Naissance des missions évangéliques

La mission chrétienne outre-mer, qui bénéficiait jadis d’une idéalisation excessive, n’a plus très bonne presse. Elle n’évoque plus pour beaucoup, jusque dans les églises, que le casque colonial. Heureusement que les faits sont têtus : le survol de Jacques Blandenier les met opportunément en place dans cet article paru dans Fac Réflexion en avril 1987.

Alors que nous sommes à l’aube du 3ème millénaire de l’ère chrétienne, nous constatons que l’Évangile est répandu sur toute la surface de la terre, et que l’Église est devenue une réalité multiraciale.

Il est vrai que dans certaines régions, surtout dans les zones d’influence de l’islam et du bouddhisme, la présence chrétienne est une très faible diaspora, et qu’ailleurs encore, des milliers d’ethnies n’ont jamais entendu la Bonne Nouvelle dans leur langue – sans parler des immenses concentrations humaines des mégapoles du Tiers-Monde. Gardons-nous donc de tout triomphalisme ; la tâche est bien loin d’être achevée ; il faut que les efforts redoublent, de toute urgence, surtout lorsqu’on songe à l’explosion démographique des nations peu évangélisées. Et ce sont les chrétiens du monde entier qui doivent se mobiliser pour cette tâche.

Cependant, cette diffusion universelle de l’Évangile est une réalité, et c’est un phénomène récent, unique dans l’histoire du christianisme[1], et même dans l’histoire des religions en général. Si l’on confronte ce fait à la situation telle qu’elle se présentait à la fin du XVIIIème siècle, le changement apparaît radical. Il est dû à un renouveau de la vision missionnaire de l’Église qui n’a de comparable que l’élan missionnaire des trois premiers siècles.

L’éclosion, l’explosion missionnaire de ces 200 dernières années sont le fait des Églises occidentales de race blanche. Car, à part quelques exceptions (l’Église de l’Inde du Sud, celles d’Égypte et d’Éthiopie – pour ne rien dire de la christianisation superficielle de l’Amérique latine par les Conquistadores), le christianisme était devenu presque exclusivement européen depuis plusieurs siècles. Ce qui était loin d’être le cas à d’autres périodes de l’histoire de l’Église : développer cette question nous ferait sortir de notre sujet, l’écarter entièrement en fausserait la perspective et nous rendrait coupables d’un fâcheux ethnocentrisme occidental !

Au premier millénaire : évangélisation sur trois continents

Les Actes des Apôtres, c’est vrai, nous montrent comment l’Évangile, à partir de Jérusalem, est parvenu jusqu’en Europe et le récit se termine à Rome, capitale de l’Empire. Mais Luc, premier historien de l’Église, n’a jamais prétendu être exhaustif – s’il avait voulu l’être, son livre aurait été monumental, ou alors se serait réduit à une sèche énumération. L’axe missionnaire qu’il a choisi mène vers l’Europe pour des raisons évidentes (lui-même est Européen, et témoin privilégié des missions de l’apôtre Paul, choisi par Dieu pour écrire des pages fondamentales de la révélation néotestamentaire).

Mais d’autres axes, à partir de Jérusalem, ont conduit très tôt les messagers de l’Évangile vers le sud ; l’Égypte, puis l’Afrique du Nord, l’Arabie puis les Indes ; et, à partir d’Antioche vers les royaumes d’Orient (Edesse, Arménie, les Perses, les Parthes, l’Adiabène).

C’est ainsi qu’au IVème siècle, il y a d’innombrables églises en Mésopotamie, et bien au-delà. Il s’agit d’églises nestoriennes[2], donc séparées de Rome. Dans les siècles suivants, elles eurent une intense activité missionnaire dans toute l’Asie. Entre les VIIème et IXème siècles, elles fondent des monastères et de nombreuses églises en Chine qui disparurent par la suite. Au début du XIème siècle, elles atteignent divers groupes mongols, et la grande tribu des Keraïtes devient chrétienne peu après l’an 1000. Il se trouve même que le petit-fils du terrible Gengis Khan, Kublaï Khan, qui régna à Khanbaluk (Pékin) de 1266 à 1294 sur le plus grand empire que la terre ait connu, avait une mère kéraïte chrétienne. Il était lui-même très attiré par le christianisme, et par le truchement de l’explorateur vénitien Polo, il demanda au pape de lui envoyer cent missionnaires, exprimant le vœu d’être lui-même baptisé.

