Remèdes contre le découragement spirituel (Psaume 77)

Les causes du découragement spirituel sont multiples : Les causes du découragement spirituel sont multiples :
– Un péché dont vous n’arrivez pas à vous défaire ?
– Une épreuve qui vous fait douter de la bonté de Dieu à votre égard ?
– Une multitude de petits péchés et de petites épreuves qui vous tiennent éloignés de Dieu ?

Le Psaume 77 d’Asaph nous aide à comprendre le découragement et offre un remède biblique puissant contre l’abattement. Bien qu’ayant la foi en Dieu et une vie engagée à son service, Asaph a connu des périodes de doute, de deuil, de détresse et de tristesse lorsqu’il a traversé des épreuves.
Dans sa divine pédagogie, Dieu fait en sorte que la Bible soit son message pour nous, mais qu’elle nous aide également à exprimer nos messages pour lui. Les Psaumes bibliques nous permettent de découvrir le cœur d’hommes auxquels nous pouvons nous identifier. Souvent, nos expériences sont de même nature que les leurs.
Ainsi, par leur exemple, Dieu veut nous conduire dans l’adoration, mais aussi nous réconforter dans les moments les plus sombres et nous montrer l’issue qui le glorifie.

Au chef des chantres. D’après Jeduthun. Psaume d’Asaph.
2 Ma voix s’élève à Dieu, et je crie ;
Ma voix s’élève à Dieu, et il m’écoutera.
3 Au jour de ma détresse, je cherche le Seigneur ;
La nuit, mes mains sont étendues sans se lasser ;
Mon âme refuse toute consolation.
4 Je me souviens de Dieu, et je gémis ;
Je médite, et mon esprit est abattu. — Pause.
5 Tu tiens mes paupières en éveil ;
Et, dans mon trouble, je ne puis parler.
6 Je pense aux jours anciens,
Aux années d’autrefois.
7 Je pense à mes cantiques pendant la nuit,
Je fais des réflexions au-dedans de mon cœur,
Et mon esprit médite.
8 Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours ?
Ne sera-t-il plus favorable ?
9 Sa bonté est-elle à jamais épuisée ?
Sa parole est-elle anéantie pour l’éternité ?
10 Dieu a-t-il oublié d’avoir compassion ?
A-t-il, dans sa colère, retiré sa miséricorde ? — Pause.
11 Je dis : Ce qui fait ma souffrance,
C’est que la droite du Très-Haut n’est plus la même…
12 Je rappellerai les œuvres de l’Éternel,
Car je me souviens de tes merveilles d’autrefois ;
13 Je parlerai de toutes tes œuvres,
Je raconterai tes hauts faits.
14 Ô Dieu ! tes voies sont saintes ;
Quel dieu est grand comme Dieu ?
15 Tu es le Dieu qui fait des prodiges ;
Tu as manifesté parmi les peuples ta puissance.
16 Par ton bras tu as délivré ton peuple,
Les fils de Jacob et de Joseph. — Pause.
17 Les eaux t’ont vu, ô Dieu !
Les eaux t’ont vu, elles ont tremblé ;
Les abîmes se sont émus.
18 Les nuages versèrent de l’eau par torrents,
Le tonnerre retentit dans les nues,
Et tes flèches volèrent de toutes parts.
19 Ton tonnerre éclata dans le tourbillon,
Les éclairs illuminèrent le monde ;
La terre s’émut et trembla.
20 Tu te frayas un chemin par la mer,
Un sentier par les grandes eaux,
Et tes traces ne furent plus reconnues.
21 Tu as conduit ton peuple comme un troupeau,
Par la main de Moïse et d’Aaron.

Dieu m’a-t-il abandonné ?

Nous découvrons la prière d’un homme inconsolable : il cherche Dieu mais ne se sent pas consolé. Nous ne savons pas pourquoi Asaph est si triste, mais cela nous permet de mieux nous identifier à lui. Peut-il y avoir quelque chose de plus décourageant que d’avoir l’impression d’être face au silence du Dieu vers qui nous crions ? Qui d’entre nous n’est pas tenté d’en vouloir à Dieu dans les moments difficiles ?
Asaph en vient à la conclusion suivante : Dieu a abandonné son peuple et se moque de sa détresse. Pourtant, est-ce réellement le cas ? Ses sentiments reflètent-ils la réalité ? Peut-être pensez-vous que Dieu ne vous aime pas assez pour venir vous réconforter, ou que vous ne méritez pas sa miséricorde ? Peut-être pensez-vous que Dieu ne s’implique plus dans les affaires des hommes et de l’Église ?

Se rappeler ce que l’on sait de Dieu

Asaph malgré sa souffrance décide de reconsidérer qui est Dieu et ce qu’il a fait : il fait face à sa douleur en se remémorant combien Dieu a démontré sa fidélité par le passé.
Asaph se remémore en particulier les œuvres merveilleuses et prodigieuses de Dieu au moment de la libération du pays d’Égypte. Au travers des événements de l’Exode et de l’histoire de la rédemption, il se rappelle que Dieu est : saint, incomparable (v. 14), tout puissant et souverain (v. 15), libérateur (v. 16), fidèle (v. 16), protecteur (v. 18) et conducteur de son peuple (v. 21).

Dieu est à l’initiative de toutes choses selon sa grâce

Asaph se rappelle que Dieu a accompli tout cela selon son plan, à son initiative et par grâce seulement ! Dieu est le seul acteur de la rédemption. Dieu est le libérateur et le fondateur de son peuple selon la promesse faite à Abraham.
Pour lutter contre le découragement spirituel, Dieu nous invite à nous remémorer qui il est et sur quoi se fonde sa relation avec son peuple. C’est cela qui permet à Asaph de mettre à mort son découragement spirituel et de passer à l’adoration.

