Le contre-récit chrétien de la sexualité

 

Cet article est extrait d’un document publié par la Presbyterian Church in America (PCA), “Report of the Ad Interim Committee on Human Sexuality to the Forty-eighth General Assembly of the Presbyterian Church in America, 2019-2020.” https:// pcaga.org/aicreport/. Used with permission.
Nous remercions PCA pour son aimable autorisation.

1. La brutalité sexuelle dans l’Antiquité

La société gréco-romaine est le précurseur historique de toute la culture occidentale. Dans le monde
antique, les normes sexuelles étaient très permissives. Le sexe n’était considéré que comme un moyen d’accroître le plaisir personnel et l’épanouissement des détenteurs du pouvoir, et tous les rapports sexuels étaient donc permis s’ils ne bouleversaient pas l’ordre social de l’époque — hommes avant femmes, propriétaires avant esclaves, riches avant pauvres. Alors que les épouses ne pouvaient pas avoir de relations sexuelles avec d’autres personnes, leurs maris pouvaient en avoir avec la plupart des personnes qu’ils désiraient. Cette situation a donné lieu à de nombreuses brutalités.

2. Une nouvelle identité personnelle

Le christianisme est arrivé dans le monde avec un message de grâce : il était possible d’avoir une communion personnelle avec Dieu dans une relation d’amour, reçue comme un don gratuit grâce à l’œuvre de Jésus, le Fils de Dieu, mort et ressuscité pour nous. Ce message du salut par la grâce plutôt que par les bonnes œuvres, la moralité, la respectabilité ou la filiation, produisait un effet de nivellement social. Les chrétiens ayant un statut reconnu dans la société se trouvaient exacte- ment au même niveau que les marginaux et les personnes moralement douteuses : tous des pécheurs ayant besoin de la grâce (cf. Jean 3 et 4).

3. Une nouvelle éthique sociale

Cette nouvelle identité personnelle était remarquable. L’estime de soi des chrétiens n’était pas fondée sur la performance ou sur la façon dont ils étaient considérés par la famille ou la société. La culture ambiante ne définissait plus l’identité personnelle des croyants. Cela signifiait également que les chrétiens étaient tous égaux en Christ — égaux en tant que pécheurs ayant besoin de la grâce, et égaux en amour, en justification et en adoption en tant qu’enfants bien-aimés de Dieu. Cette nouvelle identité a eu de nombreux effets pratiques. La communauté chrétienne fut la première communauté religieuse multi-ethnique[note]Voir Larry W. Hurtado, Destroyer of the gods: Early Christian DistincTIVeness in the Roman World, ch. 3, “A Different Identity”, p. 77-105, Baylor University Press, 2016.[/note], rapprochant riches et pauvres d’une manière inconnue jusque-là. Les relations au sein de la communauté chrétienne devaient être fondées sur le don de soi et l’amour sacrificiel, plutôt que sur la classe sociale et le statut[note]Voir dans le N.T. les Épîtres de Jacques et à Philémon. Voir aussi les descriptions de l’hospitalité et de la mise en commun des biens dans les récits de l’église primitive en Actes 2 et 4.[/note].

4.Une nouvelle vision de la sexualité

Mais l’une des applications les plus frappantes de cette nouvelle identité et de cette nouvelle éthique sociale s’est située dans le domaine des relations sexuelles. Les chrétiens ont appelé à une sexualité fondée non pas sur le pouvoir (comme dans la société romaine) mais sur l’amour, afin qu’elle soit soumise non pas à la culture mais au Christ qui s’est donné pour nous et nous a fait entrer dans une relation d’alliance exclusive avec lui. L’amour sexuel devait refléter l’amour sauveur de Dieu et cela selon deux principes :

  1. Le principe du don de soi : De même que le salut et l’intimité avec Dieu ne sont possibles que dans le cadre d’une relation d’alliance exclusive et permanente avec lui, l’intimité sexuelle ne peut être vécue que dans le cadre du mariage.
  1. Le principe de la diversité des sexes : De même que le salut crée une union entre Dieu et l’humanité — une unité qui transcende les différences profondes entre les deux —, le mariage réunit deux êtres dissemblables — un homme et une femme. Comme chaque sexe a des beautés et des capacités que l’autre sexe ne possède pas, la diversité sexuelle dans le mariage réunit toute la gamme des excellences et des capacités humaines.

