Cohabitation pré-mariage : arguments et réponses

De nos jours, il est assez « normal » pour les couples non mariés de partager le même lit.
Peu de gens donneraient l’étiquette de « mal » à cette situation.
De nombreuses églises marient des couples qui cohabitent sans même discuter du problème. L’attitude envers la cohabitation et le mariage évolue rapidement, et même parmi les chrétiens.

Tous les couples vivant ensemble avant le mariage n’ont pas les mêmes motivations. Beaucoup ont de nobles motifs et des raisons mûrement réfléchies de vivre ensemble. Étudions et évaluons-en quelques-uns.

1. « Il nous faut être réalistes et prudents »

Argument : Le mariage est un contrat qui dure toute la vie. La cohabitation peut aider à prendre cette décision importante.
Réponse : Nous vivons dans une culture qui craint l’engagement. La cohabitation offre la possibilité de « tester » une relation avant de s’engager formellement. C’est comme une « audition de mariage ». L’autre peut, ou pas, savoir qu’il ou elle est en cours de test. C’est un peu comme essayer une voiture avant de l’acheter. Si cette voiture ne répond pas à vos attentes, vous êtes libre de la rapporter au garage, et de vous en aller. La grande différence est que nous les humains, nous avons des sentiments. L’analogie peut fonctionner si vous vous voyez comme l’acheteur. Mais elle semble injuste, et même révoltante, si vous vous sentez à la place de la voiture testée.

2. « Nous voulons savoir si nous sommes compatibles »

Argument : Le mariage est un engagement à vie. La cohabitation vous aide à découvrir si vous êtes sexuellement et émotionnellement compatibles.
Réponse : Le mariage est toujours un acte de foi. Vous ne connaîtrez jamais quelqu’un totalement avant de l’épouser. En faisant la connaissance des amis et de la famille de l’autre, en trouvant des moyens de servir ensemble Dieu et nos semblables, vous allez découvrir une grande partie des priorités, du caractère et de la manière de vivre de l’autre personne.

Selon les sexologues, il faudrait des raisons médicales très fortes pour qu’un couple ne puisse pas s’accorder sexuellement. L’amour, la grâce et l’engagement à vie fournissent le contexte approprié pour le perfectionnement de la compatibilité.

3.« La cohabitation est l’option qui nous convient le mieux »

Argument : Cohabiter est la meilleure solution pratique ou financière pour le moment.
Réponse : Suivre Jésus n’est pas toujours financièrement intéressant ni le plus opportun sur le plan pratique (cf. Luc 9.23). Décidez de construire votre vie sur des décisions fondées sur les principes bibliques plutôt que sur vos idées personnelles.
Dieu est fidèle et il ouvrira une porte pour vous à un moment donné. Cela peut vous revenir plus cher, cela peut demander davantage de temps et d’énergie, cela peut être compliqué et peu pratique, mais vous ferez en cela l’expérience de la paix et de la bénédiction de Dieu.

4. « Nous avons la ferme intention de nous marier »

Argument : Nous nous sommes engagés l’un envers l’autre et avons fixé une date pour notre mariage. Cohabiter lorsque notre intention de nous marier est sérieuse ne peut pas être mal.
Réponse : De bonnes intentions ne sont pas suffisantes. Le principe de base, c’est : d’abord la propriété, et ensuite les privilèges et responsabilités de la propriété.
Si vous êtes chrétien, vous partagez désormais la propriété de votre corps avec Dieu et en êtes le seul administrateur (1 Cor 6.19-20). Ce que vous en faites désormais lui importe. Ensuite, lorsqu’un homme et une femme se marient, ils deviennent copropriétaires mutuels de leurs corps (1 Cor 7.3-5). Le « lieu sécurisé » conçu par Dieu pour l’intimité sexuelle ne devient tel qu’à partir du moment, où vous entrez dans la relation d’alliance du mariage — et pas avant. C’est très bien d’avoir choisi une date pour votre mariage, mais fixer cette date ne légitime pas la cohabitation.

5. « Nous pensons que la cohabitation temporaire n’est pas idéale, mais que ce n’est pas un péché »

Argument : Nous cohabitons, parce que nous nous aimons et que nous nous sommes engagés l’un à l’autre. Nous avons librement décidé de cohabiter. Nous ne faisons de tort à personne et personne n’est blessé. La cohabitation avant le mariage n’est pas aussi bien que le mariage lui-même, mais ne doit pas être considérée comme mauvaise, péché, mal, ou perverse.
Réponse : Qui définit ce qui est bien et ce qui est mal ? Les chrétiens ont toujours cru que la moralité n’est pas simplement un consensus social. Dieu et sa révélation sont le fondement de la moralité.
Selon la Bible, cependant, toutes les offenses ne sont pas égales (cf. Mat 10.15 ; Luc 12.47-48). Commettre un adultère physiquement est plus grave que de le faire en esprit (aucun tiers n’est alors impliqué). De la même manière, le sexe consenti avant le mariage est une faute moins grave que le viol. Cohabiter en ayant l’intention ferme de se marier est une faute moins grave que d’avoir des relations sexuelles multiples. Les fautes mineures ne deviennent pas justes ou acceptables quand on les compare avec d’autres plus importantes. La cohabitation, de ce fait, n’est pas simplement « pas idéale », c’est mal.

