Introduction aux livres de 1-2 Samuel

Les livres de 1 et 2 Samuel contiennent des récits captivants et faciles à lire. Les événements rapportés concernent une période importante de l’histoire d’Israël, lorsque le pays est passé du système des juges à celui de la royauté. L’événement fondamental de cette période est l’alliance que Dieu a conclue avec David (le deuxième roi), à qui il a promis qu’un de ses descendants régnerait pour toujours sur le trône d’Israël.
L’histoire commence avec l’engendrement de Samuel, le dernier juge (1 Sam 1), et elle se termine avec l’achat, par David, du terrain sur lequel Salomon construira le temple de Dieu à Jérusalem (2 Sam 24). Les récits couvrent une période d’un peu plus d’un siècle (environ 1100 à 970 av. J.-C.).

1. L’auteur du livre

À l’origine, 1 et 2 Samuel formaient un seul livre. Lorsque cet ouvrage, l’un des plus longs de la Bible, fut traduit de l’hébreu en grec, les éditeurs de la version grecque décidèrent de diviser le livre en deux parties pour éviter d’avoir un rouleau trop long. En effet, en grec, les voyelles et les consonnes des mots sont notées, alors qu’en hébreu, seules les consonnes sont écrites. Une situation analogue concerne 1-2 Rois et 1-2 Chroniques, qui ont aussi été divisés au moment de la traduction en grec. Aujourd’hui, toutes les traductions ont gardé cette division du livre en deux parties.
L’auteur de 1-2 Samuel n’est pas mentionné, ce qui est généralement le cas des livres historiques de l’Ancien Testament. La tradition juive attribue l’ouvrage à Samuel, Nathan et Gad sur la base de 1 Chroniques 29.29 : « Les actes du roi David, les premiers et les derniers, sont écrits dans les Actes de Samuel le Voyant, dans les Actes de Nathan le prophète et dans les Actes de Gad le Voyant ». Cependant, l’unité du livre rend peu probable que 1-2 Samuel ait été écrit par trois auteurs différents, à des époques différentes. L’auteur de 1-2 Chroniques cite, selon son habitude, des sources complémentaires que ses lecteurs pouvaient consulter après l’exil pour compléter les informations qu’il transmet. Samuel, Nathan et Gad ont donc écrit au sujet de David, mais qu’ont-ils écrit ? Beaucoup de livres cités par l’auteur de 1-2 Chroniques ont disparu. Dans tous les cas, Samuel n’a pas pu écrire l’ensemble du livre de 1-2 Samuel, puisque sa mort est mentionnée en 1 Sam 25.1, durant le règne de Saül, c’est-à-dire avant les événements rapportés dans 2 Samuel. Le livre porte le nom de « Samuel », car il est l’homme qui a instauré la royauté en Israël. Il reste Nathan ou Gad comme auteurs possibles du livre. Nathan semble particulièrement bien correspondre à la thématique du livre, centrée sur l’alliance avec la maison de David (cf. 2 Sam 7 ; 12).

2. L’instauration de la royauté

L’avènement de la monarchie amène un changement important dans l’organisation politique du pays.
La période des juges est caractérisée par un pouvoir décentralisé. Durant trois cents ans (de la mort de Josué à Samuel), les douze tribus forment une confédération d’États dans laquelle chaque tribu gère ses affaires de manière autonome. Aucun pouvoir politique ne représente l’ensemble des tribus ni ne les guide. L’unité est religieuse. Le chef spirituel est le souverain sacrificateur qui officie au Tabernacle, lieu de rassemblement de la nation trois fois par année. Fondamentalement, l’unité d’Israël se trouve en Dieu.
L’instauration de la royauté marque un changement important dans l’organisation politique des tribus. Pour la première fois depuis l’entrée en Canaan, Israël est dirigé par un chef commun aux douze tribus. Le pouvoir politique devient même héréditaire, puisque la royauté se transmet de père en fils, à l’instar de la charge de souverain sacrificateur qui est, elle aussi, héréditaire.
Les douze premiers chapitres de 1 Samuel décrivent ce changement, mais l’ouvrage ne s’arrête pas avec l’onction du premier roi (1 Sam 10 ; 12), puisque l’auteur rapporte le règne des deux premiers rois, Saül et David, dans les quarante-trois chapitres suivants (1 Sam 13-2 Sam 24).

