L’erreur chrétienne islamophobe

Sujet complexe et sensible, l’islamophobie signifie « l’hostilité envers l’islam, les musulmans » (Larousse), et renvoie vers « une peur, ou une vision altérée par des préjugés, de l’islam, des musulmans ».

Préambule

La prise de position qui suit ne conteste pas qu’il existe un problème de société, de politique, de culture et de religion, en relation avec l’islam. Les actes de violence, de terrorisme — qu’ils s’exercent à l’extérieur ou à l’intérieur de la communauté musulmane — sont tous condamnables, ainsi que toute forme d’antisémitisme. Le but de cet article est d’attirer l’attention sur une dérive dangereuse, constatée parmi les chrétiens, et qui peut nous entraîner — en toute bonne foi — dans un militantisme pseudo-spirituel aux relents nauséabonds.

Introduction

L’idée d’une menace de l’islam a été semée il y a moins de dix ans dans les médias, ce phénomène a été observé et détaillé dans un certain nombre d’ouvrages de sociologues. Il ne fait aucun doute que la montée de l’islam pose un certain nombre de questions mais les chrétiens devraient être porteurs d’une réponse spirituelle à ce sujet, en se gardant de toute forme d’islamophobie.

D’où vient l’islamophobie moderne ?

C’est un outil de propagande qui distille le dosage nécessaire à la manipulation de l’inconscient collectif : une mesure de vérité, une mesure de mensonge, une mesure de peur. C’est le principe de la séduction.

Lorsqu’on présente des objections pertinentes à son argumentaire, l’islamophobe oppose invariablement la mesure de vérité qu’il contient, mêlée à certaines exagérations. Des chiffres, des statistiques auxquelles on fait dire un peu ce qu’on veut, des réalités aussi, mais qui sont incomplètes. On montre ce qu’il faut, et on cache le reste. L’islamophobe conteste presque systématiquement les versions officielles, qui ne reflètent jamais, selon lui, la réalité de la situation. Et toute personne remettant en cause sa vision est bien sûr identifiée comme non objective, manipulée, voire manipulante. L’islamophobe « achète » tout ce qui corrobore sa thèse, et toutes les données anxiogènes que les médias véhiculent à ce propos.

Comment le chrétien peut-il garder son équilibre ?

Il faut dépasser la lecture émotionnelle et superficielle de la question, où le bruit devient une info, et où la peur acquiert le statut de réalité.  Il est nécessaire — indispensable — d’effectuer un minimum de recherches et de contrôle de l’information.

Que disent les Écritures ? Que dit l’eschatologie ? Les perspectives que semblent dessiner les circonstances actuelles peuvent-elles s’accorder avec la vision biblique ? Le conseil de Dieu doit être notre source, et la révélation de l’Esprit notre nuée. Alors peuvent s’ouvrir des horizons prophétiques réels, et la réalité peut apparaître.

Pour répondre à la question posée en titre de paragraphe, le chrétien est appelé à acheter de Dieu « un collyre pour oindre ses yeux », afin qu’il puisse voir. Ceux qui se contentent de s’alimenter à des sources islamophobes reçoivent le collyre du monde, celui qui est vendu par le prince de ce monde. L’entrée dans la vision de Dieu ne se fait pas toute seule, et elle n’est pas sans prix. Il faut donc prendre conscience qu’il faut abandonner le ministère prophétique du perroquet, qui ne fait que répéter sans comprendre, qui diffuse et propage dans le corps de Christ des toxines spirituelles dangereuses.

Quels sont les vrais défis du christianisme ?

L’islam est-il le défi du christianisme du XXIe siècle ? Est-ce scripturairement plausible ? Pouvons-nous fonder bibliquement et prophétiquement une telle assertion ?

La vraie question n’est-elle pas plutôt que l’islam est un défi pour nos sociétés occidentales post-modernes ? C’est-à-dire pour ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui « la culture chrétienne » à savoir : les lambeaux du christianisme véritable ? La question qui se pose n’est-elle pas simplement celle de l’avenir de sa religion face à la montée de celle du voisin ? Les sociétés christianisées sont en recul, mais cela n’a rien à voir avec l’islam : nous sommes entrés dans le temps où « les hommes ont l’apparence de la piété, tout en ayant renié ce qui en faisait la force » (2 Tim 3.5). C’est la description d’une apostasie de société, qui accompagne celle du corps des croyants, de l’Église.

Le chrétien islamophobe argumente : Mais l’islam n’est-il pas dangereux ? N’a-t-il pas pour projet de conquérir le monde ?

