Connaître Christ selon Jean l’évangéliste

SELON JEAN L’ÉVANGÉLISTE

Claude-Alain Pfenniger

Notre vie et notre salut éternels dépendent de Jésus-Christ et de notre foi en lui : voilà ce qui motive Jean à écrire son Évangile (3.16,36 ; 17.3 ; 21.31) 1.

Son projet, explicite dès la première page, (1.12) réapparaît dans d’autres textes de sa main (cf. 1 Jean 1.1-4 ; 5.13). Il précise par ailleurs que de cette relation avec Christ découlent la joie véritable et la réussite de la course chrétienne (15.1-17 ; 1 Jean 5.3-6). Quant à son Apocalypse, elle dévoile à ceux qui croientle triomphe de leur Seigneur lorsqu’il reviendra … et à ceux qui ne veulent pas de lui la perte infiniment tragique qu’ils subiront.

Mais la foi en Christ n’est pas le fruit d’une opinion subjective : elle implique une décision majeure précédée d’une révélation. Il faut en effet, très personnellement, faire connaissance avec Jésus de Nazareth, se laisser éclairer par lui (1.9).« Connaître » de manière à parvenir au salut n’est pas du ressort de notre intuition, ni de nos capacités humaines :« Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu le Fils unique2, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.3  » (1.18)

Le projet de Jean est donc immense :l’évangéliste entend nous guider vers la seule source de vie, de grâce et de vérité : Jésus-Christ. Et par implication, nous préserver des voies sans issue. Voici pour commencer quatre dangers dont il faut se garder avec soin sur ce chemin.

Alertes sur le sentier !

1. Croire en Dieu sans honorer Christ 

À l’époque de Jésus, des foules de gens croyaient au Dieu de la Bible. Pharisiens, scribes, sadducéens, simples croyants par tradition familiale ou nationale… Or, Jean, comme les autres évangélistes, a appris qu’il y a un abîme entre croyance et vraie foi. Il se souvient que Jésus a désavoué certains Juifs qui, parce que descendants ethniques d’Abraham, étaient convaincus d’avoir Dieu pour Père :« Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens […] Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. […] Vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. » (8.42a,44a,47b) Plus tard, ces « croyants »singuliers réclameront la crucifixion du Nazaréen.

Lorsque le persécuteur des chrétiens (et de Christ), Saul de Tarse, fut devenu l’apôtre Paul, il comprit qu’il existe un zèle pour Dieu qui est « sans intelligence » (Rom 10.2). Le frère du Seigneur, Jacques, confirmera ce paradoxe dans son Épître. Il avertit un « croyant » inconséquent :« Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi et ils tremblent. » (Jac 2.19)

2. Apprécier les miracles sans accueillir Christ

L’Évangile selon Jean accorde une place stratégique aux signes surnaturels et aux miracles en lien avec le ministère de Jésus. En soi, la présence parmi les hommes de la « Parole faite chair » est déjà un miracle à la gloire de Dieu (1.14). La nature divine du Messie est même perçue par quelques-uns dès avant sa naissance4. Lors de son baptême, Jésus reçoit sous forme miraculeuse, visible et audible, le témoignage de sa divinité : l’Esprit descendant sur lui comme une colombe5. Jean-Baptiste et Jean l’évangéliste s’en laissent convaincre (1.32,34). Si l’on ajoute à ces premiers phénomènes surnaturels tous les autres miracles rapportés par Jean6, il y a matière à instruire tout lecteur honnête :« Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceci est écrit7 afin que vous croyiez que Jésus est le Christ (c.-à-d. le Messie), le Fils de Dieu … » (20.30,31a).

À la vue des miracles, certains crurent, pour un temps au moins, que Jésus venait de Dieu (2.11 ; 4.28,29 ; 4.53 ; 6.14 ; 7.31, etc.). Mais ceux qui ne suivent Jésus qu’à cause des miracles peuvent très vite tourner leur veste : les Juifs témoins de la résurrection de Lazare semblent croire en Jésus (11.45 ; 12.11,17,18) et se joignent au cortège triomphal des « rameaux », mais quelques jours plus tard, plus aucun ne s’interpose entre les bourreaux et le Seigneur abandonné.

