Comment parler aux enfants de l’enfer

Une question de Michael : « Pasteur John, comment puis-je parler de l’enfer à mon fils de six ans ? Quand un être cher, qui a aussi été chrétien, meurt, je lui dis qu’il est allé au paradis. Mais si quelqu’un meurt, quelqu’un qui n’est pas un chrétien, je ne veux pas lui mentir  en prétendant qu’il est aussi au paradis, mais j’ignore comment lui expliquer les choses qui ont trait à l’enfer. Il exprime une forte angoisse au sujet de la mort et j’ai peur qu’en lui parlant de l’enfer, cela le rende encore plus anxieux. Souvent lorsqu’il fait une bêtise ou quand je dois le corriger, il se contrarie. S’il désobéit, je ne veux pas qu’il s’inquiète en croyant qu’il sera envoyé en enfer. Comment puis-je lui apprendre cela ? »

Permettez-moi d’abord d’intervertir les rôles et de vous dire : nous devrions être cent fois plus préoccupés par un enfant de six ans qui n’a pas peur de la mort et de l’enfer que par un enfant qui les craint. Une des raisons pour laquelle nous n’éprouvons aucune inquiétude, trouve son origine dans le fait de croire que tout va bien.  C’est un petit garçon tellement joyeux ou une petite fille si heureuse. Quand un enfant a des angoisses, des cauchemars ou des peurs, notre esprit et notre instinct parental s’activent parce que nous voulons leur venir en aide. Nous ne réalisons pas qu’un enfant qui ne manifeste aucune peur, a besoin de plus d’aide de la part de ses parents qu’un enfant qui en manifeste beaucoup.

Je veux vous encourager, Michael, car la question que vous vous posez est très bonne. Si votre fils ne s’en préoccupait pas, il y aurait davantage à se soucier de la situation. Comment pouvons-nous aider un enfant de six ans à faire face à ces réalités terrifiantes que sont l’enfer et la mort ? L’essentiel est de réaliser que Dieu a voulu que notre réelle peur de l’enfer soit un moyen d’ancrer cinq grandes certitudes, cinq grandes vérités dans notre cœur. Dieu n’a pas l’intention d’envoyer ses enfants en enfer, mais de les éprouver en les avertissant de ce que représente l’enfer, afin d’enraciner ces vérités.  Que ce soit pour un enfant de 6 ans ou pour un adulte de 60 ans, la réalité est la même. Considérez cette occasion, Michael, dans la vie de votre enfant comme une occasion de lui apprendre beaucoup de choses merveilleuses. L’enfer est simplement l’arrière-plan par lequel ces choses vont devenir réellement glorieuses.

1. Le Dieu grand, merveilleux et vrai

La peur de l’enfer est une occasion extraordinaire pour qualifier Dieu de grand, de merveilleux et de tout à fait réel. Il est difficile pour les êtres humains, qui sont pécheurs, de ressentir la réalité de Dieu. Mais si Dieu est celui qui a créé l’enfer et dont la majesté rend l’enfer juste et compréhensible, alors c’est une occasion en or.  Dieu est si grand que le mépris à son égard est autrement mauvais ; cette punition terrible est donc le seul mérite que peut recevoir ce mépris. C’est la raison pour laquelle l’enfer est si terrifiant.

En d’autres termes, l’horreur de l’enfer est un panneau indicateur relatif à la valeur infinie, la préciosité, la beauté, la bonté et la justice de Dieu.  Si Dieu était petit, l’enfer serait tiède. Mais parce qu’il est grand, mépriser Dieu est une chose affreuse. C’est donc une occasion immense d’apprendre à un enfant à quel point Dieu est réel et grand.

2. La nature mauvaise du péché

La peur de l’enfer est une occasion extraordinaire pour comprendre la nature et l’extrême gravité du péché. L’enfer est l’aboutissement d’une vie imprégnée du péché, un enfant a donc besoin de comprendre ce qu’est le péché. Le péché revient à sous-estimer la gloire de Dieu, c’est-à-dire ne pas voir Dieu comme merveilleux, ne pas l’honorer, ne pas le remercier pour sa gloire, ne pas le suivre, ne pas le louer et le glorifier. Nous devons nous assurer que nos enfants voient le lien direct qui existe entre l’enfer et le péché.

Une vie sans peur de l’enfer est une grande tragédie car les enfants ne pourront pas discerner le péché comme une chose sérieuse.  Parce qu’ils n’ont pas été instruits sur le châtiment induit par le péché, à savoir l’enfer, ils n’arriveront pas à comprendre un jour que le péché est honteux et scandaleux ; de ce fait, ils ne le comprendront pas comme une offense profonde et affreuse envers Dieu. La peur de l’enfer est une occasion immense pour éclairer nos enfants à propos de l’effroyable obscurité du péché.

