Avis de recherche

Tu es jeune, tu as la vie devant toi. Tu souhaites rencontrer la femme (l’homme) de ta vie et te marier ! C’est un magnifique projet et ce qui suit est écrit pour toi…

Une question primordiale

La question du choix d’un conjoint est une question primordiale pour tous les jeunes chrétiens. Dans mon expérience de responsable de groupe de jeunes et de camps, j’ai malheureusement remarqué que la première cause d’abandon de la foi chrétienne était liée à un mauvais choix dans ce domaine.

Dans notre société occidentale du XXIe siècle, à peine sortis de l’adolescence, les jeunes se livrent à une course effrénée pour se trouver un petit copain ou une petite copine. Jusqu’au mariage, ils vont accumuler les flirts, les relations plus ou moins sérieuses et les expériences sexuelles, le tout avec l’assentiment tacite ou formel de leurs parents ! Lorsqu’ils se marient, souvent à cause de la procréation, c’est avec un lourd bagage d’expériences multiples derrière eux. Si les enfants et l’union légale stabilisent les conjoints pour un temps, le mariage finit trop souvent par casser. En 2010, en Suisse, plus d’un mariage sur deux aboutit à un divorce.

Il est donc particulièrement important que dans ta recherche d’un mari ou d’une femme, tu ne te conformes pas aux habitudes du monde, mais que tu recherches la volonté de Dieu qui est bonne, agréable et parfaite ! (Ro 12.2)

Avis de recherche

La Bible parle du chemin de l’homme vers la jeune fille (Pr 30.19) et du pas que l’homme fait pour s’attacher à sa femme (Gen 2.24). L’homme a une responsabilité particulière dans cette recherche. Dans les lignes qui suivent, je m’adresserai plus particulièrement aux jeunes hommes chrétiens pour les motiver à prendre leurs responsabilités dans leur recherche d’une femme. Une part de ce qui est exposé sera certainement aussi utile aux jeunes filles. Dans ma conclusion, je les encouragerai aussi à se préparer.

Y a-t-il un récit biblique qui puisse nous éclairer dans cette recherche ? Le récit du serviteur d’Abraham parti à la recherche d’une épouse pour le fils de son maître nous donne de précieuses indications. Si le cadre culturel dans lequel ce récit a lieu est totalement différent du nôtre, nous pouvons néanmoins en dégager quelques principes bibliques pour aujourd’hui. « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. » (1 Cor 10.11)

Le modèle biblique (Genèse 24.1-54)

1.  C’est une question importante

Loin d’être une décision légère, la recherche d’une femme pour son fils est une question importante pour Abraham. Avancé en âge, il est soucieux de perpétuer sa descendance conformément à la promesse de Dieu. Le serviteur le plus ancien de sa maison, l’intendant de tous ses biens (v. 2), est délégué à cette tâche. Ce choix démontre l’importance accordée par Abraham à cette question. Le serviteur doit même jurer qu’il observera de manière scrupuleuse les indications de son maître (v. 2, 9).

Est-ce que la recherche d’un futur mari, d’une future femme est pour toi une question importante ? Si le flirt est un jeu pour beaucoup, je t’encourage à être sérieux dans cette question, à honorer Dieu durant ton célibat, à avoir des rapports sains avec les personnes du sexe opposé, à confier la recherche d’un futur mari ou d’une future femme à Dieu dans la prière et à attendre patiemment en sachant que tout est bien entre ses mains.

2.  Un temps pour chercher

Pour Abraham qui était avancé en âge, c’était le moment de chercher une femme pour son fils Isaac. Il prend alors les choses en main et convoque son intendant. Dans ce domaine, il n’y a pas de règles : certains trouvent déjà leur futur conjoint à 17 ans, d’autres dans la trentaine voire même plus tard. Le seul conseil que je peux te donner, c’est de rester proche de Dieu (Ps 37.4) : il te donnera alors ce que ton cœur désire. Il agira au bon moment pour toi (Ecc 3.11).

Dans l’attente, l’erreur serait de se lancer dans un flirt. Josh Harris1 témoigne : « Je n’ai aucun droit de prétendre au cœur d’une fille si je ne suis pas prêt à l’épouser. Tant que je ne peux envisager le mariage, je ne fais qu’utiliser la fille pour satisfaire mes besoins à court terme, sans chercher son bien à long terme. »

3. Ton conjoint doit être chrétien

Pour Abraham, il était primordial que la femme de son fils appartienne à son clan (v. 3). Son profond désir de voir son fils épouser une Araméenne plutôt qu’une païenne est à mettre en relation avec les interventions, les révélations et les promesses dont Dieu avait jalonné la vie du patriarche. Redoutant que son fils, voire toute sa descendance, ne s’éloignent du seul vrai Dieu, Abraham souhaite donc une belle-fille issue d’une famille connaissant l’Éternel (les versets 31 et 50 montrent que l’Éternel était connu des parents de Rebecca).

