Comment annoncer l’Évangile à quelqu’un qui a perdu un proche non-croyant ?

Nous avons tous été — ou nous serons tous — confrontés à la situation suivante : un ami athée vient de perdre un de ses proches dont tout laisse à penser qu’il n’était pas croyant lui-même. Comment témoigner à cet ami ? Il est difficile de donner une réponse universelle à cette question délicate car beaucoup d’éléments dépendent de la situation particulière.

Quelle attitude avoir ?

Ne pas se mettre un fardeau excessif

La nouvelle naissance est toujours un miracle, indépendante du mérite et de la circonstance. Les humains sont spirituellement morts, et à moins que le Saint-Esprit ne vienne les réveiller pour les convaincre de péché, de justice et de jugement (Jean 16.8-11), ils ne croiront pas, en sorte que l’on peut et doit prêcher l’Évangile sans imaginer que nos seuls arguments gagneront les cœurs. Ou pire, que nous serions responsables de leur perdition si nous ne nous exprimons pas correctement. Dieu a prévu de sauver par la prédication mais ni la justesse ni la pertinence de nos paroles ne sont à ce point décisives. Le salut reste toujours une œuvre de Dieu et il n’existe pas de recette magique pour convaincre quelqu’un de notre foi et lui donner le désir de se convertir. En tant que serviteurs de Dieu, faisons de notre mieux, mais laissons le résultat entre les mains de Dieu.

Montrer un amour concret

Face à une personne accablée par un deuil, le plus important est d’être présent et de lui montrer de l’amour. Pour témoigner de l’Évangile, mieux vaut souvent commencer par un silence actif, par une présence pleine d’attention et d’affection. Un coup de fil régulier, des encouragements, des services rendus, c’est certainement le témoignage d’un amour vrai qui reflète en cela l’amour bienveillant et généreux du Sauveur.

Prier et être disponible

Dans ces circonstances, je ne forcerais pas une discussion sur l’Évangile, mais je prierais dans le secret de ma chambre avec insistance pour qu’elle soit possible. Si je devais sentir que le moment est opportun pour parler de l’Évangile, je le ferais en posant des questions pour tester à la fois de l’intérêt de la personne et pour voir quelles sont ses propres questions afin de répondre à ses préoccupations premières. Il est toujours tentant de dérouler un schéma préétabli, mais les conversations recensées dans les Évangiles sont beaucoup plus ciblées.

Comment répondre sur le fond ?

Voici quelques objections ou questions qui peuvent surgir dans ce contexte, avec quelques éléments de réponse.

« Comment pouvez-vous dire qu’il est perdu ? »

Personne ne peut savoir avec une totale certitude qui est sauvé ou qui est perdu, Dieu seul le sait. Dieu est capable de se révéler au dernier soupir. Nous ne savons pas ce qui se passe lors des derniers moments de vie. Certains peuvent confesser une confiance en Jésus-Christ dans leur dernier souffle, comme le brigand sur la croix qui a été le premier converti.

« Que penserait-il si je me tournais vers un Dieu qu’il rejetait ? »

Un collègue pasteur avait été sollicité pour les obsèques d’une personne qui avait ouvertement rejeté la foi. Tous les assistants le savaient et se demandaient ce que le pasteur allait bien pouvoir dire à son sujet. Il a commencé humblement, comme je viens de l’évoquer : « Très sincèrement je ne peux pas vous dire s’il est en enfer ou s’il est au paradis, cela appartient à Dieu, et on ne sait pas ce qui se passe dans les cœurs au dernier moment. »
Puis il a ajouté : « Quoi qu’il en soit, quel que soit l’endroit où il se trouve maintenant, il aimerait que je vous dise ceci… » Cette approche était pertinente et courageuse. En effet, Jésus, au travers du récit du riche et de Lazare, montre une personne séparée de Dieu, aujourd’hui dans le séjour des morts, qui souhaite que ses proches vivants et incrédules ne le rejoignent pas dans sa souffrance (cf. Luc 16.27-28).

« Puisqu’il est en enfer, je voudrais l’y retrouver. »

Hélas, l’enfer n’est pas un lieu de fraternité ni de communion. Les liens qui unissent aujourd’hui les personnes seront très différents après la mort. Il ne faut pas anticiper une sorte d’amitié pendant le séjour éternel dans l’enfer. L’égoïsme des cœurs humains sera amplifié en l’absence de toute grâce commune de Dieu qui permet aujourd’hui aux humains de vivre de belles relations, même sans la foi. Le regret de n’avoir pas saisi l’Évangile demeurera probablement source de la plus grande tristesse, de la plus grande souffrance.
Aucun compagnon d’infortune ne pourra apporter le moindre réconfort de cette tragédie d’opportunités perdues.

