À propos du film « 2012 » Que dit la Bible de l’Apocalypse et de la fin du monde ?

Notre année 2012 ayant été précédée d’une avalanche de prédictions inspirées du calendrier maya nous promettant la fin du monde pour le mois de décembre, il nous a semblé à propos d’analyser ce type de psychose collective à partir d’un film connu : 2012. Ce film n’a pas de rapport étroit avec le calendrier maya, mais il montre comment la thématique apocalyptique peut être utilisée dans un esprit totalement étranger à celui de l’Écriture.

Article emprunté à la revue La Bonne Nouvelle, et légèrement adapté, no 3/2010, p. 16-19 (e-mail : bnrevue@online.fr)

Le sujet de la fin du monde préoccupe les humains à intervalles réguliers. Très souvent, vers la fin d’un siècle ou d’un millénaire, on parle de la fin du monde, comme si c’était un moment opportun, au passage d’un siècle à l’autre, pour que le monde tel que nous le connaissons prenne fin. C’est aussi aux moments où l’homme est témoin de nombreuses catastrophes naturelles qu’il se dit : « Cela ne peut pas durer ! C’est la fin du monde. »

Le film

1
L’histoire commence par la visite d’un géologue à son ami, un ingénieur indien. Celui-ci avait signalé au géologue que la température au fond de sa mine de cuivre augmentait de manière rapide et inquiétante. Un modèle informatique permet de prédire que la planète entière va subir une activité volcanique intense.

L’abaissement des montagnes qui en résultera provoquera d’immenses tsunamis qui changeront la face du globe. Immédiatement, les grands de ce monde programment la construction de quatre vastes bateaux sophistiqués destinés à les sauver de la catastrophe. Finalement, l’activité volcanique, la chute de nombreuses météorites, et le déplacement rapide des plaques de la croûte terrestre provoquent d’énormes catastrophes. Des millions de gens périssent. Le film s’achève par la vision de ces quatre « arches des temps modernes » voguant sur une mer calme et infinie. Un seul petit continent a subsisté. C’est le nouveau monde après l’apocalypse. Tout repart à zéro.

Le terme « apocalypse »

Dans la pensée populaire, le terme « apocalypse » désigne généralement un récit de fin du monde. Le langage y est le plus souvent très imagé : le scénario comporte un énorme cataclysme provoquant la fin du monde tel que nous le connaissons. Il s’agit toujours d’un récit terrifiant. Grâce à la technologie moderne, faire un film sur ce thème permet de donner toute la gamme des effets spéciaux, et d’épater ou d’impressionner le spectateur.

Dans la Bible, le terme « apocalypse » (du grec apocalupsis) signifie « le dévoilement » ou « la révélation ». C’est le premier mot du dernier livre de la Bible. La première phrase en est : « Révélation de Jésus-Christ ». L’Apocalypse est la révélation de la gloire de Jésus-Christ. Dès le premier chapitre, l’apôtre Jean reçoit une vision de Jésus-Christ dans sa gloire céleste, revêtu de sa royauté et de sa divinité. Lorsque celui-ci reviendra pour juger et pour régner, afin de manifester sa gloire, le monde verra enfin cette majesté qui était voilée par son humanité et par son humilité pendant son premier séjour sur la terre.2.

La date du 21 décembre 2012

Dans le film, il en est très peu question. La seule allusion vient d’un moine tibétain, ou chinois, qui explique que la fin du monde a été prédite par les ancêtres de son peuple. Il existe aussi un certain nombre d’écrits antiques. Nostradamus, par exemple, a prédit la fin du monde, mais dans un langage obscur et énigmatique. Sur la jaquette du DVD, on peut lire: « Les Mayas nous ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012 et notre monde aussi. Le 21 décembre 2012, nous saurons tous si cette prédiction est vraie…»3

Dans la Parole de Dieu, concernant la date de l’Apocalypse, Jésus-Christ a déclaré : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. » « C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. » « Si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. » (Mat 24.36,44,23)

De nombreuses prédictions ont été faites au cours de l’histoire concernant le retour de Christ. Les Témoins de Jéhovah l’ont annoncé pour 1914. D’autres ont fait des calculs, se basant sur des chiffres trouvés dans la Bible, etc.

