Pourquoi est-il né aveugle ? (Jean 9)

Pourquoi le mal ?
Pourquoi la souffrance ?
Comment expliquer la naissance d’un enfant handicapé ?

Les disciples posent la question à Jésus au sujet d’un mendiant aveugle : « Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » (9.2).

Les disciples ne parlent pas d’injustice, mais de responsabilité. Pour eux, le mal ne s’explique que par le péché, soit celui des parents, soit celui de l’aveugle qui aurait péché dans le sein maternel. Les rabbins faisaient référence à la lutte entre Jacob et Ésaü dans le sein de Rebecca (Gen 25.21-23) pour souligner que le caractère, les rivalités et le mal se manifestent déjà avant la naissance.
Jésus ne s’intéresse pas au passé pour expliquer l’infirmité, mais il regarde vers l’avenir : « Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui » (9.3).

Le contexte du récit

Pour comprendre la question des disciples et la réponse de Jésus, il faut tenir compte du contexte. Au lendemain de la fête des Tabernacles, Jésus retourne au temple pour enseigner (8.2). Il dit : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (8.12). Face à l’opposition grandissante des Juifs de Jérusalem, Jésus se présente comme le juge qui dénonce le péché. En particulier, il affirme que les Juifs qui l’entourent ne sont pas, pour la plupart, de vrais descendants d’Abraham, puisqu’ils sont animés de désirs meurtriers. Ces hommes veulent le tuer. Ils ont donc pour ancêtre le diable et non pas Abraham (8.44). Ils sont menteurs comme leur père (Satan), alors que Jésus dit la vérité. À la fin du chapitre 8, lorsque Jésus affirme exister de toute éternité (« avant qu’Abraham fût, je suis », 8.58), les Juifs « prirent des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple » (8.59). Ironiquement, la lumière du monde doit se cacher ! Mais Jésus ne se cache pas longtemps, puisqu’au sortir du temple, il opère un prodige.

Jésus « voit » un aveugle

De manière surprenante, l’auteur de l’Évangile affirme au début du chapitre 9 que Jésus voit, en passant, un homme aveugle de naissance (9.1). On s’attendrait à ce que l’auteur dise que les disciples voient un aveugle de naissance puisqu’ils posent ensuite leur question, mais pourquoi indiquer que Jésus voit un aveugle ? Le regard de Jésus a dû attirer l’attention des disciples. C’est comme si Jésus cherchait quelqu’un et finit par le trouver. Son regard s’arrête sur la personne recherchée.
Ce mendiant aveugle-né intéresse Jésus, et c’est ce qui pousse les disciples à poser leur question. Jésus vient de parler des Juifs qui ont pour père le diable, et maintenant Jésus regarde un aveugle de naissance. Jésus voudrait-il poursuivre sa leçon sur le péché des hommes et sur le triste lien qui unit les individus à leurs ancêtres pécheurs ?
Jésus continue effectivement à se révéler puisqu’il affirme une seconde fois qu’il est « la lumière du monde » (9.5). Cependant, il ne va pas mettre en exergue le péché des hommes (en tout cas pas dans un premier temps), mais il va manifester sa grâce envers un malheureux. Il choisit un aveugle de naissance, car la guérison d’un tel homme illustre le mieux qu’il est « la lumière du monde » et le souverain créateur.

La salive, la boue et la piscine

Jésus « cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé — nom qui signifie envoyé » (9.6-7a). Jésus utilise sa salive, où on pourrait voir un symbole de sa parole. Il crache sur la poussière de la terre pour faire de la boue qu’il applique ensuite comme une onction sur les yeux de l’aveugle. Jésus imite le Dieu Créateur qui a établi toute chose par sa parole et qui a tiré l’homme « de la poussière de la terre » (Gen 2.7). Jésus vient d’affirmer son éternité (« avant qu’Abraham fût, je suis ») et maintenant il agit comme le Dieu Créateur.
Le premier jour de la création, Dieu avait dit : « Que la lumière soit ! Et la lumière fut » (Gen 1.3), et maintenant, Jésus affirme « pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde » (9.5 ). Au commencement, la lumière que Dieu crée est « bonne » et Dieu sépare « la lumière d’avec les ténèbres » (Gen 1.4). À Jérusalem, Jésus donne la lumière à l’aveugle.
Jésus envoie l’aveugle à la piscine de « l’envoyé » (9.7), car il veut enseigner que celui qui l’écoute, lui, l’envoyé de Dieu, trouvera la vue. Cela est vrai sur le plan physique et sur le plan spirituel.

