Le mot français « apologie» vient du grec apologia qui signifie « justification, défense ». L’apologétique chrétienne est la discipline dont le rôle est de défendre la foi chrétienne. Son but premier est de gagner à Christ des opposants, et non de remporter une joute verbale (cf. 1 Pi 3.15). Elle peut aussi soutenir et fortifier la foi des croyants (cf. Luc 7.22). Ces deux buts peuvent être atteints de deux façons différentes :
• en réfutant les objections élevées contre le christianisme (l’apologétique défensive ou négative),
• et en donnant des arguments qui viennent étayer la vision chrétienne du monde (l’apologétique offensive ou positive).
1. Les fondements bibliques de l’apologétique
La Parole de Dieu exhorte à être prêt à réfuter les contradicteurs (Tite 1.9), à les corriger avec douceur pour qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité (2 Tim 2.24-25). L’Écriture encourage les croyants à être prêts à donner raison de leur espérance avec douceur et respect, en ayant bonne conscience (1 Pi 3.15).
Sur un plan plus concret, Dieu lui-même, au travers de la bouche de son prophète Ésaïe, suit une démarche apologétique : il s’appuie sur le fait qu’il annonce à l’avance ce qui va se réaliser pour démontrer qu’il est le seul vrai Dieu et que les idoles ne sont rien (És 45.21).
Jésus aussi fait œuvre d’apologète lorsqu’il affirme que ses œuvres témoignent qu’il est envoyé du Père (Jean 5.36), quand il invite à croire en lui à cause des œuvres qu’il accomplit (Jean 10.37-38) ou lorsqu’il reproche à ses disciples de ne pas croire ce qu’ont dit les prophètes, et leur montre comment les prophéties se sont réalisées en lui (Luc 24.25-27).
Les auteurs bibliques agissent aussi à diverses reprises en apologètes :
• L’évangéliste Luc affirme avoir vérifié avec soin ses sources, afin que le destinataire de son écrit puisse avoir la certitude des enseignements qu’il a reçus (Luc 1.3-4).
• L’apôtre Jean rapporte dans son Évangile les miracles de Jésus, pour qu’on croie qu’il est le Christ et qu’on ait la vie éternelle (Jean 20.30-31) ; dans sa première Épître, il cherche à montrer que son témoignage est fiable, en soulignant qu’il est un témoin direct de ce qu’il rapporte (1 Jean 1.1-3).
• L’apôtre Paul démontre d’après les Écritures que Jésus devait ressusciter (Act 17.2-3), et cherche à persuader ses auditeurs de ce qui concerne le royaume de Dieu ou Jésus (Act 19.8 ; 28.23).
Il défendait l’évangile (Phil 1.7,16) et cherchait à démolir les raisonnements qui s’élevaient contre la connaissance de Dieu, afin d’amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ (2 Cor 10.4-5).
• Pierre affirme qu’il n’affabule pas, mais qu’il s’exprime en tant que témoin oculaire et auditif (2 Pi 1.16-18).
Le message du salut en Jésus-Christ s’adresse à tous les hommes, et c’est uniquement par une conviction et une foi personnelles qu’on peut s’approprier ce salut (Jean 3.16) : d’une certaine façon, la démarche apologétique permet de rendre plus responsable la démarche de la foi.
Un autre point qui soutient également l’apologétique chrétienne est l’affirmation biblique selon laquelle il existe une vérité absolue (Jean 17.17). En effet, nier cela aboutit logiquement à une vision relativiste ; alors il n’y aurait plus de sens à défendre une vision du monde parmi d’autres, puisque, en dernière analyse, toutes les visions du monde se vaudraient.
2. Les limites de l’apologétique
Les référentiels peuvent différer
Réalisons que même une argumentation qui nous semble extrêmement convaincante peut n’avoir aucun effet sur certaines personnes.