Les ressemblances entre le film et la révélation biblique

1. Le scénario du film présente quelques ressemblances avec le déluge biblique. D’ailleurs, M. Emmerich dit dans une interview qu’il voulait faire le récit d’un déluge des temps modernes.

2. Dans les deux cas, il y a la construction de navire(s) (quatre dans le film) grâce au(x)quel(s) un certain nombre de personnes peuvent survivre et repeupler la terre.

3. Précisons toutefois que si le déluge du film relève de la fiction, celui de la Bible est un récit sérieux et historique, et que la terre porte de très nombreuses traces d’un déluge universel. L’existence des fossiles, du charbon, du gaz et du pétrole témoignent de l’enfouissement extrêmement rapide de très grandes quantités de végétaux et d’animaux.

Les différences entre le film et la révélation biblique

1. Les causes de l’Apocalypse

Dans le film, c’est une simple surchauffe du magma à l’intérieur de la terre et sa remontée à la surface du globe. Aucunes causes morales ou spirituelles ne sont évoquées.

Dans la Bible, le retour de Christ s’inscrit comme la réponse divine à la rébellion exacerbée de l’humanité contre Dieu. Cette révolte, culminant avec la constitution d’une armée mondiale sous la conduite de l’Antichrist, aura pour intention explicite de défier Dieu en détruisant le peuple d’Israël (cf. Zach 12.2-10).

2. Les acteurs de l’Apocalypse

Dans le film, il y a un géologue, un haut fonctionnaire, le président des USA et sa fille, un ingénieur indien, un milliardaire russe, des ouvriers chinois, etc. dont beaucoup périssent dans le cataclysme.

Dans la Bible, il y a l’Antichrist — qui devient le maître du monde pendant un temps —, des armées, le massacre de nombreuses personnes par l’Antichrist parce qu’elles refusent de se soumettre à lui, des survivants juifs, entre autres, miraculeusement préservés par Dieu, et l’intervention glorieuse de Christ qui vient sauver les rescapés et juger l’Antichrist, le faux prophète et le diable lui-même.

3. Le mode du jugement

Dans le film, le monde est entraîné dans une vague prodigieuse de cataclysmes naturels induits principalement par un redoublement de l’activité solaire.

Dans la Bible, immédiatement après le déluge, survenu 2.500 ans avant Jésus-Christ, Dieu fait la promesse de ne plus jamais détruire la terre de cette façon (Gen 9.9-17).

Selon la Bible, le jugement final a lieu en plusieurs phases distinctes. En particulier :

–  Les plaies qui frappent l’humanité pendant le règne de l’Antichrist (ces fléaux correspondent à l’ouverture des sept sceaux, aux sept trompettes et aux sept coupes d’Apoc 6-18). Elles culminent à la bataille d’Harmaguédon, confrontation directe entre l’Antichrist et Jésus-Christ. Ce dernier anéantit l’Antichrist et son armée (cf. Joël 3.3-5 ; Zach 14.1-5 ; Apoc 16.16 ; 19.11-21).

À la fin du règne de Jésus-Christ (voir la note 2), après une ultime révolte des nations et un dernier jugement de celles-ci (Apoc 20.7-10), le monde actuel est effacé. Pierre nous donne cette description : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur : en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. » (2 Pi 3.10)

Le jugement dernier peut alors se tenir, et un nouvel univers remplacer l’ancien (Apoc 20.11-22.5).

 4. La finalité de l’Apocalypse

Dans le film, la grande leçon à tirer est que, quelle que soit la catastrophe, si on est débrouillard et chanceux, on peut espérer s’en tirer en bonne santé et contribuer à créer un nouveau monde.

Dans la Bible, la grande leçon est que Jésus-Christ, qui est venu humblement comme l’Agneau de Dieu, et qui a été méprisé pour son humilité et son esprit de service, reviendra comme un lion pour juger les rebelles et les moqueurs. Il mettra fin à l’injustice et régnera lui-même sur les hommes, avant de remettre le royaume « à celui qui est Dieu et Père » (1 Cor 15.24, 28).

