Dix raisons pour lesquelles l’Évangile est supérieur à la loi (2 Corinthiens 3.6-18)

Très tôt, l’église naissante a dû défendre la supériorité de l’Évangile face à la loi [note]Act 15.10 ; Gal 5.1[/note] . Ceux qui étaient les ministres de l’ancienne alliance (v. 6) s’opposaient violemment à l’apôtre Paul, messager de la nouvelle alliance, de l’Évangile. Les ministres de l’ancienne alliance enseignaient que certains rites, comme la circoncision, l’observance du sabbat, certaines fêtes ou règles alimentaires, etc., étaient nécessaires au salut. Vivant dans la crainte par rapport à ces judaïsants, l’apôtre Pierre a eu besoin d’une révélation spéciale de Dieu pour accepter que l’Évangile soit aussi pour les gens des nations [note]Act 10.9-28 ; 11.1-18[/note] .
Aujourd’hui, comme alors, l’Église doit être vigilante et très claire : les rituels et les cérémonies extérieures ne sont pas des moyens qui permettent d’obtenir le salut ou une meilleure grâce !
Dans cette portion de texte de la Deuxième épître aux Corinthiens (2 Cor 3.6-18), Paul va donner dix raisons pour lesquelles l’Évangile est supérieur à la loi.

1. L’Évangile est plus glorieux que la loi (v. 7-8)

Paul affirme que l’ancienne alliance est un ministère de la mort. La loi est incapable de donner la vie, elle ne sauve personne, elle permet simplement de faire prendre conscience à l’homme de son péché [note]Rom 3.20 ; 7.7 ; Gal 3.10[/note], de lui faire découvrir son besoin d’un Sauveur (Matt 1.21) et de le conduire à Christ (Gal 3.24). Mais en elle-même, elle n’a strictement aucun pouvoir. Si la loi a été glorieuse, l’Évangile est bien plus glorieux encore ! (v. 8-9)

2. L’Évangile vivifie (v. 6)

À l’inverse, l’Esprit donne la vie. À la conversion, le Saint-Esprit non seulement scelle le croyant, mais il lui communique la vie spirituelle de Dieu.
L’esprit mort de l’homme est alors vivifié pour être en communion avec Dieu. L’Évangile est ainsi une bonne nouvelle qui montre à l’homme comment recevoir le pardon de ses péchés et recevoir la vie de Dieu en lui.
Aussitôt la loi donnée par Dieu à Moïse, le peuple désobéit au premier commandement, ce qui a conduit à la mort de 3 000 Israélites (Ex 32.28) alors que, à la suite du don du Saint-Esprit et de la prédication de l’Évangile par Pierre, 3 000 personnes sont nées de nouveau et ont été baptisées (Act 2.41).

3. L’Évangile permet de voir la gloire de Dieu et la refléter (v. 7,12,18

Sous l’ancienne alliance, seul Moïse a pu s’approcher de Dieu [note]Mentionnons, entre autres, les passages suivants : Ex 3.4 ; 19.19 ; 33.21-23[/note] . Seul le grand sacrificateur pouvait entrer une fois l’an dans le lieu très saint [note]Lév 16.2,34 ; Héb 9.25[/note] , symbole de la présence de Dieu.
Sous la nouvelle alliance, nous pouvons désormais tous nous approcher de Dieu (Héb 10.19)et rechercher sa présence en tout temps et en tout lieu ! Et ainsi, nous pouvons, non seulement, voir la gloire de Dieu, mais également la refléter. La gloire de Dieu s’est reflétée sur le visage de Moïse, de manière passagère ; elle peut être reflétée désormais de manière permanente sur le visage du croyant né de nouveau (v. 18).

4. L’Évangile produit la justice (v. 9)

La loi ne pouvait rendre parfait celui qui s’approchait de Dieu (Héb 10.1). Seul Jésus-Christ peut nous rendre justes, car lui, l’homme juste par excellence, nous impute et nous donne sa justice.
Nous sommes ainsi revêtus de la justice de Dieu.
L’Évangile nous montre donc comment l’homme est déclaré juste devant Dieu.
Une fois déclarés justes, nous sommes appelés à démontrer cette justice dans la pratique (1 Jean 3.7).