Plus que cela :Jean établit que même les miracles les plus insignes (y compris la résurrection du Seigneur) ne peuvent forcer à croire ceux qui ne veulent pas de Christ. Car il faut aussi compter avec l’infinie mauvaise foi qui nous est naturelle : dans le récit, beaucoup redoutent d’« accueillir la lumière » (1.11) et aiment « les ténèbres plus que la lumière, parce que leurs œuvres [sont] mauvaises » (3.19). Pour se blanchir, ils vont jusqu’à refuser l’évidence en accusant Christ de blasphème (« il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu », 19.7b ; 10.33), de prodiges opérés par le truchement de pouvoirs démoniaques ou encore de folie (7.20 ; 8.48,52 ; 10.20). 8

3. Lire la Bible sans discerner Christ

L’accueil réservé au Fils de Dieu est-il plus facile pour ceux qui ont étudié les Écritures et vivent dans l’attente de la réalisation des prophéties messianiques ?Une connaissance au moins élémentaire de l’Ancien Testament a bien préparé certains individus à identifier le Fils de Dieu. Ce fut le cas de Jean, puis d’autres disciples au début du ministère de Jésus ; puis de Philippe qui dit à Nathanaël :« Nous avons trouvé celui dont il est parlé dans la loi de Moïse et dans les prophètes, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. » (1.45b) Sur cette base biblique et après sa rencontre avec Jésus, Nathanaël confesse à son tour :« Rabbi, toi tu es le Fils de Dieu, toi tu es le roi d’Israël. » (1.49)

Mais quelle surprise lorsque nous assistons à l’entretien du théologien Nicodème avec Jésus ! Cet homme hautement instruit dans les Écritures est bien disposé à l’égard de Jésus :« Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. » (3.2) Or, Jésus fait remarquer à son visiteur nocturne que celui-ci ne connaît pas même les rudiments de la sagesse divine (3.10). Le docteur de la loi, qui se prend pour un pair de Jésus, ne comprend ni l’identité du Fils de l’homme, ni le sens de sa mission, ni le chemin du salut. Nicodème doit découvrir que l’érudition biblique n’ouvre pas automatiquement la porte du Ciel.

Au reste, tous les personnages du récit évangélique qui, à tort et à travers, citeront les Écritures pour s’opposer au Seigneur ne feront que souligner leur méconnaissance et des Écritures, et de Christ (cf. 5.10,16,18 ; 5.39,40 ; 12.34 ; 19.7). Celui-ci livre la raison de leurs égarements : ses auditeurs ne veulent pas sincèrement venir à lui (5.40) ; ils n’ont pas l’amour du Père en eux (5.42) et ne croient pas même en Moïse (5.46,47) ; ils ne connaissent pas vraiment le Père, et par conséquent sont incapables de reconnaître le Fils (5.38), ni d’apprécier ses œuvres (10.25,26).

4. Voir Christ sans discerner Dieu

Parvenus à ce point de notre enquête, nous pourrions nous figurer qu’il est très ardu, voire exceptionnel, de parvenir à la foi qui sauve. Ne faut-il pas envier les quelques disciples qui eurent le privilège de vivre aux côtés du Maître pendant des années — le voyant à l’œuvre et agissant sous ses directives ? Voilà, dirait-on, la vraie initiation qui me convaincrait et m’amènerait à une foi efficace. Du reste, n’est-ce pas de sa longue fréquentation du Seigneur que Jean lui-même a puisé ses convictions ? Même anonymement, c’est lui ce disciple si proche de Christ« qui rend témoignage de ces choses et qui les a écrites.9 » (21.24a ;cf. 1 Jean 1.1-3) N’éprouvait-il pas un réconfort particulier à se voir comme « le disciple que Jésus aimait » (21.20a) ?