3. Des récits passionnants

1-2 Samuel se prête bien pour les homélies, car il contient de nombreuses narrations qui mettent aux prises des personnages opposés. On y trouve tout le lot du comportement et des sentiments humains : amour, amitié, fidélité, esprit de sacrifice, mais aussi jalousie, haine, amertume, soif de puissance. Sur le plan religieux, on rencontre face à face la foi exemplaire de David et la superstition pitoyable de Saül.
L’auteur rapporte le comportement de plus de 80 personnages nommés. Les plus connus sont David (cité 450 fois), Saül (307x), Samuel (112x), Joab (85x), Absalom (83x), Jonathan (77x) et Abner (50x), et parmi les femmes, nous avons Bath-Chéba (18x), Mical (14x), Abigaïl (13x), Anne (13x) et Tamar (13x).
Les personnages principaux sont généralement liés entre eux par des liens de parenté, de mariage, d’amitié et de travail. De David par exemple, on connaît le père (Isaï), les frères (Eliab, Abinadab, Chamma), les fils (Amnon, Absalom, Salomon, et 11 autres 2 Sam 5.14-16), une fille (Tamar), les épouses (Mical, Abigaïl, Ahinoam, Bath-Chéba), le beau-père (le roi Saül), les beaux-frères (Jonathan, Ich-Bocheth), les généraux (Joab, Abner), les compagnons de lutte (voir la liste commentée en 2 Sam 23.8-39), quelques amis influents (Samuel, Ahimélek, Akich, Nathan, Gad), des ennemis (Chiméï) et des traîtres (Ahitophel).
Certains personnages interviennent dans un seul récit, d’autres sont mentionnés dans plusieurs narrations, voire presque tout au long du livre. Chaque personnage mérite d’être étudié pour lui-même, mais une étude en parallèle permet de faire mieux ressortir des caractères très contrastés.
Par exemple, Jonathan est le contraire d’Absalom. Le premier s’attache à David et le soutient bien que, sur le plan humain, il puisse être jaloux de lui et craindre celui qui régnera (à sa place) sur le trône d’Israël. Absalom est le fils de David, mais au lieu d’être soumis à son père, il veut lui ravir le pouvoir et le tuer.
Autre exemple : Abigaïl est le contraire de Bath-Chéba. Les deux femmes sont mariées lorsqu’elles rencontrent David pour la première fois. Abigaïl est noble et sage, et va permettre de sauver de la mort aussi bien ses serviteurs que son mari pervers (Nabal), et éviter à David de commettre une action qu’il aurait regretté par la suite. Bath-Schéba se trouve être une occasion de chute pour David. Elle trahit son mari admirable (Urie). Les deux femmes deviendront à la mort de leur mari, les épouses de David.

