Approchez-vous de Dieu !

II Pierre 1 :1-14

   L’apôtre présente, dans le premier chapitre de cette épître, un che­min qu’il a certainement parcouru, et il invite ceux « qui ont reçu en par­tage, une foi du même prix que la sienne » à prendre part à se course.

   Après une ligne ou deux de salutations, il entre immédiatement dans le vif du sujet et nous place en face de l’oeuvre accomplie, première­ment par Dieu lui-même et ensuite par son Fils: « par la justice de Dieu et du Sauveur Jésus-Christ ». Ce qui nous permet de poser une question: Dieu est-il juste en pardonnant le pécheur ? Ne vous semble-t-il pas que le pécheur devrait être puni personnellement pour son cri­me, pour sa faute ? Nous avons appris, par l’évangile, que le pécheur est pardonné, s’il se repent et confesse ses fautes. Nous savons encore qu’il y a une deuxième condition, celle de reconnaître devant Dieu que Jésus est vraiment son Fils, envoyé dans un corps sur cette terre, pour payer la dette de l’homme.

Oui ! C’est justement ce que l’apôtre veut nous rappeler, c’est que Dieu est juste – « par la justice de notre Dieu », non seulement par se justice, mais aussi « au travers » de l’oeuvre de son Fils, de l’oeuvre de justice accomplie à la croix: une rédemption éternelle.

   Oui, nous avons reçu une foi de même prix que celle reçue par Pierre, l’apôtre, une foi dans un Dieu Juste.


   Mais l’apôtre va de l’avant. Il s’adresse à ceux qui peuvent le com­prendre, qui ont cru et auxquels Dieu a pardonné.

   Etes-vous sûrs de votre salut ? Quelle est la preuve du salut ? Car Dieu en donne une preuve. Voici deux versets pris dans l’épître aux Ro­mains 8:15, 16: « Si l’Esprit de Dieu habite en vous… alors vous avez reçu « un Esprit d’adoption », par lequel nous crions : ABBA, Père ! » Ce n’est pas qu’une voix se fasse entendre continuellement, qui nous di­rait: ABBA, PÈRE. Mais l’Esprit nous donne une assurance qui a pris place dans notre esprit, dans notre coeur et qui demeure; une pensée qui est un don de Dieu. C’est ainsi que l’Esprit de Dieu parle à notre esprit, parle à notre cerveau, à notre coeur, ou à notre intelligence, tel­lement bien que nous le comprenons. Il nous assure que Dieu nous a donné le salut éternel. Et une paix étonnante, bienfaisante prend place dans notre être intime. C’est la preuve.

   Il est tout à fait clair que l’apôtre s’adresse à des chrétiens (si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous) – (Ro. 8 : 9). Il continue au verset 2: « Que la grâce et la paix vous soient multipliées ». Ayant donc la paix dans le coeur, nous pouvons aller plus loin et nous saisissons que ces deux grâces peuvent être multipliées. Multipliées à la mesure de Dieu, c’est-à-dire à l’infini. Cette multiplication est en relation avec la connaissance de Dieu: « par la connaissance de Dieu ».

   Mieux nous connaîtrons Dieu, et plus nous jouirons de ce qu’il don­ne: nous jouirons d’une paix profonde. Dans l’original, le mot connais­sance est renforcé par un « préfixe », mot dont la traduction courante est « sur ». Mais comme le substantif « sur-connaissance » n’existe pas. en français, nous dirons une réelle, une vraie, ou une pleine connaissan­ce et nous avons la valeur entière du mot. C’est donc ce que nous devons rechercher: connaître Dieu. Comment ? En lisant la Parole. En no­tant ce qui est écrit de Dieu lui-même, ses qualités, sa volonté, ses dé­sirs qui révèlent ses sentiments. Voici deux exemples, pris dans la let­tre suivante, I Jean 1: 5 et I Jean 4: 8: « Dieu est lumière »; « Dieu est amour ». Il y en a d’autres. Puis, il faut penser à Dieu, réfléchir, y reve­nir. Dieu est bon, droit, juste. Il est étonnant combien la pensée qui monte vers Dieu fait de bien à l’homme d’ici-bas ! C’est ce qui s’appelle VIVRE avec Dieu, PRÈS de Dieu, en COMMUNION avec Dieu. « Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ ». C’est une promesse (Ph. 4: 7).