Et toi, n’espères-tu pas que ta religion s’imposera dans le monde ? Et même que le monde s’en portera mieux ? Comme le musulman, tu penses que ta religion amènera la paix…

Les musulmans ne respectent pas vraiment les enseignements de leur livre saint ? De même bon nombre de chrétiens. Les musulmans réfléchissent à des stratégies d’islamisation de masse ? Comme les chrétiens. Les musulmans aspirent à établir une société musulmane ? Les chrétiens y travaillent depuis bien plus longtemps. Les musulmans comptent dans leurs rangs des hommes violents qui sont prêts à tuer pour la cause de leur religion ? Oui, c’est vrai … et les chrétiens ne sont pas en reste, malheureusement. Leur histoire est plus ancienne, c’est toute la différence. Mais il y a du sang, beaucoup de sang, sur les mains du christianisme, il ne faudrait pas l’oublier, avant de se (re)prendre pour les croisés de Dieu.

Une autre vision du monde

En adhérant aujourd’hui aux thèses qui remettent à l’ordre du jour une mentalité de « croisés de l’Occident » (en opposant les blocs religieux), les chrétiens, piégés par une considération émotionnelle du sujet, deviennent complices d’un dispositif dans lequel la haine occupe une place centrale. C’est un aveuglement. Pourquoi ?

– Parce que tout ce qui nous conduit à nourrir une vision de haine, fut-ce à l’égard de nos ennemis, est dans l’esprit de l’antichrist. De même, tout ce qui nous pousse à maudire l’autre trahit son origine impure. Car lorsque le chrétien qualifie la religion de son voisin de « nazislamisme », et traite le musulman de « peste brune », il l’insulte, il le maudit. Jésus enseigne : « Bénissez ! ne maudissez pas » (Rom 12.14 ; Mat 5.44).

– Parce que si l’islam connaît incontestablement une progression dans nos sociétés, c’est peut-être parce que Dieu a quelque chose à voir avec ce phénomène : « … si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel ton Dieu, … il arrivera que toutes ces malédictions viendront sur toi, et t’atteindront … L’étranger qui est au milieu de toi, montera au-dessus de toi bien haut, et tu descendras bien bas » (Deut 28.15,37,43).

La véritable question chrétienne

La véritable question chrétienne n’est pas de chercher à identifier les menaces qui entourent « le camp des saints », mais encore et toujours … d’offrir nos corps (et nos pensées) en sacrifice vivant, car nous ne nous appartenons pas, puisque nous avons été rachetés (Rom 12.1-2 ; 1 Cor 6.19).

Aujourd’hui, toutes les « sentinelles » qui pensent faire œuvre utile en nous annonçant la catastrophe du siècle, la menace ultime, sont aussi toxiques que celles qui sont revenues de Canaan en faisant fondre le cœur du peuple, et en détruisant la foi en Dieu (Deut 1.28). Parce que l’enjeu tourne toujours autour de la foi, vise toujours la foi : « Nous sommes comme des sauterelles, ils sont comme des géants », le problème n’était pas ce peuple de géants, mais ce peuple de nains de la foi. Tel est le message de l’islamophobe, comme un poisson dans son bocal : il voit le monde au travers d’une loupe grossissante.

Le problème du christianisme ne vient pas de l’extérieur, mais de l’intérieur. En effet, si le peuple de Dieu qui est sorti d’Égypte a péri dans le désert (la génération des hommes de guerre), ce n’est ni à cause des circonstances, ni à cause de leurs ennemis, mais c’est à cause de leur incrédulité face aux défis que leur lançait la Parole de Dieu.

De même, sachons nous souvenir que ce qui a mis un terme à la pratique du judaïsme traditionnel, et ce qui a détruit le temple, ce ne sont pas les Romains, mais ce sont les Juifs eux-mêmes. La Parole de Dieu du Deutéronome (ch. 28 et 29) les a rattrapés inexorablement. Et quand bien même un croyant averti de cette époque serait parvenu à comprendre, au moyen de la prophétie qui avait été donnée à Daniel, que Rome était une des Bêtes, en discernant sa date d’émergence et ses points faibles, cela n’aurait rien changé à l’issue. Car il n’y avait aucun appel à combattre contre la vague romaine, mais plutôt contre la vague de rébellion intérieure, contre le refus de reconnaître et d’honorer la souveraineté de Dieu. Pour nous aujourd’hui, nous devons entendre ce même message, afin d’accorder à Christ les droits qu’Il s’est acquis par le sang de la croix. Et ce message, cet appel de Dieu, parcourt les écrits prophétiques de presque toutes les époques.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)