Ce livre est d’abord le témoignage de l’auteur — qui nous permet de découvrir quel athée il a été, pour mieux comprendre un certain système de référence, ou une manière de se représenter l’humain, l’origine et la destinée du monde, le sens de la vie. Ainsi, Guillaume Bignon, qui a grandi dans le catholicisme pour s’en détacher à son entrée au lycée, était un « athée scientifique », se préoccupant de ce qui est observable (et pas des « choses invisibles »). La science et la raison étaient, semble-t-il, « ses dieux ». D’où sa question récurrente tout au long du livre : « Faut-il être bête pour croire en Dieu au XXI e siècle ? »
Ce livre est aussi un ouvrage de vulgarisation apologétique, se voulant accessible au non-initié, et comportant des discussions importantes sur l’existence de Dieu, la fiabilité de la Bible, la relation entre foi et raison, les raisons de croire ou de ne pas croire, le décalage entre « dire » et « faire », la moralité, le sens de la vie, la réussite, la création et l’évolution, la science et la connaissance, ou encore la réfutation des objections de certains essayistes sceptiques [note] Notamment les médiatiques Michel Onfray, André Comte-Sponville, Luc Ferry.[/note] contre la foi chrétienne.
Il a été indispensable à Guillaume Bignon de résoudre ce qu’il appelle « ses puzzles intellectuels », pour en arriver à accepter que la foi chrétienne n’est pas irrationnelle, et le cœur a fini par suivre la tête.
Un chrétien ne fait pas que croire intellectuellement que Dieu existe et que Jésus est ressuscité.
En fin de compte, pour Guillaume Bignon, la foi a (ses) raison(s). Et la foi en la puissance et l’amour de Dieu a eu raison de lui !
Ce livre, agréable à lire et souvent drôle, nous permet de (et encourage à) comprendre le système de référence d’un athée pour mieux lui parler de Jésus-Christ et pour qu’il prenne conscience d’avoir besoin du Dieu qui a changé notre vie.