Comment décider de la validité ou non d’un argument ? Pour cela, il y a nécessité d’une norme qui pose les règles de la pensée et du savoir, comme la loi de non-contradiction, la loi du tiers exclu [note] Ces lois philosophiques sont des principes logiques du raisonnement. Loi de non-contradiction : il est impossible d’affirmer à la fois « A est vrai » et « non A est vrai ». Loi du tiers exclu : il est impossible d’affirmer que ni « A » ni « non A » ne sont vrais.[/note] , etc.
Lorsque deux personnes n’ont pas les mêmes règles, ce qui peut paraître un argument de poids pour l’une, peut n’avoir aucun sens pour l’autre.
Comment donner du sens à un fait ou un événement ? Cela dépend du « cadre interprétatif » adopté. Il est illusoire de penser que les événements ou les faits sont porteurs d’un sens évident, qui serait le même pour tout le monde. Des arguments basés sur des faits historiques n’auront probablement pas de poids face à un système de pensée qui considère que la réalité est illusion, ou relativement peu de poids dans une culture occidentale post-moderne où toute vérité est relative.
Démontrer de façon incontestable la véracité de la Bible est illusoire
Comme le message chrétien trouve sa source dans la Bible, vouloir démontrer la véracité du christianisme [note]Nous parlons ici du christianisme en tant que reflet exact de l’enseignement biblique, et non du christianisme en tant que religion humaine.[/note] revient à vouloir démontrer la véracité de la Bible.
Pour cela, il faut faire appel à l’autorité même de la Bible. Puisque cette dernière se présente comme étant la Parole d’un Dieu souverain omniscient éb 4.13) qui ne ment pas (Tite 1.2), nous devons renoncer à faire appel à toute autre autorité que la Bible elle-même pour prouver que son message est bien la vérité. Autrement, nous placerions l’autorité de la logique, de l’histoire, etc., au-dessus de celle de Dieu. Or, comme le souligne fort bien J.-M. Nicole, « tous les arguments visant à démontrer l’autorité absolue de quelque chose doivent tôt ou tard faire appel à cette autorité pour asseoir leur légitimité : autrement cette autorité ne serait ni absolue ni souveraine ». [note] J.-M. Nicole, Précis de doctrine chrétienne, IBN, 1994, p. 30.[/note]
L’être humain est fini et marqué par le péché
• Il n’est pas omniscient : Pour affirmer sans aucun doute possible que ce que nous croyons est la vérité, il nous faudrait être omniscient. En effet, seule une connaissance exhaustive du passé, du présent et du futur permet d’être certain que ce que nous croyons est bien en cohérence avec la globalité du réel. Puisque cette omniscience n’est pas humaine, il est dès lors évident que, sur un plan purement logique, nous ne pouvons démontrer de façon irréfutable que ce que nous croyons est bien la vérité [note]D’ailleurs, cette affirmation ne se limite pas à la foi chrétienne, mais est vraie pour toute croyance humaine : lorsqu’un non-croyant exige de l’apologétique chrétienne qu’elle démontre avec une fiabilité absolue ce qu’elle défend, il est en train d’exiger une chose que ne vérifient pas dans l’absolu ses propres croyances ! [/note].
• Sa raison ne peut être source de vérité absolue : Puisque l’être humain est marqué par le péché dans toutes les dimensions de son être, le péché conduit l’homme à interpréter de façon erronée les éléments qu’il a à sa disposition et qui témoignent de Dieu : face au témoignage de la création les hommes « se sont égarés dans des raisonnements absurdes, et leur pensée dépourvue d’intelligence s’est trouvée obscurcie » (Rom 1.21, BDS). Face aux miracles de Jésus certains ont conclu qu’il agissait par le prince des démons (Mat 12.24), et malgré le témoignage de leur conscience, les hommes appellent parfois le mal bien (És 5.20), etc.
