Un autre regard sur l’actualité

« Dans le monde » mais « pas du monde »

« Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » (Jean 17.15-17)

Cette prière que notre Seigneur Jésus Christ adresse à son Père pour ses disciples, a fait réfléchir des générations de chrétiens au sujet de leur place « dans le monde ».

– Une première attitude serait de se concentrer sur notre avenir céleste (« notre patrie », Phil 3.20) — tout en s’occupant bien de nos affaires personnelles (!) — en se désintéressant de ce qui se passe autour de nous. C’est en quelque sorte la solution de facilité, basée sur l’expression « ils ne sont pas du monde ».

– Une deuxième attitude consisterait à nous laisser accaparer par tout ce qui se passe sur la terre et à vivre comme « ceux qui n’ont pas d’espérance » (1 Thes 4.13), en oubliant que Dieu tient tout dans sa main et qu’il aura le dernier mot dans l’histoire humaine. Cette attitude pourrait se justifier par l’expression « je ne te prie pas de les ôter du monde ».

En réalité, aucune de ces deux attitudes ne convient ; car, comme dans beaucoup de domaines de nos vies, l’Esprit de Dieu veut nous guider vers un équilibre, parfois difficile à trouver. Les chrétiens, en tant qu’être humains, continuent à faire partie de l’humanité déchue et ne peuvent pas s’extraire du monde dans lequel ils vivent. En même temps, leur statut d’enfants de Dieu doit les conduire à un certain « détachement » vis-à-vis des choses terrestres (1 Cor 7.31).

Cette apparente antinomie « dans le monde/pas du monde » nous amène à des réflexions dans des domaines aussi divers que l’amitié avec les non-chrétiens, l’engagement social ou humanitaire, l’implication en politique, etc. Elle nous pose aussi la question : pourquoi s’intéresser à l’actualité ?

Si nous avons conscience qu’en tant que chrétiens nous ne sommes pas extraits du monde dans lequel nous vivons, il semble normal de s’y intéresser, et donc de chercher à s’informer sur ce qui s’y passe — sans, bien sûr, que cela ne nous prenne trop de temps.

Cet article, alimenté par le point de vue d’auteurs chrétiens sur le sujet, propose des pistes de réflexion pour suivre l’actualité avec un regard chrétien.

Comprendre le pouvoir des médias

D’une part, la présentation d’une information ne peut pas être « vierge » de toute analyse.

Lorsqu’un journaliste présente l’actualité, il a fait au préalable des choix :

– dans la sélection des sujets,

– dans leur ordre de présentation,

– dans la manière dont il les présente,

– dans les commentaires qu’il y ajoute.

Faire ces choix lui donne donc un pouvoir sur ceux qui suivront cette actualité et seront donc informés comme lui (et son équipe) l’a décidé.

En avoir conscience nous aide déjà à prendre du recul.

En août dernier, de violentes inondations ont eu lieu au Népal, faisant de nombreux morts et de gros dégâts matériels. Les grands médias ne s’en sont quasiment pas fait l’écho ; alors que d’autres catastrophes de ce type font l’objet d’un grand traitement médiatique, avec levée de fonds, etc.

Un autre travers des médias est qu’il est parfois difficile de suivre un sujet sur le long terme. Un exemple : au moment où l’armée française est intervenue en Centrafrique, les médias ont couvert très largement le conflit qui régnait dans ce pays, puis, quelques semaines après, plus rien… Or le conflit perdurait, il y avait toujours des morts et beaucoup de souffrances.

D’autre part, nous savons que le diable cherche à infuser l’esprit du monde dans nos esprits et les médias sont un moyen d’influence privilégié. Non que tout soit à rejeter dans les médias séculiers, mais le discernement est indispensable. Pour cela, appliquons le conseil de Paul : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. » (Éph 6.11)

Quels médias choisir pour s’informer ?

Il est difficile de se couper de tous les médias séculiers si l’on veut suivre l’actualité.

La première source d’information reste aujourd’hui la télévision. Mais la télé privilégie les images-choc, faites pour impressionner plus que pour informer.

En écoutant la radio, on se rend compte d’une tendance, assez récente : on fait la part belle aux émotions des auditeurs invités à prendre la parole, plutôt qu’à l’analyse objective des faits.