« Je ne veux pas faire partie de ceux que Dieu inclurait si d’autres en étaient exclus. »

La personne qui tient ces propos se présente faussement en humaniste, revendique de vivre avec ceux qui seront rejetés comme si c’était une sorte de lettre de noblesse. Mais cette prétention est au fond orgueilleuse et arrogante  : elle cherche à mettre en avant une bonté naturelle qui n’est pas réelle (cf. Jean 3.17-19). Elle se voit ainsi que les autres comme dignes du Seigneur, lui attribuant une terrible injustice. De fait, cette personne révèle sa vraie conception de Dieu, un Dieu dur et méchant qu’il vaut mieux fuir et loin duquel on se trouve mieux (cf. Mat 25.24-25).
Dieu dit en substance : « Qu’il te soit fait selon la compréhension que tu as de moi. »

« C’était un bon gars, il a fait beaucoup de bien. »

Les mérites du défunt qui va en enfer sont dérisoires aux yeux du jugement du Dieu pur, sage et parfait. Pour ceux qui restent, le réaliser permet d’être apaisé par  rapport au jugement à venir. Au paradis, nous n’aurons ni tristesse ni amertume face au sort de nos bien-aimés qui seront en enfer. Parce qu’à ce moment-là, nous  aurons une juste vue du péché dans toute son horreur, une juste vue du jugement de Dieu dans sa parfaite justice, et une juste vue de l’amour de Dieu qui a tant fait  pour sauver. Nous serons pleinement en accord avec Dieu. Le Saint-Esprit peut donner à une personne la sagesse de comprendre que la destinée de tout homme est entre les mains du Dieu créateur, totalement juste, totalement bon.

« Il n’a pas eu l’occasion d’entendre l’Évangile. »

Qui peut savoir comment telle personne aurait réagi à la présentation de l’Évangile ? Quand l’Évangile est prêché, nombreux sont ceux qui répondent : « Je n’en veux pas. Je ne souhaite pas cette grâce imméritée de Dieu. » On ignore aussi les occasions que cette personne a pu avoir dans son passé de lire un Évangile qu’elle aurait consciemment rejeté. Il y a une invitation permanente à chercher Dieu dans le spectacle de la nature et dans les méandres de notre conscience. Dieu sera juste pour révéler ce que les uns et les autres ont vu sans vouloir croire…

« S’il avait connu l’Évangile, je suis sûr qu’il l’aurait accepté. »

Malheureusement, j’ai eu le triste honneur de parcourir l’Évangile avec plusieurs non croyants qui n’ont jamais répondu par la foi. Ils n’ont pas placé leur confiance en Jésus malgré leur compréhension des données de l’Évangile. Tenir de tels propos est téméraire et sans fondement. Je remarque que mes pronostics sur qui répondrait positivement et qui rejetterait Christ ont reflété des perspectives que Dieu a souvent démenties !

Conclusion

Le sujet est terriblement triste. Ce qui me console, parfois, c’est de réaliser qu’une personne qui rejette Dieu serait triste au paradis, parce qu’en réalité, Christ en est le personnage central. Les gens qui ont rejeté Dieu, alors que la gloire de Dieu est manifeste, ne serait-ce que dans la création (cf. Rom 1.18-20) seraient en colère d’être forcés à admirer celui qu’ils ont rejeté toute leur vie. Le salut de Dieu est un sauvetage extraordinaire, donné par une grâce imméritée, selon une foi qui se démontre dans une adoration et un amour de Dieu.
Ceux qui ne l’ont pas exprimée sont totalement et légitimement éloignés de Dieu. Cela reflète en fait le profond désir intérieur du cœur humain depuis la chute : l’indépendance. Adam a voulu choisir pour lui-même ce qui est bien et ce qui est mal.
Imposer à ses fils et à ses filles de venir dans un lieu où tout, au contraire, reflète une profonde confiance, dépendance et obéissance à Dieu, serait la pire des tortures.
L’Esprit saint est capable de conduire celui ou celle qui a perdu dans la mort un être cher. L’excuse de ne pas croire à cause de son sort lui paraîtra, à un moment ou à un autre, comme une forme d’usurpation de l’autorité de Dieu qui seul est juge — et sauveur.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)