• La création où il vit est déchue : Suite à la chute en Éden, la création a été soumise aux effets du péché (Rom 8.20-21) : l’univers qui s’offre à nos yeux est donc « un chef d’œuvre endommagé » [note] J.-M. Nicole, Précis de doctrine chrétienne, IBN, 1994, p.16.[/note], qui témoigne de façon imparfaite de son Créateur. « La nature humaine déchue est obligée de réfléchir sur une création déchue, ce qui introduit une double distorsion. Elle a pour effet de compromettre l’immédiateté naturelle de Dieu. En effet, l’œil qui observe est faussé, ainsi que l’objet observé. Cela ne signifie pas qu’aucune connaissance de Dieu ne soit accessible à l’homme, ou que celui-ci ne puisse avoir aucun sentiment de sa présence. C’est simplement reconnaître que cette connaissance est imparfaite, tronquée, confuse et assombrie. » [note] K. J. Clarck dans S. B. Cowan (dir), Five views on apologetics, Zondervan, 2000, p. 140-143.[/note]
• L’être humain est limité par ses présupposés [note] K. J. Clarck dans S. B. Cowan (dir), Five views on apologetics, Zondervan, 2000, p. 140-143.[/note] :
Accepter de croire une hypothèse sur la base de preuves demande non seulement que cette hypothèse explique les données à notre disposition bien mieux que n’importe quelle autre hypothèse, mais aussi que l’hypothèse en question nous paraisse plausible. Si l’affirmation présentée ne nous paraît absolument pas plausible, alors même si nous n’avons pas de meilleure explication à proposer, il va nous sembler raisonnable de la rejeter à cause de sa trop grande improbabilité. Or ce qui détermine la plausibilité de l’hypothèse examinée, ce sont nos croyances les plus profondes, c’est-à-dire nos présupposés. Par exemple, pour croire en l’existence des miracles, il faut, au moins, que la possibilité de leur existence ne nous paraisse pas complémentent exclue. Si tel n’est pas le cas, alors il sera impossible de croire dans les miracles ! En d’autres termes, une personne qui aura comme présupposé le fait que tout doit avoir une explication naturelle ou que le surnaturel n’existe pas, n’acceptera jamais de croire que Jésus est ressuscité, même s’il s’agit de la seule « hypothèse » à même d’expliquer tous les faits à sa disposition à ce sujet. Cette personne préférera rejeter l’explication de la résurrection, même si elle n’en a pas de meilleure à proposer.
La démarche apologétique reste pourtant valide
Ces diverses limites ne doivent pas nous décourager !
La démarche apologétique repose sur des appuis bibliques (cf. § 1). De plus, les arguments apologétiques peuvent être des instruments dans la main de Dieu pour amener une personne à la foi, ou pour affermir le croyant dans sa foi. Ils créent un climat qui rend la foi attrayante, mais ne la suscitent pas. « Croire que » est une question intellectuelle qui peut s’appuyer sur des éléments rationnels, alors que « croire en » est une question existentielle pour laquelle il n’existe pas de test objectif de la vérité ; la foi n’est pas un simple assentiment intellectuel, c’est aussi et surtout une soumission de cœur.
C’est pourquoi, sans l’œuvre de l’Esprit dans le cœur, nos arguments les meilleurs et les plus convaincants resteront inefficaces pour amener au salut. Paul, fin apologète, souligne la nécessité que l’homme soit éclairé par l’Esprit de Dieu pour recevoir ce qui vient de Dieu (1 Cor 2.14). En fait, le message chrétien sera d’autant plus convaincant que notre perception de la réalité, de Dieu et de nous-mêmes sera correcte.
C’est pourquoi il faut que l’Esprit agisse en nous pour « annuler » les effets du péché et nous convaincre de la véracité de la vision biblique du monde.
3. Quelques principes apologétiques
Il n’existe pas de démarche apologétique universelle
Bien qu’il y ait un seul et unique véritable évangile (Gal 1.8), sa proclamation peut revêtir des formes assez différentes en fonction des interlocuteurs.
