ce sens s’y trouve (Sagesse, 2 Maccabées, 4 Maccabées). Fait intéressant : l’hébreu biblique n’a aucun équivalent, ni concept, ni mot correspondant au grec « cosmos ». L’A.T. appelle l’univers « ciel et terre », « tout » (Jér 10.16 ; Ps 103.19 ; És 44.24 ; Ps 8.7). Le « monde » est toujours une entité en rapport avec le Créateur (Gen 1.1-2.4a ; cf., Ps 136 ; 148 ; Amos 4.13 ; 5.8 ; 9.6). Comme dans le grec séculier et le judaïsme hellénisé, le N.T. emploie « cosmos » comme « monde » avec trois usages :

a. l’univers (Act 17.24 ; Jean 1.3) ;

b. la sphère ou le lieu de la vie humaine, la terre (Marc 8.36 ; Mat 4.8 ; Luc 4.5 ; cf. Jean 1.9 ; 2 Cor 1.12) ;

c. l’humanité, le lieu appartenant à l’activité des hommes (Jean 3.19 ; 2 Cor 5.19, surtout là où l’activité divine salvatrice est à l’œuvre). Notons aussi la signification de « cosmos » dans Rom 5.12ss ; 3.6, 19 ; 8.20-22. Quant au « nouveau monde » à venir, il n’est jamais appelé « cosmos », mais « Royaume de Dieu », « nouveaux cieux et nouvelle terre » ; le « cosmos » est corrompu, provisoire, et voué à la disparition ; le Royaume est parfait, incorruptible et éternel (lisez les descriptions de l’apôtre Jean concernant le « cosmos », Jean 1.29 ; 7.7 ; 15.18ss ; 12.31 ; 16.11 ; 1 Jean 5.18).

Les divers sens du terme « cosmos » ne peuvent donc pas autoriser une application restrictive de la doctrine de la substitution. Du reste, cette doctrine ne produisit pas de controverse générale parmi les chrétiens jusqu’en 1618. C’est à ce moment en effet que les descendants spirituels de Calvin, réunis à Dordrecht, en Hollande, radicalisèrent leur position : Christ n’est mort que pour les élus. Or, de grands noms de l’histoire chrétienne, Clément d’Alexandrie, Eusèbe, Athanase, Chrysostome, Augustin, Luther, Latimer (martyr), Coverdale, Cranmer, Schaff, Edersheim, A.T. Robertson (le plus grand grammairien américain du grec du N.T.), croyaient sans broncher que Christ est mort pour payer la dette de toute l’humanité. C’est aussi notre profonde conviction.

A. Voici les références utilisées par ceux qui affirment que Christ est venu procurer le salut uniquement à une petite minorité, les élus. Suivies de mes commentaires…

– És 53.5 : si l’on interprète ce verset dans son contexte, le Messie allait mourir uniquement pour Israël ! Or, Paul l’applique à tous dans Romains 5.6,8.

– Mat 1.21 : peut-on réellement appliquer ce verset uniquement aux juifs ? Si oui, aucun non-juif n’a jamais été sauvé !

– Mat 20.28 : « plusieurs » désigne-t-il contextuellement les juifs seulement ? Si oui, il n’existe aucun non-juif sauvé. Idem pour 26.28, et pour Jean 10.15.

– Act 20.28 ; Gal 3.13 ; Éph 2.25 parlent de la mort pour « l’Église », et c’est la vérité. Toutefois, ces références ne disent jamais que Christ est mort uniquement pour elle. Ces versets ne font que mettre l’accent sur un aspect particulier de la vérité au sens plus large. L’Église représente une minorité du grand ensemble de ceux pour qui Christ est mort. Ainsi aucun des versets ci-dessus, et bien d’autres, ne causent de problème d’interprétation pour ceux qui croient que Christ a payé la dette de l’humanité entière.

B. Voici un échantillon de références qui enseignent que la mort propitiatoire englobait toute l’humanité :

– Luc 19.10 : Jésus est venu pour « ce qui était perdu ». Qui était perdu ? Seulement les juifs, seulement les élus ou toute l’humanité ?

