Christ en moi : une découverte déterminante !

Nous publions ici des extraits du premier chapitre du livre de Charles Price « Une vie transformée » avec l’aimable autorisation de son éditeur français, la Maison de la Bible. Dans cet ouvrage, Charles Price pose les fondements essentiels de la vie chrétienne dans un langage vivant et actuel.

 

Avez-vous déjà essayé d’attraper une savonnette dans la baignoire ? À peine l’avez-vous déjà saisie qu’elle vous file de nouveau entre les doigts ! Pour beaucoup, la vie chrétienne ressemble à un morceau de savon. Ils ont été enthousiasmés en découvrant l’importance de Jésus-Christ et le fait qu’il est vivant. À cela s’est ajoutée la joie débordante d’apprendre quelque nouvelle vérité concernant son désir et son pouvoir de donner sens et valeur à leur vie quotidienne. Ils ont aussi connu le bonheur immense d’une nouvelle expérience de Dieu, une expérience qui leur a laissé espérer force et vigueur. Mais à peine ces choses semblent-elles avoir été saisies, qu’elles disparaissent, laissant derrière elles seulement un souvenir et un sentiment de désespoir. En y repensant, le chrétien se sent frustré de n’avoir pas su conserver cet élan, et nourrit la crainte que les choses ne changent peut-être jamais. Vous voyez de quoi je parle ?

Une attitude nouvelle

Cette description correspond parfaitement à mes premières années de vie chrétienne. J’ai eu l’assurance de mon salut un samedi soir après avoir vu le film dont le héros principal s’était converti à Jésus-Christ lors d’une campagne d’évangélisation de Billy Graham en Australie. En ce qui concerne le message du film, je n’ai rien entendu de nouveau. Je l’avais déjà entendu souvent, mais ce soir-là, il me parut nouveau dans sa vitalité et rafraîchissant par sa pertinence. Je sus que Dieu me parlait et que je devais lui répondre. Je connaissais l’Évangile depuis mon enfance, et j’y croyais. Je me souviens qu’en voyant les autres s’avancer, j’ai prié tout simplement : « Seigneur Jésus, si je ne le suis pas encore, fais de moi un chrétien ce soir. » Je suis rentré à la maison avec une assurance que je n’avais jamais éprouvée avant, et dont je n’ai plus jamais douté. Pour le moment, je ressentais dans mon cœur un amour nouveau pour Dieu, un désir nouveau de lui plaire, une attitude nouvelle à l’égard des gens et de la vie en général.

Le fossé entre la volonté de bien faire et le résultat concret

C’est à partir de cet instant que les problèmes ont surgi. En effet, le changement même d’attitude et de désirs, les nouvelles ambitions de vivre pour Dieu et de lui être agréable, me firent prendre conscience de façon aiguë combien ma vie réelle était loin de correspondre à l’idéal après lequel je soupirais. Ma joie et mon enthousiasme firent place à la frustration. Bien que je n’ose l’admettre pleinement, mon christianisme n’avait pas d’impact et j’étais un raté. À cette époque, je ne connaissais pas le verset qui affirme : « C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Phil 2.13), et je n’en aurais d’ailleurs pas saisi le sens. J’étais en train de découvrir une autre volonté manifestement créée par Dieu, car mes désirs et mes ambitions avaient vraiment changé. Mais je n’avais pas encore compris que Dieu s’engageait aussi à accomplir le « faire ». Dans ma faiblesse évidente, je luttais pour conformer mon comportement à ma volonté. Ma frustration était précisément due au fossé qui existait entre la volonté de bien faire et le résultat concret.

En m’encourageant à me consacrer davantage au Seigneur, des prédicateurs bien intentionnés ne faisaient qu’ajouter à mon impuissance. Avec une sincérité authentique, je me consacrais solennellement à Christ. Sentant que j’avais pris une bonne décision, j’éprouvais un zèle renouvelé, un nouvel élan et l’impression d’aboutir vraiment quelque part cette fois-ci. Mais au bout de quelques jours, je me retrouvais au point de départ. On m’exhortait alors à me consacrer de nouveau à Dieu. Je ne saurais dire combien de fois j’ai suivi ces conseils avec la plus totale sincérité et vécu le même cycle. Comme la savonnette glissante dans l’eau du bain, j’ai souvent cru avoir enfin saisi la vie chrétienne, mais ce n’était jamais pour bien longtemps.

