Nous avons raison d’espérer !

La justice de Dieu régnera-t-elle enfin durant le millénium ? Ou bien faudra-t-il attendre l’état éternel avec ses nouveaux cieux et sa nouvelle terre ? Quelles seront les caractéristiques de ces temps de restauration future ? Cet article tentera de répondre à ces questions.

Les conditions à la mise en place du royaume

Peu avant l’Ascension du Christ, les disciples avaient interrogé Jésus : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » (Act 1.6) Ils attendaient impatiemment ce moment et voulaient se préparer à l’établissement du royaume. Ils imaginaient que cet établissement était imminent.
Mais pour que le royaume puisse être établi, certaines conditions doivent être remplies comme :
• La première résurrection : les croyants doivent être ressuscités pour régner avec Christ (Apoc 20.6). Justin Martyr le soulignait ainsi : « Il y aura une résurrection des morts et une période de mille ans où Jérusalem sera édifiée, décorée, et agrandie conformément aux prophéties d’Ézéchiel, d’Ésaïe et d’autres 2 . »
• La nation d’Israël rassemblée dans son territoire, prête à recevoir son roi (Éz 37.21-22, Amos 9.15).

Les caractéristiques du royaume

Les textes les plus nombreux décrivant le millénium ou le règne messianique se situent dans l’AT qui en pose le fondement. C’est pourquoi, nous aurons essentiellement recours à l’AT pour en tirer les caractéristiques principales.

La justice

Aujourd’hui, l’injustice règne sur la terre  : de nombreux gouvernements nationaux ou régionaux sont corrompus. Dans les entreprises, certains contrats sont obtenus au mépris de la justice. L’égalité de traitement entre employés n’est pas toujours une réalité. Certains croyants accusés faussement sont condamnés et jetés en prison, parfois même exécutés. Certains parents ne traitent pas leurs enfants avec équité. Et même dans l’Église, certains croyants peuvent vivre l’injustice ! Tous, à notre échelle et dans des mesures différentes, nous vivons des injustices.

Quel encouragement pour le croyant de savoir que le roi du royaume à venir sera juste et que ses princes domineront avec droiture (És 32.1). Cette justice ainsi vécue aura des conséquences profondes sur l’ensemble de la société : plus de dévastation, plus de ruine, la violence ne sera plus (És 60.17-18) et l’ensemble du peuple sera juste (És 60.21). Christ lui-même exercera le jugement et la justice dans le pays (Jér 33.15) : il est remarquable que cette promesse a été donnée à Jérémie qui, avec ses contemporains, a vu toute la décrépitude d’Israël, la ruine de Jérusalem, les conséquences de l’abandon de Dieu, l’impiété du roi et la déportation à Babylone.
« Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté. » (Ps 45.7-8)
Ce à quoi les hommes ont aspiré sera enfin réalisé par Christ le seul Juste.

La paix

Ce que les multiples conférences sur la paix, les traités de désarmement, la Société des Nations puis l’ONU n’ont jamais réussi à produire de manière durable, une fois l’injustice réprimée, sera produit par le Prince de paix (És 9.6) : « Et lui sera la paix » (Mich 5.4, DBY). Le juste prospérera et la paix sera présente en abondance : « En ses jours le juste fleurira, et la paix sera grande jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune, » (Ps 72.7)
De manière concrète, les nations ne se feront plus la guerre. Même, la guerre ne sera plus enseignée (És 2.4) ! Chacun pourra vivre en sécurité, il n’y aura plus de trouble (Mich 4.4). Ésaïe prophétise qu’il n’y aura alors pas de fin à la paix (És 9.6).

Cette paix existe déjà entre le Seigneur et ses enfants (Éph 2.14), entre Dieu et ceux qui ont été réconciliés avec lui. Cette paix sera un jour glorieusement manifestée ici-bas ! La paix universelle touchera également le royaume animal : « Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau ; le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, leurs petits un même gîte ; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. » (És 11.6-8)

Le bonheur

Le deuil, des situations de famille difficiles, des échecs professionnels, des déceptions sont parfois des « voleurs de joie » pour le croyant. Mais Ésaïe prophétise que la noirceur et les angoisses ne seront pas toujours le propre de la condition humaine sur la terre : « Les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre, où il y a maintenant des angoisses… » (És 9.1, LSG). La joie caractérisera même le peuple de Dieu en ce temps de rafraîchissement : « Tu as multiplié la nation, tu lui as accru la joie ; ils se réjouissent devant toi, comme la joie à la moisson, comme on est transporté de joie quand on partage le butin. » (És 9.3, DBY) Le Seigneur lui-même prendra soin d’essuyer les larmes sur chaque visage (És 25.8) : quel geste magnifique de notre Sauveur !

La longévité et la santé

La mort est entrée dans le monde suite à la chute (Gen 3.19), c’est une conséquence du péché (Rom 5.12). Mais Dieu a remédié à cette malédiction ! Suivant les pays, la durée de la vie de l’homme peut atteindre de 70 à 80 ans (voir Ps 90.10).
Le millénium verra à nouveau la longévité augmenter, comme le déclare Ésaïe : « Celui qui mourra à cent ans sera jeune […] car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres. » (És 65.20,22)
De plus, soumis au péché, le corps de l’homme vieillit et peut être marqué par des handicaps. Ésaïe annonce également qu’« alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie. » (És 35.5-6)
Comme au temps de Jésus où « les muets parlaient, les estropiés étaient guéris, les boiteux marchaient, les aveugles voyaient » (Mat 15.31), beaucoup seront guéris. Ce sera probablement une part du « rétablissement de toutes choses » dont parle Pierre en Actes 3.21.

