Trois formes de révélation

Dieu a donné à l’homme trois formes de révélation, le livre de la nature, la conscience et la Bible. Les deux premières permettent à l’homme de discerner l’existence de Dieu. La troisième donne du sens à sa vie.

  1. Le livre de la nature

En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, car ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous. (Rom 1.20-22)

La nature a pour objet de révéler l’existence de Dieu. Il est facile à un apologète d’argumenter rationnellement sur l’existence de Dieu au travers de la nature, car elle démontre par elle-même l’existence d’un créateur ou d’un concepteur.

Considérons quelques découvertes scientifiques factuelles :

– l’ADN, gigantesque système de codage d’information que certains qualifient de langage et que d’autres comparent à un livre ;

– le moteur électrique bactérien constitué de parfois plus de 30 protéines ou « pièces mécaniques » soigneusement assemblées ;

– les nano-robots qui s’occupent du bon fonctionnement des cellules vivantes, etc.

Ces découvertes nous poussent à nous interroger sur leur origine. En considérant l’ADN, posons-nous la question : un « livre » peut-il s’écrire à partir de rien ? Certains commentateurs scientifiques s’interrogent par un raisonnement absurde : les organismes vivants s’inspireraient-ils des inventions de l’homme ? Un tel raisonnement révèle soit un état d’ignorance, soit une attitude hypocrite qui refuse d’y voir l’évidence d’un créateur. Leurs a priori athées ou agnostiques leur servent d’excuse pour nier la réalité objective d’une origine divine et du caractère éternel de ce créateur. Oui ! seul un dessein intelligent[note]Au cours des dernières décennies, le mouvement de l’Intelligent Design s’est développé, surtout dans les pays anglophones. Ce mouvement a élaboré un raisonnement rationnel appuyant l’idée d’un être intelligent, auteur de l’apparition de la vie sur la terre. La pensée de ce mouvement scientifique remet en question le paradigme de l’évolution tel qu’il est enseigné dans les écoles et universités. Par certains aspects comme la complexité irréductible, il sous-entend une création originelle de bactéries ; il interpelle sur l’idéologie d’une évolution conduite par le hasard et sans finalité. Malheureusement il ne statue guère sur une capacité évolutive des organismes vivants telle que les promoteurs évolutionnistes souhaitent nous l’imposer et ne se ne prononce pas sur la question du « qui est le créateur ? ». La littérature francophone est maigre en comparaison avec celle des milieux anglophones. Pour davantage de détails, voir l’article de Frank Horton, « A la redécouverte du Dieu Créateur », Promesses, n° 135, janvier-mars 2000 (http://promesses.local/a-la-redecouverte-du-dieu-createur/).[/note] divin et éternel peut être à l’origine de la création.

Une question découle de cette recherche : quelle en est la finalité ? Dès que la question de la finalité surgit, elle interpelle l’esprit humain sur ses implications sur le plan moral. Si donc un créateur existe, ne lui sommes-nous pas redevables de quelque chose ?

  1. La conscience

Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. (Rom 2.14-15)

Paul nous apprend dans ce passage que tout homme a une conscience qui lui permet de distinguer entre ce qui est bien et ce qui est mal. Le païen qui ne connaît pas Dieu a une perception morale. Il sait implicitement qu’il y a des principes éthiques dans la vie. Or si l’homme est capable de discerner le bien du mal, il est en droit de se poser la question s’il existe un législateur. Dans l’absolu, s’il n’existe pas de législateur, il peut donc faire le mal en toute impunité car il ne craint pas le jugement de ses actes. Un courant de pensée populaire balaie très simplement le problème en prétendant que la perception du bien et du mal relève d’une invention de l’esprit humain, mais cette objection n’est qu’une réponse insatisfaisante pour esquiver la problématique : le païen, comprenant que le mal et le bien existent, se sent inéluctablement accusé par son comportement. Sa conscience le lui révélant, il préfère botter en touche en refusant d’examiner honnêtement la possibilité de l’existence de ce législateur. Comme dans le cas du livre de la nature, cette approche ne permet pas à l’homme de connaître vraiment Dieu ; elle ne lui permet que de révéler son existence et d’entrevoir certains de ses attributs (puissance, sagesse, bonté, justice…).