Dieu est avec nous dans l’épreuve

Ce Psaume est la démonstration que Dieu ne se tient pas à distance de notre souffrance, mais qu’il l’accueille. Bien plus, l’Évangile nous enseigne qu’il n’a pas hésité à la partager pour venir nous sauver.
Or, nous avons prioritairement besoin que le médecin nous soigne, pas de comprendre les mécanismes neurologiques liés à la douleur. Notre désir de comprendre est naturel, mais ce qui nous soulage c’est le soin, pas l’explication. Elle est utile bien sûr, mais pas vitale (cliniquement parlant).
Dieu ne se justifie pas de ce qu’il fait. Il est Dieu. Dans ce Psaume, Asaph n’obtient aucune réponse à ses questions. Il obtient cependant bien plus : une vision de Dieu renouvelée, qui produit en lui un changement radical.

Le découragement est une « amnésie spirituelle »

Le tournant du Psaume est au v. 12 : « Je rappellerai les œuvres de l’Éternel, car je me souviens… ».  Asaph était découragé parce qu’il avait perdu de vue, oublié qui était son Dieu. Ce n’est pas par magie qu’Asaph passe de la lamentation à la louange. C’est en se rappelant ce qu’il sait de Dieu au travers du témoignage des Écritures. Il rappelle à sa mémoire la vérité révélée de l’alliance de la promesse. C’est Dieu qui est à l’origine :
– de la Pâque,
– de la libération de l’emprise du pharaon,
– de l’Exode vers la terre promise sous la conduite de Moïse au travers de la Mer Rouge.

Dieu est rédempteur sur la base de son amour souverain et libre. Le salut de son peuple repose là-dessus uniquement.
Et par rapport à Asaph, nous sommes bien avantagés, parce que nous connaissons par la Bible l’ensemble du plan de Dieu. Nous savons que Dieu se révèle pleinement en Christ, auteur d’un Exode bien plus parfait : qu’il nous libère de la malédiction du péché et nous conduit au salut et à la vie éternelle par son sacrifice. C’est par Jésus et en Jésus que nous recevons toutes les bénédictions spirituelles de la part de Dieu (Éph 1.3).

La lutte typique de la vie chrétienne

Nous luttons tous avec le sentiment que Dieu ne nous est pas (ou plus) favorable. Nous avons l’impression que son amour pour nous varie selon certaines circonstances.
Sans une vision biblique de l’Évangile, nous ne pouvons pas savoir si Dieu nous est favorable. Cette lutte interne est le fruit d’une confusion entre la vérité, la foi et nos émotions.
– La vérité : Le regard de Dieu sur le sacrifice de Jésus à la croix m’assure mon salut, puisqu’il est impossible à Dieu de regarder Christ, notre sauveur ensanglanté, et d’être alors fâché contre nous, car les péchés ont déjà été punis en lui. Il brise les liens de mon iniquité, il porte sur la croix mon péché.
– La foi : Je crois à cette vérité, je me la rappelle, je la fais mienne. Je la repasse en mon cœur et m’en remets à mon sauveur.
– Les émotions : Elles sont alimentées par ce que je sais de la croix et Dieu me communique la joie de son salut (Ps 51.14). Je peux me sentir en paix, restauré. Je me sens renouvelé pour le servir, résister au péché, et l’adorer.

Si je prends mes émotions pour la réalité, cette réflexion perverse s’en suivra : je me sens loin de Dieu (émotion), donc je crois que Dieu est loin de moi (foi). Mais Dieu a-t-il oublié de faire grâce ? (vérité).
Nous affermir dans la connaissance de Christ est donc ce qu’il y a de plus important. Il est la vérité, le chemin et la vie. Notre bonheur spirituel est lié à notre connaissance intime de Dieu. Je ne parle pas seulement d’une connaissance intellectuelle. Il ne s’agit pas de connaître des choses à propos de Christ, mais de le connaître lui, le ressuscité, vivant en nous par son Esprit saint.
En effet, Paul affirme : « Je considère tout comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. […] Mon but est de le connaître, lui, ainsi que la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si possible, à la résurrection d’entre les morts » (Phil 3.8,10-11).

Se souvenir de Jésus-Christ

Si vous ne connaissez pas la Parole de Dieu, vos émotions modèleront votre vision de Dieu. Vous connaîtrez un Dieu selon votre humeur. Vous serez faibles face à la tentation, bloqués dans vos réflexions, paralysés par vos soucis et perdus dans l’épreuve. En revanche, si, comme Asaph, vous vous attachez à la lecture de la Parole de Dieu, à sa mémorisation, à sa méditation, à son étude et son écoute, alors vous pourrez passer de la tristesse à la louange. C’est en se rappelant de ce qu’il connaît de Dieu par le témoignage des Écritures, qu’Asaph a vu la lumière.
Dieu se dévoile dans le message qu’il nous a laissé : dans la Bible et ultimement dans son Fils Jésus !
C’est probablement ce que Paul veut dire quand il dit à Timothée : « Souviens-toi de Jésus-Christ », en pensant à ceux qui ont abandonné le combat pour l’Évangile (2 Tim 2.8). La vie chrétienne n’est pas à la merci de nos ressentis, mais de la vérité de Jésus-Christ. C’est une personne qui nous aide à lutter contre le découragement spirituel. C’est Christ lui-même.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)