À son apogée, vers 1350, l’église nestorienne comptait environ 15 millions de membres, effectif probablement supérieur à celui de l’église d’Occident à la même époque ! Mais elle déclina rapidement, notamment à la suite des massacres perpétrés par le conquérant musulman Tamerlan qui réalisa en grande partie son projet d’éliminer le christianisme d’Asie.

Chrétienté en peau de chagrin

Dès lors, à partir du XVème siècle, une chrétienté en peau de chagrin se voit confinée à l’Europe[3]. Bastion du christianisme de l’Antiquité – l’Afrique du Nord est tombée depuis longtemps – les Turcs, après avoir conquis l’Asie Mineure (autre bastion chrétien antique !) s’emparent de Constantinople en 1453, puis de tout le sud-est de l’Europe (ils sont aux portes de Vienne en 1521) ; les Mongols musulmans ne sont chassés de Russie par Ivan III qu’en 1480, et les Arabes, du sud de l’Espagne qu’à la fin du XVème siècle (ils quittent Grenade en 1492).

L’Europe assiégée, mais en pleine ébullition culturelle grâce au mouvement de la Renaissance, trouve un exutoire outre-mer avec les grandes découvertes. D’emblée on voulut évangéliser ces nouveaux territoires, mais on sait avec quelle brutalité la christianisation accompagna cette colonisation.

Les réformateurs, qui sont au courant de la découverte de ces terres peuplées de païens, et qui savent que les Ordres religieux catholiques s’emploient à y implanter l’église romaine, n’ont, quant à eux, aucune vision missionnaire. Ce n’est pas le lieu ici d’exposer les raisons de cette carence.

Au cours du XVIIème siècle, les protestants restent fermés à toute vision missionnaire. Quelques précurseurs isolés font exception. Cependant, un théologien réformé, le Hollandais Gilbertius Voetius (1589-1676) jette les bases d’une mission protestante[4]. Un de ses compatriotes et disciples, Justus Hernius (1587-1652), peut être considéré comme le premier praticien protestant de la mission. Envoyé à Java comme aumônier par la Société Commerciale Unie des Indes Orientales, il s’engagea auprès des indigènes, apprit leur langue, traduisit des textes bibliques en javanais (première traduction protestante des Écritures en langue non européenne, en 1629), et fonda une église.

Parmi quelques autres, impressionnants par leur consécration, leur audace… et leur solitude, nous citerons le pionner par excellence, John Eliot (1604-1690). Puritain britannique, il s’en alla rejoindre en 1631 les Pères pèlerins du Mayflower au Massachusetts. Grâce à un travail inlassable auprès des Indiens Mohicans, il en amena plusieurs milliers à une réelle conversion et fonda des villages de « Praying Indians » (Indiens prieurs) organisés selon un modèle inspiré de l’ancien Israël. Même si son travail fut anéanti par les guerres indiennes, l’influence de ce véritable précurseur des missions évangéliques fut considérable. Par ses lettres de nouvelles, il fit découvrir aux Anglais que la grâce pouvait opérer dans le cœur des Indiens dont on pensait qu’ils étaient définitivement rejetés par Dieu, dégénérés, plus proches de l’animal que de l’homme.

Pour le XVIIème siècle encore, citons un Allemand de la noblesse, Ernest von Welz, dont l’échec est significatif du climat de l’époque. Plus d’un siècle avant Carey, il eut la vision de fonder une société missionnaire. Il multiplia les démarches auprès des autorités de l’église luthérienne et de la diète impériale, mais ne recueillit que railleries et critiques. De distingués théologiens écrivirent des brochures pour dénoncer sa folie : aller évangéliser les païens, c’était jeter les perles aux pourceaux ! Finalement, las d’être traité de déséquilibré, et désespérant de rencontrer quelque écho, von Welz vendit toutes ses terres et partit tout seul au Surinam (Guyane néerlandaise) en 1666, où il semble être mort martyr peu après son arrivée.

L’éveil de la conscience missionnaire

C’est au cours du XVIIIème siècle que la conscience missionnaire apparaît progressivement chez les protestants. Elle est un fruit direct du réveil piétiste et du mouvement morave en Allemagne, et du réveil wesleyen en Angleterre. Ce mouvement reste cependant limité et minoritaire. Il n’émane pas des autorités des églises établies, mais de groupes de convertis appartenant à diverses dénominations. Il aboutira, à la fin du siècle, à la création des premières sociétés missionnaires qui déploieront leur action décisive au XIXème puis au XXème siècle.

