Le travail de Dieu

Le travail de Dieu

12418″>Un Dieu travailleur par excellence

À quel travailleur comparer Dieu ? Il n’a pas de rival. « C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, qui a créé les extrémités de la terre ; il ne se fatigue ni ne se lasse ; son intelligence est insondable. » (És 40.28 ; cf 42.4a) Son être dépasse de loin toutes les frontières du temps et de l’espace, les cieux des cieux ne peuvent le contenir (1 Rois 8.27) — et pourtant il consent à inscrire son activité dans le cadre limité de l’histoire du monde, de l’homme si petit, de la durée. Dans ce cadre, il déploie et rend manifestes ses perfections invisibles, sa puissance éternelle et sa divinité (Rom 1.20a).

Sa puissance : d’une parole, elle fait surgir les cieux et la terre du néant : « Il ordonne et la chose existe. » (Ps 33.9 ; cf. És 44.24b) Une puissance qui produit l’abondance, avec prodigalité ; mais une puissance sage, contrôlée, attestant du plus grand génie organisateur ! Un travail savant, méthodique et tout ensemble insurpassable dans sa fantaisie comme dans sa beauté. Dieu comme architecte et comme virtuose au jeu des formes, des couleurs, du mouvement, dans l’écoulement du temps. Il y a dans cet « enfantement » cosmique une joie, une exubérance, si bien exprimée par la Sagesse personnifiée en Proverbes 8.30-31 : « J’étais à l’œuvre auprès de lui (l’Éternel), et je faisais de jour en jour ses délices, jouant devant lui tout le temps, jouant sur la surface de sa terre… ». Selon le Nouveau Testament, cette joie fut celle de Christ lui-même parce que le Fils est le grand artisan de la création (cf. Col 1.16 ; Héb 1.2).

Mais ce Dieu travailleur ne se complaît pas dans le faire pour le faire. Son activité ne tourne pas à vide. Il ne crée pas des objets pour le simple plaisir de voir sa force à l’œuvre. Il anime la matière, il place ses créatures dans un monde favorable. Il modèle et installe l’intendance du jardin terrestre : le premier couple, image vivante de son Créateur. Dieu daigne associer l’homme et la femme à son travail, en leur accordant, en même temps que des directives précises (Gen 1.28-30 ; 2.16-17), la liberté d’organisation, l’intelligence requise pour l’accomplissement de leur mandat et la communion avec lui. Il en subsiste encore aujourd’hui, tout au fond de chacun de nous, une joie instinctive d’exister, reflet lointain de celle que Dieu a ressentie au spectacle de sa création : le Tout-Puissant, « dans les générations passées, […] a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, quoiqu’il n’ait cessé de rendre témoignage de ce qu’il est par ses bienfaits, en [nous] donnant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en [nous] comblant de nourriture et de bonheur dans le cœur. » (Act 14.16-17)

Un Dieu disposé au plus dur travail

Le jeune monde « très bon » ne le demeure pas longtemps. De par l’influence du destructeur, le péché s’introduit au cœur d’Éden. Dieu se remet à la tâche. La chute d’Adam et Ève le pousse immédiatement à réagir et à repositionner l’homme et la femme sur la terre abîmée par le mal, la peine et la mort. Dieu amorce un plan de sauvetage aux dimensions de l’univers (cf. Rom 8.19-22). De toute éternité, il a décidé que ses œuvres seraient exécutées pour et par son Fils, avec l’assistance du Saint-Esprit. Ce travail englobe, entre autres choses, la création, la perpétuation du monde créé, l’élection d’Abraham puis celle d’Israël, la rédemption de notre race (1 Pi 1.18-20 ; Héb 1.1-4), et ultimement l’instauration du royaume éternel (1 Cor 15.20-26).

Résolu à atteindre son but, Dieu ne choisit pas les raccourcis. Il sait qu’il doit premièrement convaincre l’homme de la gravité de son état… et du jugement à venir. Les égarements des peuples et les errances d’Israël fourniront une démonstration nécessaire et suffisante qui établira que tous les humains sont indéniablement pécheurs et perdus, incapables de se réconcilier avec Dieu par leurs propres moyens (cf. Rom 3.9-20). Mais d’autre part, cette histoire (celle d’Israël sous la loi, en particulier) préparera la venue du second Adam, serviteur de l’Éternel et sauveur du monde : Jésus-Christ (cf. Gal 3.22-24). Dieu œuvrant d’Adam jusqu’à Christ : un immense chantier éducatif, en somme.

