Un apprentissage au long cours

J’ai récemment participé à la mise en œuvre d’un programme de formation de disciple sur 3 ans, avec environ 4 week-ends par an. En tant que responsable, il faut rappeler que nous restons tous des disciples en cours d’apprentissage ! Et cela pas seulement pendant les week-ends de rencontre, mais tout le temps. Au bout de plusieurs années de formation il n’y a pas de récompense, comme un diplôme. Quelquefois, nous arrivons même à un point de notre vie, où nous devons recommencer à apprendre une leçon que nous avions cru comprendre auparavant. Pourquoi donc chercher à se former, à « devenir » un disciple de Jésus Christ ? Est-ce utile ? Est-ce une obligation ?
Comme un nouveau-né qui grandit et se développe pour devenir adulte et responsable, chaque enfant de Dieu, régénéré par la nouvelle naissance, grandit et se développe pour devenir mature spirituellement (1 Pi 2.2 ; Héb 5.13-14). Se former en tant que disciple est en fait une chose naturelle dans la vie chrétienne.

Quelle est le lieu de formation ?
Dois-je m’inscrire dans une école ?

La formation dans l’école du disciple commence au moment où Jésus attire notre regard. En Jean 1.35-42, après avoir entendu parler de Jésus, les deux disciples de Jean avaient décidé de le suivre pour être formés par lui. C’était alors une coutume que les disciples suivent leur rabbi (c.-à-d. leur maître ou formateur) partout où il allait. Ils pouvaient ainsi l’écouter et apprendre à reproduire son comportement.
Le lieu de formation est là où est Jésus Christ. Chaque disciple apprend sur le terrain, dans la vie de tous les jours. Le lieu de formation, ce sont les circonstances de notre vie personnelle, de notre vie de famille (en tant qu’enfant, parent, conjoint, grand-parent, etc.), de notre vie professionnelle, de notre vie d’église mais aussi dans la rue, pendant les courses… partout. Notre vie de disciple ne connaît ni de vacances, ni de congés maladie. Toutes les circonstances que nous vivons peuvent être utiles à la vie de disciple.
La formation peut se faire d’une manière individuelle, mais aussi d’une manière collective. Jésus s’est notamment adressé en privé à certaines personnes comme Nathanaël (Jean 1.48-52) ou Marie (Jean 20.11). Ainsi, notre Seigneur, dans sa douceur et son tact, ne va pas exposer nos difficultés personnelles devant tout le monde, mais il va nous prendre par la main pour nous parler directement.
L’apprentissage collectif est un autre aspect essentiel de la formation. Quelqu’un a dit : « ne fais pas tout seul ce qui peut être fait à deux ». Par exemple, Jésus envoie les 70 disciples évangéliser deux par deux (Luc 10.1-11). Les lieux privilégiés de l’apprentissage collectif sont notamment l’église locale, les groupes de maison, les écoles bibliques, les formations de disciples, etc.
Par expérience nous apprenons différemment en collectivité : un petit groupe de formation (ou d’échanges) peut nous nourrir et « booster » la progression de notre vie spirituelle. Des échanges avec d’autres « disciples » nous aident parfois à mieux comprendre les différentes circonstances de notre vie ou à éclaircir certains passages bibliques. Notre Seigneur ne nous a pas laissés seuls sur le terrain.

Le formateur

Celui qui forme est le maître lui-même, Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur. Il n’est pas un simple homme connu pour sa vie parfaite et bienfaisante, mais il est le Créateur de tout l’univers, par qui et pour qui toutes choses ont été faites (Col 1.16-18). Devant Lui, tout genou se ploiera un jour pour reconnaître qu’il est Seigneur.
Il est aussi celui qui nous connaît entièrement, comme l’exprime David dans le psaume 139 : « Éternel ! tu me sondes et tu me connais, tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée ; […] tu m’as tissé dans le ventre de ma mère ». S’il y a une personne à qui l’on peut faire 100 % confiance – c’est bien Jésus Christ ! « Il est le Rocher, ses œuvres sont parfaites » (Deut 32.4) !
S’il y avait une personne sur cette terre qui était 100 % vrai – c’est bien Jésus Christ ! Alors ? Pourquoi attendre ?
« Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb 4.7).
Si le maître de tout l’univers te donne l’occasion d’apprendre de lui, et de le suivre, alors comment refuser une telle invitation ?