Par ailleurs, on constate une uniformité des journaux télévisés ou des flashs-info à la radio, alors que beaucoup d’autres évènements se passent à travers le monde.

Lire des magazines (hebdomadaires ou mensuels), qui sont moins dans l’immédiateté et le sensationnel, et plus dans l’analyse, peut permettre d’accéder à une information plus pertinente et plus réfléchie (mais parfois aussi très orientée).

Aller chercher des informations sur des sites internet de journaux quotidiens peut aussi permettre de gagner du temps (3/4 d’heure de journal télé se résument en dix dépêches d’agence). Mieux encore, les sites d’agence de presse aident à élargir son horizon d’information et sont peut-être moins « orientés ».

Enfin, certaines « actualités » qui remplissent la presse « people » ne méritent même pas le temps qu’on y passe…

Lire des médias venant d’autres pays nous donnera un autre point de vue et un éclairage complémentaire.

Il existe aussi des médias chrétiens qui traitent de l’actualité ; ils peuvent nous aider, grâce à leur lecture des événements éclairée par la Bible. Citons par exemple Christianisme aujourd’hui, édité par Média Press en Suisse.

Refuser d’adhérer à la « pensée unique »

Si un groupe de personnes dans ce monde devrait bien se démarquer, ce devraient être les chrétiens, puisque nous ne sommes pas « du monde » ! Et pourtant, nous sommes parfois facilement entraînés à penser comme tout le monde…

Il y a quelques années se sont développés dans plusieurs grandes villes les journaux gratuits distribués dans les gares et autres lieux publics : le matin, tout le monde prend le même journal, lit le même journal et est donc amené à penser pareil !

Plus récemment, la couverture médiatique du conflit israélo-palestinien a été très large et, du moins en France, la majorité des médias a pris parti contre Israël, faisant surtout état des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Très peu ont évoqué l’attitude du Hamas qui aurait obligé les civils palestiniens, dont des enfants, à se poster à l’endroit où les bombes israéliennes allaient tomber (même si cela ne justifie en rien le comportement de l’état d’Israël).

Exerçons notre œil critique sur ce qui nous est présenté comme des évidences !

Se méfier des rumeurs

Beaucoup de rumeurs circulent, notamment via internet. Là aussi, ne soyons pas crédules, même si ces rumeurs nous semblent aller dans le sens de nos convictions. Pour mieux propager leurs idées, certains utilisent la calomnie et vont jusqu’à fabriquer des faux.

En France, beaucoup se sont insurgés contre la politique familiale du gouvernement actuel, notamment avec la loi sur le mariage pour tous. Prolongeant la critique du gouvernement, certains ont mené récemment une campagne de dénigrement contre la ministre de l’Éducation nationale, Mme Najat Vallaud-Belkacem. Une lettre de la ministre, demandant aux directeurs de mettre en place des cours d’arabe au sein des écoles, a circulé, pour la discréditer. Or cette lettre (à l’entête du ministère !) était un faux.

Avec internet, les rumeurs, hoax et autres canulars sont rapidement diffusés. Attention à ne pas nous laisser entraîner, en croyant parfois bien faire ; vérifions d’abord nos sources.

Conclusion

Seul l’Esprit de Dieu nous aidera à traquer le mensonge que l’on peut trouver au sein des médias séculiers, et à chercher la vérité. Dieu a le mensonge en horreur  (Ps 5.6b) ! C’est le diable qui « est menteur et le père du mensonge » (Jean 8.44).

Cherchons à lire/écouter/regarder l’actualité avec un regard chrétien, c’est-à-dire avec intérêt, bienveillance et compassion pour ceux qui souffrent. Gardons aussi présent à notre esprit le fait que Dieu est « au-dessus » de l’actualité, et qu’il contrôle tout.

Témoignons aussi, à l’occasion, auprès de ceux qui nous entourent, de notre regard différent sur certains sujets.

Ne nous trompons pas de combat : nous devons combattre les idées, mais pas les personnes ! « Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Éph 6.12)

Et n’oublions pas de prier, personnellement et en église, pour les sujets actuels (les conflits dans le monde, les sujets de société, les faits divers, les élections, etc.).

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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