4. La trame du livre : l’alliance avec la maison de David

Devant la diversité et la richesse des récits, le lecteur oublie souvent de chercher le fil conducteur. Quelle est la trame de l’ouvrage ? Pourquoi l’auteur a-t-il sélectionné tel récit et pas tel autre ? Cette question est malheureusement trop rarement posée, car elle guide le lecteur vers la recherche de la cohérence entre les récits.
L’alliance divine avec la maison de David est le thème fondamental autour duquel s’articulent tous les récits. Cinq sections composent l’ouvrage.
A 1 Sam 1-15 La première section sert d’introduction. L’auteur présente Samuel, l’homme qui a établi la royauté en Israël, a choisi le premier roi, puis l’a rejeté.
B 1 Sam 16-
2 Sam 1 La deuxième section présente l’onction de David par Samuel, et les persécutions injustes que le futur roi a dû subir avant son accession au trône.
C 2 Sam 2-10 La troisième section est au centre de l’ouvrage. Elle présente le règne glorieux de David. Au centre de cette section se trouve le chapitre clé du livre, celui qui rapporte l’alliance éternelle que Dieu a établie avec la maison de David (2 Sam 7).
B’ 2 Sam 11-20 La quatrième section décrit les difficultés rencontrées par David à la suite de son péché avec Bath-Chéba. Cette section rappelle la seconde, à la différence que les souffrances de David sont la conséquence de son péché.
A’ 2 Sam 21-24 La cinquième et dernière section est un épilogue dans lequel l’auteur transmet certains événements qu’il n’a pas encore eu l’occasion de rapporter. En particulier, le dernier chapitre permet à l’auteur de conclure sur « la maison de Dieu » (le temple) qui sera construite à Jérusalem (2 Sam 24).
Un commentaire détaillé de chaque section n’est pas possible dans le cadre de notre article, mais quelques remarques permettent d’étayer notre approche.

A. L’introduction (1 Sam 1-15)

Samuel joue un rôle analogue à celui de Jean-Baptiste. Les deux hommes sont des précurseurs. Samuel va introduire la royauté en Israël, mais il va aussi introduire la lignée messianique. Il oint David dans un cadre familial, tout comme Jean-Baptiste oint Jésus au Jourdain, dans un endroit où s’assemblait une famille spirituelle, c’est-à-dire des gens avides de marcher avec Dieu.
L’engendrement de Samuel est miraculeux tout comme celui de Jean-Baptiste. La mère de Samuel est remarquable, tout comme le sont les parents de Jean-Baptiste. Anne, la mère de Samuel, est remplie de foi et consacre son fils à l’Éternel comme elle l’avait promis (1 Sam 1.24-28). Quant à Zacharie et Élisabeth, les parents de Jean-Baptiste, ils « étaient tous deux justes devant Dieu, et suivaient d’une manière irréprochable tous les commandements et les ordonnances du Seigneur » (Luc 1.6). Le cantique d’Anne lorsqu’elle consacre son enfant au tabernacle (2 Sam 2.1-10) anticipe le cantique de Marie, lorsque celle-ci rencontre Élisabeth qui lui annonce que son enfant Jean-Baptiste a bondi de joie dans son ventre au son de la voix de Marie (Luc 1.39-55).
Une fois adultes, les deux hommes critiquent les autorités religieuses et politiques. Samuel annonce le jugement de Dieu au souverain sacrificateur Éli (1 Sam 3.11-18) et au roi Saül (1 Sam 13.13-14 ; 15.16-29), tout comme Jean-Baptiste reprend les pharisiens hypocrites qui veulent se faire baptiser (Mat 3.7-12) et critique le roi Hérode Antipas pour ses mauvaises actions (Luc 3.19-20). Dans les deux cas, l’action rédemptrice de Dieu se déroule dans un monde rebelle et pécheur.
Notons que le premier chapitre de Samuel place d’emblée le lecteur dans un contexte de péché, de rivalités et de stérilité. Samuel est engendré dans une famille polygame marquée par la lutte entre les deux épouses d’Elkana. En particulier, Pennina afflige Anne et la pousse à se révolter contre Dieu, car cette dernière n’a pas d’enfant. Mais, Anne reste intègre et se confie en l’Éternel. Le conflit entre Anne et Pennina préfigure le conflit entre David et Saül, qui préfigure, à son tour, le conflit entre Jésus-Christ et Satan.
Vers la fin de la vie de Samuel, Dieu utilise le désir charnel du peuple, qui veut un roi comme toutes les autres nations, pour instaurer la royauté en Israël et préparer la venue de son roi-messie promis de longue date (1 Sam 8 ; cf. Deut 17.14-20). Comme premier roi, Dieu choisit un homme qui correspond exactement aux attentes du peuple. Saül est « un homme d’élite et beau, plus beau qu’aucun des Israélites, et les dépassant tous de la tête » (1 Sam 9.2). L’homme ne connaît rien de Dieu. Néanmoins, le Seigneur, miséricordieux, se révèle à lui par une série de signes (1 Sam 10), mais Saül ne s’attache jamais vraiment à lui. Le premier roi reste toute sa vie un homme religieux qui désire la bénédiction divine, mais transgresse constamment les commandements du Seigneur.