Qui est Jésus ?

Une fois guéri, l’aveugle revient sur ses pas et témoigne de sa guérison. Plusieurs personnes l’interrogent sur la manière dont la guérison s’est réalisée : « Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? » (9.10 ; cf. 9.19, 26) La réponse est claire et succincte : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m’a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J’y suis allé, je me suis lavé, et j’ai pu voir » (9.11). Dès cet instant, les échanges se focalisent sur la personne du guérisseur. « Où est cet homme ? » (9.12). Certains affirment que l’homme en question ne peut pas venir de Dieu, « car il n’observe pas le sabbat » (9.16), ce que d’autres contestent (« Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles ? » 9.16) Pour l’aveugle, son bienfaiteur est « un prophète » (9.17).
La tension entre les Juifs et l’aveugle augmente d’un cran, quand les Juifs l’interrogent une seconde fois. Les Pharisiens veulent que l’aveugle critique Jésus — ce qu’il refuse de faire. Il les reprend sur leur attitude et conclut en disant : « Nous savons que Dieu n’exauce point les pécheurs ; mais, si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais, on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire » (9.31-33).
Les Juifs, incapables de répondre à l’argumentation de l’homme, ne peuvent que l’insulter et le chasser (9.34). Ainsi, après avoir chassé du temple « la lumière du monde » (Jésus), les Juifs chassent maintenant (de la ville ?) le témoin qui a retrouvé la vue.
Jésus rencontre alors l’aveugle une seconde fois, car il veut que l’homme ne voie pas simplement physiquement, mais aussi spirituellement. Jésus s’identifie comme étant le « Fils de Dieu », une parole aussitôt acceptée avec enthousiasme : « Et il [l’aveugle] dit : Je crois, Seigneur. Et il l’adora » (9.35-38).

Qui est aveugle ?

Le récit se termine sur le thème du début. Les disciples avaient évoqué un lien possible entre la cécité et le péché passé des parents ou de l’aveugle. Jésus souligne le lien entre la cécité spirituelle et le péché présent des protagonistes (9.39-41). Les Juifs ne sont pas seulement les descendants du diable, mais ils sont inexcusables, car ils viennent de rejeter le signe de grâce et de puissance que Jésus leur a donné. « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste » (9.41). En d’autres mots, si vous n’aviez pas vu mes prodiges, vous ne seriez pas (autant) coupables. Mais les Juifs s’entêtent dans leur incrédulité et restent prisonniers du péché dans lequel ils ont été engendrés.

Poser la bonne question sur le mal

Depuis la chute, le mal et la mort règnent dans le monde. Parfois un lien direct existe entre une maladie et le péché d’un individu (Act 5.1-12 ; 12.21-23 ; 1 Cor 11.28-30), mais ce n’est pas toujours le cas. Souvent les victimes d’un fléau ne sont pas plus coupables que ceux qui en ont échappé (Luc 13.1-5). Les questionnements sur le pourquoi d’un malheur restent souvent sans réponse. Et même quand les réponses existent, elles ne permettent pas de revenir en arrière. Les questions à poser face au malheur sont : comment puis-je m’en sortir ? et surtout qui peut m’aider à m’en sortir ?
Jésus est la réponse à toute notre misère. Il est l’envoyé du Père céleste pour éclairer les hommes et les restaurer physiquement et spirituellement, dans le présent et pour l’éternité. Telle est l’œuvre de Dieu : complète et définitive.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)