6. « Nous voulons être en adéquation avec notre culture »

Argument : La Bible a été écrite il y a longtemps et dans un environnement culturel très différent du nôtre. Les chrétiens ne devraient-ils pas reconnaître qu’aujourd’hui, la cohabitation est un choix acceptable
de style de vie ?
Réponse : La Bible reconnaît les diversités culturelles et la nécessité de s’y s’adapter (1 Cor 9.20-23). Mais le péché demeure le péché. L’institution du mariage n’est pas une construction sociale ou culturelle. C’est Dieu qui l’a inventée et qui continue à « unir » l’homme et la femme dans le mariage (Mat 19.6). Le mariage n’est pas du tout démodé. La Bible laisse à chaque culture la latitude de développer son modèle de cérémonie ou de protocole pour formaliser le mariage. Mais lorsqu’une société tente de dégrader le lien unique et durable du mariage ou de changer sa définition, les chrétiens sont appelés à être différents. Le
« lieu sécurisé » du mariage est conçu par Dieu pour notre profit. Ce n’est pas un rabat-joie, mais un exhausteur et un protecteur de joie.

7. « Il nous semble que la cohabitation est actuellement le plan de Dieu pour nous »

Argument : Nous vivons actuellement ensemble et faisons l’expérience de la paix de Dieu dans notre relation.
Réponse : Notre ressenti au sujet de nos différentes activités dépend de notre éducation, de ce que les autres font autour de nous, de nos opinions et de celle de personnes que nous respectons. Nos sentiments répondent à notre conscience. Si notre conscience est en harmonie avec la Parole de Dieu, elle nous enverra le bon signal (Rom 9.1 ; 1 Cor 4.4). Notre responsabilité est d’éduquer notre conscience avec la Parole de Dieu (Héb 4.12) qui confirme, si une pensée, un sentiment ou une impression vient de lui ou non et qui détermine ce qui est bien ou mal. Même lorsque la cohabitation peut sembler juste, même quand je peux penser avoir reçu une vision, un rêve ou un message spécial de Dieu pour l’approuver, la cohabitation sexuelle demeure un style de vie pécheur[note]Il existe des situations très complexes, où la grâce, la sagesse et la direction de Dieu seront absolument nécessaires.[/note].

8. « Nous vivons ensemble sans coucher ensemble »

Argument : Ce qui fait que la cohabitation est un péché, est qu’elle implique une intimité sexuelle en dehors du mariage. Notre situation est différente. Nous avons prévu de nous marier et dans l’intervalle, nous vivons simplement ensemble sans avoir de relations sexuelles.
Réponse : Il est possible qu’un couple s’aimant profondément puisse vivre ensemble sans avoir d’intimité sexuelle, comme frère et sœur. Étant donné que je ne trouve aucun passage des Écritures qui l’interdise, j’en déduis qu’il n’y a pas de fornication. Et pourtant, j’aimerais vous déconseiller de le faire (1 Cor 10.23). Selon moi, cet arrangement est peu sage — car il envoie le mauvais message au monde qui vous entoure —, malsain — parce que vous devez supprimer vos désirs sexuels qui sont bons, forts et naturels —, et dangereux — parce que vous permettez au péché de coucher à votre porte (Gen 4.7).
« Lorsque vous entrez dans l’alliance du mariage, vous deux devenez une « nouvelle entité ». À partir de ce jour-là, vous partagez « tout » ensemble. Le sexe est une partie de ce « tout ». Choisir de partager ce « tout » ensemble (sauf le sexe) avant le mariage n’est pas seulement dangereux, mais également plutôt artificiel. Pourquoi ne pas choisir le jour de votre mariage comme le début du changement de votre vie ? Choisissez de conserver une bonne partie de ce « tout » pour après votre mariage. »

* * *

Le mariage est une grande étape heureuse et mémorable de votre vie, de celle de votre conjoint et de la vie de vos deux familles. Si vous êtes chrétien, utilisez le jour de votre mariage pour exprimer publiquement et clairement votre engagement et le fait que vous soutenez l’institution du mariage. Vivez visiblement et publiquement séparés jusqu’au jour des noces, et ensuite, vivez visiblement et publiquement ensemble ! Non parce que c’est une loi, mais parce que vous désirez être prudents et sages, parce que vous voulez montrer l’exemple à ceux qui vous suivent, et parce que tous les deux, vous voulez montrer publiquement et clairement que vous validez et honorez l’institution du mariage. En vivant séparés avant votre mariage, vous envoyez un message positif, vous aidez à l’avancement des valeurs du royaume de Dieu.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)