Mais quel travail ingrat que celui de Dieu tout au long des siècles ! Qui n’a pas lu son verdict sur la race humaine à l’époque de Noé (Gen 6.1-7) ? Quant au peuple élu, ce n’est certes pas le progrès qui, sur le plan moral et spirituel, le caractérise ; sans la miséricorde de l’Éternel, Israël aurait définitivement sombré corps et biens (cf. Ps 107) ! Des centaines de passages en témoignent, dans lesquels les déceptions et les reproches de Dieu se font entendre. Qui ne se souvient des complaintes du vigneron d’Israël frustré du fruit de son labeur (És 5.1-7) ? Qui n’a pas en mémoire l’image du potier qui doit patiemment reprendre son ouvrage pour enfin réussir un vase à sa convenance (Jér 18.1-10 ; És 45.9 ; Rom 9.21) ? Qui a oublié la prière des anciens d’Israël au temps d’Esdras (Néh 9.5-37) et celle de Daniel (Dan 9.4-19) ? Dans ces deux invocations, les relations d’Israël avec Dieu sont récapitulées de manière dramatique ; sur fond d’incrédulité et de révoltes humaines, l’immensité de l’amour de Dieu envers son peuple, son engagement admirable en faveur de ses créatures indociles soulignent ses qualités de berger fidèle.

C’est bien sûr Jésus-Christ qui parachève tout ce « labourage » préparatoire : par son acceptation de l’incarnation, par son humiliation, par son obéissance parfaite au Père, par l’expérience de toute l’opposition injuste de la part de ceux-là mêmes qu’il est venu sauver (cf. Mat 23.37 ; Luc 19.41-42). Et seul à en être capable, il achève l’œuvre ultime de notre rédemption en se soumettant au supplice infâme de la croix (Phil 2.5-11). Mais son Dieu avait dès longtemps décrété : « Après les tourments (ou : le travail) de son âme, il (Jésus) rassasiera ses regards ; par la connaissance qu’ils auront de lui, mon serviteur juste (Jésus) justifiera beaucoup d’hommes et se chargera de leurs fautes. » (És 53.11, voir tout le chapitre).

Maintenant, qui dira que depuis sa résurrection et son ascension Jésus est resté inactif ? Par l’Église véritable, par sa Parole, par l’Esprit, il cherche tous ceux qui doivent encore hériter du salut, les accompagne en toutes circonstances et les forme en vue de la gloire éternelle. Il intercède sans cesse pour le monde et pour les siens. Il intervient en grâce mais aussi en avertissements solennels. Il s’apprête à revenir pour régner avec tous les croyants et à juger les rebelles (Act 17.30-31).

Du travail de Dieu au nôtre

Les livres qu’on pourrait écrire sur le travail de Dieu en Christ occuperaient, selon l’apôtre Jean, un espace tel que le monde entier ne pourraient les contenir (Jean 21.25). Mais l’exemple que le serviteur de Dieu nous laisse suffit à nous pousser à la réflexion et à l’action. N’a-t-il pas dit que si nous nous convertissions et croyions en lui, si nous devenions de nouvelles créatures par le baptême du Saint-Esprit, nous serions unis à lui dans sa vie et dans ses entreprises (Jean 3.1-8 ; 14.10-14 ; 15.1-17) ? Les apôtres confirment ces promesses, dans leurs expériences de serviteurs de Dieu (Marc 16.20) et dans leurs exposés doctrinaux (Rom 6.1-8). Ayons donc confiance en celui qui nous invite à travailler assidûment pour sa gloire, qui ne nous cache pas que le chemin sera parfois ardu, mais qui nous assure que la chose est possible. Il est un maître compatissant, prêt à porter les charges avec nous, attentionné envers ceux qui se savent faibles et faillibles mais désirent l’honorer, et qui nous réserve la paix, le repos dont nous avons besoin, comme lui-même s’est reposé (cf. Mat 11.29 ; 12.20 ; Phil 4.6-7 ; 1 Pi 5.7). Puissions-nous, dans le travail séculier que nous accomplissons ou dans l’exercice d’un ministère quelconque, parvenir à cette conviction de l’apôtre Paul, beaucoup plus humble qu’il n’y paraît : « … je travaille en combattant avec sa force (celle de Christ) qui agit puissamment en moi. » (Col 1.29)

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

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(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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