On doit au piétisme la conversion du roi du Danemark, Frédéric IV, qui devint un soutien efficace de la mission, au Groenland (avec l’admirable Norvégien Hans Egede) et en Inde où le Danemark avait un comptoir à Tranquebar. Plusieurs missionnaires y travaillèrent dès 1705. Le plus remarquable d’entre eux fut Christian Schwartz (1726-1798), qui quitta le comptoir danois pour s’implanter au cœur de la population hindouiste du royaume de Tanjore. Il y accomplit une œuvre extraordinaire.

Selon Jacques A. Blocher : « Schwartz a démontré qu’un missionnaire se contentant de prêcher l’Évangile en vue d’un salut individuel, à la mode piétiste, peut avoir une incroyable influence sociale, économique, politique, sur tout un peuple. » Quand Schwartz s’éteint en Inde en 1798, William Carey se trouve depuis peu dans le nord du même pays.

Avant d’évoquer cette figure de proue des missions évangéliques, il faut mentionner le travail considérable des missionnaires moraves. Touché par le témoignage d’un esclave noir et d’Esquimaux convertis par Egede, le comte Nicolas de Zinzendorf devint un ardent promoteur de la cause missionnaire au sein du mouvement dont il était l’âme. Aux Antilles danoises (dès 1732), au Groenland (1733), en Afrique du Sud (1739), puis dans les forêts d’Amazonie et parmi les Indiens d’Amérique du Nord, les Moraves travaillèrent avec un zèle inlassable, livrés à eux-mêmes, en butte à l’hostilité des colons et aux maladies tropicales. Leurs sacrifices ne portèrent pas d’emblée tous les fruits escomptés. Il manquait à ces premiers envoyés l’expérience, une stratégie missionnaire coordonnée, un soutien efficace depuis l’arrière, et surtout une formation suffisante. Mais les Moraves ont démontré que la mission n’était pas l’affaire de quelques originaux solitaires, ni même de groupes spécialisés. Chez eux, c’était la communauté des Frères dans son ensemble qui en était responsable. La pratique discutable du tirage au sort des envoyés l’exprimait à sa manière : n’importe quel membre de la communauté pouvait être désigné par le sort pour un départ en mission – chacun devait être préparé à l’accepter !

Un tournant décisif

Avec William Carey (1761-1834), nous ne sommes plus dans l’ère des précurseurs, mais des fondateurs. Cet humble cordonnier d’un petit village du centre de l’Angleterre va marquer profondément l’histoire de l’Église. C’est à lui qu’il allait appartenir de « convertir » les chrétiens à la cause de l’évangélisation des païens.

Passionnément ouvert sur le monde (il dévorait les récits de l’explorateur Cook, tapissait son échoppe de cartes de géographie et rassemblait tous les renseignements possibles sur les peuples vivant dans les pays d’outre-mer), il était surtout hanté par le sort des païens mourant sans Dieu et sans espérance. Consacré pasteur baptiste en 1787, il s’employa dès lors à convaincre ses collègues de la nécessité d’évangéliser toutes les nations – ce qui lui valut cette célèbre rebuffade du président de la pastorale : « Asseyez-vous, jeune homme. Lorsqu’il plaira à Dieu de convertir les païens, il le fera sans votre aide et sans la mienne. »

Par sa ténacité, par la force communicative de sa conviction, il finit cependant par gagner l’adhésion d’un petit groupe de collègues et c’est avec eux qu’il créa, en octobre 1792, la Société Baptiste Missionnaire – bien fragile, il est vrai, et disposant de moyens financiers dérisoires. Mais huit mois plus tard, Carey est sur le navire qui le conduit à Calcutta, avec sa femme, ses trois jeunes fils et un coéquipier, le Dr Thomas. Ils doivent débarquer clandestinement, en raison de l’opposition de la Compagnie des Indes qui considère les missionnaires comme des indésirables.

