Courrier des Lecteurs

COURRIER DES LECTEURS

Mars 2002

Extraits de lettres

La rédaction de PROMESSES remercie tous ses lecteurs fidèles qui nous soutiennent par leurs prières et leurs dons. 2001 a été riche en possibilités de diffusion (6000 exemplaires en Afrique et en Haïti, grâce à votre soutien financier). Les bénéficiaires sont pour la plupart des pasteurs, responsables d’église, instituts et centres bibliques. Les nombreux e-mails et lettres témoignent de l’importance de notre soutien spirituel par la littérature biblique. Voici quelques extraits de nouvelles provenant de différents pays:

« …Je vous remercie pour les numéros de votre revue PROMESSES envoyés durant l’année 2001. Je trouve les articles de cette revue très intéressants, et j’aimerais renouveler mon abonnement pour l’année 2002… » (Mme G.J., Cotonou, Bénin).

« …Depuis que j’ai commencé à recevoir et à lire votre revue PROMESSES, j’ai été beaucoup édifié. Vous faites un travail qui mérite nos félicitations. Je demande au Seigneur de vous armer davantage dans cette noble œuvre…J’aimerais vous soumettre un problème qui constituera, si vous le permettez, un sujet à développer dans vos prochaines parutions. Le voici: On nous pose souvent la question de savoir pourquoi les chrétiens sont malades au même titre que les « païens » Pire encore, on y retrouve les serviteurs de Dieu et même après des prières intenses et répétées accompagnées de jeûnes et de prières. Certains demeurent malades, alors que Jésus nous a promis la guérison? Nous leur avons cité les exemples de Job et de Paul pour leur faire comprendre que Dieu le permet parfois. Mais, ils ne sont toujours pas satisfaits dans leur attente. Aidez-nous! Puisse le Seigneur vous bénir. » (K.D., Pasteur, Save, Bénin).

« …Merci pour toutes les informations. Merci de renouveler mon abonnement gratuit…Continuez à informer et à enseigner le peuple de Dieu en abordant les sujets brûlants de l’heure, car à travers PROMESSES, beaucoup de personnes reçoivent enseignement et formation, car un grand nombre de responsables d’église n’a pas d’accès à une bibliothèque pour continuer à se former. PROMESSES peut donc combler le vide », (D.J., pasteur, enseignant dans un Institut Bibl., Bobo-Diolasso, Burkina Faso).

« …Concernant mon impact sur les pasteurs de l’EFLC (Eglise Fraternelle Luthérienne Camerounaise), je ne pense pas avoir fait des efforts personnels, mais c’est le fruit d’une conviction. Certains de vos articles sont tellement riches qu’ils m’ont édifié, et étant nourri, j’édifie aussi les autres. C’est ainsi qu’ils prennent goût à ce « bon menu » au point qu’ils aimeraient eux-mêmes en déguster de la bonne manière, ce qui les amène donc à s’abonner. Actuellement, ils sont très nombreux à le recevoir, mais j’ai sélectionné quelques noms de mes collaborateurs dans les diverses paroisses (anciens et diacres)…(liste de 30 nouvelles personnes)…Je partage pleinement votre souci d’avoir un « feed-back » de chaque lecteur, car cela est important pour le travail gratuit que vous faites à l’égard des serviteurs africains. L’écrit de réabonnement pour un lecteur a toute son importance et signifie que l’on attache de l’importance à la chose lue et à la revue elle-même. Cela est aussi encourageant pour vous dans ce travail de diffusion dans les pays africains…Avec le réveil dans l’Eglise, il y a aussi le réveil du diable dans ses activités pour combattre les élus…Parfois il utilise les gros moyens pour paralyser les croyants: le découragement et l’affaiblissement des dirigeants…Nous venons de créer des cellules de prière par quartier et sous-quartier de la ville en vue de maintenir notre batterie de la prière en marche…Comme fidèle lecteur de PROMESSES, mon souhait est que tous les pasteurs de ma dénomination puissent être abonnés à « P »; ils sont plus de 200. Mais, pour les y intéresser, il faudrait que le contenu de la revue puisse répondre aux besoins pastoraux de l’heure: délinquance, prostitution, Sida, cure d’âme, chômage, etc…Trois ans après notre mariage, mon beau-père est décédé au moment où, il y a un an seulement la relation père-fils s’était établie (mon épouse et moi, nous sommes de deux éthnies différentes, ce qui rend un mariage mixte difficile). Il était député à l’Assemblée nationale parlementaire et avait la charge de beaucoup d’enfants (ceux de ses défunts cousins et frère, car il était resté le seul homme et père dans le sens large de la famille). Mais Dieu sait pourquoi il l’a rappelé à lui. Nous sommes vraiment de passage sur cette terre! Que Dieu nous apprenne à compter nos jours!… Ce qui réjouit mon cœur, c’est sa réconciliation avec le Seigneur, et il laisse une épouse spirituellement mûre et forte… » (N.J. pasteur, Kousseri, Cameroun).

« …Je salue votre disponibilité de m’envoyer 10 exemplaires de PROMESSES au lieu de 5. Je suis en train d’encourager les amis à « exploiter » la revue. Il vous écriront individuellement à la prochaine occasion… » (M.J. Théologien, ISTB, Bunia (Rép. Dém. Congo).

