Un homme de peu de foi marche sur l’eau

« Homme de peu de foi. » Si le Seigneur Jésus m’interpellait ainsi après avoir répondu à une de mes prières, cela ne m’étonnerait pas, et je suppose que vous êtes comme moi : nous prions souvent le Seigneur sans avoir au fond du cœur l’assurance que nous allons recevoir ce que nous demandons.
Mais quand le Seigneur dit cela à un homme qui fait appel à lui alors qu’il est debout sur une mer en furie après avoir obéi à son commandement, alors là je me pose des questions sur la foi et le doute !
C’est à l’apôtre Pierre que le Seigneur fait ce reproche ; cet épisode de sa vie nous est rapporté dans l’évangile selon Matthieu au chapitre 14. Après avoir miraculeusement nourri plus de 5000 personnes, Jésus a obligé les disciples à monter dans une barque et à entreprendre la traversée du lac de Galilée, puis il s’est retiré à l’écart pour prier.
« La barque était déjà à une distance de plusieurs stades de la terre, malmenée par les vagues ; car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus se dirigea vers ses disciples en marchant sur les eaux du . À la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux en marchant sur la mer.
Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés et dirent : C’est un fantôme ! Et dans leur crainte, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur ! Pierre lui répondit : Si c’est toi, ordonne-moi d’aller vers toi sur les eaux.
Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais en voyant que le vent était fort, il eut peur, et, comme il commençait à enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Ils montèrent dans la barque, et le vent tomba.
Ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant Jésus et dirent : Tu es véritablement le Fils de Dieu. » (Mat 14.24-33 – Bible à la Colombe)
Quand nous lisons ce récit confortablement assis sur les bancs de l’église ou dans notre fauteuil, nous nous étonnons que les disciples n’aient pas réalisé tout de suite que c’était Jésus qui venait à eux en marchant sur l’eau ; ils venaient tout de même d’assister à la multiplication des pains et des poissons ! Rien n’aurait dû les surprendre de la part du Seigneur !

Oui mais, les difficultés…

Mais ils étaient bien comme nous, ou plutôt nous sommes tout à fait comme eux : quand nous sommes aux prises avec des difficultés, nous oublions bien vite le Seigneur et les délivrances qu’il nous a accordées dans le passé. Si nous pensons à lui, il nous arrive même de nous demander si nous ne nous sommes pas fait des illusions, s’il n’est pas un « fantôme », alors que les difficultés, elles, sont bien réelles ! Nous pouvons même aller jusqu’à méconnaître son action en notre faveur et y voir une menace supplémentaire, un « fantôme ».
Mais le Seigneur est plein de compassion ! Il ne fait aucun reproche aux disciples effrayés (alors qu’il en fera un à Pierre !) et il les encourage aussitôt : « Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur ! » Quel soulagement cela a dû être pour les disciples d’entendre ces paroles, de reconnaître la voix de Jésus au sein de la tempête !

La foi en action

Parmi ces disciples, il y a Pierre bien sûr, Pierre le bouillant, Pierre l’impétueux, toujours prompt à réagir. Il est le seul à prendre la parole, et ce qu’il dit nous étonne. Quelle idée : demander au Seigneur de lui commander de marcher sur l’eau lui aussi ! Je pense que moi je n’aurais jamais osé, parce que ma foi est bien trop petite ! Mais lui, il a osé, il a été le seul à oser…
Pierre a une foi immense, mais une foi éclairée, lucide : il sait qu’il a besoin d’un commandement du Seigneur pour marcher sur l’eau. Il ne pourra le faire que si cela correspond à la volonté du Seigneur ; il ne dit pas : « Seigneur, je veux, moi aussi, marcher sur l’eau ! » Il en a pourtant envie, mais il ne veut pas agir suivant son désir sans le « feu vert » du Seigneur.
Ne nous méprenons pas : Pierre ne pose aucune condition au Seigneur ; l’expression « si c’est toi… » a probablement une valeur affirmative : « puisque c’est toi… »1 Pierre n’a pas besoin que Jésus lui ordonne de venir à lui pour être sûr que c’est le Seigneur, mais il a besoin de cet ordre pour mettre sa foi en action.
C’est ce que Jacques enseignera plus tard : « La prière agissante (la prière accompagnée d’un acte de foi) du juste a une grande efficacité. Élie était un homme de même nature que nous : il pria avec instance pour qu’il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. » (Jac 5.16-17) La foi se prouve par des actes…
Pierre n’hésite pas une seconde : dès que Jésus lui dit « Viens ! », il met le pied hors de la barque, et marche sur l’eau d’une mer en furie. Il marche… « les yeux fixés sur Jésus, l’auteur de la foi et celui qui la mène à la perfection. » (Héb 12.2)