Ceux qui se sentent défavorisés parce qu’ils n’ont pas vécu dans une telle proximité du Seigneur éprouvent une nostalgie qui n’est pas sans fondement. Mais réfléchissons à ce que les disciples ont expérimenté. Vivre en compagnie du Messie n’a pas toujours entraîné la foi authentique. Rappelons :

–  Les proches parents de Jésus qui ne le comprennent pas(2.4 ; 7.3-5).

Certains disciples déserteurs. Le Seigneur les a pourtant expressément invités à croire en lui :« Voici […] la volonté de mon Père : que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. […] Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement […] » (6.40 ; 51a) Mais ne recevant pas ce discours, ces disciples, qui rechignent à croire (6.64), s’insurgent :« Cette parole est dure, qui peut l’écouter ? » … et finissent par abandonner Jésus (6.66).

Les onze disciples qui deviendront plus tard les apôtres. 10 Ils croient certes en Christ dès le moment de leur vocation, mais leur foi est incomplète, vacillante, intermittente. Philippe, après des années auprès du Maître, demande à « voir le Père ». Sur quoi le Seigneur reprend son disciple :« Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ? Celui qui m’a vu, a vu le Père. » (14.9a) Et Jésus d’expliquer plus en détail, avec amour, ce qu’il avait déjà exposé, en particulier au travers de la parabole du « bon berger » (10.1-18).À savoir :la nécessité de sa mort à la croix, de sa résurrection, de son ascension, de sa glorification et de la venue du Saint-Esprit. Ces instructions ne laissent pas les disciples indifférents, puisqu’ils s’exclament :« Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, […] c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » (16.30a,c) Quant à Jésus, reprenant de manière dubitative la déclaration de ses disciples (« Vous croyez maintenant ?… »), il sait que ceux-ci ne sont pas capables de le suivre là où il va. Mais sans leur tenir rigueur de leur inconscience, il plaide pour eux avec miséricorde dans sa touchante prière (dite « sacerdotale », chapitre 17).

Les disciples (les onze et d’autres) qui, après la résurrection, ont de la peine à s’ajuster à cette nouvelle réalité. L’exemple de l’incrédulité de Thomas, qui exige de voir et toucher le Seigneur pour croire, est le plus célèbre (20.27).

 À l’intention des sceptiques qui seraient tentés d’envier ceux qui ont côtoyé Jésus de près, ou de s’embarquer dans une quête de révélations surnaturelles et directes pour asseoir leur foi, le Seigneur déclare :« Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (20.29b ;cf. Luc 11.27,28). Du reste, certains personnages de l’Évangile, sans avoir longuement fréquenté le Seigneur, semblent parvenir assez rapidement à saisir l’essentiel et à croire en Christ : la Samaritaine et ses concitoyens (4.1-42), l’officier d’Hérode Antipas (4.46-53), l’aveugle-né (9.1-38), Marthe (11.21-27).

* * *

Résumons-nous. Les quatre dangers évoqués ci-dessus indiquent que la foi authentique en Christ n’est pas automatiquement engendrée et conduite à maturité par une simple acceptation de l’existence de Dieu ou de l’historicité de Jésus, ni par le spectacle de miracles, ni par des connaissances bibliques, ni par une révélation directe et matérielle du Seigneur.

De la connaissance de Christ à la Vie

Indépendamment des risques qu’ils peuvent comporter, les moyens d’approche de la « réalité spirituelle »décrits jusqu’ici ne sont pas dénués d’utilité. La raison en est qu’avant de croire en Christ exclusivement, il n’est pas indifférent que non seulement nous admettions la possibilité de l’existence de Dieu, mais aussi que nous soyons persuadés qu’il peut nous faire grâce et nous conduire à la vie éternelle (cf. Héb 11.6). Il n’est pas superflu d’assister à des œuvres qui portent la marque du Dieu tout-puissant (9.3 ; 10.38 ; 14.11). Il n’est pas inutile de connaître le message biblique, car c’est le support de l’Évangile et le canal du Saint-Esprit (cf. Rom 10.13-17 ; 1 Thes 2.13). Enfin, ce n’est pas peu de chose que de connaître le Christ historique à travers le prisme des Évangiles, car si Jésus n’avait eu ni corps, ni sentiments, ni voix, Jean n’aurait pas jugé bon de nous le représenter, homme parmi les hommes et Dieu venu du Père.