Paul se fait Juif pour les Juifs (1 Cor 9.20-22) et discute avec eux à partir des Écritures pour établir que Jésus est leur Messie. En face d’une foule païenne qui le considère comme un dieu parce qu’il vient de guérir un infirme, il leur parle du Dieu créateur. Face à des philosophes à Athènes, il s’appuie sur leurs croyances et cite certains de leurs poètes pour leur annoncer le message de l’Évangile (Act 14.8-18 ; 17.18-34).
L’apologète doit être à l’écoute de son interlocuteur afin de trouver des points de contact qui lui permettront d’adapter son argumentation pour qu’elle puisse être un outil le plus efficace possible dans les « mains de l’Esprit ». De façon générale, « les meilleurs apologistes pour une société donnée ont toujours été les produits de cette société, et non des gens qui se sont imposés à elle. Ceux qui vivent au sein d’une société partagent ses espérances, ses craintes, ses opinions et ses images. Ils peuvent donc sentir de façon quasi intuitive les points de contact sur lesquels ils pourront appuyer l’Évangile. » [note] Alister McGrath, Jeter des ponts l’art de défendre la foi chrétienne, La Clairière, 1999, p. 45.[/note]
L’apologétique doit s’appuyer sur une vie vécue avec Christ
L’apologète doit chercher à « bâtir des ponts » mais avec amour (1 Cor 8.1). Ainsi les apôtres exhortent à entreprendre une telle démarche avec douceur, respect, et honnêteté (1 Pi 3.15 ; 2 Tim 2.25) : douceur et respect envers la personne qui a des convictions différentes des nôtres, ainsi que sincérité dans l’argumentation proposée.
Cette sincérité conduit :
• d’une part, à faire preuve de suffisamment d’humilité pour reconnaître qu’on n’a pas d’explication pleinement satisfaisante à donner à tout ;
• d’autre part, à vivre en cohérence avec la foi défendue.
Limiter l’apologétique à des arguments purement intellectuels c’est oublier qu’une grande partie de sa force réside dans le vécu des croyants. Le cadre nécessaire à l’exercice d’une apologétique raisonnée est une « bonne conduite en Christ », une vie selon l’évangile (1 Pi 3.16). Ce n’est qu’ainsi que notre apologétique raisonnée pourra avoir toute sa force devant les non-croyants qui nous voient vivre. Sinon nos paroles risquent d’être perçues comme le reflet d’une certaine hypocrisie et perdront leur crédibilité !
Alors que la vérité objective de Dieu ne dépend pas des croyants, sa démonstration contemporaine semble bien en dépendre !
L’apologétique n’est pas une discipline avant tout intellectuelle. Le monde nous reconnaîtra comme disciples de Jésus si nous nous aimons (Jean 13.35).
Notre foi se démontre par nos œuvres (Jac 2.17-18).
C’est pourquoi l’apologète chrétien devrait être au moins autant concerné par son incarnation de l’Évangile — que ce soit dans sa vie personnelle ou dans sa vie collective — que par sa faculté à développer une argumentation intellectuelle. Il nous semble d’ailleurs que c’est dans les moments de vie les plus difficiles, qu’une incarnation cohérente du message de l’Évangile revêt une force apologétique particulièrement puissante.
En conclusion nous dirons que la meilleure apologétique est celle qui témoigne d’une intégrité intellectuelle et existentielle de l’Évangile ; il s’agit de celle de l’ensemble du peuple de Dieu parlant et agissant en loyaux disciples de Jésus-Christ, argumentant, vivant et mourant comme des sages témoins du chemin, de la vérité, de la vie.
3 grandes approches
1. L’apologétique classique
Cette approche se confie dans la raison humaine, qui est considérée comme étant universelle et capable de comprendre avec vérité la révélation naturelle de Dieu. Dieu a fait connaître aux hommes ses perfections invisibles, sa puissance et sa divinité par le biais de la création (Rom 1.19-20).
La méthode comprend deux étapes :
1- commencer par établir le théisme (existence de Dieu et de certains de ses attributs) à partir de la création,
2-démontrer que le véritable théisme est le christianisme à partir de l’histoire (faits relatifs à la résurrection de Jésus, prophéties réalisées, véracité de la Bible, etc.)