Pour toi, chrétien né de nouveau, aucun compromis sur ce point ne doit être possible. Comme Daniel qui décida de ne pas se rendre impur en consommant la nourriture et le vin de la table royale, prends une décision ferme dans ton cœur (Dan 1.8) et appuie-toi sur Dieu pour ne pas flancher : ta future femme, ton futur mari doit être né(e) de nouveau (2 Cor 6.14).

4. Dieu va te diriger

Si c’est la responsabilité de l’homme de concevoir des projets quant à son avenir (Prov 16.9), c’est l’Éternel qui le conduit pas à pas. L’apôtre Paul lui-même a formé de nombreux projets, mais tous ne se sont pas réalisés. Il est resté dépendant de Dieu qui avait promis de le diriger et qui a utilisé des moyens peu communs pour y parvenir : un ange, des rêves, etc.

Aujourd’hui, tu as la Bible entre les mains. Elle te donne des indications générales quant au choix d’un conjoint. A partir du moment où la personne avec laquelle tu envisages de te marier a la foi en Jésus-Christ, tu as déjà rempli l’essentiel de ce qui est important aux yeux de Dieu. Quant à savoir si c’est plutôt Emma ou Chloé, c’est une question qui dépend moins d’une révélation mystique que de considérations objectives.

Il se peut toutefois que Dieu ait une vision bien particulière pour toi et ferme une porte pour en ouvrir ensuite une autre. L’important est de rester dans le cadre général de sa volonté, à savoir d’envisager le mariage avec une personne qui a la foi en Jésus-Christ. Pour le surplus, Dieu se chargera de te diriger.

Dans l’histoire qui nous occupe, Abraham avait reçu la promesse que l’Éternel enverrait son ange pour diriger son serviteur (v. 7) dans cette délicate mission. Abraham avait pris la première décision importante : celle d’envisager pour son fils un mariage avec une femme qui craignait Dieu. Pour les détails, c’est Dieu qui l’a dirigé au fur et à mesure.

5. Un temps pour se mettre en marche

Pour ce projet important, le serviteur d’Abraham prend tous les moyens nécessaires : il attelle dix chameaux et se met en marche (v. 10). Sa stratégie est claire : se poster vers un puits et observer les jeunes filles qui sortent de la ville pour puiser de l’eau (v. 11).

Pour toi aussi, il y a un temps où il faut sortir de ta zone de confort et te préoccuper sérieusement de cette question. Quelle est ta stratégie ?

6. N’oublie pas la prière

Si le serviteur d’Abraham a mis en place une stratégie pour cette recherche, cela ne le dispense pas de s’adresser à Dieu. La prière joue un rôle central : « Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, fais-moi, je te prie, rencontrer aujourd’hui ce que je désire, et use de bonté envers mon seigneur Abraham ! » (v. 12). Si d’un côté, il te faut compter sur Dieu, prier pour cette rencontre, de l’autre c’est ta responsabilité de prendre les choses en main. L’évangéliste Moody disait : « Travailler comme si tout dépendait de vous, mais prier comme si tout dépendait de Dieu. »

7. Observe !

Le serviteur d’Abraham lie le choix de la future épouse aux qualités de caractère et au sens du service de celle-ci. Parmi les jeunes filles venues puiser à la source d’eau locale, celle à laquelle il va s’adresser devra non seulement lui donner à boire, mais aussi abreuver la caravane qui le suit (v. 14). Quel travail ! Nous ne connaissons pas la profondeur du puits, mais j’imagine que puiser de l’eau pour les dix chameaux et les accompagnants du serviteur d’Abraham nécessitait un grand effort ! Plus tard, l’ « élue » invitera même cette petite troupe à loger chez son père (v. 25).

Que dirais-tu, dans le choix de ta future femme (de ton futur mari), de t’intéresser à ses qualités de caractère ? Est-elle (il) serviable ? Comment se comporte-t-elle (il) avec les autres ? Le serviteur d’Abraham prendra le temps de bien observer Rebecca avant de se lancer (v. 25). A tout moment, il reste dépendant de l’Éternel (v. 21).