Il arrive souvent que des incrédules refusent de croire à l’existence d’un Dieu bon en raison de tous les malheurs et de la souffrance que connaît le monde. Mais s’ils reconnaissent qu’il y a malheur et souffrance, ils reconnaissent alors implicitement l’existence d’une réalité qui serait le bien. Mais la logique que veulent soutenir ces individus n’est qu’une attitude de déni de la seconde réalité. Dès lors, comme le bien et le mal existent, la dimension morale est réelle et la question d’un législateur devient pertinente.

  1. La révélation inspirée : la Bible

Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi ; selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive. (Rom 1.16-18)

Bien que les deux premières formes de révélations témoignent de l’existence de Dieu aux hommes, elles n’ont pas la capacité de donner un sens à la vie. Dieu a donc pourvu à un troisième livre qui révèle sa personne (Père, Fils et Saint-Esprit), son caractère, ses attributs, sa volonté, son amour pour l’homme, ses plans pour celui-ci. Ce livre est la Bible. Par-dessus tout, la Bible est une « révélation » à l’homme :

– de sa nature corrompue et pécheresse, passible du jugement de Dieu (1.18),

– et du plan du salut pour l’homme (1.16-17).

C’est ce que Paul affirme dès le début de sa lettre aux Romains.

Alors qu’il est assez facile de prouver l’existence de Dieu, il n’est pas possible de prouver les vérités bibliques comme la justification. La justification nous est acquise par la foi. Il n’est rien que nous puissions faire ou donner en échange de notre âme. Si la justification était basée sur les œuvres, personne ne serait justifié et tous iraient en enfer. Mais la justification par la foi donne un sens à ce que nous croyons. Cette vérité est raisonnable et rationnelle, intrinsèquement consistante, et il n’y a pas d’auto-contradiction. Elle donne un sens.

Prenons ce problème par un autre bout. Avons-nous besoin de renoncer à comprendre pour croire ? Il est vrai que certaines personnes pensent que le christianisme est ce saut de foi que seules des personnes ayant un raisonnement confus sont capables de faire. Certes, une démarche de foi est nécessaire pour entrer en relation avec Jésus-Christ, mais elle n’implique nullement la nécessité de devenir illogique. Comparé aux autres systèmes de foi comme l’humanisme, l’athéisme, les philosophies ou d’autres religions, le christianisme est plus sensé et rationnel qu’aucun d’entre eux.

Dans nos échanges avec les inconvertis, le problème n’est pas l’aspect intellectuel de la foi. Nous pouvons concevoir un argumentaire considérable et logique, mais ce n’est pas pour autant que les gens vont embrasser la foi chrétienne. Le problème n’est pas dans la dimension intellectuelle des questions et des interrogations qu’amènent de telles discussions. Le problème est moral. Dès qu’une personne admet qu’il existe un Dieu, elle réalise qu’elle fait partie intégrante de la création, et instinctivement elle comprend qu’elle doit rendre des comptes à son Créateur. Et il y a une forte probabilité qu’elle n’aime pas devoir rendre des comptes ! Dès qu’elle ressent sa culpabilité, elle peut se bloquer et rétorquer :« Comment pouvez-vous croire en un Dieu qui envoie des personnes en enfer parce qu’ils n’ont jamais entendu parler de Jésus-Christ ? » Les hommes ne vont pas en enfer parce qu’ils ne connaissent pas Jésus-Christ, mais parce qu’ils ont péché. Nous pouvons donc développer tout un argumentaire rationnel et raisonnable, mais les oppositions de nos interlocuteurs sont rarement intellectuelles ; au fond, elles sont toujours morales. Ne soyons donc pas frustrés dans une telle situation, car dès cet instant le Saint-Esprit fait son travail dans la personne et nous ne pouvons juger de l’issue.

Rappelons-nous donc que la base de tout, c’est la foi. Soyons reconnaissant envers Dieu parce qu’il ne nous a pas implanté une noix à la place du cerveau, que sa révélation par la Bible est sensée, cohérente et convaincante, que notre foi s’accorde avec ce que nous voyons dans la création, dans l’histoire et dans toute chose. Il y a certes des choses qui nous demeurent cachées, que nous ne pouvons simplement pas comprendre, mais elles nous amènent à nous agenouiller devant Dieu avec foi. Dieu nous demande que nous lui fassions confiance ; il nous fait le don de comprendre ce qu’il nous a révélé sur son caractère et sa volonté au travers de la Parole.

 

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)