5. L’Évangile est permanent (v. 11)

L’ancienne alliance était passagère ; lorsqu’elle a accompli son ministère de condamnation, elle ne pouvait rendre parfait celui qui l’observait.
La nouvelle alliance lui est grandement supérieure : elle est permanente, elle ne sera plus ni supplantée, ni dépassée. John MacArthur commente  : « Le message de l’Évangile du salut par grâce, par le moyen de la foi, est le dernier mot de Dieu à l’homme. » [note]Les Épitres de Paul, Commentaires sur le Nouveau Testament , Éditions Impact, p. 823 [/note].

6. L’Évangile donne l’espérance (v. 12)

L’ancienne alliance ne procurait aucune espérance quant au pardon des péchés : « car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. » (Héb 10.4)
En contraste, l’Évangile donne l’espérance  : l’espérance d’un avenir glorieux dans la présence de Dieu, l’espérance d’être définitivement débarrassé de la présence du péché, de revêtir des corps glorieux et de vivre dans la sainte cité où il n’y a plus ni cris ni larmes. Notre Dieu est « le Dieu de l’espérance » (Rom 15.13) et « cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide » (Héb 6.19).

7. L’Évangile donne la liberté (v. 12,17)

Fort de cette espérance, Paul use d’une grande liberté dans l’annonce de l’Évangile. Il proclame sans crainte et sans hésitation le message de l’Évangile, quoi qu’il lui en coûte [note]2 Cor 6.4-10 ; 11.23-28[/note].
L’Esprit de Dieu nous donne la liberté car il nous affranchit de l’esclavage de la loi (Rom 7.1-6), de Satan (Héb 2.14-15), de la crainte (Rom 8.15), du péché (Rom 6.2,7,14) et de la mort (Rom 8.2). Mis à part par le Saint-Esprit (1 Pi 1.2), nous avons été placés dans la liberté.

8. L’Évangile est centré sur Christ (v. 14-16,18)

L’Évangile révèle la personne qui peut tout changer, celui qui peut faire tomber le voile des Juifs aveuglés : Jésus-Christ ! Quoique les Écritures parlent de Christ (Luc 24.27), ce voile est maintenu lorsque les Juifs lisent l’Ancien Testament. Alors que les disciples d’Emmaüs cheminent avec Jésus, ils ne reconnaissent pas leur interlocuteur jusqu’à ce que leurs yeux soient ouverts [note]Luc 24.16,31[/note]  ! Ce n’est qu’au moment où les Juifs se convertissent à Jésus-Christ que ce ²voile peut être ôté.
Lorsque le Saint-Esprit le convainc de péché, tout homme, qu’il soit juif ou non, peut se repentir et placer sa foi en Jésus-Christ. Par grâce, il reçoit ainsi le pardon de ses péchés et il est scellé du Saint-Esprit. Ce n’est que lorsqu’une telle rencontre avec Jésus-Christ a eu lieu, et grâce au ministère du Saint-Esprit, que nos yeux peuvent alors discerner l’excellence de Jésus-Christ.

9. L’Évangile est clair (v. 14,15)

L’incrédulité rend l’Évangile invisible. La dureté de cœur des Juifs les empêchent de voir en Jésus-Christ le Messie annoncé. « Car Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. » (4.6)
L’Évangile fait tomber les voiles et même des forteresses. Tout s’éclaircit une fois confronté à Christ et à la Parole de Dieu.

10. L’Évangile transforme (v. 18)

Le croyant peut rechercher la présence de Dieu et vivre un face à face. Ce face à face est une nécessité pour tout véritable disciple de Jésus-Christ. L’action du Saint-Esprit dans nos vies, l’action de la Parole de Dieu sur nos cœurs et la contemplation de Dieu transforment ! Rendu possible grâce au sang de Jésus-Christ, qui nous a lavés de nos péchés qui faisaient séparation avec un Dieu saint, ce face à face nous transforme.
L’expression « de gloire en gloire » indique qu’il y a des étapes et que cette transformation est progressive. Le plus beau témoignage à la suite d’une conversion, ce sont des actes qui s’enracinent en Christ. Une vie transformée par la puissance de l’Évangile parle souvent bien plus qu’une bonne prédication.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)