Consignes sanitaires bibliques

Dieu se sert souvent d’une réalité concrète pour illustrer un principe spirituel.
Nous voyons cela au travers des paraboles de Jésus.
Mais ce principe ne se limite pas au Nouveau Testament.

L’Écriture parle souvent de la maladie, et dans l’Ancien Testament, les maladies étaient souvent considérées comme une des conséquences du rejet de Dieu par le peuple d’Israël (Ex 12.26 ; 23.25). Bien qu’il y ait cette dimension spirituelle, nous examinerons principalement les aspects pratiques des principes sanitaires donnés par Dieu et leurs applications pour notre temps.

1. Origine des bactéries et virus dangereux

En nous référant à la Bible, nous ne trouvons nulle part les mots « bactérie » ou « virus ». Cependant nous savons que Dieu a créé tout parfaitement bien (Gen 1.31). D’où viennent alors les bactéries et les virus pathogènes ? Dieu aurait-il créé des agents pathogènes dangereux pour l’homme ? Si Dieu a tout créé parfaitement bien, il a aussi créé les virus et les bactéries pour le bien de la Terre. L’origine du dérèglement du fonctionnement de toute la nature trouve sa source dans la désobéissance d’Adam et d’Ève, lorsqu’ils ont mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu déclara à l’homme que le sol serait maudit, qu’il produirait des épines et des ronces. Paul écrit dans son Épître aux Romains que toute la création est soumise à la vanité, qu’elle soupire et souffre, et qu’elle aspire à l’affranchissement de la servitude de la corruption (Rom 8.19-22). Le péché originel a induit non seulement la mort d’Adam et d’Ève, mais tout le dérèglement de la nature — animale, végétale et minérale. Aujourd’hui, les botanistes savent que les épines sont le résultat d’une mutation génétique, les plantes produisent des épines au lieu de feuilles et de branches. Et toute la création subit aujourd’hui encore le désastre, résultat de la désobéissance des premiers humains. Il est très probable que les virus et les bactéries ont subi le même sort que les feuilles et les branches, ils ont muté.

2. La réponse de Dieu et les principes sanitaires

Pendant plus de 2 millénaires, Dieu n’a pas donné de règles sanitaires particulières face à cette altération de la création. C’est à la sortie du pays d’Égypte que Dieu donnera des lois au peuple d’Israël. Il donnera en particulier plusieurs ordonnances d’ordre sanitaire. Bien que ces ordonnances soient tirées du livre du Lévitique, elles avaient pour objectif de mettre en lumière la sainteté de Dieu au travers de différentes figures. Pour certaines d’entre-elles, elles avaient également une dimension sanitaire.

a. Les cadavres

Dans Lévitique 11, il est question des animaux impurs. Ce chapitre indique plusieurs fois de ne pas toucher (v. 8, 24, 25, 27, 28, 31, 36) ou manger un animal mort (v. 39, 40) car la personne ayant touché ou mangé un animal mort sera impure. Tout objet en contact avec l’animal mort sera souillé (v. 32, 35), certains objets devront même être détruits comme les fours et foyers. Seules les sources et les citernes resteront pures (v. 36). Les animaux sont parfois porteurs de parasites. À la suite de la mort de l’animal, ces parasites ont parfois tendance à se multiplier. D’autres fois, l’animal meurt à cause d’une infection. Une personne en contact avec un cadavre d’animal risque donc de s’infecter. De plus, en se décomposant, les animaux attirent des insectes dont certains sont porteurs de maladies infectieuses.
De nos jours, on recommande de ramasser les animaux morts dans les élevages avec des pinces ou des pelles, cela afin de garder une certaine distance avec le cadavre. Certains recommandent vivement de laver ses bottes au jet d’eau, de faire attention en retirant ses gants, de se débarrasser soigneusement des combinaisons jetables, de se laver les mains et les lunettes[note]https ://www.cigversailles.fr/content/ramassage-des-animaux-morts[/note] .
Dans Nombres 5.2, une personne qui est souillée par un mort, devait même s’isoler hors du camp.

b. La lèpre

Dans Lévitique 13, nous trouvons la loi sur la lèpre. Une personne présentant sur sa peau une tumeur, une dartre ou une tache blanche ressemblant à la lèpre, devait se présenter devant Aaron ou l’un de ses fils afin de se faire examiner. Selon la gravité, la personne était déclarée impure ou placée en isolement jusqu’à deux périodes de sept jours selon le type de lèpre (v. 4-5, 31 et 33). Nombres 5.2 précise aussi que les personnes, atteintes de la lèpre, devaient être renvoyées du camp.

c. La gonorrhée

Dans Lévitique 15, nous trouvons la loi relative aux personnes atteintes d‘une gonorrhée. Cette maladie est d’ordre infectieux et il est bien probable qu’il s’agisse ici d’une infection bactérienne sexuellement transmissible. La personne atteinte par la gonorrhée devenait impure, tout objet qu’elle touchait, lit ou objet sur lequel elle s’asseyait, le devenait aussi (v. 4). Toute personne en contact avec le lit ou l’objet devenait impure jusqu’au soir et devait impérativement se laver et laver son vêtement (v. 5). Il en était de même pour toute personne qui aurait touché la peau de la personne infectée, toute personne sur laquelle elle aurait craché ou toute monture sur laquelle elle se serait assise (v. 7-9). Tout vase de terre, en contact avec la personne infectée, devait être brisé (v. 12). Cette personne devait encore attendre 7 jours après la fin de l’infection pour sa purification, avant de se présenter, à l’entrée de la tente d’assignation, avec deux tourterelles ou deux pigeons au sacrificateur, qui les offrait l’un en sacrifice d’expiation, l’autre en holocauste. Tout comme pour les lépreux ou les personnes souillées par un mort, la personne atteinte d’une gonorrhée était renvoyée du camp (Nom 5.2).

