Affranchis en Jésus-Christ

Romains 8 : 2.

Nous avons bien lu: « AFFRANCHIS de la loi du péché et de la mort ». Affranchi ou libéré, le chrétien possède une vie, et cette vie n’est plus soumise à une loi qui annonce un dénouement « inéluctable » (que l’on ne peut éviter) : la loi de la mort.

C’est en cela que réside la grande PROMESSE du christianisme, soit une vie éternelle, heureuse dans la présence de Dieu. Et nous savons que, au fond de son coeur, le chrétien est tranquille, fortifié, car: « le saint-Esprit dit à son esprit qu’il EST enfant de Dieu » (v. 16). Mais comment cette nouvelle naissance s’est-elle passée ? Comment est-ce possible ? C’est ce que nous enseigne l’épître aux Romains ch. 8: 1-4.

Trois lois

Dans ce passage, il est fait mention de trois lois la loi du péché et de la mort,
la Loi, dite de Moïse,
la loi de l’esprit de vie.

Chaque Etat a ses lois: civiles, pénales, militaires et autres règlements ou ordonnances. Le chrétien est invité à s’y soumettre. De tout temps, Dieu n’a pas confié les lois religieuses à l’approbation d’un gouvernement humain. Pour la plupart, les dirigeants de l’homme l’ont compris. Ils ont accordé la liberté de conscience, et cette liberté, l’homme l’apprécie hautement. Il existe aussi nombre de lois dites naturelles. Celle de la pesanteur est la plus connue. Les hommes ont vaincu celle de la terre en passant à celle de la lune. Ce n’était encore que pour un moment! Ils ont dû vaincre celle de la lune pour revenir ! La loi de la gravitation des astres, notre globe compris, a une grande signification pour notre existence. Le cosmos, l’univers n’est pas inerte; au contraire, il est ordré, il obéit à certaines lois, lesquelles ne sont certes pas dues au hasard…

Une loi peut être positive, créatrice, active pour le bien. D’autres sont négatives, répressives, restrictives. Aucune loi n’est neutre; au contraire, elles tendent à un résultat, à un but.

Le sens d’un terme biblique

Avant de pousser plus loin, nous devons donner une explication concernant le mot « chair » (v. 3). « La chair rend (une loi) impuissante ». Ce terme représente, au sens usuel, notre corps, soit nos muscles, nos os, etc. Dans le Nouveau Testament, il comporte un sens plus étendu. Il s’agit bien premièrement de notre corps, mais plus encore de toute notre nature humaine. Quand l’apôtre, parlant de lui-même, dit: « je suis charnel », il nous donne la signification de ce terme. La « chair », c’est notre être tout entier, corps et âme, dominé par la loi du péché, entraîné par une force qui conduit au mal, à la destruction. Notre humanité est dominée par des appétits sensuels qui, lentement mais sûrement, amoindrissent les facultés supérieures de l’amour, de l’intelligence, du raisonnement, de la volonté.

Loi du péché et de la mort

En ajoutant que cette « chair » est « vendue et asservie au péché », l’apôtre donne la valeur, la force et l’étendue de cette loi. Il y a de par l’action de cette dernière une tendance que l’on ne peut éviter, qui entraîne, pas à pas, à la mort. L’apôtre décrit cette tendance, cette action au premier chapitre de l’épître aux Romains. C’est, dans le domaine de l’âme, une chute continue, une lente désagrégation des plus nobles facultés de l’homme, jusqu’à la déraison.

Cette loi a été communiquée à Adam, après la chute. « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton visage, jusqu’à ce que tu retournes à la terre, d’où tu as été tiré; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Gen. 3 : 19). Les effets de de cette loi sont visibles. Nul ne peut la contredire !

La LOI, dite de Moïse

Elle est souvent désignée à notre attention par une majuscule, car elle a été donnée par Dieu au peuple juif, par l’intermédiaire de Moïse. Dans notre texte, nous la trouvons mentionnée deux fois, v. 3 et 4. Dans le premier cas, elle est taxée d’impuissante et dans le second cas, il est spécifié qu’elle comporte une valeur morale, soit une « justice prescrite» par Dieu.