Ce n’est pas le lieu ici de retracer la carrière de William Carey, qui devint imprimeur, traducteur de la Bible, professeur de sanskrit à l’Université, orientaliste réputé, fondateur de plus de 150 écoles et collèges, de sociétés agricoles et horticoles, d’une caisse d’épargne…

Par rapport à ses prédécesseurs, Carey vécut certes dans une période plus favorable à l’éclosion d’une conscience missionnaire évangélique, l’église de son pays ayant été fertilisée par le puissant réveil wesleyen. Mais c’est avant tout à son rayonnement spirituel capable d’en entraîner d’autres dans son sillage, à sa vie de prière et à sa consécration qu’il faut attribuer le fruit de son labeur.

Comme le constate Arthur Grandjean[5], réveil spirituel et intérêt missionnaire vont de pair, réagissant constamment l’un sur l’autre.

Une saine théologie est indispensable, la prise de conscience de l’existence de peuples non évangélisés également. Mais sans des cœurs profondément convertis par l’amour de Dieu, sans une participation à la compassion du Seigneur pour ceux qui se perdent, la mission reste une entreprise périphérique et aléatoire, ou alors un aspect de la prise de pouvoir de la civilisation occidentale sur des peuples considérés comme « sauvages ». Tel est peut-être le premier enseignement de la vie de Carey et de tant d’autres qui l’ont suivi, en particulier de Hudson Taylor. C’est dans l’obéissance résultant d’une communion personnelle avec un Seigneur vivant qu’il faut chercher l’impulsion qui a donné naissance aux missions évangéliques. Il faut une prise de conscience, au travers de son propre vécu, de la perdition de l’homme sans l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ, pour que jaillisse la volonté d’apporter, envers et contre tout, le message du salut à ceux qui en sont privés. Mais, à l’inverse, combien l’intérêt missionnaire stimule la foi, la prière, le zèle pour la conversion d’autrui !

Les premières sociétés missionnaires

Une brève évocation des débuts de la mission en Afrique en est l’illustration. Dès la naissance de la Société Baptiste Missionnaire, les nouvelles du travail de Carey et de ses compagnons au Bengale touchent profondément la conscience du peuple de Dieu en Angleterre. Dans ce qu’on a appelé alors une seconde Pentecôte – une rencontre rassemblant à Londres plusieurs centaines de pasteurs de diverses dénominations – on jeta les bases de la London Missionary Society (L.M.S.), au terme de trois jours de discussions et surtout de prière. C’était en 1795. Très vite, cette société recruta trente missionnaires.

D’autres suivirent quelques années plus tard. Notamment, en 1799, la Church Missionary Society (C.M.S.), regroupant l’aile évangélique de l’église anglicane, puis en divers lieux d’Europe, les Sociétés Missionnaires des Pays-Bas, de Bâle, de Paris, et tant d’autres, wesleyennes, presbytériennes, baptistes, luthériennes – ou inter dénominationnelles, voire même internationales[6].

Plusieurs d’entre elles s’engagèrent dans une aventure incroyable le long de la côte occidentale de l’Afrique. Il convient de rappeler ici que l’un des fruits du réveil religieux du XVIIIème siècle fut la création de diverses sociétés philanthropiques, dont l’un des premiers objectifs fut l’abolition de l’esclavage. Dès 1772, cette institution n’a plus droit de cité en Angleterre, et 15 000 Africains se trouvent libérés. Ceux qui se préoccupèrent de leur réinsertion songèrent à les renvoyer en Afrique, et c’est ainsi que 350 Noirs s’embarquèrent en 1787 pour la Sierra Leone où fut fondé l’établissement de Freetown, qui connut des débuts extrêmement difficiles. Au début du XIXème siècle, les Américains tentèrent une même entreprise au Libéria (1817).

Le prix à payer

Dès leur fondation, la London Missionary Society et d’autres sociétés missionnaires se sentirent responsables de la vie spirituelle de ces établissements, et surtout ils y virent la possibilité d’en faire une base de départ pour atteindre les populations autochtones païennes. Mais le coût de ces entreprises fut inimaginable, et c’est à cela que nous nous sommes référés plus haut en disant que sans un cœur brûlant de la compassion du Christ, il n’y a pas de mission. Les dangers liés au climat étaient tels que, entre 1815 et 1860 (lorsqu’apparurent des traitements à la quinine) l’espérance de vie (statistique) d’un missionnaire partant pour cette côte a varié entre deux ans et demi et trois ans. À elle seule, la Church Missionary Society a perdu en Sierra Leone 129 missionnaires entre 1815 et 1840[7].