Des ambitions trop élevées ?

Au bout d’un certain temps, je ne savais plus exactement ce que j’espérais. Mes ambitions étaient-elles trop élevées ? À vrai dire, beaucoup de chrétiens que je connaissais ne me semblaient pas vivre comme ils l’auraient dû, même si quelques-uns le faisaient. Les exigences bibliques étaient-elles réalistes ? Dieu fixait-il la barre intentionnellement trop haut pour nous inciter à persévérer dans l’effort ? Fallait-il ne pas prendre ses exigences à la lettre ? Si tel était le cas, cela signifiait que Dieu faisait miroiter devant nous des promesses fantastiques, comme une carotte devant un âne pour l’obliger à avancer, sachant toutefois qu’à chaque pas qu’il fait, la carotte reste hors d’atteinte.

Une découverte déterminante

L’espoir a commencé à poindre grâce à une découverte. Avec le recul, il s’agit d’une découverte qui n’aurait pas pu être plus simple ni plus évidente. En effet, la vérité que je n’avais pas prise littéralement et que je n’avais pas appréciée comme la définition même de l’expérience chrétienne était contenue dans les mots que j’employais pour vivre la vie chrétienne. C’était simplement ceci : Jésus-Christ est venu pour vivre en moi. À celui qui m’aurait demandé si Christ vivait en moi, j’aurais répondu : « oui ». Mais en pratique, il était un partenaire silencieux qui ne jouait plus de rôle actif depuis qu’il m’avait sauvé et mis sur le chemin du ciel.

Je compris que Dieu ne déversait plus sur moi une abondance de biens spirituels. Il se donnait lui-même. Tout ce que je lui avais demandé devait simplement être l’expression de sa vie en moi. C’était la présence active et agissante de Dieu dans ma vie qui rendait la vie chrétienne possible. Ce n’était plus à moi de vivre ici-bas pour un Dieu qui, malgré tout, restait au ciel. Il s’agissait plutôt de laisser agir le Saint-Esprit en moi, pour qu’il mène la vie de Jésus-Christ, manifeste le caractère de Jésus-Christ et rende visible ma ressemblance avec Jésus-Christ dans tous les aspects de la vie terrestre ordinaire. Ce que Dieu attendait de moi était moins une consécration à lui qu’une mort à moi-même et un renoncement à mon autosuffisance ; il attendait de moi que je lui fasse confiance, à lui qui « produit le vouloir et le faire, selon son bon plaisir ». Paul écrivit aux Corinthiens : « Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle » (2 Cor 4.11).

Christ : vie et source de toute activité spirituelle

Pendant les premières années de mon expérience, je n’avais saisi qu’imparfaitement ce que signifie « être chrétien ». Je n’avais pas compris l’ordre d’avoir « les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la perfection » (Héb 12.2). Je savais que Christ était l’auteur de la foi, dans la mesure où il m’avait rendu capable d’être chrétien, mais j’ignorais qu’il était aussi le « consommateur » ou celui qui « perfectionnait » ma foi. Après lui avoir laissé l’initiative de démarrer, je pensais qu’il était de mon devoir de terminer. Je ne connaissais pas le verset qui déclare : « Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ » (Phil 1.6). Bien sûr, c’est Christ qui avait commencé cette bonne œuvre, mais je m’efforçais de la parfaire. Je n’avais pas entendu cette autre parole : « Comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui ! » (Col 2.6). En somme, ma capacité à marcher ou vivre en lui repose sur le même principe que celle qui m’a fait croire en lui, c’est-à-dire une attitude de repentance et de foi. La Bible déborde vraiment de vie dans ces versets et ces affirmations que je n’avais jamais été pleinement en mesure d’apprécier, tous ces textes qui parlent de Christ comme la vie et la source de toute activité authentiquement spirituelle.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)