– Jean 1.29 : « les péchés du monde » (rappelons-nous

– Jean 3.16 : le verset parle pour lui-même.

– Romains 5.6 : qui sont les « impies » ? Seulement les « élus », et si oui, le monde n’a-t-il jamais vu ni connu d’autres impies13 ?

– Hébreux 2.9 : Christ fut-il couronné uniquement à cause de sa mort pour les élus ? Il a tout réglé pour tous, mais seuls les convertis en bénéficient (1 Tim 4.10).

– 2 Pierre 2.1 : mais ce verset est solennel14 !

En guise de conclusion

Les deux versets qui suivent résumeront très clairement la valeur universelle et actuelle de la mort substitutive de Jésus-Christ pour tout pécheur qui se repent, croit, et se donne au Dieu-Sauveur :

1 Jean 2.2 : « Il [Jésus-Christ] est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. »

1 Timothée 4.10 : « …nous travaillons et nous luttons, parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le sauveur de tous les hommes, surtout des croyants. »

1És 53 ; Mat 17.22,23 ; Marc 14.21 ; Act 2.23 ; 3.18 ; 4.25-28 ; Gal 3.13 ; 1 Pi 2.24.
2 Jean 12.27 ; Marc 10.45 ; Luc 22.15 ; Mat 26.2 ; Jean 3.14.
3 Lév 25.25, 48 ; Ps 49.7 ; És 35.10 ; 51.11 ; Ex 13.13 34.20 ; Osée 13.14.
4 Jean 1.29 : 1 Cor 5.7 ; Éph 5.2c ; 2 Cor 5.21 ; 1 Pi 1.19 ; Héb 1.1-10.29.
5 Gen 3.21 ; 22.1-14 ; comparez Lév 16 avec Héb 9.1-12 ; 0.1-22.
6 Jean 10.11, 15 ; 11.50-51 ; 15.13 ; 18.14 ; Rom 5.6, 8 ; 1 Cor 5.7 ; 11.24 ; 15. 3 ; 2 Cor 5.14-15, 21 ; Gal 1.4 ; 2.20 ; 3.13 ; 1 Thes 5.10 ; Tite 2.14 ; Héb 2.9 ; 5.3 ; 10.12 ; 1 Pi 2.21 ; 3.18 ; 4.1 ; 1 Jean 3.16. Ici l’accent est mis sur l’idée de représentation, de remplacement.
7 Héb 2.17 ; 1 Jean 2.2 ; 4.10 ; Rom 3.25, cf. la prière du pécheur dans Luc 18.13.
8 És 59.1-2 ; Col 1.21, 22 ; Jac 4.4.
9 Rom 5.10 ; 2 Cor 5.18-19.
10 Rom 7.14 ; Éph 2.2 ; Rom 3.19 ; 1 Cor 6.20 ; 7.23 ; Apoc 5.9 ; 14.3-4.
11 Gal 3.13 ; 4.5.
12 1 Pi 1.18 ; Tite 2.14 ; cf. Luc 24.21a.
13 N.B. : les versets où les mots « tous » ou « quiconque » (ou un équivalent) apparaissent : Rom 3.23 ; 10.13 ; És 53.6 ; Tite 2.11 ; Luc 2.10-11 ; 1 Tim 2.3-4, 6 ; 1 Jean 2.2 ; Ac 17.30 ; Rom 1.5 ; 16.26 ; 2 Cor 5.14
14 Ces considérations n’impliquent pas de notre part un jugement globalement négatif sur toutes les contributions théologiques de Calvin, de Th. De Bèze et de leurs descendants spirituels. Nous avons une grande dette de reconnaissance envers les Réformateurs, Calvin compris. Toutefois, notre gratitude envers ces courageux serviteurs de Dieu ne doit pas nous contraindre à accepter sans réserve chacune de leurs doctrines. Dont celle de « l’expiation limitée », par exemple.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)