B. Les souffrances injustes de David (1 Sam 16-2 Sam 1)

Après deux péchés manifestes de Saül, Dieu rejette le premier monarque (1 Sam 13.13-14 ; 15.19-29) et lui retire son esprit et son soutien (1 Sam 16.1,14). Samuel oint alors David en privé comme prochain roi. Ce dernier n’entrera en fonction qu’à la mort de Saül. Cette période d’attente est marquée par trois caractéristiques : 1. la droiture de David ; 2. la jalousie meurtrière de Saül ; 3. la protection divine de David.
Immédiatement après son onction, David sert à la cour du roi comme musicien privé de Saül (1 Sam 16.14-23). Il apaise le roi de ses crises d’angoisse en jouant de la harpe, une musique probablement accompagnée de cantiques à la gloire de Dieu que David avait composés dans le passé. Le prochain épisode rapporte le combat et la victoire contre Goliath (1 Sam 17). L’engagement de David démontre sa foi et son courage, mais aussi la bénédiction divine.
Quand Saül entend les femmes admiratives accorder plus de gloire à David qu’au roi, ce dernier prend le nouveau héros en grippe (1 Sam 18.6-9) et cherche à le tuer à de nombreuses reprises, d’abord de manière discrète en lui proposant de se battre contre les Philistins pour obtenir la main de sa fille (1 Sam 18.17, 20-25). À deux reprises, sur un coup de tête alors que David joue de la harpe, il essaie de le transpercer avec sa lance (1 Sam 18.11 ; 19.9-10). Finalement, il le poursuit avec son armée.
Jonathan est le contraire de son père. Il admire David pour son courage et sa foi et s’attache à lui comme un frère. Il conclut même une alliance avec David (1 Sam 18.3-4), alors qu’il aurait pu craindre que David lui ravisse le trône qui lui était destiné.
Dieu protège David des projets meurtriers de Saül. Le Seigneur utilise divers agents pour sauver le futur roi. On peut noter l’agilité de David à se détourner de la lance de Saül (1 Sam 18.10 ; 19.10) et le succès du futur gendre lors des campagnes militaires contre les Philistins (1 Sam 18.27-30). Il y a aussi les enfants de Saül (Micah et Jonathan) qui protègent David contre leur père (1 Sam 19.11-17 ; 1 Sam 20), et les Philistins qui, sans le savoir, font une œuvre de diversion et obligent Saül à laisser filer David (1 Sam 23.25-28). Parfois, Dieu conseille David ; il lui révèle, par exemple, par le biais du souverain sacrificateur qui consulte l’éphod, que les gens de la ville de Qeïla livreront David, leur libérateur (1 Sam 23.1-13). À une occasion, l’Esprit de l’Éternel reprend même directement Saül pour un court instant et l’oblige à prophétiser et à s’humilier (1 Sam 19.19-24).
Devant les attaques répétées de Saül, David doit fuir à l’étranger, chez les Philistins, les ennemis d’Israël. Pris entre le marteau et l’enclume, David est obligé de ruser. Il joue à l’insensé (1 Sam 21.11-16), puis, plus tard, fait croire à Akich, le roi philistin, qu’il attaque les Hébreux, alors qu’il ne fait que combattre les ennemis communs à Israël et aux Philistins (1 Sam 27).
Dieu protège aussi David sur le plan moral. Il l’empêche de faire justice en Israël avant son onction officielle. David résiste au conseil de ses amis et à l’envie de tuer Saül lorsque les circonstances l’ont mis à portée de son épée (1 Sam 24 ; 26). À En-Guédi, dans la grotte, « David sentit battre son cœur » après avoir coupé le pan du manteau de Saül (1 Sam 24.6). Ainsi, par son esprit, Dieu reprend le fugitif qui, aussitôt, empêche ses hommes de tuer Saül (1 Sam 24.7-8). Dans le même ordre d’idées, lorsque Nabal, un homme inique et puissant, humilie David, celui-ci est empêché par la femme de Nabal de se faire justice (1 Sam 25). À une autre reprise, les princes philistins convainquent leur roi de ne pas laisser David accompagner leurs troupes dans la guerre contre Saül, craignant que David ne se retourne contre eux (1 Sam 30). Ainsi, David se voit dispensé de se battre, malgré lui, contre le roi d’Israël.
D’une manière générale, on peut affirmer que tous les récits de 1 Samuel 16 à 2 Samuel 1 soulignent la protection divine et la droiture de David.

