Le reflet de la beauté de Dieu

Cet article est adapté du chapitre 3.1 du livre Devotional Biology de Kurt Wise aux éditions Compass Classroom, p. 71-73.

1. Comment définir la beauté ?

Le mot « beauté », correctement employé, renvoie à un concept holistique. Une chose est dite belle
lorsqu’en la considérant, on est frappé par la manière dont toutes ses caractéristiques s’accordent
de manière cohérente. Ce n’est pas seulement que la chose est simplement jolie — un type d’attrait
esthétique unidimensionnel — mais qu’elle s’intègre bien et qu’elle est en quelque sorte gracieuse. Nous avons par exemple du mal à qualifier de « belle » une personne qui est physiquement attirante mais qui est également artificielle, cruelle, misérable, sournoise, impure ou paresseuse. La beauté implique une sorte d’attrait esthétique multidimensionnel.
Une personne est qualifiée de belle et attractive dans tout son être, tant physiquement, émotionnellement que moralement

2. La beauté de Dieu dans la Parole

Dans un certain sens, l’Écriture fait référence à la beauté de Dieu. Dieu ne nous attire pas par un
ou deux de ses attributs seulement (comme la miséricorde ou l’amour), mais par la cohérence de tous ses attributs (comme la grâce, la patience, la bonté, la justice, l’omniscience, etc.). Et ces attributs s’entrecroisent et s’emboîtent les uns dans les autres d’une manière particulièrement frappante.
En même temps, nous devons admettre que Dieu n’est pas simplement l’addition et l’intégration remarquable d’une multitude d’attributs étonnants. Aucune addition ne peut atteindre l’infini. Chacun des attributs de Dieu est infini et constitue une partie nécessaire de Dieu lui-même. Ils s’accordent tous pleinement, en même temps, en un tout extraordinairement attirant,  extraordinairement beau, qui nous pousse à l’adoration.
C’est ainsi que la « beauté de la sainteté » de Dieu — l’intégralité de la grandeur de tous ses attributs entremêlés — encourage à l’adoration et la louange : « […] Adorez l’Éternel en sainte magnificence » (1 Chr 16.29 ; Ps 29.2, 96.9) ; « et ceux qui louaient dans la sainte magnificence » (2 Chr 20.21). Lorsque le psalmiste écrit : « Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment : […] contempler la magnificence de l’Éternel […] » (Ps 27.4), il recherche l’intégralité de l’être de Dieu c.-à-d. tous ses attributs réunis. Par conséquent, la plus grande bénédiction qui puisse être accordée à un peuple est que Dieu lui-même soit sa « couronne éclatante » ou sa
« parure magnifique » (És 28.5), car cela signifie que Dieu habite dans, sur et parmi son peuple dans toute sa plénitude et son être.
Parce que Dieu est esprit, cette impressionnante beauté ne peut être vue par des yeux mortels. Mais Dieu désire que nous le connaissions, que nous le connaissions dans sa plénitude, y compris dans sa beauté. Par conséquent, Dieu choisit d’illustrer cette beauté, inaccessible à notre vue, par exemple en créant la beauté physique dont il se revêt lui-même (Job 40.5).

3. Quelques manifestations de la beauté de Dieu

Ici et là, Dieu a manifesté sa présence par ce que la Bible appelle « la gloire de Dieu » — quelque chose de tellement intense en manifestations de la nature de Dieu que cela submerge l’homme. Elle est décrite comme étant si lumineuse, brillante et resplendissante qu’elle « remplit » le lieu qui
l’entoure, comme le temple (Éz 10.4 ; 43.5 ; 44.4) [note] Et cette gloire brillera sur des régions encore plus vastes lors d’événements futurs (cf. Hab 2.14 ; 3.3-4 ; Apoc 18.1).[/note] .

a. En Éden

Dieu a d’abord habité avec l’homme dans un jardin. Seuls les lieux de beauté sont appelés des jardins, à plus forte raison le « jardin de Dieu ».
En effet, Dieu y a fait « pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger » (Gen. 2.9 ; 3.6). Il a choisi des arbres attrayants tant pour la vue que pour le goût. Au moins un des êtres du jardin, le « chérubin protecteur », a été décrit comme ayant une « beauté » et un « éclat » et comme étant paré de pierres précieuses et d’or (Éz 28.13-16).