« Cette opportunité m’est offerte pour vous dédier mes remerciements pour les numéros de PROMESSES reçus en 2001, et je vous demanderais de bien vouloir m’envoyer 5 exemplaires désormais, car les intéressés sont nombreux dans ma région… » (K.B., pasteur, Croma, Rép. Dém. Congo).

« C’est avec plaisir que j’ai reçu votre lettre du 23.10.01. J’accuse réception du no 138 et attends donc les 2 exemplaires du no 139. A l’IBF (Institut Biblique Francophone de Ara) j’enseigne le français et le grec. Nous sommes 5 professeurs et 31 étudiants. La formation des étudiants est de 4 ans. Je vous demande de prier pour nous, car nous n’avons pas de salaire et les étudiants n’ont pas de bourse… » (L.B., pasteur et enseignant à l’IBF, Ara, Rép. Dém. Congo).

« …Depuis son retour de France, un des anciens et piliers de l’église locale ici a enseigné la doctrine du mouvement Charismatique, la plénitude de l’Esprit Saint par le signe du parler en langues… Certains responsables ont épousé cette doctrine et sont très chauds à l’appliquer dans l’église. D’autres sont réticents (suit l’explication des effets dévastateurs dans cette église locale)… Pourriez-vous m’envoyer de la documentation sur l’historique du mouvement charismatique, sa base doctrinale sur le St-Esprit, la relation entre le baptême du St-Esprit et le salut, la plénitude du St-Esprit et les dangers du mouvement Charismatique… »(Nous avons remis par l’intermédiaire d’un frère se rendant à Madagascar, plusieurs anciens numéros de PROMESSES, plus de 70 pages de documents bibliques, ainsi que 9 ouvrages théologiques à ce sujet) (A.R. pasteur et directeur d’un institut biblique, Tananarive, Madagascar).

« Je ne saurais par quels mots exprimer ma joie et les bénédictions spirituelles que je trouve dans vos pages, et surtout pour la bonne compréhension en faisant sa lecture. Voici mon témoignage pour vous montrer que j’aime recevoir régulièrement votre revue: Je suis un jeune pasteur, et quand j’étais parti dans une grande ville, j’étais alors trop attiré par la TV. Mais un jour Joussouf Fofana m’avait prêté un numéro de votre revue qui traite le problème de la TV qu’il cause, entre autres, aux enfants de Dieu. J’avais lu 3 fois ce numéro. Depuis, je puis rester un à deux mois sans regarder la TV, et maintenant, j’aime lire ma Bible et d’autres livres chrétiens au lieu d’être devant l’écran. Donc, chers frères, je renouvelle ma demande de réabonnement pour 2002. J’ai reçu tous les numéros 2001 et j’attends avec un ardent désir ceux de 2002… » (C.J., pasteur, Kayes, Mali).

« …Je suis très content d’avoir reçu votre revue PROMESSES en 2001. J’avoue que cela m’a beaucoup aidé dans le ministère et je vous suis très reconnaissant de ce geste… » (O.A., pasteur, Zinguinchor, Sénégal).

« Merci pour le 1er no 2002 de PROMESSES que je suis en train de lire avec un réel plaisir. D’habitude, ce sont les études bibliques qui m’intéressent plus, mais cette fois-ci, on dirait qu’il y a un tout petit grain de sel en plus pour mieux assaisonner les choses. Je pense au poème très émouvant dénonçant l’euthanasie, et à l’article consacré à la croissance de nos églises. Merci à vous tous pour le travail que vous accomplissez pour la gloire de notre Père en Jésus-Christ. Que Dieu vous bénisse abondamment » (K.M., Lomé, Togo).

« …Notre Médiathèque a constamment besoin d’ouvrages chrétiens comme des magazines, périodiques, bulletins, livres théologiques, manuels de Ordre, etc. Vous pouvez aussi, si cela est possible, augmenter le nombre des exemplaires de PROMESSES. Ceux que nous avons sont tellement lus qu’ils risquent de s’abîmer sérieusement. Si vous en trouvez, ne tardez pas à nous les envoyer… » (Dr. K-A-M., Centre culturel biblique, par adresse Chililabombwe, Zambie).

« Je tiens à vous remercier pour l’excellente qualité de la revue que j’apprécie beaucoup et vous encourage à continuer dans ce sens. Que le Seigneur vous soutienne et vous renouvelle pour cette importante tâche. » (M.G., pasteur, Béruges, France)

« Par la présente, je me désabonne de votre revue PROMESSES, car ma vue a beaucoup baissé (88 ans). Je regrette de ne plus pouvoir en profiter comme elle le mériterait. Je vous souhaite de continuer ce travail, et que le Seigneur de toute grâce vous bénisse richement ». (G.A., Strasbourg, France).

« PROMESSES est vraiment un périodique qui, tout en nourrissant notre âme, nous informe de quantité de choses qu’il faut savoir. Nous souhaitons vraiment que ce travail puisse être poursuivi longtemps encore et que beaucoup d’Africains puissent en être également les heureux bénéficiaires… » (M.&Cl.H., Genève).

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)