Que souhaiter de plus pour atteindre le but ?Voici encore cinq enseignements de l’Évangile qui devraient nous aider à parvenir à une connaissance adéquate de Christ.

1) Dans son magistral prologue, Jean annonce son sujet central :la Parole éternelle, Christ, le Fils de Dieu. Il enchaîne immédiatement sur ce que cette Parole peut opérer dans la vie de celui qui la reçoit sans arrière-pensée :« … à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir (ou : le droit) de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » (1.12,13)

Premier constat : le « sang » des ancêtres les plus prestigieux, la bonne volonté, les bons sentiments, les plus fermes résolutions, ne peuvent aucunement engendrer la foi, et encore moins transformer un pécheur en « enfant de Dieu ». Notre accession au statut d’enfants de Dieu est du ressort de Dieu, de son initiative, de sa volonté et de sa puissance à lui (15.16 ;cf. 1 Jean 4.9,10). Comprendre cela est plus important que n’importe quelle bonne œuvre, que n’importe quelle science.

2) Un peu plus loin dans l’Évangile, Jésus parle à Nicodème d’une expérience incontournable pour tout homme qui aspire au salut de Dieu :« Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (3.3b et ss.) La connaissance (scientifique, philosophique, ésotérique, religieuse, etc.) ne nous amènera jamais à franchir le seuil du royaume de Dieu. La connaissance purement humaine est cécité devant les réalités divines. Seul l’Esprit (3.5-8) peut faire de nous des créatures nouvelles, habitées par l’Esprit de Dieu et capables de comprendre les choses de Dieu (cf. 1 Cor 2).

Deuxième constat : on n’entre pas dans la famille de Dieu par évolution personnelle, par progrès moral ou par expérience. Il faut être prêt à se laisser régénérer par l’Esprit, à être ré-engendré au point de devenir « participant de la nature divine » (cf. 2 Pi 1.4). Une réalité à laquelle Nicodème n’avait jamais pensé !

3)La foule et en particulier les disciples ont souvent entendu Jésus discourir sur sa mort prochaine, mais avant la résurrection, ils n’en ont pas vraiment capté la nécessité, ni toute la portée. Apparemment, il ne nous est pas naturel d’admettre que Dieu consente à un tel sacrifice pour nous sauver, car la Croix met en évidence que nos œuvres sont foncièrement mauvaises ; d’où l’incompréhension, voire l’hostilité des contemporains de Jésus lorsqu’il aborde ce thème (7.7 ; 8.28-61). Pourtant, le but de la Croix n’est pas de nous condamner :« Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (3.17)

Troisième constat :Jésus est le moyen de salut choisi par Dieu pour nous tirer de la fosse du péché et de la mort :« …il faut […] que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. » (3.14b,15) Pas de salut sans l’œuvre expiatoire et libératrice de l’Agneau de Dieu à la croix(1.29,36). Notre intérêt pour les choses de Dieu ou pour le monde invisible n’est d’aucune valeur si nos regards de foi ne se fixent pas sur cette œuvre unique, en toute priorité.

4) On peut assister en spectateur aux œuvres les plus sublimes, aux miracles les plus éclatants, on n’en restera pas moins soi-même à la fin du spectacle, libre d’aller et de penser comme avant. C’est ainsi qu’ont agi beaucoup de contemporains du Seigneur. Les vrais disciples sont ceux qui entendent la voix du berger et le suivent (10.4 ; 21.23a), parce que le berger a donné sa vie pour eux et qu’ils l’aiment en retour, sachant que leur chef les nourrit et les protège (10.9-11).

Quatrième constat :la vraie connaissance et la vraie foi se fixent sur le Berger parce qu’elles sont instruites de son amour, de sa personne, de ses intentions, de ses moyens de grâce, des désirs de son cœur. En cela, on a bien dit que le christianisme était une Personne, et non une religion ou un idéal.