b. Les sanctuaires terrestres de Dieu

La gloire de Dieu est représentée par la beauté de son sanctuaire (Ps 96.6) — et, par illustration, par les ornements des lieux où il choisit de se révéler.
Lorsque Dieu a ordonné à l’homme de construire une demeure temporaire en son honneur, il a donné des détails méticuleux pour la beauté de ce lieu (Ex 25-27). Il y avait des arômes doux
(des aromates pour le parfum odoriférant), des textures luxueuses (du fin lin) et du bois ayant un grain foncé (l’acacia) avec de magnifiques sculptures. Il y avait des métaux brillants (l’or, l’argent et le l’airain), des pierres translucides (l’onyx), et des étoffes colorées (le bleu, le pourpre, l’écarlate).
Le tabernacle était conçu pour stimuler les sens de la vue, du toucher et de l’odorat. Un autre chapitre est consacré à la description des vêtements du grand prêtre, représentant choisi par
Dieu parmi les Israélites (Ex 28). Ces vêtements comportaient du lin, des broderies, de la dentelle, des pierres précieuses et de l’or — tout cela « pour gloire et pour ornement » (Ex 28.2,40).
Pour orchestrer la construction du tabernacle, ainsi que son ameublement et les vêtements sacerdotaux, Betsaleel et Oholiab étaient « remplis de l’Esprit de Dieu » (Ex 35.30-36.2). Dieu a
donné à ces hommes la capacité et l’inventivité nécessaires pour couper, sculpter, graver, mouler, filer, tisser et coudre. Et tout cela a été fait comme un modèle du ciel et des choses qui le remplissent (Héb 9.23-24). De la même manière, le temple de Salomon était également magnifique (1 Rois 6-7 ; 2 Chr. 3-4).
Et lorsque le temple a été reconstruit à l’époque d’Esdras, Dieu a mis dans le cœur du roi « d’orner la maison de l’Éternel » (Esd 7.27). Dieu souhaite que ses habitations soient belles, comme
un témoignage de la beauté de sa personne même.

c. La vision d’Ézéchiel

Lorsque Dieu choisit de se révéler, il le fait souvent sous une apparence magnifique. Par exemple, lorsqu’Ézéchiel voit le Seigneur (Éz 1.26-28), il semble avoir du mal à décrire ce qu’il voit. Il
fait référence à une pierre de saphir, à de l’airain poli, au feu et à l’arc-en-ciel. Chacun de ces éléments est déjà visuellement éblouissant lorsqu’il est considéré seul ; ensemble, ils devaient
constituer un ensemble vraiment magnifique.

d. La nouvelle création

Enfin, dans l’éternité, la gloire de Dieu fournit la lumière pour tout le ciel (Apoc 21.23) — une lumière qui semble même traverser les objets et les murs, comme si la gloire de Dieu ne pouvait être retenue par aucune chose créée.
Cependant, avant notre glorification, la gloire de Dieu reste redoutable pour les pécheurs [note]Quelques exemples de peur humaine en réponse à la gloire de Dieu :
a) Les bergers ont peur devant les anges à Bethléem : « La gloire du
Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande
frayeur. » (Luc 2.9)
b) Moïse ne peut pas entrer dans le tabernacle (Ex 40.34-35).
c) Les prêtres ne peuvent pas entrer dans le temple (1 Rois 8.11 ; 2 Chr.
5.14 ; 7.1-3).
d) « L’aspect de la gloire de l’Éternel était comme un feu dévorant […]
aux yeux des enfants d’Israël » (Ex 24.17).
e) « Voici, l’Éternel, notre Dieu, nous a montré sa gloire et sa grandeur,
[…] Et maintenant pourquoi mourrions-nous ? car ce grand feu nous
dévorera ; si nous continuons à entendre la voix de l’Éternel, […] »
(Deut 5.24-25). [/note] . Car la gloire de Dieu inclut sa sainteté, et nous en sommes très loin (Rom 3.23). C’est pour cette rai-
son que le visage de Moïse brillait avec une telle intensité que même son frère avait peur de l’approcher ; et cependant il n’avait passé que peu de temps dans la présence de la gloire de Dieu sur le mont Sinaï, (Ex 34.29-30). Pourtant, aussi intenses qu’ont pu être les manifestations physiques de sa gloire, elles ne sont qu’une image terne de la véritable beauté de la personnalité de
Dieu.
La nouvelle Jérusalem, la demeure finale et éternelle de l’homme vivant avec Dieu, est également décrite comme « belle » (Ps 48.3). Elle est « préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux » (Apoc 21.2). Ses fondations sont faites de douze pierres précieuses, ses murs sont en jaspe, ses portes de perles, ses rues en or transparent et elle est éclairée par « la gloire de Dieu » (Apoc 21).
Tout lieu que Dieu lui-même crée pour sa propre demeure est un lieu magnifique [note]  L’incarnation peut être considérée comme une « exception » à cette règle. Jésus, bien qu’il n’ait pas été laid, n’a pas eu une apparence très séduisante pour attirer les gens à lui par sa beauté (És 53.2).  Au contraire, le Verbe (Jean 1.1-3, 14) a renoncé à son état élevé, et a pris l’humble forme d’un serviteur (Phil 2.6-7) afin de toucher l’homme. Il ne cherchait pas ici à illustrer sa gloire, mais il a choisi de prendre une forme moins majestueuse afin de pouvoir nous toucher. Il l’a fait pour se rapprocher de nous. Il est également vrai qu’aujourd’hui encore, le Saint-Esprit choisit de résider dans les croyants, même si les temples qu’ils représentent sont moins beaux.[/note] — une  manifestation physique de la beauté encore plus grande de Dieu lui-même. ■

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)