C. Le règne glorieux de David (2 Sam 2-10)

Le règne glorieux de David est rapporté de manière relativement succincte : 9 chapitres sur 55. Trois étapes caractérisent l’affermissement du règne de David.
1. David commence par régner au sud du pays à Hébron (2 Sam 2.1), puis, après sept ans de conflits avec le nord du pays qui s’est rallié à Ich-Bocheth (le fils de Saül), David règne sur tout Israël (2 Sam 5.1-5). Il conquiert alors Jérusalem des mains des Yébusiens, et en fait sa capitale, une ville située au centre du pays (2 Sam 5.6-10). L’auteur prend soin de noter la droiture de David à l’égard de la maison de Saül après son décès. Le second livre de Samuel commence par une oraison funèbre sur Saül et Jonathan, dans laquelle David vante les qualités des deux hommes (2 Sam 1). David n’a jamais été animé par un esprit revanchard. Même la lutte avec Ich-Bocheth, fils de Saül et successeur au trône, est empreinte de retenue, voire de noblesse (2 Sam 2.12-32). David ne cherche pas à tuer l’héritier de Saül. Il ira même jusqu’à punir de mort les serviteurs d’Ich-Bocheth qui l’ont lâchement assassiné (2 Sam 4).
2. Une fois Jérusalem conquise, David désire placer Dieu au cœur de son royaume. Il fait venir l’arche qui avait été oubliée dans la maison d’Abinadab depuis le temps des juges (1 Sam 7.1). David veut honorer Dieu plus que tout et il ne craint pas de paraître ridicule en dansant devant l’arche (2 Sam 6). Il projette aussi de construire une demeure permanente à l’arche, c’est-à-dire un temple, mais Nathan l’informe que ce ne sera pas David qui construira une maison à l’Éternel, mais l’Éternel qui construira une maison à David (2 Sam 7). L’alliance conclue avec la maison de David est au centre structurel du livre de 1-2 Samuel.
3. La troisième et dernière section du règne glorieux de David reprend deux thèmes présentés au début du règne de David. Sur le plan militaire, David affermit son règne en battant divers ennemis (2 Sam 8 et 10), et sur le plan personnel, il honore la mémoire de son ami Jonathan en prenant soin de son fils Mephibocheth, petit-fils de Saül (2 Sam 9).