Quelques promoteurs : Thomas d’Aquin (1224/25-1274), W. L. Craig, J.-P. Moreland, N. L. Geisler, et en France C. Michon et P. Clavier.
Quelques faiblesses de cette approche
• Une confiance excessive dans la raison, qui a aussi été affectée par le péché qui l’obscurcit, rendant ainsi difficile l’accès à la vérité par elle.
• Des preuves qui sont plus des arguments ou des probabilités en faveur du christianisme, que des preuves dans le sens scientifique du terme.
• Des arguments en faveur de l’existence d’un être suprême insuffisants pour prouver que cet être suprême correspond bien au Dieu de la Bible.
• Une approche inopérante dans un cadre de pensée où la réalité est considérée comme étant une illusion (le bouddhisme par exemple).
2. L’apologétique empiriste
Cette approche part de l’expérience objective, principalement des faits historiques, pour en déduire l’existence de Dieu et la véracité du christianisme.
Cette démarche ne vise pas à donner des « preuves scientifiques », mais plutôt à montrer que la vision chrétienne du monde est plus probable que toute autre vision.
La méthode est inductive : à partir des faits, elle dégage des arguments, qui, en se complétant, pointent en faveur de la plausibilité de la vision chrétienne du monde. Implicitement, nous l’utilisons dans une multitude de domaines où nous nous contentons d’une connaissance vraisemblable, basée sur des données non prouvées, que nous jugeons plus probables que d’autres.
Quelques promoteurs : J. Mc Dowell, J. W. Montgomery, C. Pinnock.
Quelques faiblesses de cette approche
Les faits bruts ne sont pas porteurs de sens en eux-mêmes, et ce n’est que dans le cadre d’une vision du monde, et donc de certains présupposés, qu’ils peuvent être interprétés d’une façon ou d’une autre. Par exemple, l’examen des faits relatifs à la résurrection de Jésus présuppose de ne pas avoir exclu de sa vision du monde la possibilité du surnaturel.
3. L’apologétique présuppositionaliste
Cette approche insiste sur le rôle des présupposés : quelle que soit la vision du monde adoptée, elle s’appuie sur des présupposés, conscients ou inconscients. Or pour pouvoir penser correctement, l’homme doit penser selon les présuppositions bibliques. Cette approche met la foi à l’origine du raisonnement, et non à son aboutissement (cf. Prov 1.7). Elle évite de croire dans l’illusion d’un système de pensée qui serait neutre. Toute vision du monde repose sur des présupposés indémontrables et démarre donc par un pas de foi (dans certains présupposés). Même si le non-croyant ne veut pas le reconnaître, il est créature de Dieu ; c’est pourquoi même s’il déforme la vérité (Rom 1.18), il est obligé d’en retenir certains aspects pour pouvoir vivre au sein de cette création. Cela signifie qu’il est obligé d’accepter certaines incohérences internes à son système de pensée, ainsi qu’entre son système de pensée et sa façon de vivre. Le premier obstacle à la croyance en Dieu semble plus être d’ordre moral que d’ordre intellectuel, et l’humilité semble plus appropriée que les preuves pour conduire à la croyance en Dieu.
Quelques promoteurs : C. Van Til, G. Bahnsen, G. Clark, J. M. Frame, F. Schaeffer, K. J. Clark, A. Plantinga, N. Woltersstorff, etc.
Personnellement, il nous semble qu’une approche présuppositionaliste équilibrée donne un bon cadre théologique général au sein duquel l’ensemble des arguments développés dans les autres approches peuvent être utilisés. Il n’y a pas assez de preuves scripturaires pour dire que l’une ou l’autre des approches est la vue biblique, et il nous faut laisser mille fleurs apologétiques s’épanouir, en sachant adapter notre approche à nos interlocuteurs, tout en faisant preuve de droiture, d’humilité et de respect intellectuel.