d. Les principes sanitaires bibliques

À cette époque, les bactéries et les virus n’avaient pas encore été découverts. Moïse, qui avait grandi dans la cour de Pharaon, avait reçu une formation des plus nobles. Sans doute, avait-il aussi eu connaissance des pratiques médicales égyptiennes au travers de son éducation. Selon le papyrus Ebers[note]Le papyrus Ebers est daté d’environ 1550 av. J.-C. ; il est le plus ancien documents médical égyptien connu à ce jour.[/note] , on soignait les personnes par des invocations magiques, par l’utilisation de plantes, de minéraux mais également avec des substances animales comme le sang, la graisse, le foie, l’urine ou encore les excréments. Il est fort probable que de nombreux malades décédaient en Égypte en raison de telles pratiques. Ce n’est qu’au XIXe siècle, quelque 3 400 ans plus tard, que les médecins commencèrent à découvrir les bactéries. Le médecin obstétricien hongrois Ignace Philippe Semmelweis démontra en 1847 l’utilité du lavage des mains dans une solution d’hypochlorite de calcium avant tout accouchement, un examen médical, ou après la dissection d’un cadavre (cf. Lév 11).
Dieu, dans sa bienveillance, avait institué des principes sanitaires afin d’éviter la contagion au reste du peuple. Lévitique 15.13 souligne que la personne, à la fin des sept jours de purification, devait se laver dans de l’eau vive, c.-à-d. une eau qui coulait et non une eau stagnante. L’eau vive emporte bien mieux les bactéries lorsqu’elle coule sur la peau, qu’une eau stagnante lorsqu’on y plonge ses mains. Aujourd’hui, ce principe est de rigueur dans les hôpitaux lors du lavage des mains consulté le 01.04.2021 . Il nous est donc difficile d’imaginer que Moïse ait rédigé ces lignes sur la base de ses connaissances acquises en Égypte et au cours de sa vie dans le désert. Nous ne pouvons que nous émerveiller en lisant ces textes parce qu’ils sont inspirés par Dieu.
Le principe de la quarantaine a été introduit pour la première fois en 1377 à Dubrovnik en Croatie avec l’apparition de la peste noire. Mais ce ne fut qu’en 1423 qu’un premier hôpital ouvrira sur l’île de Sainte-Marie de Nazareth (république de Venise), pour y interner les personnes suspectées d’infection. Ces principes avaient été institués sur la base biblique de Lévitique 15 car le corps médical de l’époque, dépassé par l’événement, n’avait trouvé aucun traitement pour guérir l’infection. Contrairement au principe de grouper les personnes au risque d’infecter des personnes saines, la Bible demandait aux personnes suspectées de s’isoler à l’écart du peuple dans le désert.

3. Principes pour notre temps

Alors que nous traversons une pandémie d’ordre mondial, je suis surpris par certaines réflexions que j’entends autour de moi, propos venant parfois de chrétiens. Certains se rebellent par exemple contre l’obligation du port du masque. Rien dans la Bible ne nous invite à nous opposer à une telle obligation. Au contraire, Dieu nous demande de respecter notre prochain en prenant soin de lui. Parce qu’il y a un délai entre le moment de l’infection et la déclaration des symptômes, nous sommes potentiellement des agents qui disséminent virus et bactéries autour de nous. L’Église de Jésus-Christ a un témoignage à rendre au monde :
– Nous sommes invités à nous soumettre aux autorités et aux règles d’hygiène en acceptant de porter un masque, afin de limiter la propagation du virus. Dieu, dans sa Parole, ne nous ordonne nulle part de nous opposer à ce type de règle. Le chapeau est un habit qui permet de se protéger du soleil afin d’éviter des insolations. Nous acceptons bien pour certains d’en porter très librement, même si le soleil ne brille pas.
– Le lavage des mains était déjà de mise dans l’A.T., aujourd’hui, nous disposons de produits désinfectants et de savon pour nous laver ; mettons donc en pratique le lavage des mains dans le but d’honorer Dieu.
– L’isolement est un principe biblique. Si une personne présente des symptômes liés à la maladie, il est normal de se signaler aux autorités tout comme la personne potentiellement atteinte de la lèpre se présentait au sacrificateur. Si l’autorité compétente juge un isolement nécessaire, il est bon de s’y soumettre pour le bien de notre prochain.
– Pour ce qui est du confinement et des restrictions de libre circulation, considérons deux choses : dans la Parole, il n’est fait nulle part mention d’un confinement en cas d’épidémie. Même durant la peste induite par l’ordre de David de dénombrer la force d’Israël et où 70 000 hommes d’Israël ont succombé (1 Chr 21), une telle restriction n’a été imposée au peuple. Pourtant l’événement avait été annoncé par le prophète Gad. Néanmoins, les gouvernements ont été institués par Dieu pour le bien de la vie en société. Si nous sommes strictement confinés chez nous, cela nous amènera à nous reposer davantage sur l’espérance que nous avons en Christ. N’est-ce pas aussi ce témoignage que nous recueillons de la part des chrétiens persécutés, privés injustement de leur droit de liberté, et jetés en prison à cause de leur foi ?

 

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)