D. Le jugement divin suite au péché de David (2 Sam 11-20)

L’adultère de David avec Bath-Chéba (2 Sam 11) brise le parcours lumineux de David. Exemplaire jusque-là et béni par Dieu, David perd sa droiture, son discernement et le soutien de l’Éternel. La grossesse inattendue de Bath-Chéba pousse le roi à trouver des artifices pour sauver les apparences, mais devant l’échec de ses efforts, il se résout à faire assassiner Urie, le mari de Bath-Chéba.
Le prophète Nathan confronte le roi avec son double péché (adultère et meurtre) et lui annonce le jugement divin. David verra sa famille voler en éclats. Ses femmes lui seront volées et seront violées publiquement ; les rivalités internes déchireront sa famille, et son fils nouveau-né mourra. David a agi en secret, mais l’Éternel punira le roi « en face de tout Israël et à la face du soleil » (2 Sam 12.11).
Les huit chapitres suivants rapportent les misères de David (2 Sam 13 à 20). Amnon, le fils aîné du roi, viole sa demi-sœur Tamar (2 Sam 13.1-22). Absalom assassine Amnon, son demi-frère, pour venger sa sœur (2 Sam 13.23-39), puis planifie un coup d’État contre son père et prend le pouvoir, obligeant David à fuir à l’étranger (2 Sam 15-17). Face au comportement scandaleux de ses fils, David se montre faible et incapable de les punir. Sa passivité et son attentisme contrastent avec son zèle pour la justice qui l’avait animé avant son péché.
Pourtant, David n’a pas tout perdu. À la suite des reproches de Nathan, David s’est repenti, et le prophète lui annonce le pardon de l’Éternel (2 Sam 12.13). David n’est pas Saül. Le premier roi d’Israël n’a jamais marché avec Dieu, alors que David est toujours qualifié comme un homme selon le cœur de l’Éternel (cf. 1 Sam 13.14 ; 16.17 ; 1 Rois 14.8 ; 15.3). Certes, David a péché, gravement même, mais il s’est repenti, du fond du cœur. Dieu l’a puni, mais il ne lui a pas retiré son alliance. Un descendant de David régnera pour toujours sur le trône d’Israël.

E. Épilogue (2 Sam 20-24)

Le livre se termine sur quelques « faits divers » significatifs. Nous nous arrêtons sur le dernier, le recensement de l’armée effectué par David (2 Sam 24). Ce récit rapporte le deuxième péché de David mentionné dans le livre, faute que le roi reconnaît comme la première (« j’ai commis un grand péché » [2 Sam 24.10]). Dieu juge David, mais il laisse à ce dernier le choix de l’instrument de jugement. Celui-ci décide de tomber entre les mains du Dieu compatissant plutôt qu’entre les mains des hommes (2 Sam 24.14). Quand une peste envoyée par l’Éternel frappe le peuple (sans doute coupable, lui aussi), David dit : « Que ta main soit donc sur moi et sur ma famille » (2 Sam 24.17). La plaie s’arrête à l’aire d’Aravna, et David achète le terrain sur lequel Salomon construira le temple. Or, l’aire d’Aravna (ou aire d’Ornan selon 1 Chr 21.15,22) est aussi le mont Moriya où mille ans plus tôt, Abraham avait offert son fils Isaac en sacrifice (Gen 22.2 ; 1 Chr 3.1). Notons encore que l’endroit acheté par David est évalué à 50 sicles d’argent selon 2 Sam 24.24 et à 600 sicles d’or selon 1 Chr 21.25. La différence de prix tient sans doute au fait que David a non seulement acheté l’emplacement du futur temple, mais aussi l’espace environnant. Or, c’est bien à proximité du temple (moins de 700 m) que se trouve Golgotha, l’endroit où Jésus, le descendant de David est mort pour le péché des hommes environ mille ans plus tard. Le livre de Samuel (1-2) se termine par les paroles suivantes : « Alors l’Éternel fut apaisé envers le pays, et la plaie se retira d’Israël » (2 Sam 24.25). L’alliance que Dieu a conclue avec la maison de David est au cœur de la rédemption dont bénéficiera le monde entier.
1-2 Samuel commence avec Samuel, le précurseur (le Jean-Baptiste de l’Ancien Testament), et se termine avec une allusion au ministère expiatoire de Jésus. David prépare cette venue de Jésus et la typifie d’une certaine manière (en particulier par les souffrances injustes subies avant son règne royal). Le fils d’Isaï est un homme admirable dès son onction et durant une grande partie de son ministère, mais il n’est pas sans péché. Lui aussi a besoin qu’un plus grand que lui, meilleur que lui, vienne mourir sur la croix pour lui. Cet homme est Jésus-Christ, le Messie promis, le descendant de David selon l’alliance conclue avec la maison de David.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)