Jusqu’au moment où…

Et tout va bien… jusqu’à ce qu’il détourne les yeux du Seigneur, car alors il voit les circonstances et elles sont effrayantes : le vent soulève d’énormes vagues, et lui, il est debout sur l’eau au milieu de ces vagues !
Alors Pierre « commence à enfoncer ». Il « commence » seulement, alors qu’il aurait dû couler comme une pierre (c’est le cas de le dire !). Mais le Seigneur étend la main et le saisit : il est sauvé !
Alors vient cette parole surprenante : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Parole surprenante, mais aussi parole qui me reprend, car si la foi de Pierre était petite, alors la mienne est microscopique !
Comme nous l’avons vu plus haut, Pierre avait une foi extraordinaire, au point d’oser sortir de la sécurité (toute relative !) de la barque pour marcher sur l’eau à la rencontre du Seigneur. Et pourtant le Seigneur (qui ne peut se tromper) dit qu’il a manqué de foi, qu’il a douté au lieu d’avoir confiance.

Douter de qui ou de quoi ?

Pierre a donc douté : de qui ou de quoi a-t-il douté ? La réponse à cette question peut nous aider à comprendre ce que le Seigneur lui reproche, et ce qu’il veut nous apprendre par cet épisode de la vie de Pierre.
Pierre n’a certainement pas douté du Seigneur ! S’il n’avait pas eu confiance en lui, il n’aurait jamais mis ne serait-ce qu’un pied hors de la barque, et il ne lui aurait pas non plus demandé de le sauver lorsqu’il a commencé à enfoncer !
Mais Pierre a douté de sa capacité à faire ce que le Seigneur lui demandait : aller jusqu’à lui en marchant sur une mer déchaînée. C’est arrivé lorsqu’il a détourné ses regards du Seigneur pour regarder les circonstances, lorsque la parole du Seigneur (« Viens ! ») est devenue moins importante pour lui que ses émotions, que la peur qu’en pêcheur expérimenté il pouvait ressentir en se voyant debout sur une mer en furie.

Dieu donne ce qu’il ordonne

Ne lui jetons pas la pierre ! Combien souvent il nous arrive de douter alors que nous avons reçu une réponse positive du Seigneur ! Nous avons prié avant de nous engager dans ce qui nous apparaît comme la volonté de Dieu pour nous, mais, quand des difficultés surviennent, nous doutons, non pas du Seigneur lui-même, mais de la capacité qu’il nous donne d’aller jusqu’au bout de ce qu’il nous demande. Or, comme Saint-Augustin l’a écrit quelque part,« Ce que le Saint-Esprit ordonne, il le donne. » Cela s’applique aussi au Seigneur Jésus et à la situation de Pierre, mais Pierre a douté…
La foi n’est pas une denrée, que l’on peut avoir en plus ou moins grande quantité, mais une relation qui est plus ou moins intense. Nous pouvons nous comparer à un moteur électrique : pour qu’il fonctionne il faut qu’il soit relié à une source de courant (« les yeux fixés sur Jésus ») ; si l’on coupe l’alimentation, il continuera à tourner un moment par inertie, mais il ne tardera pas à s’arrêter; par contre, si la tension du courant augmente, il tournera plus vite.
C. S. Lewis, grand connaisseur de l’âme humaine, a écrit un livre intitulé Tactique du diable dans lequel un démon expérimenté donne des conseils à son jeune neveu apprenti. Dans sa sixième lettre, il lui dit que le doute est une arme à utiliser pour contrecarrer l’œuvre de Dieu, et il affirme que si son élève arrive à ce que le chrétien auquel il cherche à nuire soit plus occupé de ce qu’il ressent que de Dieu lui-même, il aura réussi.

Échec au doute

C’est ce qui est arrivé à Pierre et qui nous arrive souvent : si nous sommes focalisés sur ce que nous ressentons par rapport à telle ou telle circonstance, nous perdons le Seigneur de vue, et l’intensité de notre foi baisse…
Le Seigneur est toujours là ; nous avons toujours confiance (foi) en lui, mais nous doutons : vais-je arriver au bout ? Notre foi est « petite », elle n’est peut-être plus « agissante », mais le Seigneur lui ne varie pas : il nous suffit de nous « rebrancher » sur lui et nous remportons la victoire dans nos circonstances.
Je suis un homme de peu de foi et il m’arrive souvent de commencer à enfoncer à cause de mes doutes, mais je ne sombre pas car Jésus, mon Sauveur, est le Seigneur tout-puissant.
À lui la gloire, pour l’éternité, mais aussi dès à présent dans mes circonstances !

  1. C’est assez souvent le cas dans le Nouveau Testament, par exemple en Colossiens 3.1.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

Écrit par