La terre produira un fruit abondant

Dieu poursuivra le rétablissement de ce qui a été ruiné par la chute (Gen 3.17-19). Suite à la chute, le sol a été maudit par Dieu ; les épines et les ronces ont fait leur apparition. Mais en ce temps-là, « les blés abonderont dans le pays […] et leurs épis s’agiteront comme les arbres du Liban » (Ps 72.16).
L’activité de l’homme est en train de ruiner notre planète, par des incendies ravageurs, une pollution démente, la disparition d’espèces, etc. La création elle-même attend l’avènement des fils de Dieu pour être libérée de la corruption que l’homme lui inflige, étant aujourd’hui assujettie à la vanité de l’homme (Rom 8.20-21). Dieu accordera à la terre un temps de rafraîchissement où les récoltes seront abondantes et rapides : « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin, celui qui répand la semence, où le moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. Je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël ; […] ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. » (Amos 9.13-14)
La terre redeviendra un paradis, non par l’action de l’homme et une agriculture super-bio, mais par la présence de Christ. Ainsi les malédictions prononcées contre la terre seront atténuées : « Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, au lieu de l’ortie croîtra le myrte ; et ce sera pour l’Éternel une gloire, un monument perpétuel, impérissable. » (És 55.13)

Les caractéristiques de la nouvelle Jérusalem

Une fois le jugement final prononcé, ceux qui n’auront pas cru sont jetés dans l’étang de feu pour la perdition éternelle, avec la mort et le séjour des morts. Les justes entrent dans la gloire éternelle (Apoc 20.11-15). Les nouveaux cieux et la nouvelle terre peuvent être introduits (Apoc 21.1).
La nouvelle Jérusalem descend alors sur la terre, préparée comme une épouse ornée pour son mari, et venant directement de Dieu (Apoc 21.2). Personne n’aurait pu entrer dans la nouvelle Jérusalem sans avoir été d’abord pardonné par la foi en Christ, car Dieu, dans toute sa sainteté, ne pouvait tolérer la présence du péché. Ainsi, les justes, revêtus d’un corps nouveau, pourront se tenir éternellement en sa présence.
Quelques caractéristiques sont données au sujet de ce nouveau lieu d’habitation. Mentionnons-en quelques-unes sans être exhaustifs :

La présence de Dieu (Apoc 21.3,22)

Dieu habitera parmi les siens ; chose impensable puisque l’homme n’est pas censé voir Dieu et vivre (Ex 33.20). Mais une fois que les croyants seront revêtus de corps nouveaux et que le péché sera aboli, Dieu pourra habiter parmi son peuple : « Ceux qui ont le cœur pur […] verront Dieu » (Mat 5.8). Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville (22.3). Le temple ne sera dès lors plus nécessaire car « le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple » (21.22).
Jésus avait demandé à son Père que ceux qu’il lui avait donnés soient avec lui (Jean 17.24) : ils seront éternellement dans sa présence.

La disparition de la mort (Apoc 21.4)

Satan et la mort elle-même auront été jetés dans l’étang de feu (20.10,14). Alors, la mort n’existera plus.
Celle qui, depuis la chute, cause tant de souffrance et de tristesse, fait pleurer des familles et des pays entiers, sera engloutie (1 Cor 15.54).

La disparition de la douleur (Apoc 21.4)

Puisque les croyants seront revêtus de corps nouveaux et que le péché sera aboli, la douleur n’existera plus. Ce sera une réalisation complète de la promesse « afin que s’accomplisse ce qui a été annoncé par Ésaïe, le prophète : il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies. » (Mat 8.17) La guérison spirituelle a été obtenue à la conversion, la guérison physique ne sera pleine et entière que dans l’état éternel, le millénium n’en étant qu’un avant-goût.

La justice (2 Pi 3.13)

Les nouveaux cieux et la nouvelle terre seront vraiment différents du premier ciel et de la première terre (Apoc 21.1). En effet, la justice caractérisera ce monde nouveau et elle y habitera de manière permanente. D’une part, le péché ne sera plus. D’autre part tous ceux qui le commettent de manière caractérisée comme les êtres abominables, les meurtriers, les adorateurs d’idoles, les magiciens, les menteurs, les infidèles et les lâches seront dans le lac de soufre enflammé (Apoc 21.8) et n’auront pas d’accès à la nouvelle terre. Rien d’impur ne pourra entrer dans cette nouvelle cité (Apoc 21.27).

Le chrétien a donc raison d’espérer ; il peut attendre avec joie et confiance la seconde venue du Seigneur pour vivre durant le millénium un avant-goût de l’état éternel. Il peut également attendre avec joie et confiance l’état éternel où il vivra dans la présence de Dieu pour toujours, dans une justice parfaite, débarrassé du péché et de sa cohorte de malheurs. « C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irréprochables dans la paix. […] croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. » (2 Pi 3.14,18)

  1. Dialogue avec Tryphon, cité dans Le millénium : image ou réalité ?, Charles Ryrie et Homer Payne, La Maison de la Bible, page 27.[/notr]1 … »,
    • L’appréciation des croyants : le tribunal de Christ permettra de récompenser chaque croyant selon ses œuvres (2 Cor 5.10) et il recevra des responsabilités dans le royaume en conséquence (Apoc 20.4-6),
    • Satan doit être lié et empêché de séduire les nations (Apoc 20.1-3), ce qui permettra de diminuer fortement son influence dans ce temps de renouvellement (mentionné par Jésus en Mat 19.28) ou de rafraîchissement (mentionné par Pierre en Act 3.20-21). Lactance le mentionne ainsi : « À la même époque (au retour du Christ), le prince des démons, l’inventeur de tous les maux, sera lié avec des chaînes et emprisonné pendant les mille ans du règne céleste où la justice régnera sur la terre, de manière qu’il ne puisse faire aucun mal au peuple de Dieu 1Ibid, page 29.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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