   Avant de passer au verset 3, nous constatons que, ayant cru,
nous participons à la grâce de Dieu,
nous avons part à la justice de Dieu et
à son salut, nous avons appris que LE connaître mieux est dans nos possibilités et n’est point au-delà de notre portée. Ainsi, vous vous êtes APPROCHÉS DE DIEU !

   Et maintenant, nous passons au verset 3. Nous avons élevé nos voix vers LUI. Nous avons lu dans sa Parole et c’est LUI qui maintenant vient à nous. Il nous fait savoir qu’il est puissant: « sa divine puissance nous a donné – car il constate que nous cherchons à LE connaître – tout ce qui contribue à la vie et à la piété ». Cela veut dire, tout ce qui est néces­saire à notre vie nouvelle, celle du chrétien, une vie maintenant condui­te et dirigée par l’Esprit-Saint, une vie au cours de laquelle, Il nous don­ne

   Et nous retrouvons notre mot-clé: « par la vraie connaissance » ou « au moyen de la vraie connaissance » de CELUI qui nous a appelés « par sa propre (personnelle) gloire et par sa vertu » – par ce qu’il a de meilleur, il nous a donné tout ce qu’il faut pour la vie en Christ. Com­bien cela doit nourrir notre foi, notre assurance.

   Il donne tout ce qu’il nous faut, et de plus, nous venons de lire ces mots, il « nous a appelés » (v. 3). Au verset 4, il nous en donne la raison: « Il nous assure de sa part des plus grandes et des plus précieuses promesses ». Des promesses basées sur sa divine puissance – nous avons quelque peine à réaliser tout ce que cela veut dire –

Il nous assure
de sa part
des plus grandes et
des plus précieuses promesses
« afin que par elles
vous deveniez participants de la nature divine ».

   Effectivement, et la Bible le dit, l’enfant de Dieu a changé de nature. C’est une oeuvre de Dieu, invisible, une force nouvelle, spirituelle, qui permet au chrétien de résister au monde, en « fuyant la corruption ». Oui, le chrétien est « une nouvelle créature ». En raison de ces précieu­ses promesses, notre assurance est ferme et nous regardons vers les cieux, dans l’espérance de la vie éternelle.

   « A cause de cela même, faites tous vos efforts » (v. 5), car nous avons beaucoup reçu : foi, grâce, paix, une réelle connaissance de Dieu, des promesses. Le Seigneur demande maintenant notre coopération active: notre intelligence, notre volonté, pour joindre à notre foi la grâ­ce, la paix, tout ce qui contribue à notre vie spirituelle, et de plus les vertus décrites dans les versets 5, 6, 7, la vertu, la connaissance, la maî­trise de soi, la patience, la piété, l’amitié fraternelle, l’amour.

   C’est ainsi que nous sommes invités à avancer dans la course chré­tienne. Notons bien qu’il s’agit maintenant d’efforts de la part de l’homme – « Faites tous vos efforts » -. Aussi n’est-ce plus le mot « sur-con­naissance » qui est utilisé ici, mais simplement « connaissance », sans le préfixe dont nous avons parlé (dans plusieurs traductions, ce mot est traduit par « science » et non par connaissance).

   Etant devenus, dès ici-bas, des « enfants de Dieu », nous sommes invités à collaborer à la formation de notre nouveau caractère, caractère de chrétien,- collaborateurs, car nous ne serons pas seuls attachés à cette oeuvre. Le verset 8 nous en donne l’explication: « Car si ces choses sont en vous… elles ne vous laisseront pas oisifs (pas paresseux), pas stériles (pas sans fruits), mais nous permettront d’être actifs dans la « pleine connaissance » de notre seigneur Jésus-Christ ».

   Et de nouveau, nous sommes invités à connaître mieux encore notre Sauveur, en lisant, en étudiant la Parole de notre Dieu, en prenant note de ce qui concerne le Fils de Dieu, en pensant à LUI, à Celui qui mieux et plus que tous nous a fait connaître son Père. C’est cela entrer dans SA vie, car, alors, sa vie devient peu à peu notre vie.

   « Si ces choses sont en vous avec abondance », une de ces précieuses promesses deviendra réalité:

« C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera largement accordée » (v. 11).

APPROCHEZ-VOUS DE DIEU
ET IL S’APPROCHERA DE VOUS !
* * *

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)