Pourquoi la Loi était-elle impuissante ? La réponse est que la « chair » la rendait impuissante. Nous avons vu plus haut ce qu’est la « chair » et par quoi elle est dominée. Notre humanité, notre être entier ont été souillés par le péché dès la première génération. Or, la Loi a été proclamée par Dieu (pour Israël, comme aussi pour toutes les nations) pour mettre en évidence les péchés, la résistance à l’ordre de Dieu: en un mot démontrer le MAL. Il s’agissait de faire voir et saisir combien les hommes se sont éloignés de leur Créateur. La Loi doit être ce témoin, ce thermomètre face auquel l’homme doit se mesurer et être amené à tourner à nouveau ses regards vers Celui à qui Il doit la vie. La loi est un maître d’école pour nous conduire à Christ.

Impuissante, mais sainte

La Loi est « sainte et le commandement est saint. juste et bon ». « Je vous le dis en vérité. avant que le ciel et la terre aient passé, il ne disparaîtra de la Loi ni un seul iota, ni un seul trait de lettre », disait Jésus. Mais il demeure encore et toujours que

la justice prescrite par la Loi

existe et que cette justice doit avoir son accomplissement, sa réalisation, son épanouissement, toute la bénédiction de sa valeur, en nous chrétiens. Nous y reviendrons, mais pour l’instant, nous constatons qu’elle a deux faces: elle condamne ou elle libère.

A. « Maudit soit celui qui ne confirmera point les paroles de cette Loi en les mettant en pratique » (Deut. 27 : 26).

B. « Nous serons tous tenus pour justes, si nous prenons soin de mettre en pratique tous ces commandements devant l’Eternel, notre Dieu, comme il l’a ordonné » (Deut. 6: 25). « L’homme qui les pratiquera vivra par eux » ( Lév .18 : 5).

Une loi de l’Esprit

Après avoir examiné la valeur de cette justice prescrite par la Loi de Moïse, nous revenons à notre thème. La loi de l’Esprit de la vie (littéralement), ou qui donne la vie, nous a affranchis, à cause de l’oeuvre du Fils de Dieu.

C’est une loi divine, comme celle de la pesanteur ou de la gravitation. Ce n’est pas une simple vision de notre intelligence.

Notre manière de réaliser le terme « loi » nous le dit: « avoir force de loi, l’autorité de la loi, faire la loi ou faire loi ». Les lois d’une nation ne sont pas neutres; elles sont une force. Nous pourrions ainsi dire: la force de la loi, ou l’action de la loi, ou l’oeuvre de la loi de « l’Esprit de la vie en Jésus-Christ nous a affranchis ».

Nous comprenons qu’il y a eu là, par suite de l’oeuvre de Jésus-Christ, une transmission actuelle de vie par le St-Esprit, en un mot: « Dieu l’a fait » (v. 3).

C’est ce que nous constatons: un des attributs de la Loi de Moïse. une « justice prescrite » par ladite Loi, a atteint un jour le Fils de Dieu… « En envoyant à cause du péché, son propre Fils. dans une chair semblable à notre chair pécheresse. Dieu a condamné le péché dans la chair », soit dans la personne de son Fils.

Là, nous pouvons nous arrêter

A. Dieu a condamné le péché (la masse du péché, l’ensemble du péché) dans la chair de son Fils, l’Homme parfait, sans tache, sans péché, sans souillure, et cela à notre place !

B. Et « la justice prescrite par la Loi » a trouvé son aboutissement EN NOUS! Merveille d’amour !

« DIEU L’A FAIT »

Christ l’a accompli,
Christ a porté nos péchés,
Christ a expié nos péchés,
Christ est mort, lui le juste, pour les injustes,
Christ, Agneau de Dieu, s’est substitué à nous.
De la part de Dieu, la condamnation frappant son Fils, le Christ, a été comptée comme valable pour chaque homme.

En JESUS-CHRIST, la loi de l’Esprit de vie nous a affranchis… pour la VIE et la PAIX. C’est une LOI divine.

* * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)