5)« Au commencement était la Parole… » ;« Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » (1.1a,3) Ainsi en est-il de la vie chrétienne et de son commencement. Le « souffle » de Dieu prépare le cœur du pécheur à la repentance, à la soumission sans condition ; le pécheur capitule devant son Sauveur, il croit en la grâce et dans le pardon de Dieu ; sa foi entièrement engagée sur Christ, il va naître de nouveau en Christ.11 À ce moment-là, le pécheur mort dans ses péchés devient enfant de Dieu. Jésus vient habiter en lui par l’Esprit (14.16-21 ;cf. Éph 1.13,14), il l’incorpore à l’Église universelle, rendant sa marche et sa communion avec Dieu possibles et fructueuses, le préparant à entrer dans le royaume éternel. 

Cinquième constat :connaître Christ, dans le sens plein du terme, commence donc à la conversion et s’approfondit éternellement. Dès ses premiers pas de foi, le nouveau-né en Christ est à l’école de Christ, partageant épreuves et victoires avec lui, ainsi qu’avec ses frères et sœurs dans la foi. C’est à ce programme que les derniers grands entretiens de Jésus avec ses disciples sont consacrés (chapitres 13-17) ; Jean en développera les aspects pratiques dans ses épîtres… comme dans les « lettres aux sept Églises » d’Apocalypse 2 et 3. Les autres auteurs des épîtres du Nouveau Testament nous encourageront à appliquer ces principes divins à notre vie de couple et de famille, à nos rapports dans l’église locale, à nos liens avec le monde, etc.

* * *

Qu’il nous suffise pour terminer de rappeler les recommandations de l’apôtre Paul en vue de notre progression dynamique dans la connaissance de Christ :« Marchez d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous points de vue ; portez des fruits en toute sorte d’œuvres bonnes et croissez dans la connaissance de Dieu… » (Col 1.10 ;cf. Phil 3.10-14 ; Col 1.28-2.3 ; 2 Pi 1.3-9). Le Seigneur lui-même veut nous amener au but. Il est notre ambassadeur auprès du Père :« La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (17.3)

1 Dans cet article, toutes les références données sans indication de livre biblique proviennent de l’Évangile selon Jean.
2 Littéralement : « le Dieu seul engendré ».
3 Littéralement : « qui l’a dévoilé, révélé ».
4 Cf. Luc 1.31-33, ;40-44.
5 Les trois autres évangélistes nous rapportent que la voix de Dieu lui-même se fait entendre à ce moment, déclarant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » La voix céleste retentit de manière analogue à la fin du ministère de Jésus (12.28), mais le résultat est contrasté : certains disent que « c’était le tonnerre », d’autres qu’un ange a parlé à Jésus (20.28). Le bilan général est franchement négatif : « Malgré tant de miracles qu’il avait faits devant eux, ils ne croyaient pas en lui. » (12.37) Mais nuançons : « Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui ; mais à cause des Pharisiens, ils ne le confessaient pas, pour ne pas être exclus de la synagogue. » (12.42)
6 Voir l’article de Scott McCarty dans ce numéro.
7 « Ceci », c’est-à-dire tout l’Évangile, un texte qui ne sert pas seulement à comptabiliser des miracles, mais surtout à fournir tout ce qui peut nourrir notre connaissance de Christ et à nous ouvrir les yeux sur notre état face à Dieu.
8 Sans aller aussi loin dans la haine, Pilate se réfugie dans une question hypocrite par laquelle il cherche à tenir à distance les affirmations de Christ : « Qu’est-ce que la vérité ? » (18.38a). Il ressemble aux agnostiques d’aujourd’hui.
9 « Et nous savons que son témoignage est vrai », ajoute le texte. À cause du « nous savons », certains voient dans cette partie de l’Évangile un ajout de la main d’un compagnon de Jean. Cette éventualité ne change rien au message de fond.
10 Nous laissons intentionnellement de côté le cas de Judas Iscariot.
11 Pour plus de détails, voir l’article de R. Pache dans ce numéro.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

Écrit par