Et le résultat visible de ces sacrifices fut extrêmement mince durant de longues années. Ce qui est le plus impressionnant, c’est que ces risques, loin de décourager les sociétés missionnaires et leurs envoyés, les firent redoubler d’efforts. Durant la première moitié du XIXème siècle, on assiste – selon l’expression de Louis Joubert – à un flux humain vers cette côte occidentale de l’Afrique.

« L’Afrique est une forteresse, disait un de ces missionnaires ; pour qu’elle soit forcée, il faut que le fossé soit comblé par les corps des missionnaires qui se seront donnés pour que l’Évangile soit annoncé là. »

Ces premières entreprises touchèrent surtout les régions côtières. Il faudrait un autre exposé pour décrire comment des Livingstone ou Coillard en Afrique, et en Asie, des Adoniram Judson (Birmanie) ou Hudson Taylor (fondateur en 1864 de la Mission à l’Intérieur de la Chine) et bien d’autres moins connus, mobilisèrent les chrétiens occidentaux, poursuivirent la tâche et quittèrent les côtes pour pénétrer profondément à l’intérieur de territoires jamais atteints auparavant.

Des missionnaires du monde entier et pour le monde entier

Et l’histoire continue. Ce qu’on a appelé le second réveil américain, à la fin du XIXème siècle, a donné naissance à diverses sociétés missionnaires pour la plupart internationales et inter ecclésiastiques, de tendance évangélique clairement affirmée. Parmi elles, l’Alliance Chrétienne et Missionnaire (1897), la Mission à l’Intérieur de l’Afrique, la Mission Unie du Soudan, la Mission à l’Intérieur du Soudan. Pour éviter de tomber dans le piège d’une nomenclature, réjouissante certes, mais fastidieuse pour le lecteur, nous nous abstiendrons de poursuivre cette énumération.

Notre conclusion sera avant tout la reconnaissance à la pensée de tant de lucidité chez des pionniers que l’esprit de leur temps ne poussait en aucune manière vers de telles aventures périlleuses, de tant de persévérante obéissance à une vision qu’ils savaient venir de Dieu. De tant de sacrifices aussi, non reconnus par leurs contemporains et souvent sans aucun résultat visible durant leur vie.

Dieu a honoré ce travail, malgré ses lacunes et ses infirmités que nous aurions peut-être dû relever également – veillons à ne pas idéaliser ces grandes figures pionnières !

Aujourd’hui, alors que l’Église semble s’amenuiser tragiquement en Occident, elle croît de façon impressionnante dans d’autres régions du monde. Les églises nées de la mission ont pris le relais, et non seulement elles évangélisent leurs propres concitoyens, mais elles envoient à leur tour des missionnaires à l’étranger. Depuis le début des années quatre-vingt, les chrétiens blancs sont à nouveau minoritaires dans l’Église. Mais tous ensemble, et sans distinction de couleur de peau, de partout vers partout, nous sommes appelés à poursuivre la tâche jusqu’au retour du Seigneur.

 

[1]  Fac Réflexion n°4, Avril 1987, p. 12-17, Il était une fois… l’évangélisation du monde (http://flte.fr/wp-content/uploads/2015/08/FR4-Dossier_evangelisation_monde.pdf consulté le 14.01.2015)

[2]    Les Nestoriens suivent en christologie Nestorius, condamné pour hérésie en 431 parce qu’il divisait le Christ, séparant ses deux natures.

[3]    Selon le statisticien David Barrett, les Blancs qui étaient minoritaires dans l’Église jusqu’en l’an 900 au moins, et guère plus de 60% en 1300, sont 92,6% en 1500.

[4]    Voir à ce propos, in Perspectives Missionnaires n° 12, l’étude de Jacques Blocher : « Un missiologue méconnu : Gilbertius Voetius » (p. 18-25).

[5]    Arthur Grandjean, La Mission Romande (Éd. Bridel, Lausanne, 1917).

[6]    Cf. le chapitre 2 du livre très stimulant du pasteur André ROUX, Missions des Églises, Mission de l’Église (Éd. du Cerf, Paris, 1984). Pour une présentation plus complète, Jean Faure Histoire des missions et églises.

[7]    Cf. Louis Joubert, « Un combat pour un monde nouveau », Journal des Missions Évangéliques, n° 10-12 de 1975, p. 11-21.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)