Je ne peux que t’encourager à prendre le temps de faire connaissance de la fille que tu souhaites fréquenter avant de lui dire « Je t’aime » ! Cette période d’observation se fera idéalement en groupe, lors d’activités communes, rencontres chrétiennes, sport, loisirs, etc. Les relations seul à seul ne sont conseillées qu’à partir du moment où les choses sont claires : vous avez mutuellement et explicitement décidé d’aller de l’avant dans vos fréquentations !

8. Informe-toi !

Après avoir bien observé, le serviteur d’Abraham se jette à l’eau et entame la conversation avec Rebecca. Il s’informe au sujet de sa famille. Son objectif est probablement de s’assurer que la jeune fille soit bien araméenne (v. 23-24).

L’une des priorités du chrétien qui souhaite fréquenter est de parvenir à la certitude que la personne envisagée partage bien la même foi. Par ailleurs, connaître la famille de ta future femme (de ton futur mari) est nécessaire : tu emporteras aussi avec toi l’histoire de la famille de ton conjoint.

9. Le jeune homme et la jeune fille ont vu la direction de Dieu

Plus d’une jeune fille m’a raconté avoir été troublée par un homme qui, avec beaucoup de sérieux et de conviction, lui avait déclaré, sans bien la connaître, que Dieu lui avait montré qu’elle était « la femme de sa vie » !

Ce genre de conviction à sens unique est dangereux. Il est important que chaque partie, l’homme et la femme, soit convaincue que la rencontre est une réponse de Dieu : « C’est de l’Éternel que la chose vient. » (v. 50)

Tant que l’autre n’est pas convaincu de voir dans la rencontre la main de Dieu, il est urgent d’attendre et de s’attendre à l’Éternel !

Je note aussi que le serviteur recherche l’approbation du père de Rebecca avant d’aller plus loin. De nos jours, c’est un peu passé de mode… mais je ne peux qu’encourager les jeunes hommes à requérir l’approbation du père de la jeune fille pour débuter une période de fréquentation.

Jusqu’au mariage…

Quoique les codes culturels soient fort différents d’un pays à l’autre, je propose, en m’inspirant de l’exemple biblique développé ci-dessus, de passer par les étapes suivantes avant d’entrer dans le mariage :

1. Prendre le temps d’observer et de prier

1.  Débuter par la camaraderie, les sorties et l’amitié en groupe

2.  Attendre une « double » conviction pour aller de l’avant

3.  Poursuivre avec les fréquentations

4.  S’engager dans les fiançailles

5.  S’unir exclusivement dans le cadre du mariage

Il s’agit de préciser ici ce qu’on entend par le terme des «fréquentations », tombé en désuétude. Les fréquentations sont un prélude à d’éventuelles fiançailles. Leur but est de donner du temps au couple pour faire plus ample connaissance et évaluer la possibilité de fiançailles, puis d’un mariage. Elles devraient être une étape contrôlée où certaines règles sont observées afin de permettre à l’une ou l’autre des parties d’arrêter le processus, ou du moins, de le ralentir si nécessaire. Les fréquentations sont à différencier du flirt qui se définit comme le fait d’entretenir des rapports sentimentaux dénués de tout sens des responsabilités, de tout engagement profond et respectueux.

Que faire en attendant ?

Tu me diras peut-être : « C’est très bien ce que tu nous dis là, mais pour moi, je n’ai pas encore trouvé la bonne personne ! » Alors, j’aimerais t’encourager à te préparer…

a)  Si tu es un gars…

?  Assume ta responsabilité de chef et prends l’initiative le moment venu (Gen 2.18 ; Mat 19.4 ; 1 Cor 15.28 ; Éph 5.21-33).

Manifeste attention et respect à l’égard des femmes que tu côtoies.

Encourage les femmes à accepter la féminité que Dieu a voulue pour elles.

b)  Si tu es une fille…

?  Encourage les jeunes chrétiens engagés que tu connais à assumer le rôle que Dieu leur a attribué et donnes-en leur l’occasion !

Sois une sœur en Christ pour les hommes que tu côtoies.

Sois convaincue que, pour une femme, élever des enfants est une tâche noble et épanouissante (1 Tim 5.14 ; Tite 2.5).

Recherche la sainteté et la beauté intérieure.

 

  1. Josh Harris, « J’ai tourné le dos au flirt », La Maison de la Bible, Romanel-sur-Lausanne, 2007

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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