Sa méthode de formation

En Luc 9.23, notre Seigneur déclare : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. »
Il nous a tracé un chemin afin que nous puissions suivre ses pas. Si nous marchons derrière lui, nous trouvons les empreintes qu’il a laissées. Ses empreintes sont pour ses disciples un terrain sûr et solide. Pour tout ce qu’il a demandé à ses disciples, le Seigneur a montré auparavant comment le faire. Donner l’exemple est le cœur de sa méthode de formation.
En Luc 11.1b, ses disciples lui demandent comment prier. Mais avant d’en arriver à cette étape, ils ont vu leur maître prier à au moins à 5 reprises (Luc 5.16 ; 6.12 ; 9.18 ; 9.28 ;11.1a). Il n’avait pas commencé par un cours de théologie, mais il leur a montré comment faire, et ensuite il leur a donné des explications.
Sa méthode de formation était efficace car ses disciples ont su mettre en pratique ses enseignements après une période de 3 ans de vie avec lui. Ils ne sont pas devenus de simples « copieurs » de leur maître, car ils avaient compris le sens de sa conduite. Et forts de cette compréhension, ils ont continué à agir comme lui avait agi. La vie de Simon Pierre en donne un bon exemple : il avait commencé sa vie de disciple comme une personne impulsive, mais vers la fin de sa vie, il écrit des lettres ayant un caractère posé, réfléchi et sobre.

La durée et le but de la formation

Un programme de formation a une durée déterminée. Notre vie de disciple avec notre Seigneur, quant à elle, dure toute notre vie. Le suivi d’un programme de formation de disciple sera donc uniquement une petite partie du grand plan de formation que notre Seigneur a prévu pour nous.
Dans la vie de disciple il n’y a pas de contrat, ni de durée déterminée. La vie de disciple est un engagement envers une personne.
Dans le livre Le « vrai disciple » de William Mac Donald nous trouvons le paragraphe suivant :

« Le christianisme authentique consiste à s’en remettre entièrement et en toute chose au Seigneur Jésus-Christ. Le Sauveur n’est pas à la recherche d’hommes et de femmes disposés à Lui consacrer quelques-unes de leurs soirées – ou leurs week-ends – ou leurs dernières années lorsqu’ils seront parvenus à l’âge de la retraite. Ce qu’il veut, ce sont des gens prêts à Lui donner la première place dans leur vie ».

La vie du disciple doit être consacrée à son Seigneur et Sauveur. Le disciple est conscient qu’il n’y a pas mieux dans sa vie sur la terre que de suivre le maître et d’attendre ses « ordres ».
Evan H. Hopkins décrit bien cet engagement attendu par Jésus : « Il cherche aujourd’hui, comme il l’a toujours fait d’ailleurs, non pas à être suivi par des foules qui se contentent de dériver dans son sillage, mais des individus, hommes et femmes, dont la fidélité inaltérable témoignera du fait que ce qu’il veut ce sont des gens disposés à marcher dans le chemin de la renonciation à soi-même sur lequel il les a précédés ».
Enfin, le but de Dieu consiste à nous faire « devenir conformes à l’image de son Fils » (Rom 8.29, Segond 21). Afin de devenir semblable à lui, nous avons besoin d’être tout près de lui. Nous ne pouvons pas devenir comme lui si nos occupations concernent uniquement la satisfaction de nos propres désirs. Devenir conforme à l’image de Jésus Christ ne peut s’accomplir si seulement une petite partie de notre temps lui est consacrée. Nous avons vraiment besoin de lui remettre entièrement le pouvoir sur notre vie.

La progression dans la formation

Est-ce que le programme de quelques week-ends de formation m’a fait progresser dans ma relation avec mon Seigneur ? Je peux dire en tout cas que certains sujets traités ont été pour moi une vraie découverte. Je n’aurais pas vu ces sujets de la même manière par moi-même. Mais je suis bien conscient que la connaissance seule ne suffit pas pour être transformé en l’image de Jésus Christ. Bien sûr, nous avons besoin de connaissance, mais la clé de notre progression se trouve dans la relation directe avec notre Seigneur.
Dans le livre de l’Exode, nous trouvons une promesse de Dieu à Israël quant à la possession du pays promis. Il est dit : « Je ne les chasserai pas en une seule année loin de ta face, de peur que le pays ne devienne un désert et que les bêtes des champs ne se multiplient contre toi. Je les chasserai peu à peu loin de ta face, jusqu’à ce que tu augmentes en nombre et que tu puisses prendre possession du pays » (Ex 23.29-30).
La vie de disciple est vraiment un apprentissage. Peu à peu, notre Seigneur nous fera découvrir les choses importantes, nous fera gagner les combats de la foi. Au fur et à mesure de notre croissance spirituelle, nous pouvons devenir de plus en plus comme lui. Nous n’avons pas besoin d’être parfaits afin de refléter quelque chose de lui. Le « peu à peu » va se manifester dans notre vie. Comme la lune et les étoiles reflètent uniquement une infime partie de la lumière du soleil, nos vies peuvent aussi refléter un peu de la vie de notre Seigneur. Car dans la nuit de ce monde, même un petit reflet du soleil sera visible.
L’appel du Seigneur : « Venez et voyez » (Jean 1.39) est toujours valable aujourd’hui. Si dans une formation de disciples tu peux « voir » la vie du Seigneur et découvrir comment il se manifeste dans sa parole, elle ne peut être que bénéfique pour toi. Après l’avoir vu, tu auras certainement envie de le partager, comme les disciples ont conduit d’autres disciples vers Jésus (Jean 1.35-46).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)