3. La justice de Dieu

La peur de l’enfer est une occasion extraordinaire pour amener l’enfant à prendre conscience de la réalité et de l’équité du jugement final de Dieu. Hébreux 9.27 dit : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement ». Un enseignement majeur et central de la Bible est que tous les êtres humains se tiendront un jour devant Dieu pour lui rendre compte de leur vie.

Cela donnera du sérieux à sa vie. Les parents s’inquiètent bien trop souvent, craignant que leurs enfants ne soient malheureux à la pensée de la crainte du jugement. Ils devraient plutôt se réjouir de ce que leurs enfants seront plus heureux de ne plus craindre ce jugement. L’enfer est donc une occasion immense pour éclairer les enfants sur la réalité du jugement final de Dieu.

4. La croix et l’œuvre de Christ

C’est la clé absolue de toute chose. La peur de l’enfer est une occasion extraordinaire de magnifier la croix du Christ, la grandeur du Christ, de son sacrifice, de son amour, de sa miséricorde, de sa patience, de sa compassion, de sa proximité, de sa tendresse envers les enfants, de son amitié, de son pouvoir et de son autorité sur la mort et l’enfer. Quelle circonstance favorable pour les enfants de rencontrer et d’apprendre à connaître le Christ vivant, et de découvrir l’excellence de son œuvre à la croix. Le remède à la peur de nos enfants n’est pas d’occulter l’enfer, mais de révéler le Christ et la croix. Nous devrions être prêts à peindre l’œuvre de la croix avec des couleurs d’autant plus somptueuses qu’elles surpassent les angoisses de l’enfer.

Saisir la grandeur de l’œuvre de Christ est l’un des objectifs majeurs de l’avertissement que représente l’enfer pour nous, chrétiens ; elle nous libère de cette peur. Tous les soirs – j’ai personnellement agi ainsi – tous les soirs, quand vous rentrez dans la chambre de votre enfant à cause d’un cauchemar sur la mort, le jugement ou l’enfer, la solution ne consiste pas à lui dire que l’enfer est irréel ou à minimiser la peur qu’il inspire. Le remède est de lui chanter le triomphe de Jésus à la croix sur ce grand ennemi. Il entendra la confiance de papa. Vous lui caresserez le dos en lui fredonnant un chant proclamant la victoire de Jésus à la croix, pour qu’il s’endorme dans la paix de l’Évangile.

Illustrons-le d’une autre manière : si une grande armée venait contre votre localité, que votre enfant le savait et qu’il en était terrifié, comment le consoleriez-vous ? Lui mentiriez-vous en disant : « Eh bien, ces canons ne sont que des pétards » ? Balivernes ! vous ne feriez pas ça. Vous le conduiriez vers un lieu réellement sûr, où il serait en sécurité. C’est précisément ce que Christ a accompli parfaitement pour tous ceux qui lui font confiance.

La peur de l’enfer est une occasion immense pour comprendre l’immensité de l’œuvre du Christ mort pour nous, afin que nous ne subissions pas la colère. Dites à vos enfants les paroles de 1 Thes 5.9-10 en les regardant dans les yeux : « Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère » – ou à l’enfer – « mais à la possession du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. »

5. Une vie de foi intrépide

La peur de l’enfer est une occasion extraordinaire d’amener votre enfant vers l’expérience d’une vie de foi sans peur. Si vous apprenez à votre enfant à avoir confiance face à l’enfer, sur la base de la mort et de la résurrection de Jésus, vous lui aurez donné les bases d’une grande bravoure dans sa vie. Faites de lui un combattant, et d’elle une combattante, car ils n’auront jamais rien de plus grand à affronter que le péché, la mort et l’enfer.

S’ils savent vaincre ces choses par le Christ, alors ils pourront aussi faire face à n’importe quelle situation. Ils seront intrépides dans la vie ; et que feront-ils par la suite ? Quelles grandes œuvres accompliront-ils quand ils auront à affronter avec bravoure, toutes sortes d’ennemis, parce qu’ils ont appris de vous, alors qu’ils n’avaient que six ans, que rien ne peut les précipiter en enfer, même si par-dessus tout, l’enfer est un ennemi effrayant ?

 

Ne ratez pas cette occasion immense d’utiliser la peur de l’enfer comme un moyen d’établir et d’enraciner les vérités suivantes :

– la grandeur et la gloire de Dieu ;

– la nature mauvaise du péché ;

– la réalité et la justice du jugement futur ;

– la grandeur de la croix du Christ nous sauvant de l’enfer ;

– la gloire d’une vie de foi confiante, courageuse et de bravoure.

 

 

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)