5. La probabilité de cette Apocalypse

Certains phénomènes touchant la terre, tels que les catastrophes naturelles, vont en augmentant. La Bible l’a prédit (cf. Mat 24.7-29).

La probabilité de l’Apocalypse biblique n’est pas une vue de l’esprit. La fin du monde aura lieu telle que la Bible l’a prédite. Pourquoi ?

– Jésus l’a prédite solennellement et clairement dans les Évangiles (Mat 24 ; Marc 13 ; Luc 21). Les prophètes de l’Ancien Testament, ainsi que les apôtres du Nouveau Testament, l’ont confirmée par d’abondants détails (par exemple, És 11 ; 1 Thes 5 ; 2 Thes 2).

– De nombreuses prédictions de la Bible se sont déjà accomplies.

– La technologie et les conditions humaines et politiques se mettent rapidement en place pour produire la configuration de la fin des temps, telle que la Bible l’a prédite.

– Christ est ressuscité d’entre les morts et doit un jour juger les hommes (Act 17.30-31). La justice doit triompher.

Notre attitude vis-à-vis de la fin du monde

On peut y être indifférent, mais quelle attitude dangereuse puisque notre âme a une destinée éternelle !

On peut être terrorisé. Ce sera le cas de nombreuses personnes (Mat 24.21). Mais cette peur peut nous paralyser et nous empêcher de nous préparer à l’au-delà.

On peut être serein. Mais on ne peut goûter cette assurance que si l’on est prêt à rencontrer Dieu.

Notre préparation à notre fin dans ce monde

Nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes. Attendons-nous le Seigneur pour notre salut (cf. Héb 9.28) ? « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » (Rom 10.13) L’ai-je invoqué dans la repentance et dans la foi ?

Voici le temps favorable

Si le film 2012 est une œuvre de fiction, en revanche, la fin du monde est une réalité ! Les prophéties de la Bible verront toutes leur accomplissement. Notre génération connaîtra-t-elle la fin du monde ? Quoi qu’il en soit, un jour notre vie prendra fin, nous quitterons ce monde.

Notre conscience nous rappelle qu’il y a un au-delà, qu’il y a le bien et le mal. Par la Bible, nous avons la révélation de notre péché, mais aussi de l’amour de Dieu pour nous. Ce Dieu nous révèle qu’il est prêt à nous accorder le pardon et la réconciliation avec lui par Jésus-Christ — Dieu fait homme, qui s’est livré en sacrifice pour nous.

Quelle que soit votre opinion sur le film 2012 (ou sur d’autres fictions-prédictions), n’attendez pas la fin de l’année 2012 pour vous tourner vers Christ ! La Bible dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs … Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » (Héb 3.7-8 ; 2 Cor 6.2)

 

  1. Le film 2012, sorti en 2009, est disponible dans l2 plupart des grandes surfaces ; il est diffusé par Sony et a été produit par Columbia Films. Depuis une dizaine d’années, Roland Emmerich, le metteur en scène, fait des films spectaculaires sur le thème des catastrophes planétaires. Il a mis en scène les films Independence Day, Le Jour d’après et Godzilla. Dans la production 2012, il met en scène plusieurs acteurs connus, notamment John Cusack et Danny Glover.
  2. Le lecteur n’ignore pas l’existence de diverses positions quant au règne de Christ sur la terre. Certains ne croient pas même à son accomplissement littéral. Le but du présent article n’est pas de traiter de cette question délicate. (NDLR)
  3. À l’approche de cette date fatidique, certains pensent que le monde va effectivement prendre fin. En Belgique, un journaliste proclame la fin du monde pour cette date. Il a fondé une association pour préparer des abris anti-atomiques et des maisons souterraines capables de supporter un séisme ou un feu planétaire, placés sur des hauteurs pour éviter les tsunamis. Plusieurs ont investi les économies de toute leur vie pour construire ces abris…

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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