5. Les échecs de la société occidentale

Lorsque des lois imposant des normes sexuelles chrétiennes dans tout un pays ont été déconnectées de la vision élevée et motivante de l’amour et de la grâce du Christ, une sorte de « négativité sexuelle » s’est développée de fait, en sorte qu’en de nombreux en- droits, toute sexualité était considérée comme honteuse. De plus, lorsque les mœurs sexuelles chrétiennes furent adoptées par une population pour l’essentiel chrétienne de nom seulement — sans un sens profond d’être des pécheurs sauvés par pure grâce — cette morale était le plus souvent appliquée très durement, conduisant à traiter avec cruauté des adolescentes enceintes ou de jeunes homosexuels. Et souvent, les dirigeants de la société ne se contentaient pas de violer la moralité qu’ils professaient, mais utilisaient leur pouvoir pour forcer des relations sexuelles, à la manière des Romains. Les personnes sans pouvoir se sentaient exclues et opprimées.

6. La révolution sexuelle moderne

La révolution sexuelle moderne est, dans une certaine mesure, une réaction à ce comportement dur. Cependant, il est évident que la révolution sexuelle est en train d’échouer à bien des égards. Si nos contemporains ont conservé l’idée du consentement mutuel (une idée issue du christianisme), ils ont dissocié le sexe de l’engagement pour toute une vie. Cela signifie que nous avons « remonté le temps » jusqu’à l’Antiquité, où le sexe était destiné à l’épanouissement personnel plutôt qu’au don de
soi par amour. Le sexe est devenu une transaction, un bien de consommation dans lequel deux parties n’échangent des faveurs que dans la mesure où leurs besoins sont satisfaits. Il en résulte un grand nombre de personnes qui font l’amour mais se sentent utilisées (et, par conséquent, abandonnent l’intimité sexuelle pour la stimulation numérique ou d’autres formes de satisfaction et de distraction socialement recevables), de personnes qui ne ressentent pas le besoin de se marier et d’avoir des enfants, de personnes qui se sentent seules et isolées alors que le nombre de personnes vivant dans des familles s’effondre. Ces tendances sont particulièrement dévastatrices pour les communautés les plus pauvres et on peut donc dire que l’éthique sexuelle moderne est plus dure pour ceux qui ont le moins de pouvoir et de protections sociétales.

7. La contre-culture sexuelle chrétienne

Les chrétiens continuent de croire que la sexualité doit être ancrée dans l’histoire plus vaste de l’amour sauveur de Dieu. Notre culture nous dit que nous devons découvrir nos désirs les plus profonds, puis les exprimer afin de devenir notre « moi » authentique. Mais la réalité est que nous avons des pulsions contradictoires dans notre cœur. Nous avons besoin d’une norme pour nous aider à déterminer les- quels de nos désirs et de nos instincts doivent être cultivés et lesquels ne doivent pas l’être. Les anciens comme les modernes laissent leur culture fixer les normes. Le christianisme dit : ne laissez pas votre groupe ou votre culture vous contrôler et vous donner son approbation. Laissez la Parole de Dieu vous donner la grille morale pour comprendre ce qu’il y a dans votre cœur. Et laissez l’amour et la grâce de Dieu, à travers Jésus-Christ, vous donner son approbation et définir votre identité au plus profond. Nous croyons que ce lien entre l’amour de Dieu et la sexualité, vécu à travers le modèle biblique du mariage, est la meilleure façon pour les êtres humains de vivre et de s’épanouir.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)